Print Friendly, PDF & Email

Sur trois générations, le niveau d’éducation des familles immigrées a fortement augmenté, annonce une étude de l’Ined (C Beauchemin, M Ichou et P Simon) basée sur les résultats de la 2de édition de l’enquête Trajectoires et Origines.  » Le niveau d’éducation progresse beaucoup entre les parents immigrés et leurs enfants nés en France », affirme l’Ined. Un exemple en est donné avec les familles européennes et maghrébines.  » Alors que les parents ont très rarement un diplôme du supérieur (moins de 3 %), plus d’un tiers des enfants en possèdent. D’où le pourcentage élevé d’enfants plus diplômés que les parents : respectivement 70 % et 80 %. Cette forte progression en une génération ne s’explique pas seulement par la faible diffusion de l’enseignement supérieur dans les pays d’origine, mais aussi par la forte mobilisation des parents immigrés en faveur de la réussite scolaire des enfants. Le niveau atteint reste cependant en dessous de celui des descendants de natifs (43 %), sauf pour les enfants de couples mixtes. À la troisième génération, les descendants des migrations européennes sont au même niveau que les descendants de natifs ». Cette réussite scolaire a sa limite.  » Les descendants d’immigrés obtiennent des diplômes sensiblement plus élevés que ceux de leurs parents. Malgré cette progression, la deuxième génération ne rejoint pas le niveau des descendants de natifs, notamment chez les enfants d’immigrés originaires d’Europe du Sud, du Maghreb et surtout de Turquie. Le rattrapage s’observe, en revanche, chez les enfants de couples mixtes et parmi la troisième génération issue des migrations européennes ».

L’article de Population & sociétés