« Les nouvelles mesures sociales et fiscales intervenues en 2020 et 2021, une fois pleinement montées en charge, augmentent de 1,1 % le niveau de vie des personnes résidant en France métropolitaine par rapport à une situation sans leur mise en œuvre. Le gain moyen atteint 280 euros par an et par personne : 240 euros pour les mesures de 2020 et 40 euros pour celles de 2021 », annonce l’Insee dans la nouvelle édition de « France, portrait social ». « Cette hausse profite surtout à la moitié la plus aisée de la population, particulièrement concernée par les principales réformes pérennes mises en œuvre : la baisse du barème de l’impôt sur le revenu et la suppression progressive de la taxe d’habitation. Les mesures pérennes de 2020 et 2021 représentent près de 90 % de la hausse totale du revenu disponible des ménages. Elles induisent une augmentation du niveau de vie allant jusqu’à 470 euros annuels en moyenne pour les personnes entre les 7e et 8e déciles, contre 90 euros pour les 50 % les plus modestes. » Cette même édition aborde aussi les inégalités sociales dans l’enseignement. « Au collège, 40 % des élèves ont des parents ouvriers ou inactifs lorsqu’ils sont scolarisés dans un établissement public, contre 16 % lorsqu’ils le sont dans un établissement privé sous contrat. Cette part s’élève à 73 % dans les collèges REP+ … Après le collège, le processus d’orientation aboutit à des contextes de scolarisation au lycée très différenciés selon l’origine sociale. Parmi les élèves scolarisés en voie générale et technologique dans un lycée public, 30 % ont des parents ouvriers ou inactifs. C’est le cas de 55 % des élèves en baccalauréat professionnel et de 67 % des élèves en CAP dans le public. Dans l’enseignement privé sous contrat, les proportions d’élèves de parents ouvriers ou inactifs sont nettement plus faibles ».
