” Le ministère, sous pression, propose en urgence un aménagement inadapté sur une structure que nous dénonçons depuis le début avec force et sans relâche”, déclare l’APMEP. ” Le projet de programme, aux allures de catalogue, renforce l’instrumentalisation des mathématiques sans leur donner de perspective culturelle et sociétale, ni les considérer comme objet d’étude. Or, le tronc commun doit contribuer à diffuser et à partager une culture commune. L’horaire annoncé (une heure et demie par semaine) ne permet pas la formation de l’ensemble des élèves à l’activité mathématique et le traitement de la totalité des contenus… . L’articulation avec l’option mathématiques complémentaires n’est pas pertinente ; le risque perdure d’une aggravation de la désaffection des filles pour la spécialité de mathématiques”. A ce sujet, le groupe Femmes & Maths de l’APMEP a relevé de beaux stéréotypes sexistes dans le programme. ” Une formulation différente, détachée d’un certain type d’activités ou de notions du programme, et incitant les enseignants à être vigilants quant à la place des filles dans la classe de mathématiques, par exemple en ce qui concerne les prises de paroles, serait probablement plus efficace pour avancer sur le chemin de l’égalité”…

Par fjarraud , le mardi 17 mai 2022.