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Les chroniques numériques de B Devauchelle
Bruno Devauchelle nous propose régulièrement d’étudier, d’interroger un aspect de la vie de l’Ecole sous le regard du numérique. Ces chroniques veulent proposer à chacun des acteurs de l’éducation de réfléchir à la place à donner au numérique dans le système scolaire au travers de ces objets du quotidien de la classe et de l’Ecole.
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Numérique : Faut-il avoir peur du grand remplacement ?
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17 juin
L’ordinateur, doté d’intelligence artificielle, va t-il remplacer le professeur ? Certains articles nous poussent à croire que c’est déjà fait. Bruno Devauchelle revient sur ce mythe et en montre l’ancienneté. Derrière l’idée de la machine à enseigner, il voit notre gout pour l’habituel et le normatif. Une appétence qui se développe aussi à l’école avec le conformisme scolaire. « S’il faut en arrêter avec le mythe du remplacement des enseignants par les machines, il est nécessaire de repositionner l’enseignement, la transmission dans un contexte de société numérique avec les problèmes nouveaux qu’elle fait émerger »…
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Le temps, le numérique et l’école
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10 juin
L’école s’est construite sur cette idée d’une sorte d’espace protégé qui permettrait aux jeunes d’entrer progressivement dans le monde. Le choc de la généralisation des moyens numériques met en cause profondément cette idée. L’arrivée de l’informatique au début des années 1980 dans les établissements scolaires avait laissé penser à une transformation profonde du système. Quarante années plus tard, on constate que cette transformation n’a pas eu lieu, ou n’a pas été perceptible. Si l’hypothèse de l’inutilité d’introduire l’informatique et le numérique dans l’école doit être écartée, il ne faut pas négliger la « distance » que le monde scolaire entretient avec la vie en société. Pourtant, une analyse plus approfondie du fonctionnement de l’école montre que l’école est bien au service d’une société qui en retour lui donne ses prescriptions de manière plus ou moins explicite par exemple avec les « éducations à » et les « nouveaux programmes ».
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Le numérique c’est fondamental ?
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3 juin
Au moment de la prise de fonction d’un nouveau ministre, on peut être en attente d’une approche un peu plus visionnaire de la question du numérique qu’avec son prédécesseur. En effet, pour celui-ci, ce qui a été fondamental, c’est l’informatique, le code considéré comme un langage. Or l’analyse des pratiques ordinaires montre que cela ne vient pas en premier dans les apprentissages nécessaires du et autour du numérique. Car surtout le numérique englobe bien d’autres dimensions que les enseignants se plaignent de n’avoir pas le temps de travailler, des petites classes jusqu’au supérieur. Que ce soit la maîtrise des usages courants ou de celle de l’information et communication via les médias nouveaux et anciens, et aussi la compréhension globale de la place prise par l’informatique dans la société et son évolution… un enseignement « spécialisé » sera insuffisant tant que la construction de ces compétences complexes ne sera pas intégrée dans les pratiques quotidiennes…
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Vers l’Équipement Individuel Mobile ?
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20 mai
S’il suffisait d’équiper en matériel et logiciel pour que le numérique ait une place dans le système scolaire, cela se saurait. Depuis cinquante années, l’équipement a été au premier rang des préoccupations des décideurs. Or la place du numérique en éducation reste encore trop inégale, imprécise et hésitante et surtout, manque d’une vision plus globale de la place à donner au numérique dans les enseignements. Car dans les domaines organisationnels et administratifs, le système scolaire ne manque pas de moyens ni de pratiques quotidiennes, les imposant même de plus en plus aux familles, aux élèves. De l’inscription aux bourses, de l’orientation à la vie scolaire, les établissements scolaires ne manquent pas de « services en ligne » qui, depuis de nombreuses années, ont informatisé la gestion des établissements. Par contre, du côté des enseignements, les équipements sont très inégaux d’un lieu à l’autre, d’un niveau scolaire à l’autre…
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Numérique et culture à l’école
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13 mai
Les arts, tous les arts, sont de plus en plus concernés par le développement du numérique. Comment s’établit cette rencontre qui est aussi celle de deux ministères ? Quelle place pour le numérique dans les arts ? Et quelle place pour les arts numériques à l’Ecole ?
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L’interdisciplinaire, un creuset pour le numérique
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22 avril
Les pédagogies de projet ne sont pas nouvelles et appartiennent toutes à la galaxie des pédagogies actives. Le numérique semble inciter à leur diffusion dans l’éducation. Mais les nombreux exemples de pratiques citées dans Le Café pédagogique montrent que le numérique n’est pas toujours présent. Pourquoi cette approche pédagogique qui semble si riche et variée ne rencontre finalement qu’un succès partiel dans le monde scolaire ?
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Le livre, encore au coeur de l’établissement scolaire ?
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15 avril
L’institution scolaire et plus largement la forme scolaire actuelle, ont été bâties sur le livre. D’ailleurs, on constate que l’insistance sur le « lire » dans tous les discours sur l’école et plus largement dans la société est très largement marquée par la domination de l’objet livre. À côté du livre, d’autres productions écrites se sont invitées dans l’espace scolaire et la société. Illustrations, cartes murales, journaux, affiches participent de la transmission des informations, des savoirs et l’école en utilise certains. Cet élargissement du livre à différentes formes d’écrits, illustrés ou non, permet aussi de penser que différentes formes de lecture se sont développées. Même si le livre garde sa domination, objet symbolique et culturel, il est petit à petit contesté par ces élargissements que l’audiovisuel, Internet et le numérique enrichissent constamment…
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Après l’élection, quel numérique à l’école ?
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8 avril
En éducation, les changements de gouvernements nous ont habitués à des annonces, des réformes… Quelles nouvelles réformes, quelle place pour le numérique ? Quand, en 2012, Vincent Peillon est devenu ministre, il avait tenté de parler de stratégie et non plus de plan. En 2018, quand Jean-Michel Blanquer était devenu ministre il avait stoppé net le plan Hollande de 2015, introduit un enseignement de l’informatique au lycée et tenté d’interdire le téléphone portable dans les établissements scolaires, collant en cela aux déclarations du président de la République. La nouvelle élection présidentielle va-t-elle ouvrir un nouveau cycle ou au contraire, conforter l’existant ? Le ministre de l’éducation, devenu beaucoup plus silencieux depuis sa fin mouvementée de l’année 2021, en a été réduit à laisser l’initiative sur le numérique au premier ministre, et cela depuis le discours de Poitiers en octobre 2021.
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A propos du volontarisme numérique en éducation
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1er avril
« Le mythe du numérique transformateur de la pédagogie doit être combattu. À la place, il y a la réalité d’un nouvel objet apparu au milieu du XXè siècle, l’informatique qui s’est imposée comme un fait social total mais qui est aussi un sérieux perturbateur endocrinien ». Bruno Devauchelle revient sur les argumentaires développés pour installer de l’équipement numérique en classe. Des promesses qui se heurtent à une institution frileuse et à l’absence de prise en compte des didactiques disciplinaires.
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La politique de formation des enseignants et le numérique
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25 mars
La formation des enseignants à l’informatique puis au numérique est un thème récurrent de toutes les politiques menées depuis les années soixante-dix. En 2019 un premier schéma directeur est proposé, mais, plus surprenant, comme s’ils étaient sûrs de leur reconduction à la tête de l’État, les responsables du ministère ont publié un nouveau schéma pour la période 2022-2025. Chaque enseignant va pouvoir prendre la mesure de la transformation qui s’opère et du repositionnement des différents acteurs dont les Inspe et Canopé. Plus encore, outre la formation continue, c’est la formation initiale qui est aussi concernée par cette évolution : Testament du ministre ? Arrogance d’un pouvoir ? Volonté de prendre en compte ce qui n’a pas marché ? Chacun pourra en juger à partir de septembre 2022 !
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18 mars
Au sortir d’une période de crise qui a mis en avant les moyens numériques, des voix s’élèvent pour s’opposer à des évolutions, des choix, des décisions en matière de numérique éducatif. Loin des grandes journées et évènements de célébration du numérique éducatif, certains tentent de faire passer un message différent, voire hostile au numérique éducatif. Il faut entendre ces questionnements, les analyser et tenter de comprendre, au-delà d’argumentaires spécifiques toujours discutables, les problèmes de fond que cela soulève. Malheureusement, les éditeurs, la presse, les médias, les passionnés les opposants, chacun y va de sa petite musique en employant parfois « les grands moyens » pour se faire entendre. Avec des titres racoleurs, zélateurs et réticents tentent de faire entendre leur voix oubliant parfois d’approfondir les arguments…
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Contrôle parental contre harcèlement scolaire
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11 mars
Deux textes ont été adoptés par la représentation nationale récemment. Le 1er, le plus médiatisé, concerne la création du délit de « harcèlement scolaire »(Loi du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire). Le 2nd qui a fait l’unanimité des élus concerne le « contrôle parental » de l’accès aux contenus sur le web (Loi n° 2022-300 du 2 mars 2022 visant à renforcer le contrôle parental sur les moyens d’accès à Internet). Ces 2 textes sont révélateurs d’une question éducative profonde : comment éduquer demain, dans un monde dans lequel les technologies ont pris une place si grande ? Ces deux textes ont été précédés de travaux parlementaires qu’il est aussi intéressant de consulter pour comprendre d’une part le contenu de ces lois et, d’autre part, l’origine de ce qui amène à ces lois…
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Technicisation et professionnalisation de l’enseignement
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4 mars
La généralisation du numérique dans la société et un discours permanent, depuis 1970, sur la place à lui donner dans l’enseignement, confirment les travaux des historiens des techniques. Nos sociétés humaines développent constamment de nouvelles techniques qui sont au service d’un « progrès » dont il est nécessaire de préciser le ou les domaines d’application. Celui de l’éducation n’échappe pas à l’idée de progrès d’une part pour améliorer l’efficacité d’autre part pour s’adapter au monde environnant. Si le monde scolaire et universitaire doit s’adapter à la société dans laquelle il existe c’est parce que celle-ci est transformée progressivement par les développements de la technique et de la science. C’est parce qu’il va rechercher aussi à augmenter son efficacité en s’appuyant sur des techniques qui pourraient y contribuer…
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RUPN, quel avenir, quels besoins ?
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11 février
» Si les RUPN (mais aussi les ERUN) sont devenus indispensables dans le paysage scolaire, on s’interroge sur l’absence d’évolution du cadre légal de leur fonction. En effet, il ne suffit pas de déclarer la révolution pédagogique par le numérique sans prendre en compte les besoins réels d’accompagnement de proximité et donc l’élargissement de la fonction et donc du statut de ces enseignants ». Bruno Devauchelle fait le point d’une fonction qui se situe juste au point de non-rencontre entre le pédagogique, mission étatique, et la maintenance, mission des collectivités locales.
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Numérique et forme scolaire
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4 février
« Le numérique, pas plus que les roulettes sous les sièges et les tables de classe ne sont des évolutions significatives de la forme scolaire. Les discours tenus lors de la crise sanitaire viennent au contraire renforcer une forme « traditionnelle » et très marquée par l’idée d’un retour à l’état d’avant ». D’où viennent alors tous ces rapports qui veulent transformer l’Ecole de l’intérieur ?
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Des lectures qui peuvent nous aider à comprendre !
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28 janvier
S’informer, connaître, comprendre, cela permet d’agir. L’écrit est un des vecteurs les plus puissants pour y parvenir. De nombreuses parutions sont accessibles en ce début d’année 2022 dans le domaine du numérique éducatif, de l’éducation aux médias et à l’information. Cette chronique vise, cette semaine à vous indiquer ces parutions et vous inviter à en lire, tout ou partie. Les documents semblent sortir par vagues, et comme pour les romans, ce début d’année semble propice à ces publications.
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Eduquer au numérique pour « faire société »
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21 janvier
« Numérique, web, réseaux sociaux, ont transformé en 20 ans la manière dont chacun de nous se relie au monde qui est autour de nous. La question principale qui se pose à nous est de savoir si le développement des moyens numériques est un facteur de délitement de nos sociétés et surtout des personnes dans leur rapport à la société ? », interroge Bruno Devauchelle. Et quelle peut être la part de l’Ecole : « en quoi l’école, considérée comme à la base du ciment de nos sociétés peut-elle s’emparer de ces moyens nouveaux pour continuer d’y contribuer ? » Pour lui, « il semble urgent de relancer, dans chaque établissement une réflexion sur ce que le numérique fait à la société, et pas seulement à l’apprentissage et la pédagogie ».
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A la recherche de l’introuvable « plus-value » pédagogique ?
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14 janvier
A plusieurs reprises, au cours des derniers mois, différents acteurs du monde éducatif et au-delà ont questionné la place des moyens numériques dans l’enseignement. La crise sanitaire a imposé un nouveau regard sur ces technologies qui permettent de contourner, de suppléer à des situations désormais difficiles voire impossible à vivre. Si l’on a imposé l’hybridation comme modèle générique, c’est d’abord pour permettre la fameuse « continuité pédagogique ». Il va de soi que ce type de dispositif a apporté une solution au moins provisoire à l’impossibilité du présentiel. Avec un peu de recul, on s’aperçoit que l’on n’a pas suffisamment profité de ce temps pour faire évoluer les pratiques pédagogiques et mettre en évidence le fait que le numérique est aussi un levier pour repenser la manière d’apprendre et d’enseigner.
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Comprendre les sciences à l’ère du numérique
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07 janvier
Former les élèves aux sciences, à toutes les sciences, est essentiel. Pas uniquement en s’intéressant aux productions de la science mais aussi au processus qui les a fait naître. Les jeunes doivent donc comprendre les démarches scientifiques pour mieux en mesurer l’intérêt et l’importance. Malheureusement l’usage des espaces médiatiques variés (médias de flux ou interactifs) a offert un paysage tellement chargé d’informations qu’il est très difficile pour un élève, comme pour ses enseignants, de mesurer la pertinence et la valeur des informations présentées, en particulier sur le plan des démarches scientifiques sous-jacentes. Dans la classe, l’enseignant devra de plus en plus souvent déconstruire les connaissances des élèves acquises à partir d’informations variées présentes sur tous les supports. Cette déconstruction suppose bien plus de connaissances pour l’enseignant qu’auparavant.
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Les familles, l’école et le numérique
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17 décembre
Alors qu’elle revient à travers une proposition de loi, la question de l’éducation des familles au numérique est déjà ancienne. Bruno Devauchelle rappelle le rapport Proxima de 2003 et d’autres textes. Ce qui a changé c’est que l’Ecole n’est plus sous les projecteurs quand on parle de réconcilier le numérique et les familles…
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Le numérique, l’Europe et l’école
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10 décembre
Même si la compétence des Etats membres de l’Union Européenne en matière d’éducation reste entière, cela ne lui interdit pas de porter une vision sur le domaine du numérique éducatif comme en témoigne son récent « Plan d’action en matière d’éducation numérique » (2021-2027), Adapter l’éducation et la formation à l’ère numérique. » Ce document s’inscrit plus largement dans une initiative européenne appelée « Espace européen de l’éducation » qui vise à aider « les États membres de l’Union européenne à mettre en place des systèmes d’éducation et de formation résilients et tournés vers l’avenir. ». Cette initiative qui peut sembler bien lointaine pour les enseignants et les élèves est pourtant intéressante car elle met chacun des états devant ses responsabilités en matière de numérique dans l’éducation et la formation.
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Pourquoi investir dans l’équipement numérique des écoles ?
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03 décembre
Que veut dire équiper un établissement ? Dès les débuts de l’informatique en milieu scolaire, la question de l’équipement a été le premier pilier des politiques publiques et la première préoccupation des acteurs de l’éducation. Des 10 000 micro-ordinateurs de 1979 au plan hollande de 2015 ou encore le récent Socle Numérique des écoles élémentaires (SNEE – 2021), le matériel est au coeur du déploiement du numérique en contexte éducatif. L’apparition d’un « socle numérique », idée issue des constats de fracture lors de la crise sanitaire, démontre, si besoin était, que l’équipement reste une question centrale dans toutes les politiques numériques. Si la question du numérique à l’école est d’abord une question pédagogique (insérée dans une question sociale et sociétale plus large), elle n’est rien sans un matériel (et les infrastructures nécessaires) qui permettrait de répondre à des besoins éducatifs à défauts de besoins scolaires.
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Eduquer au réel et au virtuel
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26 novembre
Alors que les médias se sont emparés du terme « meta » et qu’une des entreprises mondiales se renomme en Meta et lance le nom de « metaverse », il est nécessaire de repréciser la question du lien entre le réel et le virtuel. Chacun de nous prolonge désormais sa vie physique par une vie dite numérique. Mes amis, ma famille, mes informations, mes jeux, etc. chaque jour, en ligne j’utilise des services qui continuent ma vie en présence, ma vie physique. Les enfants, dès leur plus jeune âge, vivent cette expérience et en font l’ordinaire de leur quotidien. Parfois partagés entre le réel de l’école, de la famille et les moyens numériques auxquels ils accèdent ils tentent ainsi de construire leur représentation du monde. Désormais nous vivons dans une continuité entre présence, distance et virtuel. Eduquer aujourd’hui nécessite donc d’intégrer ces trois dimensions, auxquelles il faut ajouter le monde des « fausses nouvelles » qui vient percuter les trois autres et le brouiller
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A quoi servent les « grands messes » du numérique ?
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19 novembre
L’observation des usages pédagogiques du numérique montre que les enseignants utilisent bien plus ces moyens pour eux-mêmes (préparation des enseignements, utilisation de la projection écran en classe) que pour et surtout par leurs élèves (activités d’apprentissages instrumentées, manipulations individuelles de moyens numériques). Outre la question des moyens matériels, ils évoquent souvent la question de la formation et des ressources, sans oublier, mais c’est plus rarement évoqué, les contraintes propres aux exigences de l’enseignement et des programmes. Pour dynamiser ces pratiques, il y a bien longtemps que les décideurs tentent de trouver des solutions : colloques, journées de valorisation, salons et autres grandes manifestations, à l’échelle locale ou nationale. On peut s’interroger sur l’efficacité de ces initiatives, en regard de ce que cela provoque au quotidien dans les salles de classe, et des participants à ces journées par rapport aux non-participants.
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Bruno Devauchelle : Le numérique, l’autocensure et l’éducation
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12 novembre
Peut-on mesurer la capacité de l’autre à accepter ou non nos propos ? Impossible dans certains cas, mais malgré tout, nous le faisons tous, parfois de manière inconsciente. L’élève face à l’enseignant « mesure ses propos » en fonction de ce qu’il pense que celui-ci attend. L’enseignant, face à ses élèves est amené aussi à cette autocensure mais il le fait dans un cadre défini par les programmes et par son statut et sa mission. Les enseignants permettent aux élèves de s’approprier la démarche et de comprendre d’une part la nécessité de « mesurer sa parole », mais aussi de mesurer les formes de réception de cette parole, en particulier dans les commentaires rendus possibles par le web. Malheureusement on préfère souvent débattre de grands concepts philosophiques et politiques que de s’interroger sur la manière dont le quotidien de la parole façonne notre société, en particulier dans une ère de la popularité en ligne…. et sur les manières de faire pour améliorer cette éducation.
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Après la crise : L’école sans l’école ?
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09 novembre
« La classe sera-t-elle renversée avant d’avoir été inversée ? » La question de Gilles Braun, ancien responsable des ressources numériques au ministère de l’Education nationale, situe les questions posées par cet ouvrage collectif (L’école sans l’école ? C&F Editions). La crise sanitaire, qui a rendu le numérique (provisoirement ?) incontournable pour l’éducation, est -elle capable de changer en profondeur l’Ecole ? Une quinzaine d’auteurs, des spécialistes du numérique mais aussi des élèves, réfléchissent à ce que la crise a fait à l’école. Davantage une mise à nu de ses difficultés qu’un renouveau ?
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Quel environnement numérique pour les écoles ?
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22 octobre
Dans chaque établissement scolaire, l’informatique et le numérique font désormais partie du paysage. L’environnement de travail s’est progressivement enrichi, parfois de manière anarchique, au gré des progrès techniques, des dotations, des formations, etc. On le sait, le ministère de l’éducation a eu beaucoup de mal à affirmer une ligne forte, une visée durable dans ce domaine. Plans et autres stratégies se sont succédés, parfois de manière contradictoire, les uns défaisant ce que les autres avaient essayé de faire. Pourtant face à ce kaléidoscope certains ont proposé de structurer ces environnements, à l’instar du monde des entreprises qui ont aussi été amenées à structurer, rationnaliser, leurs systèmes d’information. Le monde scolaire repose sur deux systèmes qui semblent séparés, l’administratif et le pédagogique. En réalité, ces distinctions ne sont pas aussi évidentes dans le quotidien surtout quand se développent les produits dits de « vie scolaire ».
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Avec le numérique, faire émerger de nouvelles formes scolaires
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15 octobre
C’est la leçon de la crise sanitaire et de la longue fermeture des établissements. Il faut préparer le monde scolaire à d’autres formes que celles en place depuis deux siècles. Si c’est pour pouvoir faire face à une situation de crise, cela peut aussi être fait pour imaginer une autre forme de scolarisation pour demain. La réponse ne viendra pas des visioconférences mais des pédagogies actives…
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Nos enfants et l’éducation au numérique
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08 octobre
» L’éducation au numérique ne peut se limiter aux maîtrises des techniques ou des usages, ou encore de l’analyse des médias, mais elle doit aussi s’orienter vers un travail de « posture », de conscience de soi et de son environnement. Nous avons là un front nouveau qui s’ouvre et les éducateurs sont appelés à y travailler. » Bruno Devauchelle revient sur le débat instruction / éducation en montrant comment le numérique et ses pratiques ont déplacé les bornes.
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Concevoir ses propres outils ou les acheter ?
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01 octobre
Une des traditions du monde enseignant consiste à concevoir soi-même ses ressources pour enseigner. Si le recours à des ressources externes est bien réel, c’est dans l’ajustement avec les choix pédagogiques et didactiques de l’enseignant qui est à la source de cette tradition : l’enseignant braconne et bricole ses ressources. Dès les premiers pas de l’informatique à l’école nous avons immédiatement essayé de fabriquer nos propres logiciels et les avons testés avec nos élèves et parfois les avons montrés à la communauté éducative. Plus sobrement, combien de fois, à l’époque nous fabriquions nos cartes sur transparents de manière parfois sophistiquée avec des caches et des superpositions. La généralisation des vidéoprojecteurs et autres TBI/TNI, interactifs ou non, dans chaque classe, reliés à un ordinateur connecté à Internet, ouvre de nouvelles perspectives que nombre d’enseignants s’essaient à mettre en œuvre en améliorant la lisibilité et l’intérêt de leurs supports.
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Regarder le monde depuis sa fenêtre, ça s’apprend…
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24 septembre 2021
La multiplication des sources et des moyens d’accès à l »information est très impressionnante depuis vingt ans. Malheureusement notre temps et notre cerveau ne sont pas extensibles et aussi rapidement adaptables et nous ne pouvons tout voir, tout entendre, tout retenir. Ce vertige informationnel n’est pas sans conséquences pour notre regard sur le monde. Les jeunes qui découvrent le monde qui les entoure depuis leur petite enfance sont confrontés à cette « infobésité » et à la multiplicité des canaux d’accès à l’information. A la variété des moyens d’accès s’est ajoutée la rapidité de plus en plus grande des flux d’information. Les faits sont désormais immédiatement transmis dans le monde entier et chaque jour nous pouvons constater que, hormis dans des situations extrêmes, nous sommes « en direct », synchrone avec la situation présentée.
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Les Tiers lieux, l’école, et le numérique
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17 septembre 2021
« C’est un des enseignements majeurs du développement des CDI et autres tiers lieux, dans et en dehors de l’établissement scolaire. On peut aussi développer des compétences sans être dans une « forme scolaire » stricte », rappelle Bruno Devauchelle. Il revient sur l’intérêt porté aux tiers-lieux dans la société et même dans l’Ecole. « Il faut reconnaître qu’il y a d’autres chemins pour apprendre, à condition que, contrairement à l’école, il n’y ait pas un tel balisage des savoirs qu’ils ne pourraient pas se développer sans elle » Mais « la notion de Tiers Lieu, si floue soit-elle, ne doit pas orienter le débat sur des espaces physiques à statut particulier, mais bien sur des démarches qui peuvent « permettre d’apprendre autrement ».
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Faut-il contraindre les familles dans leurs usages des écrans ?
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10 septembre
Imposer, réglementer, contraindre ou éduquer ? Voilà une question qui se pose en filigrane du propos du ministre de l’Éducation à propos des écrans plats. Cette remarque fait écho à plusieurs propositions déjà anciennes pour sanctionner les familles dont certains considèrent que l’éducation est défaillante (bons d’achat, allocations familiales régulées etc.). L’ampleur prise par les critiques à propos des écrans pourtant récurrentes depuis de très nombreuses années (déjà pour la télévision et avant même pour le cinéma) doit interroger sur la manière dont on peut aborder ce questionnement appelé parfois avec un humour à la Zazie de Raymond Queneau « les z’écrans ». La dimension quasi idéologique de la question des « z’écrans » est telle qu’il est devenu très difficile d’y voir clair. On peut cependant essayer de prendre de la distance et surtout de changer de prisme, et en particulier celui de l’éducation familiale et les multiples questions que cela soulève.
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Espérer un usage « ordinaire » du numérique ?
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03 septembre
Notre quotidien est désormais marqué par l’omniprésence de moyens informatiques, matériels et logiciels. Chaque humain, chaque citoyen(ne) est donc confronté à ces « objets ». La façon dont il ou elle les intègre dans ses manières de faire transforme plus ou moins ses pratiques antérieures. L’éducation familiale en est une des illustrations les plus visibles et invisibles. Visible, car il suffit d’observer les taux d’équipements et les taux d’usage (ARCEP CREDOC 2021), invisible, car c’est dans l’intimité de la structure familiale que se construisent les habitudes, les compréhensions du monde, les manières de faire, la culture. Or c’est d’abord dans cet univers que se développent désormais les usages ordinaires du numérique, de l’informatique, alors que pendant de nombreuses années (avant 2002) cela était surtout lié au travail…
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Une rentrée sans numérique à l’école ?
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27 août
L’année scolaire et universitaire 2021-2022 risque d’être celle de la remise en question de la « juste place » du numérique dans l’enseignement. Plusieurs signes le laissent penser. Après des mois où l’Ecole s’est réfugiée dans le numérique, l’affirmation surprend. Mais Bruno Devauchelle évoque des évolutions institutionnels, comme l’avenir de Canopé et de la BRNE ou la répartition du budget ministériel, mais aussi l’attente du retour au présentiel, la méfiance envers la pédagogie numérique, la faiblesse des remontées sur les usages.
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Les vacances, le numérique et l’école
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02 juillet
Les vacances sont encore plus inégalitaires que les périodes scolaires, c’est ce qu’en disent les chercheurs qui se penchent sur cette période de l’année pendant laquelle l’école est « absente » de l’espace social. Le rituel de la rupture est d’autant plus important pour les enfants et leurs parents qu’il est aussi largement soutenu par les enseignants et plus largement par l’institution scolaire. En proposant des « vacances apprenantes », le ministère tente de colmater cette brèche dans le principe de l’égalité porté par l’école. Il faut reconnaître qu’historiquement l’été était aussi celui des travaux des champs et celui des colonies de vacances et autres centres aérés. C’est en 1985 qu’une question émerge dans l’espace social et celui de la recherche : Les temps de loisirs peuvent-ils être formateurs ? Peut-on utiliser les vacances ou les lieux de vacances pour aborder l’informatique ?
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Le numérique a-t-il un avenir en éducation ?
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25 juin
La nomination d’un nouveau Directeur du Numérique Educatif (Audran le Baron, un informaticien) va-t-il participer d’un infléchissement de la politique ministérielle en termes de politique du numérique éducatif ? Ce poste de responsabilité oscille depuis sa création entre le pôle pédagogique et le pôle technique et c’est ce dernier qui revient au premier plan. Sans doute, une prise de conscience des déficiences techniques observées au cours de la crise sanitaire a-t-il pesé dans la balance. Comme de surcroit, les précédents directeurs(trices) n’ont pas réussi à engager une « vision pédagogique du numérique » au niveau ministériel, le ministre se replie sur ce qu’il considère comme l’essentiel. Cette nomination n’est pourtant pas aussi importante que la question plus globale de la place du numérique à l’école et sa mise en question qui revient sur le devant de la scène.
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A la recherche des ressources pertinentes, et des sources…
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18 juin
Quand on veut approfondir un sujet, un thème, on cherche des ressources. Que ce soit pour faire travailler les élèves, ou pour soi-même en tant qu’enseignant. Cette activité qui pourrait sembler simple et évidente ne l’est en réalité pas autant. A entendre les enseignants, ils auraient du mal à trouver des ressources pertinentes pour leur travail. Sur le terrain cela reste la cacophonie. Mais est-il possible que l’accès aux ressources se clarifie à terme ?
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Ré-humaniser l’enseignement avec et sans numérique
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11 juin 2021
Depuis plusieurs années, et plus récemment avec le confinement et l’utilisation massive du numérique, se pose la question des interactions humaines entre adultes et jeunes au sein du système éducatif. À la base, l’image d’un jeune, seul, collé à l’écran dont on ne parvient pas à le détacher est l’image générique qui porte l’idée de la déshumanisation liée aux écrans. Dans la salle de classe et dans tout son parcours scolaire, l’image de l’élève seul devant sa feuille faisant face à l’enseignant et sans communiquer avec ses voisins est une autre image générique qui porte, elle aussi la même idée. Le sentiment d’éloignement, de distance, que procure l’utilisation des moyens numériques en période de confinement a amené nombre d’enseignants, élèves, parents, éducateurs à exprimer un sentiment de déshumanisation. Faisant écho ainsi aux critiques de longue date sur la « froideur » des liaisons à distance ce ressenti mérite d’être analysé et questionné.
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L’adaptive learning et l’éthique en éducation
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04 juin 2021
Le discours doux sur « l’adaptive learning » cache une réalité plus inquiétante et récurrente dans l’histoire : ne peut-on automatiser certains apprentissages en s’appuyant sur des machines informatiques ? S’il est nécessaire de surveiller de près les « données » qu’utilise l’éducation, il est au moins aussi important de se pencher sur les algorithmes sous-jacents au traitement des données captées par la machine. Pour faire face à cette dérive technicienne il est nécessaire que des repères éthiques permettent de construire un cadre, un encadrement de tous ces logiciels qui arrivent en éducation. Aussi est-il temps de réfléchir à cette dérive mécaniste qui, si nous ne sommes pas vigilants, peut nous faire aller lentement mais sûrement vers une déshumanisation du processus éducatif.
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La crise et l’innovation pédagogique
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28 mai 2021
La crise sanitaire a été révélatrice de la capacité d’innovation de presque tous les enseignants et acteurs du système éducatif. Bien sûr, c’est parti d’en bas, car d’en-haut ça ne marche pas… très bien. C’est le numérique, ses qualités et ses défauts qui en sont le meilleur indicateur. Faut-il penser que seule une crise peut réveiller l’envie de faire ? On peut le penser en ce qui concerne le numérique tant les incitations à les prendre en main ont été nombreuses depuis cinquante ans; sans qu’elles se traduisent de manière très nouvelle dans les pratiques quotidiennes et en particulier dans les évolutions pédagogiques. La question est aussi de savoir s’il était possible, pour les enseignants, de faire du « nouveau » dans un milieu très contraint par les directives venues de la hiérarchie. Les injonctions à l’usage du numérique ont été nombreuses autour des confinements, mais ce qui est en question c’est leur pertinence pour transformer la pédagogie en répondant à la situation.
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Merci aux parents, aux familles !
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21 mai 2021
Il aura fallu une année pour que l’on prenne vraiment la mesure de la place de l’école dans la vie des familles. Les chercheurs savent bien qu’il est très difficile de connaître de manière approfondie ce qui se passe dans le « secret » de la vie de famille. Les travaux ethnographiques dans ce même domaine sont compliqués à mener et aussi à généraliser, tant chaque foyer s’inscrit dans une histoire et un contexte complexes. C’est l’obligation de l’école à la maison ou l’école à distance qui a ouvert la boîte, modestement, mais de manière plus explicite. Comme pour le télétravail, l’école à la maison a principalement reposé sur les moyens numériques. On dispose d’un bon nombre de témoignages (souvent journalistiques) de personnes qui ont tenté de raconter ce qui s’est passé, et le plus souvent sur le mode de la déploration ou sur celui de l’exemplification. Mais il reste de nombreuses inconnues qui devraient pourtant intéresser la communauté enseignante.
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Quel avenir pour l’hybridation dans l’enseignement ?
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07 mai
Alors que semble s’éloigner lentement mais progressivement le spectre de la crise sanitaire, il est utile de s’interroger sur l’avenir de l’hybridation dans l’enseignement scolaire et universitaire, mais aussi dans la formation continue.
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Les formes de la formation en questions
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30 avril
La formation continue est-elle réellement mise en cause par le numérique ? Entre les heures de formation à distance obligatoires, le site institutionnel de formation à distance (M@gister) et les propositions de formation à distance de toutes natures qui se sont multipliées depuis un an, les enseignants, les personnels tentent de trouver des réponses à leurs « besoins de formation ». Plus largement, la formation des adultes évolue depuis plusieurs années pour prendre en compte l’évolution des contextes de vie et des contextes de travail. Toutefois la réglementation de la formation, qui a souvent évolué depuis 1971, date fétiche, est toujours en difficulté pour accepter ces évolutions. On l’a vu en particulier pour l’intégration de la distance dans la formation qui a longtemps fait l’objet de réticences aussi bien dans les textes que dans les revendications de ceux qui les négocient. Que dire alors de la progression des systèmes de reconnaissances et de validations des acquis !…
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Le numérique c’est la domination de l’instant ?
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09 avril
En cette première semaine du troisième confinement, on constate que le rapport au temps, aux dates, à la durée, est une source d’angoisse pour une partie de la population. L’interrogation « quand ? » domine la réflexion, qu’elle soit publique, médiatique ou privée. Cette incertitude est amplifiée par la surinformation actuelle et, en particulier, celle qui est en temps réel : information en continu, réseaux sociaux, principalement. Une sorte de tension s’exerce entre le souhait de connaître l’avenir au travers d’échéances explicites et en même temps la surveillance de l’instant présent, celui des annonces, des débats, des interviews, etc. Chacun de nous est amené à se situer dans un espace-temps dont la transformation est perçue comme importante, comme en témoignent les travaux d’Hartmut Rosa sur l’accélération, ainsi que le souhait de chacun de nous de maitriser le monde qui nous entoure.
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02 avril
Dès son arrivée au ministère, le ministre de l’Éducation a mis en avant la question des données et en particulier la protection de celles des élèves et de leurs familles. Il a même mis en place un « comité d’éthique pour les données d’éducation ». Certes, on comprend, depuis la mise en place du RGPD (règlement général pour la protection des données), que le monde scolaire est un milieu particulièrement sensible pour ces questions. Cependant, on peut s’interroger sur la question plus générale des données et des enjeux et questions que cela peut soulever. Si la protection des personnes est souhaitée, c’est qu’il y a une menace, un danger ou plutôt des dangers. Le plus connu concerne le commerce et plus particulièrement la publicité. Si cette partie visible de l’iceberg semble importante, elle l’est en réalité beaucoup moins que cette autre partie qui concerne la surveillance du monde qui nous entoure.
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26 mars
Alors que la situation sanitaire continue d’être incertaine, le monde scolaire est toujours confronté à la question de la continuité pédagogique. Certes, le ministère fait tout pour éviter une fermeture des établissements scolaires et donc permet de ne pas utiliser vraiment ces ENT, autrement que pour des services utilitaires. Toutefois il semble que le confinement ait produit un électrochoc chez certains enseignants et certains parents. Ils existent ! Passés les premiers temps de la saturation qui ont dissuadé nombre d’utilisateurs au début du confinement, les entreprises et institutions du secteur ont su répondre à la demande. Mais là encore un deuxième obstacle s’est révélé plus important qu’il n’y paraît : la perte des identifiants et des mots de passe. Ce dernier point semble être celui qui amène le plus les parents à questionner l’établissement, en particulier ceux qui sont le plus en difficulté avec le numérique.
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Informer, communiquer : des enjeux pour les établissements
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19 mars
Au sein d’un établissement scolaire, les outils d’information ont perdu de leur importance, mais par contre la communication est devenue essentielle. Nous, adultes, qui avons laissé se développer ces moyens de communication et leurs usages variés, avons une responsabilité éducative forte : comment proposer des repères pour l’agir au quotidien ?
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Numérique et culture, quel rôle pour l’école ?
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12 mars
Alors que la crise sanitaire se poursuit, les pratiques culturelles sont malmenées par des interdictions, des fermetures, mais aussi des tentatives pour renouveler l’offre culturelle en dehors des lieux habituels actuellement fermés. Les enseignants sont de forts prescripteurs de ces pratiques culturelles dont ils sont personnellement très gourmands. La récente publication de plusieurs études et rapports doit attirer notre attention et nous permettre de mieux comprendre comment ces pratiques évoluent en ce moment. Au-delà des frontières de l’école ces données sont importantes pour elle, car, dans le contexte de la crise sanitaire, les accès à la culture se transforment par la généralisation et par l’omniprésence des moyens numériques.
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Humeur, censure et autocensure à l’ère du numérique
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05 mars
Haro sur les réseaux sociaux ! Bravo les réseaux sociaux ! Entre les deux, des questions se posent, et les éducateurs, les enseignants, sont d’abord face à leurs propres comportements, et ensuite face aux comportements des jeunes. Il est toujours plus facile d’aller voir la dérive d’expression de l’autre que la sienne. Ainsi quand je m’exprime sur les réseaux sociaux (ou ailleurs), avant de dénoncer l’autre, il est préférable de se demander comment moi-même je m’exprime. Quand on parvient à clarifier sa propre posture dans sa prise de parole (réactions…), il faut aussi clarifier sa posture quand on relate ou relaye ce qui se passe sur les réseaux sociaux (j’aime, je transfère, je partage…).
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PIX va-t-il subir le même sort que le B2i ?
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12 février
Alors que nombre d’équipes pédagogiques commencent à parler de la mise en place du PIX, plusieurs interrogations surgissent aussi bien de l’histoire des certifications numériques dans l’enseignement que de la communication officielle sur cet « objet » qui semble étrange à certains. On peut se demander si l’histoire ne va pas se répéter. Le PIX subira-t-il le sort du B2i ? La formation et la certification des compétences numériques vont-elles être enfin prises au sérieux ? L’analyse des 20 dernières années met en évidence l’absence de prise en compte réelle des compétences numériques dans le champ des connaissances et compétences dites fondamentales. De quelle analyse s’agit-il ? de celle qui, de l’intérieur, a amené à constater l’absence trop fréquente de validité des compétences attestées officiellement, mais aussi la grande difficulté qu’ont eue les équipes enseignantes à s’emparer du sujet sur le fond. Et pourtant c’était dans la loi, mais….
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Pour un numérique durable à l’école
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29 janvier
Le monde scolaire ne peut échapper à cette question : faut-il renouveler si fréquemment les matériels, les logiciels, les infrastructures numériques ? Au-delà, l’empreinte du numérique sur notre environnement en regard de son empreinte sur notre vie sociale est un sujet de préoccupation dont l’ARCEP s’est saisie et a publié, « Pour un numérique soutenable » un document important sous-titré : « Rapport d’étape, synthèse de la plateforme de travail et 11 propositions de l’Arcep pour conjuguer développement des usages et réduction de l’empreinte environnementale du numérique ». Bien sûr, dans ce contexte, le monde scolaire doit non seulement s’interroger sur la place à donner au numérique, dans quelles conditions, mais aussi s’interroger sur la dimension éducative qui devrait être associée et donc intégrée au travail avec les élèves. Comment amener les élèves à comprendre l’effet de ces moyens numériques sur leur environnement alors qu’ils n’en perçoivent directement qu’une infime partie ?
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Les compétences numériques sont-elles des fondamentaux comme les autres ?
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22 janvier
Peut-on apprendre des savoirs et développer des compétences si on n’a pas l’occasion de les réinvestir, de les recontextualiser rapidement ? Aujourd’hui, chacun de nous est confronté à des usages variés et quasi quotidiens des moyens numériques. C’est pourquoi nous construisons progressivement une connaissance de notre environnement et développons les moyens de « faire avec ». Pour le dire autrement, notre maîtrise des moyens numériques dépend essentiellement des tâches que nous accomplissons avec. L’expertise, professionnelle ou non, est dépendante des situations que nous vivons comme l’avait bien montré il y a de nombreuses années Claude Bastien. On peut alors s’interroger sur les compétences que chacun de nous développe autour du numérique. Les personnels des services informatiques le savent bien et souvent le déplorent : on vient les voir quand ça ne marche pas et on les oublie quand tout fonctionne.
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Orientation, un casse-tête pas seulement numérique
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15 janvier 2021
Chaque année, la question de l’orientation scolaire refait surface. Il va falloir choisir, se déterminer, candidater et espérer accéder à ses voeux. Le passage par le support national (Parcoursup, à la suite d’APB pour la terminale et le téléservice orientation pour la fin de 3è, Affelnet pour l’affectation en lycée) est incontournable, car il articule et met en relation la plupart des acteurs concernés. Reste, bien sûr, à remplir les bonnes cases de ces logiciels, mais aussi à comprendre la logique à déployer pour espérer obtenir les choix premiers. Autrement dit chacun espère que les algorithmes et paramètres de recrutement associés vont lui être favorables. S’il y a d’un côté le travail scolaire qui va être transmis à l’application par les enseignants, il y a, d’un autre côté, tous les compléments qui vont être demandés à l’élève pour permettre le choix final. Mais cela reste toujours obscur, surtout pour celle ou celui qui n’a pas eu satisfaction…
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L’incertitude et le numérique…
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08 janvier
Il semble que l’on puisse parler de paradoxe : d’un côté enseigner des certitudes, de l’autre accepter l’incertain, l’inattendu, l’imprévu. C’est ce que vient de nous rappeler cette année 2020. Longtemps, l’informatique a été un symbole de certitude, de rationalité, d’infaillibilité. Et pourtant de nombreux problèmes (bogues, bugs, failles, portes dérobées…) ont progressivement fait émerger le doute concernant cette fameuse fiabilité présumée. La rationalité est volontiers rapprochée de l’informatique considérée comme rigoureuse. Certains y ont même vu, à une époque, le langage informatique et la programmation structurée comme le nouveau latin, porteur de la fabrication d’une pensée sérieuse et rigoureuse. C’était bien sûr ne voir que la partie émergée de l’iceberg, la plus valorisée, car derrière cette façade, il y avait de nombreuses fragilités. La première de celles-ci est bien d’abord humaine : celui qui conçoit ces machines et ces logiciels reste un humain « incertain ».
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Des
préconisations pour le numérique
scolaire
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18 décembre 2020
Pour cette dernière chronique de
l’année 2020, nous proposons de lire des rapports,
documents et autres supports émanant récemment de
plusieurs instances en France et à l’étranger.
Depuis de nombreuses années sont publiés
régulièrement des travaux sur le numérique
et l’éducation, et qui tendent à faire des
préconisations. Tous ces travaux sont des indicateurs de
la manière dont les auteurs posent le cadre de l’action,
ici en particulier, pour ce qui concerne le numérique en
milieu scolaire. Pour les enseignants qui lisent (ou pas) ces
travaux, cela n’impacte pas leur quotidien, mais par contre leur
permet de se situer et d’analyser le cadre dans lequel se situe
leur action. Cela devrait aussi leur permettre de comprendre les
orientations principales qui sont proposées et ensuite de
mieux comprendre certaines décisions venues de
différentes origines, ministère,
collectivités, et autres…
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Du
collectif au collaboratif
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11 décembre 2020
La période que nous venons de
vivre a révélé une difficulté
essentielle et ancienne au sein des établissements :
comment travailler de manière plus collaborative ? Il y a
déjà de très nombreuses années que
l’on parle de l’importance du lien au sein de l’ensemble des
acteurs de l’établissement scolaire : travail en
équipe, cohérence éducative,
solidarité, etc. Le fait que ces propos soient
récurrents interroge sur ce que signifie le fait de
travailler en équipe. Le retour en actualité de la
notion de « travail collaboratif » comme idéal dans les
organisations est simultané avec le développement
de moyens numériques qui permettent des échanges de
toute nature dans et hors de l’établissement scolaire. La
période de confinement imposait de poursuivre le travail
d’enseignement, mais sans se retrouver physiquement pour la
plupart des personnels. La question de la cohésion comme
celle de la cohérence de l’équipe enseignante et
plus largement de la communauté éducative a pris de
l’importance…
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Avec le
numérique il n’y a pas que l’effet Waouh…
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04 décembre 2020
En classe traditionnelle ou en
enseignement distant, l’importance du choix des activités
qui permettent d’apprendre est déterminante. Lorsque l’on
dispose de moyens numériques, ces activités peuvent
être enrichies, mais aussi limitées. En effet,
depuis les débuts de l’informatique dans l’enseignement,
l’idée principale est l’entraînement
systématique des enfants à l’aide d’exercices
répétitifs. Ce travail s’effectue alors seul devant
l’ordinateur, celui-ci fournissant des réponses plus ou
moins précises selon les choix du programmeur d’une part
et les possibilités techniques à disposition. On a
appelé cela Enseignement Assisté par Ordinateur
(EAO). Cette expression est en partie trompeuse. En effet
dès que l’on utilise des moyens numériques dans un
enseignement, c’est celui-ci qui est assisté par
ordinateur, que ce soit l’enseignant ou l’élève qui
les utilise. Mais réduire l’EAO à cette forme
« canonique » c’est oublier qu’il y a d’autres types
d’activités possibles…
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Peut-on
imposer l’enseignement à distance ?
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27 novembre 2020
Transformation cognitive, transformation
sociale, transformation spatio-temporelle. C’est au plus profond
de notre fonctionnement mental que se situe le potentiel de
travail d’apprentissage à distance. Enseigner à
distance n’est pas qu’une question de moyens techniques. C’est
d’abord une question d’intention, d’engagement. Il s’agit tout
autant de l’intention des jeunes que de l’intention de ceux qui
mettent en oeuvre cette mise à distance. La question qui
est sous-jacente, indépendamment de la période de
crise, est celle des compétences pour participer à
un dispositif à distance d’une qualité
réelle dans les apprentissages. Ce pari a
été engagé dans plusieurs
expérimentations qui par la suite se sont
pérennisées et ont montré que c’était
possible. Bien sûr, les contextes de mise en oeuvre doivent
être analysés plus finement pour comprendre ce qui a
été possible ou pas.
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Développer une approche critique de la
diffusion des faits en ligne
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20 novembre 2020
Installés dans le paysage
médiatique global, les réseaux sociaux
numériques sont considérés comme les
principaux vecteurs d’informations troubles, plus ou moins
vraies. Les jeunes se trouvent confrontés à cette
forme de circulation de l’information désormais
amplifiée par les formes de diffusion de flux que sont les
médias centralisés de flux : journaux, radios,
télévisions. Ils se complètent, et parfois
s’entraident dans leurs propres logiques. Les enseignants et les
adultes sont confrontés de plus en plus souvent à
la difficulté d’aborder une information avec des jeunes et
d’en discuter. De la télévision aux réseaux
dits sociaux, l’accès aux faits est de plus en plus
perturbé par, d’une part, une accumulation d’informations,
et, d’autre part, par le faible souci de
vérification dont font preuve ceux qui émettent
justement cette information. Afin de contribuer à la
formation des jeunes et des adultes, il est nécessaire
d’essayer de comprendre cette évolution pour mieux la
décrypter.
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Le
numérique au service du quotidien de la classe
?
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13 novembre 2020
C’est au coeur de la salle de classe, de
la relation quotidienne dans la communauté
éducative que se construisent les ajustements, les
adaptations, les évolutions réelles de
l’école et aussi de la société.
L’écart entre ce qui se passe et les quelques annonces
faites à la suite des Etats généraux du
numérique (EGN) ne font que confirmer cela : on ajuste en
haut alors que les problèmes sont au ras du terrain.
Certes, on propose des miettes pour calmer les esprits, certes,
on comprend enfin que le dialogue état/territoire (le
maillon intermédiaire) est déjà difficile,
voire impossible dans certains cas, certes, on se rend compte que
l’on a vendu son âme aux commerçants et que les plus
forts (GAFAM…) ne sont pas sous notre contrôle,
reste que le problème est d’abord dans les têtes des
gouvernants. À ne pas écouter au plus près
les autres réalités non filtrées du
quotidien, ils n’analysent les choses qu’en mode « meta » et pour
le dire autrement de loin, certains diront « de
haut »…
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Le
numérique dans tous ses états ?
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06 novembre 2020
Les États Généraux
du Numérique se croisent avec un Grenelle dont on ne sait
si c’est celui de l’éducation ou des enseignants. Ils
croisent aussi avec le deuxième confinement et ses
conséquences. Ils sont effectivement décalés
et noyés dans les problématiques qui finalement
auraient dû le rebaptiser autrement et surtout ne pas se
limiter aux seules questions du numérique. Toutefois cela
n’empêche pas les passionnés, les lobbys, les
opposants de s’écharper sur le site du ministère
(et ailleurs) à propos du numérique. Cela part dans
tous les sens, chacun voulant proposer qui sa solution technique,
qui sa start’up, qui sa vision pédagogique, qui ses choix
idéologiques. Mais trop peu de propositions en phase avec
les réalités du quotidien comme nous l’avons dit
récemment.
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16 octobre2020
» Distorsion, paradoxe, dissonance,
cognitive ou non, en tout cas étonnement face à ce
revirement… Après avoir interdit, on est passé
brusquement à l’injonction. Alors que le premier temps
avait mis le pied sur le frein, d’un seul coup c’est
l’accélérateur, avec les véhicules mais sans
carburant.. » Bruno Devauchelle analyse la position du smartphone
à l’éducation nationale. Y compris sous l’angle des
nouvelles inégalités.
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Comprendre les usages numériques des
jeunes
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09 octobre 2020
» Alors qu’on parle de fracture
numérique et d’illectronisme, on oublie que l’accès
à l’informatique et les usages des moyens
numériques sont non seulement un marqueur social (il faut
en être), mais aussi un phénomène
d’acculturation et plus largement d’insertion sociale…. Il a
fallu attendre le confinement du printemps 2020 pour se retrouver
face à une nouvelle équation dans la relation entre
pratiques numériques des jeunes et monde scolaire… Avec
les moyens numériques, la population et en particulier les
jeunes (catégories qui n’est pas homogène bien
sûr) ont développé de nouvelles formes de
constructions de leur socialité (cf. l’article de D
Pasquier). Or le monde qui s’est construit avec l’école a
institué une forme de relation sociale qui ne prenait pas
en compte ces transformations ». Bruno Devauchelle revient sur 20
ans d’ignorance des pratiques numériques des jeunes et sur
la nécessité que cela cesse.
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Les
écrans et les méthodes scientifiques
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02 octobre 2020
On accuse souvent les écrans de
toutes sortes de maux dont ils seraient la cause. Ainsi un
récent documentaire diffusé sur Arte (Dormir
à tout prix, de Thierry Robert) commence ainsi par les
fameux « zécrans » comme perturbateurs du sommeil. En
réalité, en regardant la totalité du
documentaire (d’ailleurs mal filmé) on découvre que
la question des troubles du sommeil est multifactorielle
(travail, alimentation, stress, angoisse, etc.…). Le monde
scolaire est très souvent questionné sur la
multiplication des écrans dans l’enseignement. Certains
auteurs dénoncent une tyrannie, d’autres tempèrent
les propos. La population fait avec… car depuis l’apparition de
la télévision dans les foyers, les écrans se
sont multipliés et ce mouvement semble inexorable. Alors
quelles réponses apporter ?
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Les
parents et le numérique…
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25 septembre 2020
Face aux apprentissages de nos enfants,
nous nous sentons souvent dépassés ou tout au moins
insuffisamment compétents pour les aider. Avoir su, dans
le temps, ne garantit pas que l’on sache encore aujourd’hui.
Aider nos enfants dans leurs apprentissages est un souhait et
souvent une angoisse pour les parents. Lors du confinement de ce
printemps 2020, les familles se sont retrouvées
directement face à cette difficulté d’avoir
à accompagner les enfants alors que dans de nombreux cas,
elles-mêmes se sentaient relativement en difficulté.
Avant d’être numériques ces difficultés sont
disciplinaires, cognitives. Mais lorsque le numérique
surgit, on pense d’un seul coup que tout peut être
rapidement résolu, surtout si les responsables le laissent
croire. Or chacun de nous sait qu’accéder au savoir est
possible (si l’on en a les moyens matériels) mais que
transformer le savoir en connaissance est un processus autrement
plus complexe…
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Faudra-t-il pousser les murs ?
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18 septembre 2020
Alors que la situation sanitaire semble
de plus en plus fragile, les établissements scolaires sont
mis en question : quelle architecture, pour quel fonctionnement
pédagogique, dans quelles conditions ?… La
réponse fournie par les partisans de « l’école en
extérieur », si elle n’est pas une nouveauté,
apporte toutefois des éléments de réflexion
intéressants. A cela s’ajoute bien sûr la question
lancinante de l’enseignement en ligne, par le web qui serait la
roue de secours idéale. Comme les moyens numériques
facilitent l’assouplissement des règles de lieu et de
temps, et même d’action, il est intéressant de les
resituer dans ce cadre plus global qui devrait tenter de
répondre à la question : quels murs pour quelle
école ?
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Sociabilité, école et
numérique
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11 septembre 2020
L’école n’est-elle qu’un lieu du
« vivre ensemble », un lieu de socialisation, un lieu du « faire
société » ou encore un espace de sociabilisation ?
Probablement tout cela et probablement bien davantage… La
généralisation des outils numériques dans la
société pose la question de la manière dont
l’espace scolaire peut repenser ses missions et en particulier
son rôle socialisant d’une part mais aussi sa
capacité à sociabiliser les jeunes. La rupture
introduite par le confinement a mis à distance l’espace de
socialisation, mais est restée la question de la
sociabilisation liée aux dispositifs d’enseignement, et
plus largement d’éducation. Comment permettre la
sociabilisation quand on est enfermé dans une maison, un
appartement, un espace restreint et fermé et en lien
à distance avec l’école ? Le recours aux moyens
numériques a bien entendu été
convoqué par l’école, mais les jeunes comme les
adultes ne l’ont pas attendue pour développer leur propre
sociabilité, bien avant le confinement.
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04 septembre 2020
Le monde scolaire et sa forme dominante
sont marqués par de multiples cloisonnements,
séparations, et autres barrières. […] La
généralisation des Environnements Numériques
de Travail en particulier dans le secondaire, bien que non
obligatoires, est le signe d’une volonté de
développer les liens entre ce qui se passe dans le monde
scolaire et ses périphéries. Le confinement
généralisé du printemps 2020 a rebattu les
cartes de plusieurs cloisonnements et invite à ce que
cette année scolaire 2020 2021 soit celle de la
réflexion autour des « continuités ». Que ce soit
entre l’école et le domicile, les élèves
entre eux, les enseignants entre eux etc., les occasions de
réfléchir les formes de continuité possible
sont nombreuses. Cela est d’autant plus important que plusieurs
d’entre elles disparaissent dans l’organisation scolaire
traditionnelle, faisant croire en une continuité là
où il y a en réalité des distances, des
ruptures, des cloisonnements.
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28 août
Lorsque l’on évoque
l’école d’après on ne parle pas de l’école
de demain. En effet à cette école
idéalisée dont certaines et certains peuvent
rêver à long terme, le pragmatisme doit nous inviter
à réfléchir l’école d’après,
c’est à dire l’école qui va recommencer en ce
début d’année scolaire, dans les prochains jours.
Six mois après l’interruption brutale, l’ensemble du
système éducatif semble tenter de se remettre en
ordre de « bataille » pour faire face à l’incertitude, aux
nécessaires précautions liées au virus
toujours circulant et dont on commence à peine à
mesurer la diffusion dans le monde scolaire. Dès lors si
dans les discours chacun aimerait voir un retour à la
normale, dans les têtes ce sont de multiples
scénarios qui se construisent, sachant qu’il faudra
commencer l’année avec l’un d’eux.
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Rentrée : La grande querelle du
numérique
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10 juillet 2020
Alors que déjà se profile
la rentrée scolaire, au moins dans les esprits, et que le
ministre appelle de ses vœux un retour à une
rentrée normale, il semble que monte une polémique
autour du numérique éducatif. Alimentée par
les constats liés au confinement, les craintes d’un
envahissement de l’Ecole et de l’Université par les moyens
numériques se font de plus en plus entendre. Comme on peut
le constater dans la page du site de l’Université de
Lausanne d’aucuns envisagent l’avenir proche au pluriel et bien
sûr d’aucuns s’inquiètent de choix qui mettraient la
relation à distance médiée par les moyens
numériques qu’ils estiment en opposition à la
« relation pédagogique ». Si la distance est souvent
invoquée une autre critique se fait jour de manière
vive autour des moyens numériques pour et dans
l’enseignement. Arguments économiques, écologiques,
cognitifs, sociaux, et aussi pédagogiques les
défiances se multiplient en ce moment.
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Apprendre autrement en vacances
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03 juillet 2020
Et si l’on profitait des vacances pour
prendre soin des apprentissages informels ! Et si l’on profitait
des vacances pour développer notre capacité
à réguler les utilisations du numérique de
manière constructive ? Loin du monde scolaire et de ses
manières si normées, le temps des vacances n’est
pas celui de l’abandon, du relâchement, du n’importe quoi.
C’est d’abord un temps familial et amical, relationnel et social.
Il est probable que pour chacun de nous ce temps de confinement
et de déconfinement ait été un temps de
« surchauffe numérique ».
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Numérique et approche globale en
éducation
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26 juin 2020
Quelques questions vives sont apparues
au cours des derniers mois, et le désir de chacune et
chacun de retrouver l’état d’avant la crise montre que ces
questions peuvent être douloureuses ou tout au moins
délicates à traiter. Parmi celles-ci on peut citer
: le lien famille-école doit-il être renforcé
? La relation enseignant élève(s) peut-elle
être personnalisée ? La transmission supporte-t-elle
toutes les médiations ? Un cadre formel est-il
indispensable pour apprendre ? Comment trouver la bonne distance
pour enseigner avec les moyens numériques ? Comment
développer les compétences d’autonomie des jeunes
dans un système formel ? Peut-on vraiment apprendre
à la maison ? Quelle place pour l’économie et le
commerce au service de l’éducation ? La place
donnée au numérique ne doit-elle pas être
repensée ?
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Comme
s’il suffisait de former les enseignants !!!
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12 juin 2020
Faudra-t-il développer de
nouvelles formations aux moyens numériques pour
l’enseignement ? Qui faudra-t-il former et à quoi ? Les
articles et reportages se multiplient sur les dysfonctionnements
multiples, et peut-être même des procès en
perspective. Le dénigrement des enseignants passe aussi
par le numérique, d’où l’appel d’un enseignant
à la formation à distance, et plus largement la
remarque faite par nombre d’enseignants : nous n’avons pas
été suffisamment prêts à engager ces
nouvelles pratiques, il a fallu nous adapter. Et pour certains,
cela a été la cause d’une mise en échec,
voire d’absences le plus souvent synonymes d’angoisses, de perte
du sentiment d’auto-efficacité. La formation des
enseignants est-elle la voie pour améliorer les choses ?
Il semble qu’il faut élargir le regard sur la formation et
engager là aussi une réinvention de ce qu’elle peut
être dans l’enseignement mais plus largement dans
l’éducation. Car face au numérique former les
enseignants n’aurait pas suffi…
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Préparer la rentrée avec ou sans
le numérique ?
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05 juin 2020
Comment passer à l’hybridation de
l’enseignement qui se dessine pour septembre ? Faut-il
équiper tous les élèves d’un ordinateur ?
Que sait-on de l’efficacité d’une telle mesure ? Quel en
serait le cout écologique ? Un tel équipement
suffirait-il pour maintenir la mission d’enseignement ?
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Apprendre de l’expérience
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25 mai 2020
Pour la première fois depuis
l’arrivée de l’informatique dans l’enseignement, il a
fallu faire avec. Le fameux « numérique » cette informatique
qui s’est diffusée dans toute la société
s’est imposé comme « le recours ». En d’autres temps et
d’autres contextes, on aurait simplement mis les
élèves en vacances ou, pour le dire autrement on
aurait fermé les écoles sans tenter d’apporter
d’alternative, au moins à court terme. C’est ce qui se
produit dans les pays en guerre, parfois pendant de longues
années. On se rappelle quelques films clandestins sur la
ville de Homs ou celle d’Alep et les tentatives de refaire
école dans les décombres et sous la menace des
armes. Si la « guerre » annoncée par le président est
d’une autre nature, sanitaire, la situation est bien sûr
incomparablement plus confortable.
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15 mai 2020
Depuis les débuts du
multimédia informatisé, en cours de années
1980, les concepteurs de produits éducatifs n’ont eu de
cesse de proposer au monde scolaire universitaire et de la
formation des solutions, des logiciels, des applications qui
tentent de s’approcher de la réalité physique
vécue. C’est le secteur de la simulation du réel
qui a fait le plus progresser cette question passant d’une
simulation symbolisée à une simulation immersive
avec des casques dits de réalité virtuels ou des
environnement complexes de simulation (pilotes d’avion,
chirurgien, anesthésistes réanimateurs…). Pour
chacun de ces produits, il s’agit de permettre à une
personne d’apprendre des gestes, des attitudes, mais sans avoir
à en risquer les conséquences physiques.
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Chronique d’un confinement 8
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07 mai 2020
Ça y est, on l’a bien entendu :
il faut être pragmatique et progressif. Cela signifie que
tout le battage autour de la date du 11 est une mauvaise
interprétation. Les médias, à la recherche
de réponse en tout ou rien, ont tellement mis en avant
cette date qu’elle est devenue porteuse de symbole de
« libération » alors qu’elle n’est simplement qu’une
étape pour essayer de s’adapter au monde réel.
Sommes-nous en train de basculer dans « le monde d’après ».
Non surtout si celui-ci est comme « le monde d’avant », nous
l’avons peut-être espéré, imaginé,
cru… Non surtout si l’on regarde de près ce qui est en
train de se mettre en place : s’adapter d’abord à « un
monde devenu dangereux ». Il l’était déjà,
diront certain, il le reste, diront d’autres. Le fait est que
parmi toutes les crises sanitaires vécues dans le
passé, c’est la première dans laquelle le contexte
de vie est globalement investi par ce « fait social total » qu’est
la généralisation des moyens et dispositifs
numériques.
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Chronique d’un confinement 7
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30 avril 2020
Entre crainte et espoir, chaque
élève, chaque enseignant chaque éducateur
espérait la fin d’un cauchemar et le retour à la
vie d’avant. Après plusieurs semaines d’école
à distance, le retour en présence n’est pas
vraiment là, même pour les classes supposées
redémarrer progressivement dès le 11 mai. Cela va
permettre une distance suffisante dans les établissements
occupés à raison d’une classe sur deux environ.
Comme de plus le volontariat sera de mise, il est probable qu’il
sera à peu près possible de tenir les mesures
sanitaires recommandées… Et pour le dire simplement,
après 6 semaines d’enseignement à distance, il
faudra continuer pour la plupart des enseignants comme pendant
les semaines précédentes. C’est d’ailleurs ce que
confirme le ministre de l’éducation dans les
précisions qu’il a apportées au discours du premier
ministre quelques heures après.
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Chronique d’un confinement 6
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24 avril 2020
Les demeures de l’incertitude sont
nombreuses suite à l’annonce de l’hypothétique
reprise du 11 mai et les propos médiatiques tenus depuis
quelques jours. Entre des parents angoissés, des
enseignants apeurés, des élèves insouciants,
des politiques pressés, et une population
« fatiguée » les hypothèses vont bon train. Les
commentateurs, patentés ou non, s’autorisent des sorties
qui montrent davantage leurs états d’âmes, leurs
angoisses, et parfois leur ignorance qu’une analyse certes
critique mais suffisamment bienveillante compte tenu de ce que
l’on ne sait pas (habituellement on dit plutôt de ce que
l’on sait, inversion brutale).
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Chronique d’un confinement 5
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17 avril 2020
L’annonce de la réouverture des
classes le 11 mai prochain va probablement mettre fin à
cette expérience « in vivo » du
téléenseignement, à l’enseignement à
distance ou encore à l’école à la maison.
Cette annonce dont on va devoir mesurer l’effectivité et
les modalités de mise en place proposées n’est pas
encore certaine, car d’ici là l’incertitude de la
pandémie fait peser une épée de
Damoclès sur l’ensemble des activités de notre
société et donc sur l’école, la famille, les
enfants. On voit sortir du bois les pro, les antis, les neutres
qui sont déjà dans l’après, oubliant
pourtant le présent et aussi trop souvent le passé.
Parler de l’après est un jeu dangereux surtout lorsqu’il
s’agit de tenter d’influencer les responsables.
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Chronique d’un confinement 4
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10 avril 2020
La crise va t-elle raviver les
consciences , demande Bruno Devauchelle. « La prise de conscience
de notre fragilité d’humains va probablement être
à la base de nombreux débats, échanges,
recherches, dans les temps à venir, mais pour l’instant
nous sommes en expérience « in vivo », sachons l’observer ».
Dans ce 4ème journal du confinement il évoque le
bac, la personnalisation, les états généraux
du numérique et nos consciences…
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Chronique d’un confinement 3 : Dépasser
les inégalités
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03 avril 2020
« Les fameux « absents à distance »
ne le sont pas uniquement par manque de connexion, ou par manque
de compétence de travail à la maison, mais ils sont
aussi absents, entre autres, parce que l’école ne leur
apporte pas ce qui leur permettrait de s’y sentir à leur
place et de pouvoir en faire un levier pour leur propre
développement ». Dans ce 3ème épisode de sa
chronique, Bruno Devauchelle revient sur la question des
inégalités face à l’enseignement à
distance.
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Chronique d’un confinement : deuxième
semaine
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27 mars 2020
Le scénario était facile
à prévoir : annonces ministérielles,
ruée sur les solutions miracles, bugs en série,
propositions de toutes origines, commentaires et
récriminations en tous genres… Une fois en 2e
semaine se pose la question de l’installation dans le temps de
cette situation. Si les errements de la 1e semaine s’estompent,
malgré le volontarisme et l’enthousiasme initial, on
assiste d’une part à une amélioration (augmentation
parfois) des propositions faites par les enseignants et les
éducateurs qui semble inversement proportionnelle à
l’envie de les utiliser. Entre ceux qui veulent en faire trop,
ceux qui veulent simplement accompagner, ceux qui oublient de
« scénariser » les activités, ceux qui font du
copier-coller de la classe habituelle, ceux qui ne font rien,
là encore on a déjà tout vu, mais surtout
des questions se multiplient et des peurs et des angoisses se
propagent…
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Chronique d’un confinement : première
semaine
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20 mars 2020
« Comment allons-nous pouvoir
assurer à nos jeunes ce que chaque jour habituellement
nous leur imposons dans les salles de classe ? » Partant de
cette question, Bruno Devauchelle revient sur les errements de
cette semaine face à une situation totalement
inédite. Tout le monde cherche à s’adapter
à la situation et souvent cela passe par un retour aux
stratégies les plus traditionnelles. Mais les enseignants
sont face au défi de concevoir un enseignement à
distance. « C’est la première situation qui se vit
dans un monde numérique connecté. Comment va-t-on
réellement s’en servir, attendons encore un peu
».
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A quoi
servent les robots en éducation ?
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13 mars 2020
Le robot fascine, la robotique
émerveille ! L’histoire de l’automatisme et de son
développement est d’abord l’histoire de la substitution de
l’homme par la « machine ». Plutôt que de porter de l’eau
dans des poches ou sacs étanches on a organisé
l’adduction. De Salins les bains aux Salines royales d’Arc et
Senans, via le saumoduc, on comprend l’ingéniosité
de l’humain pour faire face à des tâches difficiles.
Automatisation et mécanisation vont de pair et les robots,
appelés d’abord automates, vont rapidement peupler notre
imaginaire et celui des enfants. Le jouet s’inspire de cette
fascination ou plutôt accompagne cet émerveillement
que ce soit devant la représentation humaine ou quasi
humaine (baigneurs, poupées, et autres) ou devant les
automates et automatismes qui sont associés à ces
objets (de la voix des poupées, aux trains
électriques…). Pour l’enfant il s’agit de la
représentation de l’humain adulte que l’on peut « dominer »
parce que de forme adaptée à l’enfant.
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Face au
coronavirus, peut-on vraiment enseigner à distance aux
enfants ?
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03 mars 2020
La crise actuelle du coronavirus permet
d’entendre qu’il serait possible d’enseigner à distance
aussi bien à l’école primaire qu’au lycée et
au collège, grâce en particulier au CNED. Cette
proposition pose un certain nombre de questions trop souvent
éludées. Interrogés, des enseignants et des
formateurs d’enseignants ont tous fait part de leur conviction :
la continuité pédagogique ne peut se faire
indépendamment de la classe, de l’établissement
où est scolarisé l’enfant et de
préférence en lien avec les enseignants
eux-mêmes ou, à défaut l’équipe
éducative. Cette proximité, souhaitée par
ces professionnels auxquels on a demandé d’imaginer ce
qu’ils pensent pertinents pour les enfants, montre bien qu’il ne
suffit pas d’aligner des vidéos, des textes, des
animations, des applications pour réaliser un enseignement
à distance de qualité. Le CNED lui-même
devrait le savoir, tant il a compris les insuffisances de ses
anciens dispositifs et a essayé d’évoluer dans ses
propositions récentes.
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Numérique éducatif et
décentralisation
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28 février 2020
La question de la
décentralisation peut sembler éloignée de la
pensée des enseignants qui vivent au quotidien
l’articulation entre les injonctions et les
réalités de la salle de classe. Et pourtant ils la
vivent en filigrane de leur activité : qui décide
quoi ? Qui achète quoi ? Qui assure la maintenance et
l’entretien de quoi ? Qui finance tout cela ? Sans les
réponses à ces questions, ils ont parfois tendance
à chercher des boucs-émissaires, à
désigner des responsables qui ne sont pas toujours ceux
que l’on croit. Avec la généralisation de
l’informatisation progressive de l’enseignement scolaire
initiée dès le début des années 1980,
ces questions se sont reposées sans cesse, mais les
réponses ont évolué. La loi de
décentralisation de 2013 a elle aussi apporté sa
pierre à l’édifice sur un point
particulièrement délicat, celui de la maintenance
des matériels, en particulier informatique, qui est de la
responsabilité des collectivités
territoriales…
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Une
éthique du « lecteur » à apprendre à
l’école
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18 février 2020
L’EMI est censée nous apprendre
comment fonctionnent les médias et l’information,
développer la citoyenneté et même la
cybercitoyenneté. La compétence centrale : « Le
développement d’une compétence de recherche, de
sélection et d’interprétation de l’information,
ainsi que d’évaluation des sources et des contenus. » Or
Les adultes sont actuellement, pour beaucoup,
déstabilisés par cet univers informationnel et
communicationnel émergeant depuis le milieu des
années 1990. Il suffit de consulter commentaires et
échanges sur nombre de sites pour comprendre que le
n’importe quoi côtoie le presque rien. Une pièce de
théâtre en témoigne actuellement, «
Forums », mise en scène par Jeanne Herry. Une prise
de conscience s’effectue progressivement à propos des
effets de la désintermédiation sur la
capacité de pensée, de réflexion de
critique. Suis-je encore en capacité d’analyser et
d’évaluer les informations auxquelles je suis
confronté, desquelles je suis parfois même co-auteur
ou co-diffuseur ?
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Les
tiers lieux et le numérique
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07 février 2020
Depuis la généralisation
des CDI dans les établissements scolaires, leur
légitimité ne cesse d’être
questionnée, soit de l’extérieur
(hiérarchie, enseignants, élèves, personnels
de direction), soit de l’intérieur (professeur
documentalistes en débats). Depuis quelques années
se développent dans les établissements
d’enseignement et de formation de nouveaux espaces appelés
parfois Fablab, learning lab, co-working etc. De manière
générique est apparue l’expression « Tiers Lieux »
qui semble englober les initiatives de lieux alternatifs
multiformes. Au sein des établissements scolaires, lors de
leur institutionnalisation en 1974, les CDI ont été
le cœur d’une réflexion que l’on peut rapprocher de
celle des Tiers Lieux actuellement. Entre la cour de
récréation, la salle de permanence et la salle de
cours, il y aurait ce lieu à part avec des règles
de fonctionnement qui ne soient pas la simple reproduction de ce
qui se fait dans les salles de cours…
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Inclusion : Ce que peut le
numérique
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31 janvier 2020
Dès les premiers pas de
l’informatique en éducation, l’hypothèse d’un
potentiel de prise en charge des difficultés, handicaps,
différences a été posée. Dans son
livre sur l’informatique éducative paru en 1993, Kamilia
Eimerl évoquait largement ce domaine de questionnement,
ouvrant là une longue histoire d’expérimentations
et de recherches sur l’apport de l’informatique pour les enfants
ayant des difficultés. Chaque évolution
technologique porte des discours associés à ces
problèmes comme par exemple les récents robots de
téléprésence vantés pour aider les
enfants empêchés à suivre une
scolarité à distance. De même la
multiplication des liens entre troubles dys- et solutions
informatiques (matériels ou logiciels) montre un
réel intérêt dans ce domaine. Cependant il
faut questionner ce qui parfois est un peu opaque, à
savoir l’argumentaire sur l’aide à la remédiation
de troubles par les moyens numériques…
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Les
connaissances, les compétences et les
humanités…
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24 janvier 2020
Le monde académique raisonne
depuis longtemps en termes de connaissances et plus
récemment en termes de compétences. Ainsi en est-il
de l’informatique et du numérique lorsque l’on regarde les
prescriptions du ministère de l’éducation.
L’arrivée de PIX ou CRCN (Cadre de Référence
des Compétences Numériques) de même que les
programmes des enseignements de NSI (Numérique et Science
Informatique) et SNT (Sciences Numériques et Technologie)
confirment ces entrées. Mais à côté de
ces cadres, il y a l’EMI et l’EMC qui semblent apporter d’autres
éléments qu’uniquement des connaissances. Certains
disent qu’ils y abordent aussi des « savoir-être », mais dans
la définition des compétences elles sont incluses.
Est-ce suffisant pour répondre aux transformations
actuelles en lien avec la généralisation du
numérique ?
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Mettre
des roulettes sur une chaise ne suffit pas !
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17 janvier 2020
Par cet aphorisme nous voulons
interroger les engouements actuels autour des espaces et
architectures scolaires, leur pertinence et essayer de comprendre
en quoi le numérique peut participer de cette
réflexion. C’est aussi l’ambition proposée par le
projet du ministère appelé Archiclasse. La
première phrase de présentation est
éloquente : « La transformation de l’architecture scolaire
est rendue nécessaire par les pédagogies
appuyées sur les outils et services numériques. « .
Comment analyser cette proposition plus largement surtout au
moment où les collectivités s’interrogent et
lancent des projets (Académie de Lyon, de Caen
etc.…) de nouveaux bâtiments dits
expérimentaux. Hors de France la question est aussi
posée comme on peut le constater au Québec autour
des écoles primaires entre autres.
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La
différenciation à l’ère
numérique
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10 janvier 2020
On associe souvent utilisation
pédagogique du numérique et différenciation.
C’est d’ailleurs un des arguments phares utilisé pour en
justifier l’utilisation dans l’enseignement. Au-delà des
mots, il y a les mises en œuvre et les
réalités de la classe, de l’école et ses
contraintes. L’utilisation du terme « différenciation » dans
l’enseignement permet, à l’instar de ce qu’en disent
nombre d’auteurs/chercheurs, de poser une question essentielle au
système scolaire. Très souvent ce mot est mis en
lien ou en opposition avec les mots individualisation,
personnalisation. Sans entrer ici dans le débat sur ces
trois termes, il est nécessaire de s’interroger sur les
chemins de l’apprendre que chacun peut suivre avant de
s’interroger sur un enseignement différencié. Nous
proposons ici trois composantes de la réflexion qui sont
d’abord indépendantes du numérique, dans un
deuxième temps nous aborderons la question du
numérique dans ce cadre.
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Soft Skills, une chanson douce (et numérique)… |
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20 décembre 2019
Une des questions principales posées à tout système éducatif c’est son adéquation avec « la vraie vie ». Ainsi l’avenir des jeunes est-il à la base des questions que se pose tout responsable éducatif qui va se demander ce qu’il est, mais surtout comment faire en sorte de permettre aux jeunes d’y parvenir dans les meilleures conditions. Après une liste de savoirs, sont arrivés les référentiels de compétences qui désormais prennent le pas pour définir ce à quoi il convient de préparer les jeunes. La crainte du futur est parfois davantage présente chez les parents que chez les jeunes eux-mêmes. C’est pourquoi nombre d’adultes tentent de définir les compétences qui seront nécessaires dans les années qui viennent. Les grandes organisations internationales n’échappent pas à cette vague de publications sur le sujet. Aussi le monde de l’école, les enseignants, s’interrogent-ils sur leur place et leur rôle dans ce devenir. |
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Le numérique et les parents |
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13 décembre 2019
L’utilisation des moyens numériques par les enfants est d’abord une affaire de parents et de tous les adultes. Aller à l’école est aussi une affaire de parents mais aussi d’adultes professionnels. Les moyens numériques sont des « objets de transaction » entre les enfants, les parents, et l’école. L’école, ayant jadis et encore largement aujourd’hui rejeté la télévision, a très tôt mesuré les enjeux liés au développement de l’informatique dans la société Toutefois, le monde académique n’a pas vu venir la transformation radicale de l’informatique en objet numérique socialisé : il faut attendre 2013 pour que des espaces parents soient institués dans la loi. Il reste encore à ce qu’une application réelle et fonctionnelle en soit faite et surtout que des projets s’y développent alors que dans le même temps les établissements scolaires se sont tous dotés d’outils de partage et de communication numériques avec les familles ou responsables des élèves, voire avec les élèves eux-mêmes. |
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06 décembre 2019
Une humoriste déclarait récemment : désormais nous regardons des publicités entrecoupées d’émissions ! Le monde scolaire parle d’Education aux Médias et à l’Information (EMI) ou d’Enseignement Moral et Civique (EMI), mais on ne parle jamais de l’éducation à la publicité. On me rétorquera que cela fait partie de ces enseignements sauf que lorsque nous y regardons de plus près et analysons les discours dans ces domaines, la déconstruction de la place prise par la publicité y est très souvent absente, voire le parent pauvre. La publicité est désormais tellement présente dans notre quotidien que nous n’y prenons plus garde, nous nous en accommodons. Or la publicité à un coût financier, un coût cognitif, un coût moral et même parfois un coût politique et même culturel. Visible, mais aussi invisible parce qu’indirecte, la publicité devrait faire l’objet d’une étude systématique ainsi que de la formation des enseignants et éducateurs. |
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Médias, médiatisation, médiation |
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29 novembre 2019
Chaque jour, nous entendons de la bouche des jeunes et des adultes l’écho de propos captés sur les médias, tous les médias. De vu à la télé à lu sur Facebook, Instagram ou autre, les exemples foisonnent. C’est dire l’importance qu’ont les médias dans la relation que chacun d’entre nous entretient avec le monde qui nous entoure. Mais l’agrandissement virtuel de notre monde s’est accompagné aussi de nouvelles formes de « transmission ». La médiatisation d’une information est d’abord une activité professionnelle, mais c’est aussi un phénomène technique et humain. Ce qui caractérise l’époque récente, c’est que la médiatisation a transformé la médiation (se situer entre deux « lieux » et faire le lien). On a observé que jeunes comme adultes accèdent à des informations par des voies nouvelles mais aussi en produisent et en diffusent. Les médiateurs traditionnels de la société ont été dilués dans toute la population. Dès lors éduquer aux médias ne peut se penser sans intégrer ce questionnement. |
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Le numérique éducatif et l’effet loupe |
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22 novembre 2019
Quand on va participer à un évènement, salon, colloque, manifestation etc., on se retrouve le plus souvent avec des personnes qui ont les mêmes préoccupations que vous et autour d’un sujet, d’une thématique, d’un problème commun. La psychosociologie des foules nous rappelle l’effet groupe. Avec cet effet groupe arrive l’effet loupe. On peut avoir l’impression que le monde est centré sur « notre » évènement et qu’il est le plus important. Ainsi en est-il des salons Educatec, Ludovia, Orme etc. On a l’impression que le numérique éducatif est le sujet le plus important et que toute l’éducation doit tourner autour. Mais dès que l’on se retrouve dans son quotidien, dans un autre contexte, les choses prennent une place différente et les hiérarchies se reconstruisent. L’effet loupe qui s’ajoute à l’effet groupe est un danger, il nous faut être vigilants. |
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Nos élèves seront-ils tous des illettrés numériques ? |
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15 novembre 2019
On peut penser que le débat est clos : non, les jeunes ne sont pas compétents en numérique. Il suffit de lire les nombreux documents, textes et autres publications (issues parfois de scientifiques) qui n’ont eu de cesse de le rappeler, fustigeant au passage l’idée de génération Y ou encore de natif numérique. Dans le même temps et dès les débuts de l’informatique, nombre d’adultes ont déclaré être surpris de l’habileté des jeunes devant ces machines. La prise de conscience de ce supposé écart est significative d’un questionnement plus général : comment s’adapter à l’informatisation, à la numérisation de la société ? Cet écart supposé révèle plus généralement un fait : personne ne maîtrise la totalité des savoirs informatiques et surtout de leur mise en pratique. Il est révélateur aussi d’un autre élément : les connaissances de chacun de nous sont d’abord des connaissances en contexte… |
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Réseaux et taille des écrits : Savons-nous encore lire et écrire ? |
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08 novembre 2019
La généralisation des réseaux sociaux a amené à de nouvelles formes d’écriture, d’expression. Texte, image, son, la transformation est en cours pour chacun de ces moyens d’expression : audio, vidéo, texte, photo etc.… Les évolutions des manières de faire méritent que l’on s’y arrête et qu’on s’interroge sur le sens de ces évolutions. Avons-nous transformé ou sommes-nous en train de transformer nos formes d’expression ? L’utilisation de twitter pour apprendre l’orthographe et l’expression écrite en classe peut-elle changer le rapport à l’écrit ? Evolution ou simple révélation de nos pratiques quotidiennes de l’écrit voire de l’oral ? Car les réseaux sociaux illustrent la non séparation entre l’écrit et l’oral, non seulement par les formes d’expression permises, mais aussi par le fait que de plus en plus l’oral est techniquement mis dans la continuité de l’écrit. |
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Les écrans font-ils grossir ? |
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18 octobre 2019
La multiplication des émissions, livres, articles (le numéro 917 de 01NET par exemple), rapports (voir les liens et références en bas de cet article) sur la place des écrans dans notre vie (adultes et jeunes) est un signal qu’il faut prendre en compte. Ne serait-ce que parce qu’il est important d’aider à y voir clair (si c’est possible) et au moins de permettre à chacun de faire œuvre de discernement (pour reprendre le mot de notre ministre). Les échanges parfois violents sur les réseaux sociaux mais aussi dans les medias de flux montrent qu’il y a là une question d’analyse, de compréhension, de recherche. Lors de son colloque d’avril 2019, l’Académie des Sciences a tenté d’apporter un nouvel éclairage, suffisamment large et scientifique, pour que nous ayons une bonne base de réflexion. La conclusion de ce colloque met en avant le rôle de l’école et des enseignants. |
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11 octobre 2019
Au début des années 2000, les téléphones mobiles commencent à élargir leurs fonctionnalités pour intégrer les fonctions offertes par les assistants personnels numériques. L’apparition de l’iPhone sur le marché en 2007 donne le signal de départ d’un mouvement qui va très rapidement transformer le paysage numérique global. Ce qui importe ici, c’est la généralisation d’un objet technique aux fonctionnalités désormais relativement stabilisées, et surtout son accueil positif par la totalité de la population. Dès 2013 le monde de l’entreprise et des organisations s’interroge sur la transformation des comportements des salariés dans leur usage de cet appareil dont ils disposent chacun à titre professionnel et le plus souvent personnel dans leur activité professionnelle. Les entreprises s’interrogent sur l’hypothèse de demander aux employés d’amener et d’utiliser leurs propres appareils, c’est la naissance du Bring Your Own Device (BYOD, en français AVEC). |
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Numérique : Quels besoins d’assistance ? |
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04 octobre 2019
Dans la salle de classe, dans l’établissement scolaire, on parle souvent de maintenance et de formation et souvent sous le prisme du manque. Du côté des techniciens informatiques (établissement, collectivité ou académie) et des formateurs, on discute le périmètre et la forme de chacun de ces deux termes, sans toujours être convaincus du manque. Des deux côtés, les tensions s’expriment. Du côté des enseignants s’exprime une sorte d’incompréhension et de frustration au vu des difficultés rencontrées au quotidien. Du côté des formateurs et des informaticiens, une autre exaspération s’exprime, celle de voir nombre d’enseignants ne pas maîtriser suffisamment les moyens numériques et demander constamment de l’aide, parfois de façon désagréable. Ils ressentent d’autant plus mal les demandes des enseignants qu’elles sont presque toujours en forme de reproche ou de réclamation. D’un côté comme de l’autre, il y a de l’incompréhension et un sentiment désagréable de ne jamais y arriver. |
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Numérique, quelle place pour les parents ? |
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27 septembre 2019
Les moyens numériques mis en place ont ouvert de nouvelles portes, souvent polémiques, en direction des familles et plus largement des personnes ayant l’autorité éducative sur l’enfant. Avec le rapport Proxima de Bernard Benhamou publié en 2003, on a pu identifier l’intention des pouvoirs publics de faire utiliser le numérique pour le lien école-famille. Les fournisseurs de services numériques pour les établissements scolaires ont suivi le mouvement en mettant en place les moyens de cette liaison (ENT etc.). Or la question de la famille ne s’arrête pas à une utilisation de moyens techniques pour faire du lien, elle est une véritable question philosophique, scientifique et politique. Le déploiement des ENT et autres n’est donc pas seulement une question de moyens mais bien de conception de l’éducation et de la scolarisation… |
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Codage et algorithmes suffisent-ils pour éduquer dans un monde numérique ? |
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20 septembre 2019
« Hormis l’enseignement de l’informatique, le ministre n’engage pas de directive forte dans le champ de l’éducation au numérique ». Éduquer dans un monde numérique s’appuie sur 4 domaines proches : l’informatique, les compétences d’usages du numérique, l’éducation aux medias et à l’information et enfin l’enchâssement de l’informatique et du numérique de manière transversale dans toutes les strates de la vie en société. Le monde scolaire est depuis longtemps sollicité pour participer à cette éducation, les promesses des concepteurs s’appuient aussi sur cette hypothèse éducative. Dans la salle de classe, l’enseignant est amené, selon les circonstances, à se confronter à des situations dans lesquelles chacun de ces domaines intervient de manière plus ou moins importante, mais articulés entre eux. En choisissant de segmenter les quatre domaines, les décideurs tentent d’être plus efficaces… |
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Non, le numérique ne transforme pas la pédagogie |
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13 septembre 2019
Dès le début des années 1980 (et même avant), l’idée selon laquelle le développement de l’informatique allait transformer l’école s’est répandue. La transformation pédagogique par le numérique est alors le plus souvent mise en avant, que ce soit dans la bouche des politiques, des industriels, des passionnés (pour ou contre), du grand public. Cette évidence du discours n’est pas celle de la réalité quotidienne tout au moins si l’on en juge par plusieurs publications récentes, mais aussi des observations que nous faisons dans les établissements. D’une part la généralisation des moyens numériques est encore à confirmer au-delà de statistiques déclaratives, d’autre part dans une activité d’enseignement, le numérique n’est pas une priorité en regard des autres points importants qu’il faudrait prendre en compte pour la réussite de tous… |
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Données scolaires et éthique |
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06 septembre 2019
Depuis 2016 et 2018, la question des données est devenue importante, même pour l’école, loi RGPD oblige (rappelons ici que les obligations créées par ces lois sont encore parfois peu mises en œuvre). Le monde scolaire et universitaire n’échappe pas à la nécessité de s’interroger sur ces fameuses données dont le ministre de l’éducation a fait l’un des deux piliers de sa politique en évoquant la protection des élèves. Allant jusqu’à annoncer un « comité d’éthique sur les données d’éducation », le ministre ouvre une boîte noire que nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer à plusieurs reprises dans cette chronique, comme si désormais c’était un marronnier, une routine de rentrée. Le fait que l’on parle désormais d’éthique, après avoir parlé de loi (en vigueur) n’est pas sans faire problème : faut-il penser que la loi n’est pas suffisante pour encadrer les pratiques ? Quelles arrière-pensées, intentions se cachent derrière la création médiatisée de ce comité ? |
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La classe inversée en questions |
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27 août 2019
La classe inversée remplit-elle ses promesses ? De nombreux enseignants ont vu dans la classe inversée une réponse aux difficultés du métier d’enseignant et à celles des élèves. La promesse d’une nouvelle pédagogie réconciliant les élèves et le travail scolaire a séduit. Dans « La classe inversée en questions » (ESF Sciences humaines), Bruno Devauchelle analyse ce véritable phénomène pédagogique. Il revient sur le soutien institutionnel qu’il a reçu et sur les déceptions qu’il porte. Surtout il remet la classe inversée dans l’histoire de l’Ecole. Pour lui la classe inversée « ravive de nombreuses questions et en propose de nouvelles au système scolaire ». Il s’e explique dans cet entretien. |
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Quel bilan numérique pour cette année scolaire ? |
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12 juillet 2019
Alors que la Cour des comptes publie son rapport sur le numérique éducatif et que nous terminons la 1ère année de mise en place de l’enseignement Sciences Numériques et Technologies, que les collectivités sont de plus en plus nombreuses à accompagner les jeunes et les établissements scolaires dans le numérique, que l’EMI est partout et nulle part, que l’on apprend à coder à l’école primaire, que revient l’obligation (article 9) de certification numérique des enseignants (au moins en formation initiale), quels changements réels pouvons-nous percevoir dans le monde académique ? À lire Nicolas Roland ou la Cour des Comptes, on est bien loin des espoirs, des rêves, des illusions… À circuler dans les établissements scolaires, les réalités sont beaucoup plus contrastées. Mais ce qui prédomine c’est une sorte de sourde interrogation sur l’avenir : le monde scolaire français est bien immobile en regard d’autres pays européens ou non… |
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De l’illettrisme à l’illectronisme, quels chemins pour l’école ? |
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05 juillet 2019
En publiant un livre blanc sur l’illectronisme, le Syndicat de la Presse sociale, outre le bilan inquiétant qu’il fait des conséquences de la numérisation croissante de la société interroge aussi le monde scolaire. Peut-on imaginer que celui-ci soit capable de répondre à ce problème alors qu’il a bien du mal à répondre à celui de l’illettrisme ? A contrario, quand on parle d’illectronisme on évoque le plus souvent les plus âgés et on semble considérer que les jeunes dits « nés avec » seraient moins en danger. On considère dès lors que l’école n’est pas en première ligne sur ce point. Pour aborder cette question, il faut en redessiner les contours, les préciser, en mesurer les enjeux et ouvrir des pistes pour agir. |
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C’est quoi être compétent dans le domaine numérique et informatique ? |
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28 juin 2019
Un ensemble d’échanges entre enseignants et autres éducateurs, repéré sur les réseaux sociaux, amène à s’interroger sur les compétences réelles de chacun de nous dans le domaine de l’informatique et du numérique. Savez-vous utiliser votre messagerie électronique sur votre smartphone ? A priori tout le monde répond oui, mais à une condition, que l’appli ait été installée (souvent par défaut) et surtout que l’on ait « configuré » sa boîte aux lettres électronique pour qu’elle soit active. Certains ajoutent, dans leur commentaire, que l’on peut aussi demander à ses enfants de l’aide… quand d’autres pensent qu’un adulte, de plus enseignant, devrait être capable de le faire, cela serait professionnel. Si l’ordinateur impose, de par son fonctionnement, un apprentissage minimal permettant de se faire une représentation mentale suffisante, le smartphone est conçu pour diminuer au maximum cet apprentissage minimal… |
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De l’avenir du papier à l’ère du numérique… |
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21 juin
Apparemment, le développement des moyens numériques et informatiques n’a pas fait diminuer l’utilisation du papier dans les établissements scolaires. Même dans les lieux dans lesquels les élèves sont dotés d’équipements individuels mobiles, le nombre des photocopies et le poids des cahiers pèsent aussi bien sur le budget des établissements que sur le cartable des élèves. Ces éléments sont confirmés par les déclarations des élèves que nous avons interviewés ainsi que les chefs d’établissements. Comment objectiver cela ? D’abord en essayant d’identifier dans le budget d’un établissement ce qui relève des ramettes de papier, des photocopieurs, de l’encre et de la maintenance de ces appareils. Ensuite en examinant les listes de fournitures scolaires demandées aux élèves et payées par les familles au début de l’année mais aussi en cours d’année. À cela s’ajoute selon les établissements, la mise à disposition de cahiers et papiers divers … |
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Un cadre de référence pour le numérique ? |
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14 juin
On peut s’interroger sur l’absence d’orientations claires dans le domaine du numérique en éducation depuis quelques années. Malheureusement, et comme on le constate depuis longtemps, on ressent un manque dont de nombreux acteurs à tous les niveaux du système témoignent. Quelle vision partagée du numérique pour l’éducation sous-tend l’ensemble des actions, programmes et autres déclarations ? Les deux rapports publiés en 2018, rapport Morin-Desailly en juin, rapport Studer en septembre, semblent indiquer la nécessité d’avancer vers une action globale et donc vers la définition d’une stratégie. Cependant aucun des deux rapports ne peut constituer une armature pour un projet politique de fond. Car au-delà de l’éducation, c’est de la société en devenir dont il est question. |
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07 juin
On les nomme « équipements individuels mobiles » : smartphones, tablettes et ordinateurs portables. S’ils sont centraux, ils ne sont pas seuls, les objets connectés pouvant compléter pour certains d’entre eux, la liste de ces objets mobiles, individuels et connectés que nous emportons (ou emporterons) avec nous. Le smartphone étant de plus en plus le « couteau suisse du numérique individuel », on le met en avant. Et cela d’autant plus qu’il est de plus en plus souvent dans la poche de chacun de nous et de nos élèves, tandis que les objets connectés n’en sont qu’au début et surtout qu’ils utilisent aussi le relais des smartphones pour fonctionner. On comprend dès lors que la question du choix d’un EIM relève d’une question de concurrence qui s’effectue sur différents critères explicités parfois, implicites, souvent. Ainsi on va les trouver plus conviviaux, offrant plus d’applications, mais aussi plus sympas… En éducation la question du choix des EIM est polémique. |
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L’humain face au numérique |
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31 mai
Facilitation, commodité, progrès, le numérique s’est inséré dans nos vies quotidiennes après avoir envahi, sous sa forme initiale informatique, le monde du travail. Devenu « fait social total » en vingt ans, le numérique s’insère dans la vie quotidienne et ses interstices (perturbateur endocrinien ?). Observer et analyser les transformations en cours est une nécessité qui devrait tous nous concerner. Mais nous n’avons pas forcément les moyens et le temps de le faire. Et pourtant l’effet de plus de quarante années de généralisation (voire 65 si l’on prend en compte les débuts industriels symbolisés par la création du mot « ordinateur ») est de plus en plus perceptible, sociologues, anthropologues, psychologues et autres chercheurs, mais aussi philosophes et éthiciens visitent de plus en plus cette question. Trois champs sont particulièrement concernés : l’humain, le social et sociétal, la connaissance. |
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Bon anniversaire à la RGPD ! |
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24 mai
Depuis 1978, la France est dotée d’une législation qui protège chacun de nous dans son rapport au numérique, et en particulier les données personnelles. La lecture de la loi française permet de comprendre ce qu’est devenu ce texte initial suite à la loi européenne du 25 mai 2018 appelée RGPD et transposée le 20 juin 2018 dans les textes officiels (Loi n° 2018-493 du 20 juin 2018 relative à la protection des données personnelles). L’indigence des contenus proposés actuellement par le Ministère de l’Éducation sur le sujet (consultation le 15 mai 2019 qui révèle principalement des copier-coller du site de la CNIL) nous questionne quant à l’accompagnement réel des acteurs de l’école sur le sujet. Nous voulons ici attirer l’attention sur deux aspects de cette loi : d’une part la réglementation concernant les jeunes, d’autre part les questions que quiconque est en droit de poser à ceux qui font des fichiers contenant des données personnelles. |
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Les fractures numériques, enjeux futurs de l’école |
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17 mai
On ne parle pas de la fracture numérique, mais des fractures numériques car derrière cette expression se cachent plusieurs manières d’aborder le problème. Faut-il parler de fracture ou d’inégalité, de différence, d’exclusion, d’inclusion ? Là encore les termes choisis peuvent recouvrir non seulement des réalités, des approches idéologiques, mais aussi des manières d’agir. Au sein des établissements scolaires, il est nécessaire que ces questionnements soient travaillés et de manière suffisamment distancée pour déboucher sur de véritables projets pédagogiques collectifs autour de l’éducation au numérique et avec le numérique. Trop souvent on s’exprime à partir d’impressions, de ressentis, d’exemples de proximité, mais rarement on analyse le problème plus avant. Or l’action du monde éducatif avec le numérique est en lien avec toutes ces fractures qu’il peut nier, amplifier ou diminuer, encore faut-il savoir lesquelles… |
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Peut-on régler des problèmes d’apprentissage avec le numérique ? |
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10 mai
Une croyance assez répandue laisse entendre que grâce au numérique on va transformer la pédagogie. Mais pourquoi vouloir transformer la pédagogie ? On peut raisonnablement penser que cela doit permettre d’améliorer les apprentissages des élèves. Les moyens numériques ont-ils des vertus que les pédagogues n’ont pas pu ou pas su développer au cours des trois cents dernières années ? Après quarante années de progressive généralisation (encore à finaliser) des moyens numériques dans l’espace scolaire, il faut reconnaître que la pédagogie n’a guère changé. Si, comme le déclarait Françoise Cros lors d’EIDOS 2018, il n’y a plus rien à inventer en pédagogie, on se demande bien pourquoi penser que le numérique pourrait le faire est si souvent convoqué. |
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Protéger, limiter, contrôler |
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19 avril
L’un des principaux soucis de l’enseignant est celui de « tenir sa classe », « faire face » aux situations parfois difficiles dans la relation aux élèves. Le développement des moyens numériques dans les classes enrichit la variété des possibilités de troubles au quotidien. Il suffit de regarder une classe et les comportements des élèves, avec ou sans informatique, pour comprendre combien l’équilibre est fragile. C’est pourquoi nombre d’enseignants souhaitent que les déploiements du numérique soit effectués en prenant en compte cette crainte et que les solutions techniques apportent une réponse, au moins partielle en permettant de sécuriser, contrôler, filtrer les utilisations des élèves. Outre les offres techniques, il y a la question des ambitions et des choix éducatifs que l’on peut faire individuellement ou collectivement dans un établissement… |
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12 avril
« Se former à l’EMI, est d’abord un impératif pour tous les enseignants. Encore faut-il qu’on sorte des sempiternelles journées ou stages pour que l’on passe à des mises en action concrètes. » Bruno Devauchelle réfléchit au message et au média et invite les enseignants à s’investir dans l’EMI. |
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Accès à Internet, il est trop tard… |
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05 avril
Derrière les plaintes contre les réseaux qui « rament » se cachent de vraies évolutions techniques, économiques et finalement sociales. Quand l’accès permanent au réseau devient nécessaire de nouvelles inégalités apparaissent. Surtout « cette dépendance a des conséquences multiples dont la principale est l’impossibilité pour la personne, le sujet, de maîtriser la totalité de son « espace informationnel », rappelle Bruno Devauchelle. Un problème que les enseignants vont devoir affronter. |
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L’élève en difficulté et le numérique |
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29 mars
Le numérique est-il un remède aux difficultés des élèves ou les augmente-t-il ? Les élèves en difficulté sont-ils susceptibles d’améliorer leurs résultats avec l’aide du numérique ? Plus largement, la présence du numérique permet-elle de résoudre une partie des problèmes posés par les élèves qui sont en difficulté dans les modèles traditionnels d’enseignement (sans numérique) ? Pour Bruno Devauchelle, « le numérique en classe ne résout pas grand-chose en termes de comportement individuel des élèves, au contraire même il peut faciliter certains comportements souterrains. En second lieu, le transfert de la guidance du travail de l’élève sur l’ordinateur donne à l’enseignant une possibilité d’intervention différente car il se décharge de cette guidance de l’activité »… Laissons-lui la parole… |
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Cartables, manuels, ressources à l’ère numérique |
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22 mars
Le numérique va t-il alléger le poids des cartables ? La question revient régulièrement depuis 20 ans, mais elle est mal posée. Encore faut-il bien comprendre ce que sont un cartable et un manuel à l’ère numérique. De plus en plus d’enseignants se passent de manuel scolaire, mais le remplacent par des photocopies. « Les moyens numériques qui environnent le travail scolaire, cahier de texte numérique, carnet de notes ou même de liaison numérique, environnement numérique de travail, viennent compléter l’idée même d’un allégement des cartables. Et pourtant cela ne semble pas être vraiment le cas. Les enseignants sont majoritairement orientés « papier ». Ils le font pour quelques raisons : d’une part la culture de l’écrit papier reste dominante, de plus les examens se font très majoritairement sous forme écrite ou orale mais sans numérique, d’autre part les défaillances techniques des appareils numériques et des réseaux font craindre la nécessité du fameux « plan B ». »… |
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Le numérique et l’enseignant moyen… |
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15 mars
Alors que la région Grand Est annonce une généralisation du manuel numérique et du passage au « Lycée 4.0″, que veut dire ce changement radical de l’écosystème enseignant ? Bruno Devauchelle nous invite à voir le changement au regard des pratiques de l’enseignant moyen et des usages de l’éducation nationale. » Les pratiques ordinaires sont celles qui devraient servir de base pour évaluer tous ces projets. Au lieu de cela, on préfère souvent montrer ce qui brille ou faire des effets d’annonce, sans toujours se préoccuper de la réalité dans la durée…. » |
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Cyber harcèlement et éducation à la responsabilité |
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22 février
Le ministre de l’éducation, lors d’un récent débat public, évoquait le fait que le harcèlement n’a pas attendu Internet et le Web pour exister. C’est un fait. Ajoutant que parfois on pouvait être harcelant sans forcément s’en rendre compte, il a enrichi la problématique en mettant en évidence la dimension insidieuse que peut prendre cette pratique. La difficulté vient du fait que c’est avec le web, en particulier la pratique des réseaux sociaux numériques, que les faits de harcèlement se sont amplifiés. La médiatisation des faits de harcèlement dans les écoles, entre jeunes est presque devenue un marronnier, et à intervalles réguliers, les médias s’en emparent. Un événement récent, l’affaire de « la ligue du LOL », vient apporter un regard nouveau et complémentaire qui ouvre de nouveaux horizons pour la réflexion sur les relations humaines. Comment des adultes peuvent-ils ainsi pratiquer ce que l’on semble trop souvent reprocher aux jeunes ?… |
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Hybrider la formation, bonne ou mauvaise idée ? |
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15 février
Le terme « hybride » est désormais le plus souvent employé pour indiquer qu’un dispositif, une action de formation se déroule en présence et hors présence. Il fait rêver nombre de responsables de formation des institutions et entreprises, qui y voient d’une part un renouvellement de la formation et d’autre part des économies possibles. […] Marcel Lebrun reprend de son côté l’expression à propos de la classe inversée dans l’ouvrage co-écrit avec Julie Lecoq (Classes inversées, enseigner et apprendre à l’endroit, Canopé 2015). Effet de mode, opportunité, requalification d’une vieille pratique ? Hybrider se réduit-il seulement à alterner présence et distance ? Deux questions sont d’abord à examiner : la première est celle de savoir si hybride se limite bien au couple présence/distance. La seconde est de s’interroger sur l’histoire de la formation, de l’enseignement et d’essayer de comprendre d’où vient l’hybridation. |
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L’établissement scolaire et la protection des données personnelles |
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08 février
Le monde de l’éducation est souvent en délicatesse avec le droit. On le sait depuis longtemps pour le droit à l’image, pour le droit d’auteur, pour la sécurité et l’encadrement des élèves. Ces questions que la plupart des enseignants laissent de côté sont pourtant suffisamment importantes dans l’établissement quand on parle du règlement intérieur. [… ] L’application récente d’un texte européen sur la protection des données personnelles s’est accompagnée d’un texte de loi qui a apporté quelques précisions au texte initial. On peut observer une certaine difficulté à la mise en œuvre par le fait que l’ordonnance du 12 décembre 2018 annonce des modifications à venir qui vont impacter plusieurs services et textes proposés par le ministère, comme on peut le lire dans la présentation du Schéma Directeur des Environnement Numériques de Travail… |
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Comprendre les médiations de l’information |
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01 février
Pourquoi est-il urgent que le monde enseignant s’empare de la question de l’information ? Parce que les jeunes qu’ils ont en charge d’instruire et d’éduquer ont besoin de « nouveaux médiateurs ». Et ce ne sont pas seulement ceux dont ce devrait être prioritairement la charge – les professeurs documentalistes – mais bien l’ensemble des enseignants qui ont le devoir de s’interroger sur leur rapport à l’information et donc au savoir et à la connaissance. L’expérience montre, malheureusement, que si l’on cantonne un objet d’apprentissage à un groupe spécifique d’enseignants, les autres membres de l’équipe s’en éloignent voire y deviennent indifférents : c’est l’un des effets très négatif de la conception du métier d’enseignant par rapport aux contenus disciplinaires… |
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Le risque des tablettes à l’école, au collège et au lycée |
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25 janvier
Quels peuvent être les intérêts du déploiement de tablettes numériques dans le monde scolaire à la place des ordinateurs portables ou fixes ? Si certains répondront d’évidence, d’autres le feront de défiance. Quelques soient les réponses, il nous faut tenter d’analyser ce qui se passe réellement dans les établissements scolaires, mais aussi à la maison et plus encore tenter de comprendre, de manière comparative, ce qui distingue la tablette (ou le smartphone) de l’ordinateur classique, portable en particulier. |
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Le numérique éducatif et son imaginaire |
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18 janvier
Les échanges entre enseignants, entre élèves, entre adultes même, à propos de l’informatique et du numérique sont parfois surprenants et loin de la réalité. Le développement rapide de l’informatique et la généralisation du numérique ont provoqué des changements dans la société, le travail, les relations interpersonnelles etc. Mais à côté de ces changements bien réels, il est un espace dans lequel ces changements sont d’abord imaginaires : c’est celui que chacun de nous se construit bien au-delà de ses connaissances et qui concourt à l’élaboration des représentations sociales. Que ce soit la publicité, les messages des concepteurs, les propos des spécialistes pro et anti, on retrouve de manière récurrente un imaginaire peuplé de dieux et de monstres qu’il est nécessaire de mettre en question… |
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11 janvier
L’usage des appareils personnels mobiles (smartphones, tablettes et autre ordinateurs portables) en milieu scolaire va être en 2019 à la source d’une polémique ou d’un paradoxe : après une loi les interdisant, va être lancé par le ministère un appel à projet BYOD, AVEC (Bring Your Own Device, Apportez Votre Equipement personnel de Communication). La distance qui sépare les deux éléments, qui vont de l’interdiction à un appel à une dynamique de projet, interroge tout observateur qui voit depuis près de cinq années se profiler cette évolution dans l’utilisation dans les classes. |
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Un capes d’informatique, est-ce vraiment utile ? |
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08 janvier
Si l’on considère la réforme du lycée et l’introduction d’enseignements spécifiquement dédiés à la science informatique (ou aux sciences du numérique ?), on peut comprendre que le ministère de l’éducation fasse l’annonce de la création d’un capes et d’une agrégation dans le domaine. Si l’on considère l’histoire de l’enseignement technique au lycée, on se demande pourquoi, alors que des enseignements d’informatique de gestion, d’informatique industrielle etc. existent depuis le début des années 1980, il faudrait rajouter un nouveau capes alors qu’il aurait suffi d’élargir les compétences et les recrutements de ces enseignements et des personnels associés ? On crée ainsi un précédent redoutable. |
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21 décembre 2018
L’utilisation de plus en plus fréquente de l’expression « fake news » est un signe de l’importance prise par les informations dans notre vie quotidienne. Face aux multiples sources d’information, comment distinguer celles qui sont vraies et celles qui ne le sont pas, ou pas vraiment ? Comment, dans nos enseignements, permettre aux élèves de développer les compétences nécessaires pour faire face à ces questions ? La traditionnelle confiance envers ceux qui fabriquent l’information dans les médias de flux traditionnels (télévision, radio, journaux) a longtemps été forte. Disposant désormais de la possibilité d’accéder à de nouvelles sources chacun de nous est tenté de mettre en question cette confiance en allant chercher à vérifier ce que l’on nous dit en passant par d’autres canaux. C’est en particulier le cas depuis que le web s’est développé, proposant d’accéder à un grand nombre de documents et encore davantage depuis que les réseaux sociaux numériques se sont développés.
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14 décembre 2018
Depuis de nombreuses années, la demande de formation par les enseignants dans le domaine du numérique (comme dans d’autres domaines) est forte. Répétée et souvent complétée par l’autoformation ou la formation par les pairs, la formation traditionnelle en présence ou à distance via des plateformes comme m@gistere ne semble pas correspondre complètement aux besoins profonds des enseignants. Du côté des pouvoirs éducatifs, le terme formation est souvent présenté, tel un étendard, pour indiquer qu’on en fait, mais très peu voire pas de réflexion sur les modèles de formation retenus. Si les enquêtes rapportent en continu l’importance de l’autoformation et de la formation par les pairs c’est soit que l’offre de formation ne correspond pas à la demande (insuffisante, pas adaptée) soit que la modalité de formation telle qu’elle est proposée encore souvent ne correspond pas aux besoins de développement des enseignants, dans le domaine du numérique comme dans d’autres.
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07 décembre 2018
Lors des premières rencontres du numérique organisées récemment par la Mission Laïque Française (14 – 16 novembre 2018, Saragosse), des tables rondes ont été organisées avec d’une part des parents et d’autre part des élèves. Ces échanges, dont chacun des participants a reconnu l’intérêt autant que la rareté, ont mis en évidence une réelle lucidité des élèves. C’est d’ailleurs ce qui surprend le plus, quand on les entend énoncer leur regard sur la relation des adultes avec le numérique. Des élèves de collège et lycée nous ont dit : maintenant nous devons construire une nouvelle liberté car nos parents eux, sont dépassés, prisonniers… alors que « nos grands-parents, eux étaient libres ». L’étonnante lucidité d’une grande partie de la jeunesse à propos de cette généralisation se retrouve dans plusieurs enquêtes même si celle-ci s’augmente de leur usage très fréquent voire permanent de ces machines…
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30 novembre 2018
Obsolescence programmée, utilisation de matériau et matières premières rares, recyclage etc.… est-ce l’annonce de la fin d’une ère de développement continu et extrêmement rapide de l’informatique et en particulier des matériels de toutes sorte ? Certains travaux et enquêtes nous alertent depuis longtemps sur la question du recyclage des ordinateurs et autres appareils informatiques de toutes tailles qui terminent dans des décharges à l’autre bout du monde. D’autres travaux nous montrent que ce sont aussi les matières premières utilisées pour ces matériels sont de plus en plus rares et qu’elles s’appuient aussi sur des exploitations démesurées des populations et des ressources. Enfin d’autres travaux nous parlent de la consommation importante d’électricité que toutes ces machines et leurs utilisations entrainent.
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23 novembre 2018
Quel est l’avenir de l’école dans un monde numérique ? Quelle serait la place du livre, de l’écrit ? Comment seront conçus les espaces pour apprendre ? Nombre de questions qui traversent les débats de manière parfois souterraine, mais aussi parfois de manière vive, tant, sur ces sujets et d’autres connexes, autour de ce qu’est l’école et son avenir. Le déploiement de l’informatique et des moyens numériques est tel qu’il est impensable que les choses restent en l’état. Entre utopie et réalité, il faut essayer de combiner. D’une part des pistes sont à explorer, d’autre part quarante années d’introduction de l’informatique dans le monde scolaire et soixante années dans la société, montrent qu’il faut aussi savoir garder raison et donner du temps au temps selon l’expression consacrée, la prédiction des changements à venir est un exercice très incertain….
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16 novembre 2018
Nombre d’élèves et de parents se déclarent déçus après une visite chez un conseiller d’orientation. Des outils numériques ont été développés pour faciliter la réflexion sur l’orientation et parfois faire des choix. Ils sont parfois gratuits, parfois payants, c’est aussi un marché qui se sent de plus en plus pousser des ailes. Parfois c’est l’institution elle-même qui l’impose. L’exemple d’APB puis de Parcoursup montrent que derrière l’orientation se cachent d’autres problèmes dont l’un des plus importants est la capacité à accepter ou non une personne, autrement dit d’effectuer en même temps une sélection. Le film de cet automne 2018, « Première année » réalisé par Thomas Liti, illustre de manière étonnante et remarquable le lien entre sélection et orientation…
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09 novembre 2018
A voir les usages des exerciseurs et autres logiciels e-learning en formation continue mais aussi dans l’enseignement scolaire, on peut s’interroger pour savoir si nous n’assistons pas simplement à un renouveau de l’Enseignement Assisté par Ordinateur (EAO) ? Il est étonnant de constater que des logiciels anciens que l’on a pu connaître dans les années 1980 n’ont que très peu évolué quant à leurs fonctionnalités principales. Par contre les évolutions majeures sont celles permises par l’amélioration des performances des ordinateurs dans les domaines des images et du son. De plus la généralisation des interfaces graphiques et même des écrans tactiles a rendu ces produits plus accessibles, plus utilisables. Toutefois, sur le fond, ils n’ont que très peu évolué. Il suffit pour s’en convaincre d’examiner des produits comme Learning app ou d’autres outils de conception de « e-learning » pour comprendre que ce sont toujours les mêmes types d’exercices qui sont proposés. […]
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27 octobre 2018
Chaque enfant, chaque jeune est baigné dès son plus jeune âge dans un environnement complexe. Des études controversées tendent à mettre à jour des lignes de causalité entre ces environnements et la trajectoire personnelle, professionnelle et sociale en s’appuyant sur les parcours scolaires de ces élèves. […] La diffusion massive du numérique tend à modifier le cadre : au vu des taux d’équipements d’une part, et de la richesse et de la variété des moyens mis à disposition gratuitement de chacun d’autre part, on peut imaginer, à l’instar de ceux qui ont inventé Internet, que les choses vont changer et que le fameux capital culturel pourrait être bien davantage partagé, mettant à mal les déterminismes initiaux. Le problème est que les études (CNESCO, OCDE-PISA) tendent à montrer que peu de choses changent en France.
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19 octobre 2018
Avec la multiplication des objets connectés (montres, enceintes, lampes, voitures, jouets, etc.…) et avec la mise en place d’algorithmes sophistiqués basés sur les travaux dits d’intelligence artificielle, on voit apparaître dans notre environnement quotidien des objets matériels et logiciels avec lesquels nous sommes mis en relation et qui nous semblent réagir comme de véritables humains. Alan Turing n’a qu’à bien se tenir…. quoique. Ce qui impressionne, depuis bientôt quarante années que les ordinateurs et l’informatique sont entrés dans nos quotidiens, c’est que nous sommes face à des dispositifs techniques avec lesquels nous interagissons mais dont, la plupart du temps, nous ignorons le fonctionnement de base. Or ces interactions tendent souvent à donner un sentiment d’humanité aux objets concernés.[…]
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12 octobre 2018
La réforme du lycée va augmenter la demande d’adaptation des établissements aux demandes des élèves et des familles. Cette adaptation concerne d’abord la possibilité d’offrir le maximum de possibilités pour les élèves et leurs familles. Deux hypothèses sont envisageables : fermer les petits établissements et regrouper dans des grands lycées, concevoir un dispositif qui permettra d’offrir le plus grand nombre de possibilités dans tous les établissements quelle que soit leur taille et les qualités des enseignants. Les moyens numériques à disposition des lycées devraient permettre de trouver des solutions intéressantes pour éviter la première hypothèse.
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05 octobre 2018
L’une des attitudes les plus courantes que nous ayons observée dans l’utilisation des ordinateurs en classe est celle qui consiste à les utiliser en continu pendant une séance. Cette manière de faire est en générale liée à l’histoire même de l’implantation des ordinateurs dans l’établissement scolaire. La salle informatique est une salle dédiée qu’il faut réserver pour pouvoir l’utiliser avec les élèves. Il en est désormais de même quand on a une classe mobile ou une valise de portables ou de tablettes partagées. La réservation d’un équipement impose des contraintes qui induisent des comportements. Il faut d’abord anticiper ce besoin dans une progression pédagogique. Cela suppose que plusieurs jours, semaines voire mois, à l’avance, je sache que j’aurai besoin d’utiliser la salle. Cela donc impose à l’enseignant un mode de progression dans son enseignement qui est davantage guidé par les équipements que par les besoins et la progression des apprentissages des élèves…
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28 septembre 2018
Le discours sur l’enseignement de l’informatique a-t-il changé en 40 ans ? Alors que les initiatives se multiplient pour développer l’enseignement de la programmation (le code) et l’algorithmique dans le parcours scolaire des élèves, il est intéressant de remettre en perspective cette approche. Et d’observer comment se construit l’équilibre entre compétences d’usages, techniques et culturelles. Sur ce point le discours du ministre à Ludovia est inquiétant.
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21 septembre 2018
Ce que les développements technologiques des 50 dernières années nous apprennent c’est que l’une de leurs conséquences les plus importantes est l’accélération de la circulation de l’information et l’augmentation exponentielle de la quantité de ces informations. Ce constat banal et facile à faire est pourtant fondamental pour qui s’intéresse à l’école, l’enseignement, l’apprentissage, la formation. Désormais apprendre tout au long de la vie, apprendre à distance ou de manière hybride, apprendre à côté ou en dehors du système éducatif, entre autres, ces manières de faire ont envahi les discours et les réflexions aussi bien dans les couloirs de la recherche scientifique que dans les salles des profs ou encore dans les espaces de rencontre entre éducateurs. Et désormais de ces cénacles de réflexion sortent des idées qui vont petit à petit envahir les échanges entre décideurs de toutes sortes […]
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14 septembre 2018
Depuis 1970, date de démarrage des premières expérimentations de l’informatique dans l’enseignement (en dehors de l’enseignement de l’informatique qui a débuté plus tôt), les plans ont succédés aux plans, les équipements se sont multipliés, renouvelés, les programmes d’enseignement de l’informatique, d’intégration des TIC puis du numérique dans les enseignements ont été renouvelés, parfois reconduits, parfois suspendus, parfois annulés… Si on se situe dans le lieu d’exercice de l’enseignement, la salle de classe, on peut s’interroger pour essayer de comprendre les politiques de développement du numérique en éducation, mais plus largement sur le lieu de décision de ces politiques et de leur mise en œuvre. Car, disons-le tout de suite, il ne suffit pas qu’un politique engage des moyens ou des intentions pour que le quotidien de la salle de classe soit bouleversé…
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07 septembre 2018
L’expression « usage pédagogique du numérique » est devenu une sorte d’allant de soi dont on n’interroge presque jamais le contenu. Et pourtant on peut trouver de tout dans cette catégorie, ce qui fait dire à certains que ce n’est pas vraiment pédagogique… mais plutôt administratif, didactique ou encore de vie scolaire. Où peut-on voir cette expression ? D’abord elle est souvent reprise avec deux termes : utilisation et pratique. La différence entre usage, utilisation et pratique peut sembler inutile et pourtant il y a souvent confusion. L’usage sera considéré ici comme une manière de faire intériorisée et socialisée par un sujet tandis qu’une pratique sera seulement la manière de faire d’un individu dans un contexte donné. L’utilisation elle sera la mise en évidence de l’usage et donc le moyen d’accéder à ce niveau de globalisation permis par la notion d’usage. Cela peut sembler discutable mais il nous semble préférable de faire des choix.
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31 août 2018
La rentrée du numérique en milieu scolaire est marquée par la centration sur l’établissement des décisions et des orientations à prendre. Si les programmes s’imposent à tous (cf. le code, les enseignements de seconde…), deux points de priorité vont devoir être travaillés dans les établissements : la place des terminaux numériques mobiles connectés dans l’établissement, la prise en compte de la question des données et l’application de la loi de juin 2018. Si la règle autour des données s’impose, sa mise en œuvre suppose un travail d’analyse et de suivi au niveau de chaque établissement. Car il ne s’agit pas seulement des logiciels de gestion administrative et vie scolaire mais de l’ensemble des données collectées et utilisées dans l’établissement. Pour ce qui est des téléphones portables, le texte du Vademecum de mise en œuvre de la loi du 3 août indique que le conseil d’administration devra, si ce n’est déjà fait, préciser dans le règlement intérieur les choix effectués…
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24 août 2018
Le discours de JM Blanquer à Ludovia le 21 aout 2018 est révélateur d’une vision que l’on peut qualifier de néo-industrialisation de l’enseignement. Comment situer cette perspective dans l’histoire de l’éducation ? Comment le numérique peut-il « mécaniser » les pratiques du métier enseignant comme le présente le ministre ? Cette vision rationaliste, voire scientiste, de l’humain est-elle à la base du projet politique actuel ? Quelle vision de l’Ecole porte-t-elle ?
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29 juin 2018
Le manuel scolaire papier est le grand gagnant de cette première année de nouveau gouvernement. Non pas pour une question de financement (le désengagement de l’état a été présenté par le ministre en novembre 2017 au Sénat). Mais plutôt pour une question de pilotage du système. A l’instar de ce qu’écrivait Condorcet, le manuel scolaire (qu’il soit celui pour l’enseignant ou celui pour l’élève) est d’abord un guide (l’ossature pour le ministre). Le ministre ajoute qu’il a « une fonction structurante » y compris envers les familles. Même s’il déclare prendre en compte le numérique (« la chair »), le ministre a bien compris que le manuel c’est le premier instrument de l’enseignement, celui qui va lui permettre de faire jouer la partition voulue pas le pouvoir politique
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22 juin 2018
Au début de l’année nous posions la question : « N’entrons-nous pas dans un cycle de glaciation du numérique éducatif ? ». Il nous faut, en cette fin d’année tenter d’y répondre. Les équipes pédagogiques semblent désormais s’éloigner de cette question, tant l’absence de directive leur laisse la possibilité de solder les comptes. On peut sans doute parler de consolidation des pratiques existantes. Un bilan semble donc nécessaire.
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15 juin 2018
Il faut absolument le redire, les certifications de compétences numériques de l’éducation nationale ne sont pas entrées dans la culture partagée des acteurs de notre système éducatif, primaire secondaire et supérieur. Cela doit nous alerter ou bien plus, nous inquiéter… ou simplement nous laisser de marbre. Depuis la création du B2i en novembre 2000, il est étonnant de constater qu’aucune des certifications proposées par l’éducation nationale n’ait réussi à s’imposer, ni dans les pratiques enseignantes, ni dans les attentes des élèves et des étudiants, ni dans l’esprit des parents, et pas même dans l’esprit de la plupart des ministres et encore moins dans celles des entreprises qui pourtant sont, semble-t-il demandeuses…
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8 juin 2018
Quand on observe l’engouement des jeunes et des adultes pour les objets du monde numérique on s’interroge sur les raisons réelles de cet enthousiasme qui se traduit par des pratiques nombreuses et multiples au quotidien. Cet engouement est souvent signalé de manière catastrophiste ou tout au moins en en mettant en avant les côtés négatifs : cyberaddiction, et autres cybers reproches… Dans les établissements scolaires on ne compte plus les interventions, souvent alarmistes, concernant les technologies numériques. Quant aux cures de sevrage et autres tentatives pour en limiter l’usage, elles sont multiples… Les débats qui ont déjà eu lieu sur ce texte montrent l’ampleur du problème et la difficulté à fixer un cadre. Entre curiosité, intérêt, usage ordinaire, passion, dépendance, addiction, on trouve pour ces objets numériques les mêmes postures que pour d’autres objets présents dans notre entourage (jeux, travail, argent, musique etc.…)
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1er juin 2018
Comment expliquer à un enfant, un jeune et même un adulte que ce qu’il sait de ce qui l’entoure est toujours subjectif, c’est à dire que cela vient de son histoire et de sa relation aux faits et informations auxquelles il a accès ? Autrement dit, les connaissances de chacun de nous sont souvent bien réduites en regard des savoirs et des faits réels. Nous construisons nos connaissances au travers de filtres multiples (nos parents, nos enseignants, la presse, Internet…), et ces filtres multiples sont la base de nos « point de vue » que nous sommes amenés à exprimer.
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25 mai 2018
L’Expresso du 17 mai rapporte que Madame Cathy Racon-Bouzon, députée LREM des Bouches du Rhône, rapporteure du projet sur le téléphone portable, indique que se prépare une nouvelle proposition de loi relative au numérique à l’école (éducation civique au numérique, pédagogie numérique…) ». Le texte « ne portera pas sur les usages pédagogiques des outils numériques à l’école qui seront encouragés ». Il sera présenté à l’automne. Avant de faire des hypothèses sur ce qui n’est pour l’instant que des annonces, il nous faut signaler plusieurs éléments qui peuvent laisser penser cela.
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18 mai 2018
A plusieurs reprises, au cours des dernières années, nous avons eu l’occasion d’évoquer la violence des paroles, orales ou écrites, qui semble de plus en plus importante aujourd’hui, en particulier sur les réseaux sociaux. Y revenir à nouveau repose sur l’observation d’un changement récent dans les prises de paroles publiques de personnes ayant des positions sociales et politiques importantes : responsables de clubs sportif, personnages politiques, chroniqueurs, etc. Le risque de légitimation de cette forme de parole par le fait qu’elle soit utilisée aussi par des personnalités est réel. Un jeune peut se demander pourquoi il doit policer son langage quand il entend et lit les commentaires et propos tenus sur la place publique, sans qu’il n’y ait de régulation, fût-elle juridique.
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11 mai 2018
« C’est la faute aux parents ! » est une expression redoutable. Désignant un coupable, elle exonère ceux qui la prononcent de toute responsabilité. Désignant un coupable, elle renforce les difficultés rencontrées pas ces mêmes parents en les désignant dans leur incapacité éducative. Prononcée par un éducateur, un médecin, un ministre etc. cette phrase soulève aussi rapidement des oppositions vives. La question se pose à propos des écrans
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04 mai 2018
Au coeur des établissements scolaires, avec le numérique, on bricole beaucoup… Reprenant à Claude Lévi-Strauss ce terme de bricolage ou à Michel de Certeau celui de braconnage, nous voulons montrer que la réalité des pratiques n’est jamais l’exacte reproduction des récits médiatiques, des dictats politiques ou encore des préconisations, recommandations et autres injonctions, parfois paradoxales. Aucun domaine n’y échappe, de l’apprentissage de la lecture à l’utilisation du numérique, même la loi n’y peut rien (cf. le socle commun et le B2i). Michael Huberman l’avait déjà écrit dans « Comment s’opèrent les changements en éducation : contribution à l’étude de l’innovation » (BIE UNESCO 1973).
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13 avril 2018
La place du numérique à l’école fait débat. Au vu des errements, des difficultés, des dysfonctionnements, des annonces et contre annonces, des décisions brutales, des plans et autres sorties politiques et médiatiques, il est inévitable (et peut-être nécessaire) que l’on doive tout remettre à plat. Pour ce faire, il est nécessaire que chacun de nous, en particulier éducateur, s’interroge sur son rapport à la technique, à la science, à la société, au progrès, etc., et bien sûr à la place que l’on veut assigner au numérique (informatique ?) dans cette réflexion. Cette réflexion, d’abord personnelle, est celle qui traverse nos chroniques depuis de nombreuses années. Malheureusement, il est difficile de faire entendre une parole mesurée et questionnant dans un espace de communication qui se transforme plus rapidement qu’on ne le pense et qui mériterait surement un traitement de fond avant qu’il ne soit trop tard…
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06 avril 2018
La Loi peut-elle et doit-elle se substituer à l’éducation ? Ce n’est pas une question nouvelle. Sur le principe nous y avons répondu depuis longtemps et reformulons ainsi notre position : la Loi est l’ultime proposition quand l’éducation « ne sait plus faire ». Interdire les téléphones portables (ministre de l’éducation) ou les écrans (Cédric Villani), c’est poser le principe que le « peuple » est trop faible et qu’il faut des lois pour s’y substituer. Cela dit, une loi peut aussi être rédigée de manière à laisser une chance au « principe éducatif ». Mais à la différence de lois comme celle sur la maltraitance, le harcèlement ou bien d’autres domaines, les objets, écrans et téléphones portables, ont une place telle dans la société en général que l’on peut douter d’une quelconque efficacité…
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30 mars 2018
A qui et à quoi peut-on faire confiance ? Chaque enseignant, chaque éducateur se pose la question à propos de ses élèves, des jeunes dont il a la charge. Le ministre de l’éducation a répété à plusieurs reprises son souhait de faire une « école de la confiance ». C’est sur cette base que l’on peut essayer de penser ce qui est en train de se passer dans le domaine du numérique : à qui, à quoi pouvons-nous faire réellement confiance ? L’élève, l’étudiant face aux propos de son enseignant fait confiance a priori. Mais a-t-il raison ? Et inversement ? En associant confiance à l’esprit de liberté, le ministre complète le tableau et déclare en septembre dernier : « Cet esprit de liberté est la condition de la confiance si nécessaire à l’échelle de chaque école, de chaque collège et de chaque lycée pour renforcer la réussite des élèves et le dialogue avec les familles. »
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23 mars 2018
Fausses nouvelles, violences des propos tenus en ligne, les pouvoirs s’interrogent sur les limitations à imposer. Deux tentations émergent : la réglementation, la régulation technique. Dans le1er cas il s’agit de « pénaliser » les auteurs, dans le 2e d’empêcher d’une manière ou d’une autre la diffusion de ces propos. Dans le 2e, s’ajoute un élément complémentaire qui est celui de la « responsabilité des tuyaux », autrement dit demander aux « transporteur » de bloquer ces données, arguant du fait qu’ils ont, par leur technique, rendu possible, aussi, ces débordements. Ce que l’on entend moins, c’est la volonté de relancer l’Education aux Médias et à l’Information. Il est vrai que nos premières observations montrent qu’il y a une préférence par nombre d’enseignants pour l’éducation Morale et Citoyenne. Il est plus simple de rappeler les valeurs républicaines que de déconstruire l’univers informationnel et communicationnel pour apprendre à l’utiliser de manière pertinente.
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16 mars 2018
A la suite de l’émission « envoyé spécial » du 18 janvier 2018, un débat, pas nouveau, a pris de l’ampleur : il concerne la place des écrans dans la petite enfance. La thèse portée par cette émission, ainsi que quelques autres reportages, est que l’on aurait affaire à des enfants (en bas âge) ayant des syndromes de type autistique et qu’en supprimant les écrans on résoudrait ce problème en un mois ! Certains spécialistes se sont élevés contre cette approche qu’ils considèrent comme caricatural et même scientifiquement fausse (voir les références ci-dessous). Ils rappellent qu’il faut penser posture éducative avant de désigner quelque coupable que ce soit. Au-delà de cette querelle, il y a à nouveau une question récurrente : quid de la responsabilité des journalistes (médiateurs professionnels) dans la forme et le fond des contenus qu’ils proposent au public…
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23 février 2018
Alors que la numérisation de la société se poursuit inexorablement, étrangement, semble-t-il, le ministère de l’éducation n’a, pour l’instant, émis aucun signe solide d’une véritable réflexion sur le numérique en éducation. Hormis quelques textes réglementaires et une vague agitation médiatique à propos des téléphones portables, rien de véritablement stratégique. Une commission de l’assemblée consacrée à l’école numérique s’est réunie cette semaine et a entendu l’ancienne responsable de la DNE (Mme Becchetti Bizot) et l’actuel (Mathieu Jeandron). De la même manière ces propos de hauts fonctionnaires ne peuvent engager un ministre qui pour l’instant évoque dans les médias, le même jour, le 15 février, bien peu de choses sur le sujet. Les arbitrages sont loin d’être faits, même si les couloirs bruissent d’initiatives diverses…
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16 février 2018
L’inspection générale de l’éducation nationale remet ces jours-ci au ministre un rapport sur les données personnelles dans le monde scolaire. Ce rapport s’inscrit, semble-t-il au croisement de plusieurs préoccupations du moment. (…) Pour aller plus loin, il faut clarifier quelques éléments du débat.
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9 février 2018
A voir l’apparition à intervalles régulier de logiciels exerciseurs comme la récente « Quizinière » de CANOPE (amusante dénomination qui a dû faire sensation auprès de ses concepteurs) on peut se demander pourquoi en 2018 on conçoit encore des produits quasiment similaires à ceux que l’on mettait dans nos premiers ordinateurs scolaires en 1985. L’enseignement assisté par ordinateur de première génération est à l’informatique scolaire ce que le behaviorisme est à la pédagogie. Non seulement le monde scolaire, mais aussi l’universitaire et la formation continue sont touchés : boîtiers de vote, application de sondage ou de test, plateforme de e-learning avec exerciseurs, sites en ligne, etc.
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2 février 2018
Le nomadisme est devenu, par le fait des moyens numériques une expérience différente de ce qu’il a été auparavant. Signe d’aventure, d’isolement, de déplacement, de séparation, le nomadisme est aussi un mode de vie qui met en évidence la capacité d’adaptation de l’humain à son contexte de vie. Le nomadisme est désormais devenu simplement la possibilité de rester connecté en tout lieu, à tout instant. Renversement total du nomadisme qui, d’une pratique difficile devient une pratique ordinaire. On peut considérer que le sens des mots a changé, mais on peut aussi constater qu’au-delà des mots, de nouvelles manières de vivre ensemble émergent progressivement du fait du lien permanent désormais accessible à tous. Or, à constater les usages très nombreux des smartphones, par les adultes et encore davantage par les jeunes, on peut faire l’hypothèse d’une autre manière de concevoir le rapport à soi et aux autres.
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26 janvier 2018
Depuis plus de quarante années, l’informatique pénètre notre vie quotidienne et la société dans son ensemble est concernée. L’institution scolaire tente dès le début des années 1970 de trouver une posture pour prendre en compte ce phénomène, mais sans jamais parvenir à la stabiliser à ce jour. Dans le même temps, fait social total, l’informatique, rebaptisée numérique, depuis qu’elle s’est réellement socialisée, a continué de marquer nos vies de manière de plus en plus intime. L’institution scolaire, dont on peut assimiler le fonctionnement à celui d’un corps humain, est basé sur un ensemble d’équilibres et de régulateurs internes qui garantissent sa durabilité, sa stabilité, sa forme.
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19 janvier 2018
Lorsque l’on travaille dans et avec le monde scolaire, on est étonné de constater le nombre de croyances qui circulent dans les échanges entre enseignants, professionnels et l’effet de ces croyances sur les pratiques. La multiplication des ouvrages qui tentent de tordre de le cou à ce que l’on nomme des « mythes » tentent de lutter contre ces croyances en dénonçant ce que l’on peut appeler de « fausses vérités » (par opposition aux fausses informations). Quelques travaux de recherche commencent à s’intéresser à ces croyances mais il est toujours difficile d’avancer sur ce terrain qui se révèle très sensible dès lors que dans un entretien on tente de questionner ces croyances. Le monde du numérique n’échappe pas à ces croyances …
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12 janvier 2018
L’une des tâches éducatives les plus importantes est de faire percevoir et comprendre « l’intention » présente dans toutes les situations de la vie. De quoi parle-t-on ? Dans mon environnement quotidien je peux rencontrer des humains, des objets, des logiciels, des situations, des dispositifs, etc. Lorsqu’on les découvre pour la première fois, on se demande souvent « à quoi ça sert et comment ça fonctionne ». Quand on a pris l’habitude de l’utilisation, il arrive parfois qu’on en vienne à se questionner pour savoir ce que tous ces éléments font de moi, parfois à mon insu, quelle est l’intention présente mais non explicitée dont je dois m’accommoder. Avec un cynisme étonnant, nombre de décideurs, actionnaires, responsables n’hésitent pas à dire qu’ils souhaitent développer l’addiction du public à leurs productions afin d’en tirer pour eux et pour leurs entreprises, le profit le plus important.
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5 janvier 2018
En ce début d’année 2018, le monde scolaire attend les arbitrages en matière de numérique à l’école : quid des ENT, du BYOD, des téléphones portables, des réseaux sociaux numériques, de l’intelligence artificielle… ? Au-delà de ces « avatars », il y a d’autres problématiques plus durables, plus transversales qui sont mises en question par ces moyens et objets techniques. L’une des plus ancienne et des plus vive est celle du territoire ou plutôt des territoires.
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Les cartes de connaissance du cerveau à l’écran |
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22 décembre 2017
Mind mapping, schéma heuristiques, cartes mentales ou conceptuelles, etc. autant de dénominations qui recouvrent finalement une idée simple mais qui peut se traduire par des objets et des pratiques différentes. Dans les classes, ces outils deviennent de plus en plus quotidiens, même si les uns et les autres n’en mesurent pas forcément les logiques, l’intérêt et les limites. L’idée simple, on peut la résumer en parlant de schématisation ou de représentation visuelle d’un objet, d’une situation… compliqués voire complexes. La notion sous-jacente est liée au travail d’un psychologue qui fut proche des théories de Piaget, David Ausubel (dans les années 1960). Les auteurs les plus connus sur ces questions sont J. Novak et T. Buzan. Si ce dernier est plus médiatisé du fait de son activité liée à une démarche commerciale, le premier est un chercheur qui, dès la fin des années 1970 a posé les bases de cette forme de modélisation, de représentation… |
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Scénarisation pédagogique et numérique |
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15 décembre 2017
Le terme de scénario est habituellement connu par le cinéma et plus largement l’audiovisuel, milieux professionnels dans lesquels il définit même un métier et un objet. Les expressions de « préparation de cours », ou encore de « fiche pédagogique » ou même de « progression », de « séquence pédagogique » sont les termes habituellement employés dans le monde de l’enseignement. Depuis plusieurs années, le développement de logiciels d’enseignement sur ordinateur et de l’enseignement à distance avec des moyens numériques a amené à reconsidérer les termes employés et indirectement à introduire le terme de scénario ou celui de scénarisation dans l’enseignement. Désormais ce terme est devenu apparemment courant, comme on peut le penser en lisant le site de Canope ou encore le site du ministère de l’éducation qui proposent des scénarios pédagogiques de séances et de séquences. |
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Les écrans, les petits et les grands… |
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8 décembre 2017
En faisant de sa une le dossier principal sous le titre « Enfants, trop d’écrans trop tôt ? » le journal Télérama du 29/11/2017 reprend en écho, type marronnier, ce que le journal le Monde avait déjà publié, d’ailleurs en se basant en partie sur les mêmes personnes… A l’approche des fêtes de fin d’année le titre a une visée bien précise : les parents qui offrent des cadeaux à leurs enfants, afin de les inviter à ne pas offrir des écrans. Mais le contenu de l’article va bien au-delà et interroge aussi indirectement le monde scolaire. |
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Former des enseignants, des éducateurs, des adultes |
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1er décembre 2017
Si le développement des moyens numériques pose des questions dans le monde scolaire, c’est souvent sous la forme de changements pédagogiques que l’on aborde le sujet. Ce n’est certes pas la seule porte d’entrée parmi ces questions mais c’est souvent la première. Il en est une autre souvent évoquée mais encore trop peu travaillée, dans ce contexte renouvelé par les objets numériques, c’est celui de la formation des personnels, de tous les personnels et pas seulement des enseignants. Ou plutôt, les manières d’en parler laissent à penser que l’on n’arrive pas à sortir de modèles de formation dont l’efficacité est contestable et dont les chiffres donnés par l’enquête Profetic nous invitent à aborder différemment les choses… |
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Une charte éducative pour les smartphones ? |
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24 novembre 2017
Le monde scolaire est aujourd’hui amené à faire face à l’impact des téléphones portables et des smartphones. Présents dans les cartables ou les poches d’un nombre croissant d’élèves, mais aussi de la plupart de leurs enseignants, les échanges et les billets se multiplient sur internet et les réseaux sociaux pour inviter soit à la bienveillance, soit à l’opposition radicale. Si les lois peuvent tenter de limiter les usages, l’observation des pratiques quotidiennes et ordinaires invite à se questionner sur la manière et le cadre pour les situer dans l’espace scolaire. Nombre d’établissements ont déjà introduit des éléments soit dans le règlement intérieur, soit dans les diverses chartes d’établissement. Cette évolution, que nous avions prévue il y a plusieurs années est en cours. Mais les propos des uns et des autres, acteurs politiques, décideurs blogueurs, marchands etc. troublent l’analyse, sans compter la nécessité de repérer le cadre juridique pertinent qui se met en œuvre. |
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L’avenir de la vidéo dans l’enseignement |
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17 novembre 2017
Quand on sait la difficulté qu’ont eue le cinéma puis la télévision à prendre pied dans le monde de l’enseignement scolaire, on peut s’interroger sur l’avenir de tout ce qui est images animées et en particulier vidéo au service de l’enseignement d’une part mais aussi de ceux qui veulent apprendre quelque chose. Il semble par ailleurs que, sur les écrans des appareils connectés à Internet, les vidéos de toutes sortes prennent progressivement la place du texte. Elles s’y insèrent, parfois même quasiment de force, soit à l’initiative de l’auteur d’un message soit à l’initiative des publicitaires. On le sait, le monde scolaire et universitaire a fait de l’écrit un point de passage obligatoire de toute forme d’étude. Enfin on constate que les sites de vidéos en ligne sont parmi les plus visités de tous les sites en particulier de ceux de réseaux sociaux. Après l’image fixe conversationnelle, la vidéo entre aussi dans la danse. Le monde scolaire est-il compatible avec cet univers ? |
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Le coût du numérique scolaire en question |
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10 novembre 2017
Dans une tribune publiée le 30 octobre 2017 dans Le Monde, des enseignants demandent un débat sur le numérique à l’école Ce texte a le mérite de revenir sur une évidence qui ne devrait jamais être admise comme telle : la pertinence des investissements sur le numérique dans le monde scolaire. Même si une lecture précise de ce texte permet d’en voir les raccourcis et les oublis, elle permet aussi de relever la pertinence de l’interrogation. Si cette question est d’actualité, au vu du silence du ministère de l’éducation sur une vision globale du numérique en éducation, elle n’est pas nouvelle. De plan en plan, de dotation en dotation, on a vu se succéder depuis le début des années 1980, des équipements et des promesses qui tous et toutes ont représenté des budgets non négligeables. S’ajoutant à une obsolescence organisée (par l’industrie du secteur) au rythme de l’exigence de renouvellement tous les trois à cinq ans, les initiatives qui se sont succédé ne peuvent qu’interroger … |
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20 octobre 2017
Chaque enseignant peut observer la fascination ou tout au moins l’attirance de nombreux élèves pour les objets techniques et en particulier numériques. Dans le même temps la société offre de plus en plus d’intermédiations numériques au quotidien. En s’emparant des moyens techniques numériques, la plupart des élèves entrent dans ce monde de l’intermédiation numérique, en particulier pour un ensemble de tâches (scolaires ou non) et d’activités (relationnelles en particulier). Même si les commandes vocales de même que les logiciels de vidéo en direct (mais où est passé Périscope alors que Facebook live prend de plus en plus de place ?) se développent, la majeure partie des interactions humaines numériques se font au travers de l’écrit plus ou moins court auxquelles il faut ajouter les usages traditionnels de la téléphonie, bien que concurrencée par ces nouvelles formes d’échanges proposées par les réseaux sociaux dont aujourd’hui les photos et les vidéos. |
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Algorithmes, Fake news : pouvons-nous encore nous informer ? |
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13 octobre 2017
En utilisant les moyens numériques à notre disposition, nous avons une fenêtre ouverte sur le monde. Du moins c’est ce que nous croyons. Un ensemble de faits, plus ou moins importants, semblent indiquer que la fenêtre se referme et que nous n’avons plus forcément le choix et que même si nous l’avons, il est bien difficile de « discerner » pour reprendre un terme magique utilisé en ce moment (cf. le discours du ministre de l’éducation). Nos usages quotidiens des technologies nous montrent combien nous sommes peu soucieux de ce que nous recevons ou en tout cas peu critiques vis à vis de tout ce qui circule, y compris ce que l’on y exprime. Il suffit d’aller devant un établissement scolaire pour se rendre compte d’une omniprésence des usages « immédiats ». Par ce terme nous entendons cette forme d’activité qui consiste à mettre en œuvre un outil en en acceptant les logiques propres, l’affordance. |
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Éduquer à l’éthique dans un monde numérique |
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06 octobre 2017
Faire un journal d’école, créer une webradio, un média dans un établissement scolaire est devenu quelque chose de « normal », à défaut « d’ordinaire ». Normal parce que cela est devenu courant à l’échelle du pays, mais pas ordinaire, parce que même au sein d’un établissement, ces activités touchent peu d’élèves et d’enseignants en regard du nombre total. Dans le même temps, l’arrivée du web a ouvert, dès 1994, de nouvelles possibilités d’expression. Un nouvel horizon d’expression s’est ouvert à l’ensemble de la population. S’il était déjà présent sous d’autres formes dans différentes organisations dès le début des années 1980, cet espace d’expression est sorti des bureaux et des laboratoires pour envahir la société toute entière. D’un côté le web, de l’autres les machines de plus en plus petites, portables et connectées. Désormais l’expression est à la portée de chacun. Mais une catégorie de services mis à disposition de tous a transformé le potentiel d’expression : le réseau social… |
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Numérique et devoir d’apprendre |
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29 septembre 2017
Se développer, s’adapter, progresser, améliorer, autant de verbes qui expriment ce que la totalité des humains effectue en permanence, de la naissance à la fin de la vie, c’est pour le dire de manière générique : apprendre. Si dans le « chemin de vie » que chacun de nous fait, il y a une continuité personnelle, il y a aussi des interactions multiples avec le contexte, l’environnement et les autres humains. En imposant sa logique dans de nombreux domaines, l’informatique a transformé le cadre du développement personnel de chacun de nous en offrant de nouvelles ressources de nouveaux moyens inconnus auparavant. Ces ressources et ces moyens rendent désormais possible « l’apprendre par soi-même ». Pour le dire autrement, on trouve par Internet et les machines informatiques, des moyens extrêmement puissants de se former par soi-même et désormais l’école, l’université, les organismes de formation continue n’ont plus qu’à bien se tenir. |
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Quelle place pour le numérique dans l’école en 2017-2018 ? |
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22 septembre 2017
Renoncement au plan numérique ? Gestion des données personnelles renvoyée aux chefs d’établissement ? Des décisions sont en préparation… En juillet dernier, dans notre dernière chronique d’entrée dans la période de vacances scolaires nous avions posé un certain nombre de questions. A ce jour ces questions (et quelques autres), n’ont pas reçu de réponses officielles. Mais les multiples propos du ministre laissent entendre que l’on pourrait ne pas être bien loin de découvrir des prises de positions et éventuellement les décisions ou réglementations. |
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L’école à la traine du marché ? |
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15 septembre 2017
Si l’on prend en considération le demi-siècle qui a vu l’émergence de la question des technologies éducatives considérées comme très importante en éducation, il est indispensable d’analyser cette période en tentant d’étudier comment technologies, économie de marché, pratiques sociales et école ont articulé leurs développements respectifs. Au vu des sommes dépensées dans des technologies en constante évolution pour les mettre en place dans le système scolaire et universitaire, on peut constater des récurrences, des ruptures, mais au fond une forme de continuité. Nous voulons mettre en débat l’idée que le monde scolaire est passé d’une mission de pilotage du développement de la société à une mission d’accompagnement voire d’adaptation, si ce n’est de soumission. |
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Une révolution de l’apprendre à l’ère du numérique ? |
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08 septembre 2017
Pour chaque enseignant, le dilemme est constant : comment enseigner pour qu’ils apprennent ? Pour chaque humain se pose aussi la question du besoin d’apprendre et du comment apprendre. Dans un contexte de domination d’une forme scolaire et des modèles d’enseignements multiséculaires, il n’est pas étonnant de trouver dans les travaux de recherche des résultats probants aux formes d’apprentissage induites par ce modèle scolaire. Comme de plus la rentabilité sociale de l’école et plus généralement d’un parcours académique sanctionné par une reconnaissance de l’état (diplôme et autres titres) est considérée comme allant de soi, il n’est pas étonnant que les apprentissages informels ou de l’expérience soient considérés comme peu efficaces. Et pourtant ils existent, et sont particulièrement performants… C’est donc bien l’apprendre qui est au coeur du questionnement, désormais renforcé par l’évolution de l’environnement informationnel et communicationnel. |
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Numérique scolaire : Que savent les parents ? |
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01 septembre 2017
Les familles, les parents, les responsables adultes sont tous de plus en plus concernés par l’informatisation de l’école. On leur propose d’accéder au site de l’établissement, à une partie de l’environnement numérique de travail (ENT), de consulter les notes, de consulter le cahier de texte, d’interroger les enseignants etc. On l’a souvent entendu dans les salles des professeurs : « vont-ils mettre leur nez partout ? », « vont-ils surveiller notre travail ? », « vont-ils vérifier ce que font leurs enfants ? » On leur impose progressivement l’usage de l’informatique pour de plus en plus de services : inscription, orientation etc. et évidemment suivi de leurs enfants. |
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Blanquer et les certitudes à l’ère du numérique |
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25 août 2017
L’été a été une période propice pour que de divers canaux on nous fasse des propositions pour vérifier les informations. Cela avait été fortement médiatisé avec cette initiative du journal le Monde qui par l’intermédiaire de ses décodeurs proposait un outil (Decodex) pour cela. Une rapide recherche sur Internet montre bien qu’il y a de nombreuses initiatives dans le domaine, allant de la tentative d’élimination automatique des fake news par les sociétés de réseaux sociaux aux cours sur l’esprit critique en ligne sous forme de sites ou de vidéos. On peut donc a priori considérer qu’il y a tout ce qu’il faut en ligne pour savoir comment faire et depuis finalement assez longtemps. Mais la quantité d’approches, de conseils, d’outils ou de méthodes doit interroger l’éducateur qui veut se lancer dans une démarche pour favoriser le développement de l’esprit critique. S’il y avait une solution… on ne se questionnerait pas autant sur ce sujet. |
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Quel paysage du numérique éducatif pour la rentrée ? |
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13 juillet 2017
Au moment de l’injonction à fermer les livres et les cahiers, les smartphones restent ouverts, les ordinateurs portables vont continuer d’offrir leurs services quotidiens. Et pendant ce temps de « grandes vacances » l’école va s’endormir tandis que les objets numériques vont poursuivre leur vie ordinaire. Voilà deux mondes qui se séparent sur des incompréhensions dont on n’a pas fini de connaître les conséquences : que se passera-t-il à la rentrée scolaire dans le domaine du numérique ? Y aura-t-il une interdiction forte des smartphones dans les établissements (lesquels) ? … |
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L’école, un dogme immuable à l’ère numérique ? |
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07 juillet 2017
Les institutions internationales, OCDE, UNESCO en particulier évoquent régulièrement la nécessaire éducation des enfants. Le plus souvent cette éducation est associée de manière plus ou moins explicite au modèle de l’Ecole quand elle n’y est pas réduite. Consacrant ainsi la scolarisation comme la seule forme d’éducation efficace on y trouve de multiples références à ce modèle allant jusqu’à l’imposer partout. L’accès offert à tous par Internet aux savoirs et aux autres humains ouvre une brèche dans ce dogme. Il ouvre une brèche dans l’accès au savoir mais semble-t-il pas dans la forme scolaire, même si le nouveau potentiel info-communicationnel la transforme. On l’aura bien compris, lorsque nous parlons d’éducation, nous considérons aussi toutes les formes de « transmission » qui s’opèrent dans une société et pour tous les humains quel que soit leur âge. |
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Le numérique et le pouvoir |
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30 juin 2017
Quel avenir aura le grand plan numérique initié en 2015 par le précédent pouvoir ? Quel sera l’avenir du numérique à l’école, si on lit certains écrits de membres du pouvoir qui se met en place ? Mais surtout, comment se construisent les décisions politiques qui vont ensuite tenter d’inonder le « terrain » ? Ainsi pourra-t-on évoquer la place des savoirs scientifiques, celle des groupes de pression, celle des amis politiques, celle des intérêts à court terme ou encore celle des « gens de cour », pour tenter de comprendre comment se prennent les décisions. Le monde enseignant attend beaucoup du pouvoir comme prescripteur et comme protecteur, en même temps, il souhaite pouvoir faire des choix au quotidien. Une position souvent ambivalente qui conforte le pouvoir et le rassure quant aux méfaits de leur aveuglement. |
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Quelle place pour le numérique dans les fondamentaux ? |
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23 juin 2017
On ne peut qu’être rassuré d’entendre parler, par les décideurs politiques, de l’école primaire, des fondamentaux, etc., comme priorité de l’éducation. Chaque parent, chaque adulte ressent intuitivement que la première partie de la vie est probablement déterminante pour la trajectoire qui va suivre. C’est pourquoi chacun de nous s’interroge sur les « bonnes manières » de faire pour donner le meilleur aux enfants. Quant aux fondamentaux on est toujours dans le questionnement : quoi, combien, comment ? Et il y a des domaines de connaissances qui frappent à la porte des fondamentaux avec plus ou moins de bonheur. Ainsi en est-il de l’informatique et du numérique qui depuis le début des années 1980 tente de trouver une place au sein du système scolaire. Il suffit de relire la trajectoire de l’informatique et celle du socle commun pour se rendre compte d’une étrange convergence… |
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Numérique, arrêtons d’être dans les nuages… |
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16 juin 2017
Thème récurrent, le « cloud » semble être une évidence inéluctable pour nombre de personnes qui nous poussent à déposer nos données en ligne pour les avoir toujours sous la main où que l’on soit, pour les partager avec les autres. Outre les système de stockage, les logiciels (appelés désormais applications, apps…) s’occupent parfois eux-mêmes de définir le lieu de stockage des données sans même que l’utilisateur ait à s’en soucier. Ce fut une des raisons du succès des iPad et autre iPhones, c’est désormais devenu un standard… le stockage par défaut, même avec Windows qui impose le « One Drive », est décidé par le logiciel et pas par l’utilisateur. |
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Se former à l’ère numérique |
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09 juin 2017
La formation, sous toutes ses formes, est une sorte de nébuleuse multiforme dont les principaux enjeux sont le plus souvent organisationnels et institutionnels. La loi de 1971 a montré un chemin essentiel : celui du développement personnel au sein d’un collectif. Le monde de l’enseignement, que l’on pourrait penser comme particulièrement intéressé par la formation, est pourtant en distance de cette question. Au fil du temps, la formation est restée très largement maltraitée dans le système éducatif. En instaurant des possibilités (voire des obligations) de formation à distance pour certains enseignants, le Ministère de l’Éducation a pris en compte le potentiel des moyens numériques pour faire évoluer ses formations. Malheureusement, il semble bien que les résultats ne soient pas à la hauteur des espérances : propositions de formation pas vraiment attrayantes, tutorat très difficile à mettre en place, interactions entre enseignants limitées. |
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02 juin 2017
La question juridique à propos du numérique dans les contextes d’enseignement reste une question vive. Le récent épisode de cette question à l’occasion du message du directeur de la Direction du Nunmérique éducatif (DNE) du ministère sur les données personnelles et les GAFAM, centrale en matière de numérique, a mis en évidence plusieurs des points cruciaux qui doivent toujours être questionnés quand on veut utiliser les moyens numériques dans son enseignement : protection des personnes, des données personnelles, droit à l’image, droit d’auteur, etc. A ces questions juridiques s’ajoutent, bien évidemment les questions économiques, marchandes mais aussi éthique et politique. |
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Les traces numériques des élèves |
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19 mai 2017
En ouvrant un vieux carton enfoui dans un placard sur lequel est inscrit le nom de la classe et l’année, on découvre parfois les traces de notre parcours scolaire. Nos anciens devoirs côtoient les photocopies données par les enseignants, les cahiers abimés des graffitis d’une année languissante, les bulletins de notes aux appréciations imagées, et le fameux livret scolaire reçu après avoir eu le graal de la scolarité, le diplôme… Pourra-t-on encore dans les années à venir effectuer ce « pèlerinage en mémoire » ? Rien n’est moins sûr au vu de la numérisation de plus en plus grande de l’espace scolaire et de ce qui s’y vit. |
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Numérique et marchandisation |
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12 mai 2017
Marchandisation, industrialisation, sont deux termes qui s’associent de plus en plus souvent au monde de l’éducation. C’est sous l’expression de « marché de l’éducation » que s’incarne actuellement une évolution du développement de l’informatique d’abord puis plus globalement du numérique. Un vent de libéralisme économique (start-up, fonds d’investissements et autres crowdfunding…) accompagne la vague numérique portée par les histoires légendaires de fortunes commencées dans un garage… Plus largement, smartphone au fond de nos poches, nous avons accepté, presque tous, de nous soumettre à la tentation du marché, à titre personnel, alors pourquoi pas l’école et plus généralement l’éducation… |
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Les parents, l’école et le numérique |
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05 mai 2017
Les lignes de fractures entre le monde scolaire et la société qui l’entoure passent aussi par l’attitude éducative des parents. La question des médias et du numérique nourrit cette chronique depuis près de trente années. Au moment où certains parlent d’autorité de l’adulte en oubliant trop souvent d’en faire une analyse approfondie, il est intéressant de se pencher sur l’amont de l’autorité dans la relation dissymétrique adulte / jeune. Qu’en est-il de l’autorité lorsque des personnes publiques assument leurs comportements aussi déviants soient-ils aussi bien dans le domaine financier, moral, que relationnel ? Qu’en est-il de l’autorité lorsque les relayeurs d’info (journalistes et autres utilisateurs des médias sociaux) se font les accompagnateurs voire les promoteurs de ces attitudes ? Peut-on avoir de l’autorité quand on bafoue publiquement l’autorité ? Peut-on avoir de l’autorité quand on commet, en famille, des « incivilités ordinaires » au volant par exemple ? |
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Le chef d’établissement et le numérique |
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28 avril 2017
Pris entre plusieurs feux, quelles sont les marges de manoeuvres d’un(e) chef d’établissement face aux « envies de numérique » qui l’entourent ? Est-il (elle) le manager dont certains rêves ? Est-il (elle) un simple agent d’un système dans lequel plusieurs opérateurs interviennent ? A-t-il (elle) une marge de manoeuvre technique, économique, pédagogique voire politique ? Est-il (elle) dépendant(e) de la hiérarchie ? Autant de questions (et bien d’autres) qui méritent qu’on y regarde de plus près. |
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Créativité, collaboration, individualisme et numérique |
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21 avril 2017
Depuis l’invention des Hackathons, séances de créativité informatiques, les initiatives autour de ce genre d’action se multiplient. Le monde de l’enseignement (scolaire et supérieur) n’y déroge pas : Hackathon pédagogique, Créathon (à l’initiative du laboratoire Techne et département IME de l’université de Poitiers en partenariat avec Canope), Edumix et autres initiatives se multiplient aussi bien dans le secondaire que dans le supérieur. L’innovation si souvent médiatisée serait-elle en panne qu’il faille lui ajouter des « marathons » collectifs pour essayer d’aller plus loin et passer à la créativité, l’inventivité. Le bon vieux brainstorming aurait-il du plomb dans l’aile. Ou, pour le dire autrement, peut-on être créatif seul ou faut-il être à plusieurs ? Ou encore y a-t-il des techniques particulières pour que « tout le monde » devienne créatif ? |
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Ils en veulent tous, mais pour quoi faire ? |
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24 mars 2017
Le numérique et l’école sont présents dans tous les projets présentés par les politiques qui ambitionnent le poste de président de la République. Malheureusement aucun texte, aucun débat, aucun propos ne montre une ligne de pensée différente, voir novatrice par rapport à l’institution actuelle. Les états-majors sont-ils en panne d’imagination ? Non ils sont, pour la plupart, incapables de penser autrement le monde de demain qu’en défendant celui d’aujourd’hui retouché à la marge. Et ce monde d’aujourd’hui marqué par le modèle de sélection négative, dont on sait qu’il ne répond pas aux besoins des citoyens et de la société, se trouve renforcé dans la plupart des programmes d’une manière ou d’une autre. On mettra une exception, qui même si elle semble modeste est significative, celle de la proposition de Philippe Meirieu publiée dans l’ouvrage diffusé par B.Hamon et Y.Jadot en lien avec Michel Wievorka… |
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La fin de l’école avec le numérique ? |
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17 mars 2017
Le déclin de l’institution scolaire viendra-t-il du dehors ou du dedans ? Il semble bien que plusieurs initiatives actuelles semblent poser la première hypothèse comme probable. Multiplication des écoles et universités d’entreprises, développement de nouvelles écoles privées, soutenues ou non par des fonds privés (et autres subventions), voilà quelques éléments qui interrogent un paysage marqué en France par la domination d’un enseignement public et privé sous contrat (financé par l’Etat en grande partie). Le projet de la « grande école numérique » lancé en 2015 semble aussi indiquer un chemin nouveau qui semble avoir été initié en France par Xavier Niel et l' »Ecole 42″ et ses responsables qui considèrent le prof comme un frein et qui laissent le travail automatisé de suivi à l’ordinateur et aux pairs. De même un responsable d’une société qui « vend des MOOCs » se plaint-il de l’inadaptation du système par rapport à son modèle d’enseignement sans présence. |
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Espaces scolaires et numérique : au-delà des murs… |
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10 mars 2017
Voilà donc qu’arrivent nos fameuses salles dites nouvelles (cf. l’expérience du Learning lab Idea de l’EM et Centrale Lyon) qui depuis deux ans maintenant s’organisent autour d’un réseau de ces lieux expérimentaux (Learning-Lab Network). Premier constat, l’effet « node », du nom du fameux siège à roulette de la société Steelcase. Il suffirait de remplacer les chaises d’une salle de classe par ces nouveaux sièges, d’y ajouter un tableau blanc interactif pour que l’on puisse claironner que l’on a un « learning lab ». C’est ce qui est en train de faire boule de neige dans l’espace éducatif, secondaire et supérieur en particulier. Plusieurs questions méritent d’être soulevées pour y voir un peu plus clair. |
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Peeragogy et numérique, des rapprochements possibles ? |
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03 mars 2017
Il est devenu courant de parler d’apprentissage par les pairs. Co-apprentissage, collaboration, et autres interactions sont considérées de plus en plus souvent comment devant faire partie de l’arsenal pédagogique ordinaire de l’enseignant, est-ce vraiment de l’apprentissage par les pairs ? Il ne s’agit pas ici de désigner ce qui est la bonne définition, mais plutôt de tenter de mettre à jour ce que l’on peut envisager en matière d’aide aux apprentissages grâce aux pairs. Les enseignants, comme les chercheurs ont très rapidement observé les effets des interactions entre apprenants sur les apprentissages. Et ce qui est le plus intéressant c’est que le bénéfice, en termes d’apprentissage se situe de manière à peu près égale, mais différente entre les différents acteurs de cette interaction. |
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S’engager pour apprendre avec le numérique ? |
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24 février 2017
Les multiples propositions pour faire évoluer la pédagogie, l’enseignement, en lien avec le déploiement du numérique, ne sont pas sans rappeler l’engouement du début du XXè siècle pour les pédagogies actives (Adolphe Ferrière, 1920). D’ailleurs l’intérêt renouvelé pour Maria Montessori (et autres acteurs du mouvement des pédagogies dites nouvelles) le confirme, même si le numérique n’y a rien à voir. Pédagogies de l’activité, inversion pédagogique, collaboration, hybridation etc.… chacun cherche à mettre les élèves en activité de manière à les motiver davantage pour apprendre. Car s’il y a bien un thème qui revient systématiquement quand on écoute les enseignants qu’on appelle innovants parler de ce qu’ils font, c’est celui de la motivation. Les élèves sont plus motivés en classe ! Du TBI à la classe inversée en passant par l’EAO, on a pu lire et entendre cette analyse de nombreuses fois. Comment analyser ces propos ? |
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Travailler notre rapport à l’information… |
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10 février 2017
Une information est un fait. C’est un objet tangible, observable, stockable, analysable. Mais ce n’est qu’un fait de deuxième main. Autrement dit une information c’est d’abord un fait transformé en signe. C’est le signe (ou signal) qui est cet objet que l’on appelle information. De deuxième main, car entre le fait originel et l’objet d’information, il y a transformation. Cette transformation pose question. D’une part sur le sens, d’autre part sur la forme, les deux étant bien sûr liés. Récemment nous interrogions dans ces colonnes la question de la médiation humaine de l’information. Cette fois-ci nous voulons interroger l’information comme objet en lien avec ce qui lui donne sa raison d’être. Autrement dit, cela permet d’interroger aussi les notions d’objectivité, de fausses informations, de médiation technologique etc.… tout ce qui concourt à la fabrication d’une information. Cela permet aussi de questionner l’idée selon laquelle on pourrait « labelliser » une information. |
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Pédagogie, la belle endormie… |
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03 février 2017
Une question : le numérique aurait-il réveillé la question pédagogique qui doucement s’endormait ? A regarder le nombre impressionnant de liens faits entre les deux, on ne peut que constater une relation. Ces liens se font non seulement dans les discours (cf. JM Fourgous ou V Peillon), mais aussi dans les actes (Mooc, classes inversées etc.). Les connaisseurs de l’histoire de la pédagogie, et aussi du numérique, constatent cependant que ce qui apparaît comme nouveau ne l’est que par rapport aux actions en cours mais pas en regard de l’histoire. Ainsi de l’enseignement mutuel à la classe inversée, ou encore de Usenet au web 2.0, dans les deux cas on observe une résurgence de pratiques antérieures, actualisées, amplifiées, facilitées. Si le numérique est le plus récent, ce descendant social de l’informatique a réussi à réveiller une belle endormie pédagogique. |
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Informer ou relayer l’information… |
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27 janvier 2017
On découvre chaque jour des sites, des pages Facebook, des comptes twitter, LinkedIn ou autres qui s’intéressent aux TICE en éducation. C’est plutôt intéressant de voir cette multiplication, mais cela peut aussi poser quelques questions. Parmi celles-ci, et le Café Pédagogique n’y échappe pas, se pose la question de la pertinence des informations diffusées, du modèle éditorial et plus généralement de l’évolution du paysage informationnel dans ce domaine. De l’enseignant isolé à l’association, en passant par le syndicat ou l’entreprise, chacun y va et essaie de trouver sa place. Entre le propos militant, le journalisme situé, le propos personnel, ou simplement le relais d’infos, nous assistons à une recomposition de la médiation informationnelle, technologique autant qu’humaine. |
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Numérique : Qu’a-t-on appris de l’enseignement professionnel ? |
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20 janvier 2017
Au début des années 1980 les enseignants des disciplines techniques des Lycées Professionnels et Techniques (devenus ensuite Technologiques) ont dû s’adapter à la réalité professionnelle à laquelle ils préparaient leurs élèves. Ce fut particulièrement le cas de la nécessaire adaptation liée au développement de l’informatique aussi bien dans le tertiaire que dans l’industriel. Rappelons ici quelques exemples : la bureautique, les logiciels professionnels de comptabilité, les machines à commande numérique ou encore les systèmes de découpe assistée par ordinateur, sans oublier la célèbre CAO-DAO (conception et dessins assisté par ordinateur). Ce qui est impressionnant, avec le recul, c’est de constater que loin d’être ridicules, les établissements et les équipes enseignantes ont su mettre en place les moyens adaptés pour que leurs élèves sachent s’insérer dans les nouveaux contextes professionnels. Qu’a-t-on fait de leur expérience ? |
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Après les annonces, les désillusions, les abandons… |
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13 janvier 2017
Nous rappelons (fêtons, célébrons sont des termes qui posent problème) ces jours-ci la présentation de l’iPhone, il y a dix ans, par Steve Jobs. Ce rappel qui s’inscrit dans l’histoire mythique de la société Apple (histoire construite depuis sa naissance), arrive au moment où le marché se reconfigure. D’une part Apple n’est plus dominant. D’autre part Samsung, son concurrent principal, commet des erreurs lourdes de conséquences. Dans le même temps le Credoc nous montre qu’en France le smartphone est désormais en voie de généralisation. 65% de la population est équipée de smartphone et près de 95% chez les 18-25 ans et 85% chez les 12 – 18 ans. Cela donne de quoi réfléchir sur l’évolution de cet « objet » dans la société. |
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La captologie et le miracle de l’attention
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02 décembre 2016
Captologie (science pour capter l’attention), nomophobie (addiction au téléphone portable – no mobile phobia), affordance (capacité d’un objet à suggérer son usage) … trois mots créés récemment (1996, 2008, 1977), dont souvent nous ignorions jusqu’à l’existence, et sont pourtant le reflet d’un questionnement de plus en plus important sur le vivre ensemble et plus généralement pour l’éducation. Plus simplement, une attention soutenue et durable est-elle largement partagée dans la population ? Peut-on éduquer l’attention ? Qu’est-ce que les moyens numériques changent à l’attention ? et enfin, pour tout éducateur, comment être persuasif et donc, capter l’attention des jeunes ?
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Faut-il éteindre les écrans ?
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18 novembre 2016
A lire les multiples articles sur l’intoxication avec le numérique et sur les cures de désintoxication au même numérique, réplique des précédentes sur les écrans ou encore la télé, on est en droit de se questionner sur ce que signifie ce marronnier. La question qui suit immédiatement est celle de l’éducation et de la possibilité d’éviter simplement que l’on ait à imaginer ce genre de dispositif dont on connaît surtout la valeur médiatique plus que thérapeutique. Un article récent de Mme S. Duflo (revue Médecine et Enfance de septembre 2016, pp 194-199) « L’enfant et les écrans, entre addiction et temps volé » vient conforter cette interrogation sur la force des écrans dès les premiers âges de la vie. Alors que le monde scolaire s’interroge sur le numérique éducatif au moment du salon Educatice, on peut se demander si l’école peut vraiment quelque chose.
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Retour aux sources de l’information
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04 novembre 2016
Comment est fabriquée une information ? Comment y accède-t-on ? Comment peut-on l’évaluer ? Laquelle choisir ? Comment l’intégrer dans ses connaissances ? Ces questions, parmi d’autres, sont au coeur de la mission d’éducation et en particulier de celle d’enseignement. La formation des enseignants (universitaire et professionnelle), les manuels scolaires, les programmes sont les trois piliers de l’information de base de l’enseignement scolaire. Si l’on y ajoute l’organisation scolaire, le découpage disciplinaire et horaire ainsi que la tradition pédagogique, on s’aperçoit que l’information, à la base de l’enseignement, est d’abord de l’information prédigérée. C’est-à-dire que très souvent elle est choisie, triée, formatée dans certains cas, par les enseignants eux-mêmes aidés par l’environnement dans lequel ils évoluent depuis leur enfance.
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Education numérique et curiosité
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21 octobre 2016
Au vu de l’évolution de nos pratiques et des médias de flux et interactifs, il devient de plus en plus urgent de s’interroger sur notre curiosité et sur la place qu’a celle-ci en éducation. Ne sommes-nous pas en train d’étouffer sous l’information ? Ne sommes-nous pas dirigés par des algorithmes qui nous renvoient davantage notre image qu’une porte ouverte sur le monde ? Lorsque l’on interroge des jeunes et des adultes sur leur gestion de leur information on s’aperçoit que l’on restreint souvent celle-ci à un périmètre du déjà connu et qu’on est parfois surpris par des contenus étrangers que l’on peut être tenté de supprimer rapidement. Ainsi nous ne serions pas vraiment curieux, ou en tout cas pas autant que ce que peut laisser voir le tout petit enfant qui découvre le monde, et dont la curiosité semble être un moteur très puissant que nous adultes, parents, éducateurs, sommes prompts à limiter, canaliser, encadrer…
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Inégalités et numérique à l’école
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14 octobre 2016
Le débat autour des dotations massives d’ordinateur dans le système scolaire s’appuie entre autres, sur une volonté de réduire les inégalités entre les jeunes. Inégalités d’équipement, bien sûr, mais aussi inégalités dans les usages et plus largement inégalités sociales et d’insertion. Compte tenu de l’omniprésence des ordinateurs dans la société et de l’informatisation des services privés et publics, il est désormais très difficile de rester en contact avec l’ensemble du monde social et professionnel sans utiliser les moyens numériques. C’est pourquoi les décideurs politiques tentent d’apporter des réponses, comme le plan numérique qui débute cette année 2016, d’abord en termes de matériels, puis de ressources et enfin de formation. Mode d’action récurrent initié dès 1985, l’effet en reste très limité, par rapport aux ambitions.
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S’adapter à l’environnement (numérique) de notre lieu de travail
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07 octobre 2016
En découvrant l’environnement numérique de travail de l’établissement scolaire, nombre d’élèves disent qu’il est difficile à utiliser, qu’il est ringard, limité, fermé ou qu’ils n’en comprennent pas l’utilité en comparaison des logiciels et services qu’ils utilisent au quotidien. Cette remarque fait écho à un problème plus général qui est celui du passage d’un environnement à un autre. Sommes-nous adaptables ? Faut-il accepter ces contraintes ou les contourner voire les éviter ?
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Big Data : Ce que l’enseignant peut savoir de l’élève
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30 septembre 2016
Au cours d’une ou plusieurs années d’enseignement avec les mêmes élèves ou étudiants, on finit par les connaître ! C’est ce que chaque enseignant peut être amené à dire lorsqu’on lui demande son avis sur tel ou tel élève. Plusieurs moments cruciaux dans l’année montrent l’importance de cette connaissance : les conseils de classes en premier, les réunions parents profs ensuite, les discussions semi formelles en salle des profs enfin. Il est pourtant un champ de cette connaissance de l’élève qui fait l’objet d’un traitement particulier : le contrôle. Deux parties dans ce champ : celui des résultats et celui du comportement. D’un côté les bulletins scolaires, de l’autre le carnet de correspondance ou autre support équivalent.
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Numérique : Faut-il vider les cartables ?
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23 septembre 2016
Il semble nécessaire, à cette rentrée, de lancer un grand mouvement que nous proposons d’appeler : « Vider les cartables ! ». Attention, il ne s’agit pas d’organiser un travail de contrôle et de surveillance destiné à éviter tout usage prohibé de ce moyen de transport en ces périodes troublées de risque terroriste. Derrière ce slogan, il s’agit de rassembler un certain nombre de problématiques liées au développement du numérique et de son impact sur le cartable de l’élève. Imaginez que le poids de votre sac soit entre 20 et 30% de votre poids corporel. C’est pourtant ce que l’on observe quand on pèse le cartable de certains de nos enfants. Alors pourquoi cette question récurrente du poids des cartables est-elle encore d’actualité ? J’en suis arrivé à la conclusion suivante : le problème est toujours osé dans les mêmes termes : alléger les cartables ne doit pas changer les habitudes de l’école.
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Numérique, un retard accablant ?
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16 septembre 2016
A voir la multiplication des initiatives autour du numérique (pour ou contre, d’ailleurs) en ce début d’année scolaire (déclarations du ministre de l’enseignement supérieur, plan numérique, livres et articles…) on peut se demander quelle mouche les a piqués ? Est-ce que cela est nouveau. Y a-t-il un changement radical (une disruption fulgurante disent certains) ? Serions-nous donc si en retard qu’il faille faire feu de tout bois en ce début d’année ? A moins qu’une vision électoraliste ne vienne puiser un peu de modernité dans les « nouvelles technologies ».
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Le livret scolaire unique et le pédagogue
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9 septembre 2016
Au moment où chaque enseignant se trouve face à de nouveaux élèves, et parfois d’anciens qu’il retrouve avec quelques interrogations, se pose la question du « comment faire passer ? ». L’arrivée de moyens numériques dans les classes, les établissements, s’effectue de manière très inégale d’un établissement à l’autre, ceux qui changent d’établissement le savent bien, qui passent parfois du tout au rien, d’un environnement à un autre. Les élèves, dont une partie a appris à jouer à Pokémon Go pendant l’été, ont élargi leur palette d’usage du numérique, mais pas forcément leurs habiletés et leurs compétences, ni numériques, ni scolaires. Et puis les vacances d’été sont un étrange tunnel dont on se demande si elles ne sont pas une rupture trop importante, aussi bien pour les élèves que pour les enseignants. Alors à la rentrée, loin des discours politiques et médiatiques, il faut réinventer le « vivre avec », le « vivre ensemble », le « transmettre ».
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Cette rentrée sera-t-elle ou pas numérique ?
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2 septembre 2016
Alors que le nouveau collège tente de se mettre en place, arrive en même temps le plan numérique, son quart des collèges (classes de 5è) équipés et sa cohorte de « piliers ». L’insistance sur l’EMI (Education aux Médias et à l’Information) et l’EMC (Enseignement Moral et Civique) ajoute au contexte général comme un signe fort : le numérique a transformé le monde, ne le laissons pas transformer nos jeunes à notre insu. L’insistance sur le numérique de plus en plus présente dans les programmes des disciplines et dans le socle commun (même s’il y a perdu sa place spécifique) vient renforcer ce sentiment de prise en compte systémique d’un fait social total.
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26 août 2016
La polémique est devenue un allant de soi, presque une habitude. Dès que quelqu’un fait quelque chose, on trouve rapidement un opposant, plus ou moins radical. Ainsi en est-il de la classe inversée tout comme bien d’autres idées ou réalisations passées et à venir dans le domaine du numérique en éducation.
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Les marchés de l’éducation et du numérique
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13 juillet 2016
Rien n’est gratuit, pas même l’éducation. L’éducation, un investissement pour l’avenir. Le numérique, un marché qui se cache pour mieux s’imposer. Aphorismes d’une grande banalité dira-t-on ! Mais au moment où débutent la période des congés d’été, plutôt que de se mettre la tête dans le sable afin de ne plus percevoir les bruits du monde, profitons en plutôt pour écouter ces signaux faibles qui sont annonciateurs, peut-être, de mouvements de fond à venir.
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Sciences, croyances et numérique
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8 juillet 2016
Enseignants, journalistes, scientifiques, spécialistes, experts… chacun peut avoir tendance à diffuser des affirmations fortes pour renforcer la légitimité de ses propos quand ce n’est pas simplement pour asseoir sa propre légitimité, son identité. De l’enseignant chercheur qui déclare « ce que dit la recherche » à l’enseignant qui déclare « quand je vois les élèves », ou encore « sur le terrain », du journaliste qui vante les mérites d’une nouveauté en la déclarant « révolutionnaire en éducation » à l’expert qui déclare qu’avec « ma méthode, ça marche », l’éventail des possibles est grand. L’éducation, comme le numérique, tout le monde en parle parce que tout le monde la pratique et la vit. L’éducation, comme le numérique, est chargée « d’affect » car elle concerne chacun de nous parfois de manière intime. Les propos à « l’emporte-pièce » sont nombreux et nous avons souvent du mal à y échapper, tant la complexité de certaines questions entraînerait dans des débats complexes et surtout long.
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24 juin 2016
L’attirance pour les images animées et en particulier les vidéos interroge l’humain et en particulier l’éducateur : la vidéo est-elle plus facile à comprendre que l’écrit traditionnel ? Si tel est le cas on peut imaginer, qu’à l’instar des premières projections cinématographiques, le spectateur ne confonde ce qu’il voit avec la réalité. Cette trace de l’histoire du cinéma qui fait sourire est pourtant encore d’actualité : sans amener le spectateur à fuir la salle de peur que l’image ne devienne réalité, nombre d’entre nous avons du mal à mettre en doute ce que les écrans nous montrent, surtout lorsqu’ils revendiquent leur projet informationnel. On peut aussi imaginer que l’enseignement puisse augmenter en efficacité en utilisant la vidéo, en utilisant justement cette attirance…
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L’école et « l’adaptative learning »
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17 juin 2016
Quelle ré-ingénierie de l’école peut apporter le numérique ? demande Bruno Devauchelle. La tentation « d’industrialiser » est présente depuis les origines de l’école contemporaine. Les promeses du numérique font miroiter un nouvel age d’or. Mais « les promesses des promoteurs du numérique sont aussi souvent des miroirs aux alouettes, surtout dans le domaine de l’éducation. Rappelons l’intelligence artificielle des années 1980 et son retour en ce moment sur la scène publique (associée aux big datas souvent), pour illustrer les fondements de ces questions de réingénierie de l’éducation basée sur le numérique »…
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Partager à l’ère du numérique
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10 juin 2016
Collaboration, coopération etc. Tout concoure à nous inciter à partager. D’ailleurs on repère nombre de mouvements, basés sur Internet qui nous invitent à partager, à échanger. Le collectif est à la mode… Y a-t-il quelque chose de nouveau qui inciterait à réinterroger cette situation ? Pas vraiment, du côté de l’attitude des adultes. Mais bien davantage du côté des projets et recommandations pour les élèves, les étudiants. On trouve d’ailleurs le même engouement dans les entreprises, mais là les choses sont différentes, selon la nature et l’ampleur des projets qui sont gérés. Il n’y a pas une seule forme d’organisation mais de nombreuses et quand on entre dans les particularités du quotidien, là encore les choses sont très hétérogènes. Certes on parle de management collaboratif, d’entreprise horizontale (cela fait bien longtemps que des auteurs comme Seyriex par exemple en parlent – « Mettez du réseau dans vos pyramides.
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Former les enseignants au numérique ?
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03 juin2016
Faut-il former encore les enseignants ? L’exemple de près de quarante années de formation à l’informatique, aux TIC, TUIC et autre numérique, pédagogique ou non, peut laisser le formateur désespéré. Plan après plan, circulaire après circulaire, projet après projet, on peut se demander pourquoi tant d’argent est mis dans la formation pour des résultats aussi « modestes ». Citons le questionnement de Peraya, Viens et Karsenty en 2002 : « il serait intéressant de chercher à mieux comprendre l’apport de divers facteurs individuels, organisationnels, institutionnels ou sociétaux dans l’intégration pédagogique des TIC à la pratique éducative des nouveaux enseignants. » S’il faut interroger la formation, ses modalités et ses pratiques, il faut aussi questionner plus globalement le contexte dans lequel se développe le numérique au sein duquel la problématique de formation se pose.
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Les fractures numériques sont aussi scolaires…
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27 mai 2016
Il est désormais admis, les statistiques le confirment, que la quasi-totalité de la population française, en particulier les familles avec enfants, est équipée en ordinateur et accès à Internet. Nos récentes investigations confirment, en particulier dans la population des 12 – 20 ans, que les équipements personnels, smartphone, tablettes ou ordinateurs portables font désormais partie des « attributs » ordinaires de chacun. Aussi parler de « fractures numériques » demande à être précisé, affiné et situé. Ce qui vient en premier à l’esprit c’est souvent l’usage qui est différent selon les origines sociales, culturelles, professionnelles. Cela semble se vérifier quand on analyse les statistiques individuelles d’usage…
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Critiquer, dans un contexte numérique
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20 mai 2016
La profusion d’informations rendues disponibles depuis le développement de l’informatisation et la numérisation des informations a mis sur le devant de la scène le fameux esprit critique. Sorte d’iceberg dont on ne regarde que rarement la partie cachée, l’esprit critique est une posture avant d’être une méthode, une technique. Cela est d’autant plus important que, trop souvent, l’usage du terme « critique » est connoté négativement. L’expression « prendre de la distance » peut être associé à la notion de critique en apportant un cadre technique opératoire. Questionner, interroger sont deux verbes qui viennent compléter dans la même approche technicienne de la critique. Sur un plan plus philosophique, le scepticisme, apporte non seulement une dimension méthodologique, mais aussi un ensemble de principes de pensée qui amène à considérer que l’esprit critique est d’abord une posture philosophique fondée sur le doute a priori.
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Dans un monde numérique, ne jamais oublier de structurer
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13 mai 2016
L’environnement techno-cognitif qui est désormais celui de chacun de nous dans un monde envahi d’objets numériques, apparaît comme très peu organisé a priori pour l’utilisateur final. Alors qu’il est extrêmement organisé et planifié du côté technique (la forme), il semble l’être très peu du côté cognitif (le fond). A voir la difficulté croissante à rechercher, trouver, traiter l’information, et surtout la complexité à laquelle chacun est confronté dès lors qu’il tente d’apprendre de nouvelles connaissances, on sent bien qu’il y a un problème du côté de ce que nous allons nommer la « structuration ». Chaque enseignant connaît l’intérêt de cette phase, mais elle est peu travaillée, en regard des autres phases de l’activité enseignante… Le monde scolaire est appelé à une véritable réflexion collective sur cette dimension de la structuration dans l’acte d’apprendre.
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Le B2i est-il une nécessité ?
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03 mai 2016
Au moment où l’on parle de la refondation de l’école pour en tirer un bilan global, on ne peut que s’étonner de la disparition du B2i alors que l’insistance sur le numérique semble être une priorité du gouvernement. En effet si le B2i peut être discutable, et l’on sait qu’il l’a été au cours de ses 15 années d’existence, il n’en reste pas moins que ce référentiel (et son application) qu’il soit actualisé, renommé ou non, est une nécessité. Pourquoi, parce qu’il est indispensable de fournir des repères aux enseignants, aux équipes, au-delà des programmes des disciplines ou des recommandations floues, voir des enseignements d’option. C’est le chaînon manquant de la politique numérique du ministère.
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Passer du cours à l’activité avec le numérique ?
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22 avril 2016
« Si le numérique ne transforme pas la pédagogie, il nous invite à la repenser en offrant des potentialités inaccessibles jusqu’alors ». Oui mais entre cet objectif et la réalité du cours il y a tout le poids des modes et celui encore plus lourd de la tradition. Bruno Devauchelle invite à réfléchir à ce que c’est qu’apprendre et apprendre avec le numérique.
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Quand les MOOCs sortent de leur berceau
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15 avril 2016
L’apparition des Moocs dans l’espace de l’enseignement supérieur a déclenché de nombreux débats, provoqué de nombreux écrits, mais aussi des recherches. Qu’ils soient X pour l’extension des cours traditionnels mis en ligne ou C pour le développement d’apprentissage au sein de communautés connectés, on parle alors de Mooc connectiviste, la littérature s’est d’autant plus développée qu’il y a beaucoup d’imaginaire autour de ce phénomène. Une fois passés les premiers temps de la séduction de l’innovation, le temps du concept valise, s’effectue une stabilisation, voire une normalisation du concept. Même si aujourd’hui ce sont les xMoocs qui sont les plus présents, les formes de ces différentes propositions sont multiples. Et l’articulation entre xMooc et cMooc, au travers d’activités collaboratives en ligne, s’est aussi progressivement effectuée, car finalement l’effet Mooc c’est d’abord l’émergence de communautés autour d’une thématique…
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Numérique et attention : Que faire en classe ?
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8 avril 2016
« Ils ne font plus attention ! Génération zapping ! Pas de concentration ! » voici quelques une des expressions qui peuplent les conversations des salles des enseignants. A ce discours s’ajoute celui sur la télévision, la zapette, et plus récemment les tablettes et les écrans. Difficile d’ignorer ces questions au-delà des discours convenus et très anciens sur la jeunesse, traduction simpliste du traditionnel conflit des générations. Le développement des objets numériques dans l’environnement quotidien, pourtant voulu par les adultes et les parents qui les achètent à leur progéniture, est une cause souvent évoquée mais peu analysée sur le fond. Au-delà de la cause, il y a le contexte de développement des jeunes (environnement et psychologique) et la nécessité d’éduquer. Et dans ce contexte, le monde scolaire, dont les activités requièrent justement l’attention et la concentration des jeunes, est directement questionné.
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Evaluer avec le numérique
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1er avril 2016
Pour faire suite à notre précédente chronique, voici une autre manière de regarder la question : et si on numérisait l’évaluation ? Quel enseignant n’a pas rêvé, le dimanche soir en fin de vacances devant sa pile de copie ou après avoir reçu les 180 copies de l’examen blanc, de mettre ses copies « dans la machine » et de récupérer les corrections et même les notes et appréciations. De multiples tentatives ont lieu depuis longtemps, l’une des plus spectaculaires étant celle envisagée en médecine avec le fameux « Examen National Classant » qui devrait se dérouler à l’aide de tablettes connectées à un serveur permettant une correction en quasi temps réel. Numériser l’évaluation est une vieille histoire qui n’est pas si simple.
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Le numérique et les examens
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25 mars 2016
Si l’on impose l’usage de l’informatique et d’Internet aux et dans les examens, les élèves ou les étudiants auront-ils de moins bons résultat ? Qu’en sera-t-il s’ils n’utilisent pas ces moyens pendant les enseignements et en dehors ? A cette question, apparemment absurde, on ne peut répondre que d’une seule manière : si l’on impose les moyens numériques dans les examens, ceux qui ne les utilisent pas en classe ou en dehors ne parviendront pas à réussir les épreuves. Prenons maintenant la proposition inverse : si l’informatique et internet sont interdits pour les examens, leur usage en cours et à domicile aurait-il un effet sur la réussite aux examens ? Si nous sommes un peu rigoureux, la réponse sera de même nature que la précédente : le non alignement pédagogique entre l’enseignement et son évaluation provoquent des effets « contrastés ». Ceux qui ne sont pas conformes dans leurs apprentissages aux modalités d’évaluation auront de moins bons résultats…
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Médias de flux, télé et numérique
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11 mars 2016
Si Internet et le numérique ont pris petit à petit une place essentielle dans l’environnement techno-culturel de chacun de nous et en particulier des plus jeunes, la télévision n’a pas dit son dernier mot. Les meubles encombrants comme les télévisions à tube cathodique et l’ordinateur de bureau sous forme de tours sont de moins en moins présents, remplacés soit pas d’immenses écrans plats soit par des ordinateurs portables ou des tablettes. Regarder les programmes de télévision ce n’est plus regarder le poste de télévision, mais plutôt un écran, n’importe lequel, qui donne accès à des émissions en flux continu. Or ce flux continu semble être porteur et au vu du nombre de chaînes et des bagarres pour exister sur ce vecteur de transmission, c’est qu’il y a probablement en réception des spectateurs qui en sont friands.
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Les tablettes ont elles déjà vécu leurs heures de gloire ?
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04 mars 2016
Au moment où l’appel à projets « Collèges numériques et innovation pédagogique » est de nouveau confirmé et modifié par un arrêté du 15 février 2016 qui lance la deuxième vague d’appel à candidatures, se pose la question du choix des « équipements individuels mobiles ». Parti sur l’idée de doter tous les élèves de 5è de tablettes, le projet laisse désormais la place à un équipement individuel mobile (EIM) dont le montant de 380 euros par appareils semble être le point de départ. Au-delà de cette campagne d’équipement, il faut se questionner sur le choix à faire : quel équipement pertinent compte tenu de l’offre matérielle actuelle d’une part, mais aussi compte tenu des infrastructures, des contraintes diverses, des usages installés, des contenus d’enseignement, des modalités pédagogiques retenues et enfin des compétences des acteurs concernés ?
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Le numérique et le cerveau
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19 février 2016
Au vu de la multiplicité des travaux menés sur le cerveau et l’apprentissage, et plus globalement le cerveau et le développement, on peut penser que les connaissances acquises sont suffisantes pour que les enseignants s’en emparent et les utilisent dans leurs classes. Il semble que ce ne soit pas vraiment le cas au vu des publications récentes sur les neurosciences et autres neuropédagogies ou encore sur des sujets voisins. Entre l’inné et l’acquis, vieux débat scientifique cher à Jean Rostand, le développement du cerveau est aussi interrogé par les changements de l’environnement. L’un des plus récents et non des moindres est le numérique. Pour le dire différemment l’usage et l’omniprésence du numérique n’est-il pas en train de transformer les fonctionnements psychiques (le relationnel par exemple), cognitifs (le chemin vers la connaissance, sur le plan physique (fonctionnement neuronal et inter neuronal) ?
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Inégalités et numérique à l’école : une question vive ?
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12 février 2016
Inégalités sociales, inégalités d’aspiration, inégalités scolaires… Ces expressions largement utilisées aussi bien dans les travaux de recherche que dans les discours politiques ne doivent pas masquer deux autres termes qui sont tout aussi importants et complémentaires : différence et fracture. Dans son ouvrage « Pour en finir avec la fracture numérique » Pascal Plantard (FYP éditions 2011) et ses collègues nous alertent sur la nécessité de ne pas laisser le numérique provoquer ces fameuses fractures, signes de ruptures profondes, voire irréversibles et aux conséquences sociales imprévisibles. D’un autre côté, l’idée de différence est une idée tout aussi essentielle : elle signale que au cœur des ressemblances sont toujours situées les dissemblances. Pour le dire simplement, tous pareils et pourtant tous différents. Or dans nos usages du numérique, nous sommes tous pareils et pourtant une analyse plus approfondie permet de mettre à jour ces différences.
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Numérique : Il faudra bien que les élèves l’utilisent !
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05 février 2016
Si l’on veut que le numérique soit présent dans l’école, il faut que les élèves l’utilisent « vraiment » ! En d’autres termes comment éduquer au numérique si on n’éduque pas avec le numérique, mais seulement par le numérique ? Ce questionnement, posé ici-même lors de l’annonce de la stratégie numérique proposée par Vincent Peillon en 2012, reprochait l’impasse sur le « avec ». En d’autres termes, nous disions déjà que éduquer « au et par numérique » était insuffisant pour engager une véritable évolution dans la prise en compte du « fait social total » qu’est le numérique dans l’éducation. L’étude publiée par la DEPP en janvier 2016, à la suite de celle de 2015, sur les collèges connectés conforte nos interrogations. Un quart seulement des enseignants, en moyenne, mettent les élèves en activité avec des moyens numériques dans des collèges équipés.
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L’actualité en ligne, entre émotion et distance
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29 janvier 2016
Comment apprendre à des jeunes à ne pas se laisser influencer par la seule émotion face à l’information, lorsque l’on voit que les adultes eux-mêmes sont parfois prisonniers de l’actualité de l’instant, du moment, relayée voire amplifiée par les médias de toutes formes ? Outre une approche fondée sur le scepticisme critique, l’approche systémique donne quelques clés pour guider l’action.
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Numérique : ENT, même pas peur !
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22 janvier 2016
L’ENT fait peur. Peur de l’intervention des parents dans l’école pour les enseignants. Modifications irréfléchies dans la gestion des établissements permises par la communication électronique. Anxiété des élèves devant la transparence sur leurs résultats. Faut il avoir peur des ENT ? Comment dominer la situation ?
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Vidéos numériques pour la classe : quelles forces et quelles limites ?
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15 janvier 2016
Devant l’engouement des jeunes pour les sites de vidéos de toutes natures, et vu le nombre d’heures passées par les adultes et les jeunes devant les écrans (télévisés ou non), il n’est pas étonnant que le monde scolaire s’empare de ce moyen pour l’enseignement. Les pratiques de la vidéo s’intensifient et interrogent les éducateurs, les enseignants aussi bien dans leurs propre pratique que dans la prise en compte de cette évolution de la culture des jeunes dont ils ont la charge.
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Avec le numérique : Diffusion ou transmission ?
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08 janvier 2016
L’histoire du numérique, définie comme le processus de socialisation de la digitalisation de l’information et de la communication, amène à observer qu’il y a deux grandes périodes : la diffusionniste et la transmissive. Le modèle initial est celui des médias de flux, fondés sur la diffusion d’informations. Le développement de l’informatique et de la mise en réseau ont permis de mettre en cause cette forme. La possibilité offerte à l’usager de produire et d’interagir sur ces informations a ouvert un espace de « transmission » nouveau. Avec les médias de flux (papiers ou autres) s’était insérée entre l’émetteur d’information et le récepteur, une sorte d’autorité intermédiaire qui trie, qui choisit, qui transforme et qui diffuse l’information. L’évolution apparue depuis près d’une vingtaine d’années (à peu près au moment de la démocratisation du web) met en cause ces intermédiaires que sont les professionnels des médias. N’en est-il pas de même pour les enseignants ?
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Expérimenter avec le numérique quelles limites ? |
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11 décembre 2015
L’appel à l’innovation, au changement est une incantation qui accompagne très souvent le numérique. Collèges connectés, collèges préfigurateurs et autres établissements promis au prochain plan numérique n’échappent pas à cet appel, renforcé par ce mot magique d’expérimentation. Pourtant il faut bien rester attentif au fait que, à coté de ces expérimentations, la majorité des enseignants est peu affectée par ces changements, ou seulement à la marge. Dans ces conditions, si l’on est du côté des responsables, préférera-t-on quelques établissements ou enseignants phares ou aura-t-on une préférence pour la généralisation des changements ? A lire et à observer ce qui circule depuis quelques années, on s’aperçoit que si la généralisation est un vœu récurrent exprimé, l’expérimentation valorisée est la règle la plus générale. Le problème posé par les innovateurs, c’est justement la question de la diffusion et du transfert… |
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Quelle posture de l’enseignant face au numérique ? |
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04 décembre 2015
Alors que se sont multipliés les référentiels de compétences pour définir le métier d’enseignant et sa relation aux TIC et autres numériques au cours des quinze dernières années, on s’est assez peu penché sur la notion de posture de l’enseignant en tant que telle dans un contexte de plus en plus envahi par les moyens numériques. Par posture, nous désignons outre des manières d’être face au monde, des modes d’engagement personnel ou plutôt d’implication dans les activités personnelles et professionnelles (voir infra en note le texte d’Alain Viala). Sans vouloir sortir des compétences les fameux « savoir être » ou « attitude » qui y sont associés, il est nécessaire, au regard des pratiques du numérique par les enseignants, de questionner la dimension posturale, ce qu’elle est, ce qu’elle implique, et comment on peut la travailler, individuellement, collectivement, institutionnellement. |
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Quelle éducation à l’esprit critique à l’ère du numérique ? |
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20 novembre 2015
La notion « d’esprit critique » est souvent avancée sans forcément être précisée. La publication récente d’un article (revue « vivre au lycée » n°66 mars2015) et d’un dossier (Cerveau et Psycho n°72 novembre décembre 2015) sur le sujet apportent à cette notion des éclairages qui demandent à être discutés. En effet l’apparente évidence de l’esprit critique dont chaque adulte (et en particulier enseignant) est supposé pourvu est le plus souvent une impression, un sentiment, dont le fondement est discutable. Il suffit pour s’en rendre compte de constater combien chacun de nous utilise les outils les plus courants au quotidien (moteurs de recherche, télévision etc.) sans plus se poser de questions. Et ce alors que nous sommes prompts à argumenter sur l’indispensable esprit critique… dont tout le monde devrait faire preuve. Car la difficulté avec l’esprit critique c’est qu’il est plus facile d’en parler que d’en faire preuve. |
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L’information « par tous » et pas « pour tous », à l’école et ailleurs |
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13 novembre 2015
Le mythe égalitariste, issu des utopies du XVIIIe et du XIXe siècle, semble avoir la vie dure au vu des analyses qui sont régulièrement publiées à propos des inégalités à l’école et de l’école. Certains disent que l’accès à l’information pour tous, qui est porté par les moyens numériques actuels pourrait être un nouveau vecteur d’égalité. Cette assertion est d’autant plus portée dans l’inconscient collectif que la dimension universelle que le numérique semble prendre, porte le symbole d’une nouvelle forme d’égalité. Les 0 et les 1, chers à Boole, seraient une sorte de langage universel (mythe de Babel) dont il suffirait qu’il se déploie « pour tous » pour qu’advienne l’égalité. Cette utopie égalitariste portée comme un étendard se heurte cependant à la réalité de l’histoire des peuples et de l’éducation, mais aussi à celle des sociétés. |
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Que faire du numérique pendant les congés scolaires ? |
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06 novembre 2015
Lorsque les vacances approchent, nombre d’enseignants prennent de bonnes résolutions pour être moins connectés, mais aussi pour moins penser aux activités scolaires à venir (ou passées). Ce besoin de décrocher a pris aujourd’hui une autre dimension avec le numérique. Peut-on vraiment décrocher quand, au coeur du smartphone, il y a tout pour être en lien et surtout pour continuer à s’informer, rechercher, bref en quelques sortes, s’occuper… Et puis l’ordinateur ou la tablette ne seront pas très loin, ils viendront compléter cette irrésistible envie de continuer à vivre son métier au coeur de ses loisirs. Car c’est bien l’un des aspects importants du métier d’enseignant, cette veille quasi permanente, ce « regard de prof » sur le monde qui nous entoure. Et il y a cette fichue habitude d’utiliser son smartphone, son ordinateur, sa tablette qui désormais peuple notre quotidien et qui vient, quand on est prof, nous rappeler que derrière l’écran il y a de quoi travailler, avancer. |
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Numérique : On équipe, qu’ils se débrouillent |
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16 octobre 2015
Le énième plan numérique qui succède à une « stratégie » qui, elle, voulait rompre avec les plans antérieurs révèle une stratégie qui se déploie depuis plusieurs années : « on équipe, ils se débrouillent ». Et pour accompagner cela : « on pose les cadres, ils s’y adaptent ». L’entretien que la ministre a donné à l’AEF il y a quelques jours ne laisse aucun doute : il faut renforcer la dimension technique d’une part « il faut que ça marche » et la dimension politique d’autre part « faut que les collectivités payent »… Quand à expliquer comment on va articuler le plan et les usages… En fait au vu des remontées récurrentes autour du « ça marche pas, on n’est pas formé », qui suivent le « on n’a pas les moyens », le politique tente de calmer le jeu et d’avoir à sa disposition les moyens de riposter si on l’attaque sur le terrain. |
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L’enseignant et la loi, à l’ère du numérique |
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09 octobre 2015
Les enseignants ne sont pas tous des juristes, loin de là. Mais nul n’est censé ignoré la loi. Or l’observation des pratiques du numérique dans les établissements scolaires laisse à penser que les pratiques pédagogiques sont souvent assez éloignées du cadre légal, du cadre réglementaire à défaut de se référer à ce qui est recommandé par les autorités académiques. Il n’est pas question, ici, de faire un cours sur le droit et l’enseignement, mais simplement de signaler quelques questions d’ordre juridique qui émergent dans le monde scolaire et qui doivent être prises en compte au sein des établissements. Les chefs d’établissements sont en premier lieu les responsables du respect de la loi dans l’EPLE. Les enseignants sont aussi responsables des pratiques qu’ils mettent en place avec le numérique. En proposant à des jeunes d’accéder à Internet et à certains services grands publics, les enseignants, les équipes éducatives respectent-ils la loi sur la protection des enfants ? |
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L’enseignant expérimentateur |
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02 octobre 2015
L’analyse de nombreuses expérimentations autour de l’usage du numérique en classe (ou de pratiques d’enseignants expérimentés) amène à constater que « l’enseignant expérimentateur est celui qui construit un écosystème techno pédagogique au sein duquel il va autoriser les élèves à effectuer une démarche et un parcours apprenant. » Cette phrase qui peut sembler « ampoulée » demande certes d’être expliquée, mais également prolongée et approfondie. |
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Faut-il encore former les enseignants au numérique ? |
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25 septembre 2015
Depuis le renoncement à imposer une certification (C2i2e) d’une véritable maîtrise du numérique pour les métiers de l’enseignement, on ne cesse d’entendre dire que le problème est la formation des enseignants. Eux-mêmes d’ailleurs, à l’instar de leurs dirigeants, entonnent volontiers ce refrain sans jamais aller beaucoup plus loin. N’oublions pas l’histoire de l’informatique et du numérique scolaire et rappelons ici que dès 1983, ces mêmes propos faisaient florès dans les colloques et autres séminaires aussi bien scientifiques que politiques. Pas de plan sans un volet formation… |
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Numérique, éthique et citoyenneté |
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18 septembre 2015
Les textes récents sur l’Enseignement Moral et Civique entrent en vigueur en ce moment. On ressent fortement cette année l’émergence de la problématique de la citoyenneté et de l’éthique des TIC en éducation. Malheureusement, ces deux notions peuvent rapidement devenir des étendards bien davantage que des bases de travail. Pourtant le questionnement n’est pas vraiment nouveau, mais il se réactualise avec les évènements dramatiques qui ponctuent régulièrement les unes des médias et les conversations du quotidien au travail, voire à la maison. Le ministère de l’éducation apporte sa pierre à l’édifice, mais le discours porte davantage sur les valeurs de la république que sur la citoyenneté et l’éthique. En d’autres termes on est plutôt dans le cadre, celui proposé par la république, que dans la personne et son rapport à l’éthique et à la citoyenneté, en amont des valeurs de la république… |
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Le problème du numérique c’est l’école ! |
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16 septembre 2015
L’école serait-elle imperméable au numérique ? Le renversement de perspective proposé par ce propos un peu provocateur prend en compte les résultats de PISA que publie l’OCDE sur les compétences numériques des jeunes. Deuxième enquête du genre, elle est importante en qualité, en qualité et étudie l’évolution entre 2009 et 2012 des compétences numériques, de leur acquisition mais surtout de leur lien avec les compétences de lecture et de mathématique et plus généralement la performance aux autres épreuves PISA. L’ensemble du document publié constitue un point de repère pour l’analyse |
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Peut-on éduquer et protéger à l’ère du numérique ? |
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11 septembre 2015
Entre angoisse et inconscience, la question de la protection personnelle, des mineurs plus particulièrement, sur Internet et plus généralement dans la société actuelle, envahie par le numérique, remonte à la surface de manière récurrente. Est-ce à dire qu’on ne résout pas la question ? Est-ce à dire que cela évolue « tellement » vite qu’il faut remettre à jour ? Est-ce à dire qu’on a bien du mal à formuler des propositions claires et stables ? Il y a la loi et le travail de la CNIL est essentiel pour la rappeler, la mettre en œuvre et la faire évoluer. Cette page récemment mise à jour de leur site est suffisamment explicite pour qu’on ne reparle pas de cette question. Un marronnier ? pas sûr ! par contre la montée progressive d’une nécessité de choisir |
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Quel regard sur l’enseignement d’exploration « informatique et numérique » ? |
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05 septembre 2015
Publié au Journal Officiel du 4 aout 2015, l’arrêté sur l’enseignement d’exploration d’informatique et création numérique est intéressant pour plusieurs raisons. Il s’inscrit dans la volonté exprimée de rendre explicite la place de l’informatique (et du numérique) à l’école, au collège et au lycée (cf. le discours de la ministre). Il laisse de côté la question de l’éducation aux médias et à l’information (hormis dans les exemples donnés). Les modalités pédagogiques sont dans la même ligne que l’enseignement » informatique et sciences du numérique » (ISN). Le terme création adossé à numérique comporte un ensemble d’implicites qui méritent débat. |
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Enseignants : surveiller et punir avec le numérique ? |
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28 août 2015
La multiplication des services numériques en ligne dans les établissements scolaires pose de nombreuses questions. C’est en particulier aux enseignants que ces questions se posent et il semble important de « lancer une alerte ». Que faisons-nous de ces moyens numériques, mais aussi que peut faire le ministère de ces données (big data) envers aussi bien les élèves, leurs familles, que les enseignants et les établissements ? Avec deux textes officiels publiés pendant l’été, l’un sur le carnet de correspondance numérique pour la vie scolaire (1) et l’autre sur l’identification unique (France Connect), confirmés par l’avis de la CNIL, le spectre d’un encadrement numérique total des activités du monde scolaire apparaît progressivement. |
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Le numérique et la peur de l’autonomie |
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10 juillet 2015
A lire les textes qui critiquent l’autonomie dans les établissements scolaires et en particulier à propos de la réforme des collèges, il faudrait l’interdire, l’encadrer, la limiter. Il nous faut interroger cette critique au moment où le numérique permet un cadre différent pour envisager plusieurs formes d’autonomie. A première vue les deux questions semblent éloignées, mais quand on y regarde de près on trouve de sérieux entrecroisements. Les moyens numériques dont nous disposons depuis près de vingt années (c’est en 1995 qu’Internet a commencé à se déployer réellement en France) ont rendus poreuses des frontières jalousement gardées. Or cette porosité donne des idées d’autonomie, c’est vrai. Mais surtout cette porosité a d’autres conséquences dont en particulier de révéler les limites (et les peurs) du système ancien. |
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Doit-on laisser les élèves personnaliser leur tablettes ? |
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3 juillet 2015
Les tablettes, ordinateurs portables et autres smartphones sont d’abord des appareils individuels, personnels. La proximité physique de l’appareil dans le temps et dans l’espace avec celui qui l’utilise favorise ce passage d’un objet parmi d’autre à un bien personnel, parfois personnalisé. Et cette personnalisation est permise voire incitée par les concepteurs qui ont bien compris l’importance commerciale de cet aspect visible de l’appropriation qui est la modification de l’objet, neutre, pour en faire un bien personnel, différent de celui des autres, en partie, mais surtout miroir de soi. |
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Quels renversements pour l’avenir du numérique dans l’enseignement ? |
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26 juin 2015
En cette fin d’année scolaire, on peut se demander si l’école de la rentrée sera bien la même que celle que l’on vient de vivre ? Outre que l’impression d’un refus du changement et de l’évolution est perceptible au travers des oppositions aux propositions faites du côté du ministère (le collège en particulier), on a le sentiment qu’à propos du numérique, pourtant moins sensible, il en est de même. Cependant, à entendre les demandes des uns et des autres on peut penser qu’un renversement s’amorce progressivement dans la tête des acteurs de l’éducation, bref que les représentations sont en train d’évoluer. La notion de renversement (inversion ?) semble faire progressivement son chemin dans l’esprit de nombreux enseignants. Est-ce le signe d’une lassitude d’un modèle pédagogique devenu peu valorisant pour l’enseignant? Est-ce le signe d’une prise de conscience de la place de celui qui apprend dans les dispositifs d’enseignement ? Est-ce un effet du numérique envahissant notre société ? |
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Examens : La mémorisation interrogée par le numérique |
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19 juin 2015
« Nous avons perdu la tête, nous avons notre tête devant nous, comme Saint Denis ». Au 40è anniversaire de l’INRIA en 2007, Michel Serres évoque la question de la mémoire externalisée sur les supports papiers d’abord puis digitaux, plus récemment. Il évoque ainsi une question essentielle pour l’enseignement : quelle place donner désormais à la mémorisation et sous quelles formes dans l’enseignement ? Au moment du passage des examens de fin d’année, il est nécessaire de reposer cette question de manière simple et pragmatique. On peut aussi la formuler ainsi : que mesurent les examens ? Et par effet de rebond : quelles sont les visées d’un examen dont le principe fondamental repose sur la mémorisation ? |
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Les plus démunis face au numérique |
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12 juin 2015
Illectronisme, analphabétisme numérique, fracture numérique… autant de termes qui portent une préoccupation pour les plus démunis face au numérique. En fait il semble que la place du numérique dans les pratiques sociales quotidiennes des jeunes soit largement sous-estimée. Certes tout est important et certains diront que le numérique passe après ces priorités. Mais il semble bien que cette attitude soit un reflet plus général d’une société d’adultes qui ne s’aperçoivent pas des conséquences réelles de ce qu’ils ont initiés depuis trente années, en promouvant le numérique au quotidien et en le considérant, la plupart du temps, comme un simple objet extérieur dans un environnement qui ne changerait pas tant que ça. |
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Les trois langages du numérique |
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5 juin
Dans les débats actuels autour de l’enseignement du code, de l’éducation aux médias et à l’information (EMI), de la formation aux usages, il est temps de lever les barrières. En d’autres termes, il est temps de rapprocher plusieurs courants de pensée qui, s’ils ne s’opposent pas fondamentalement, sont au moins complémentaires, au mieux participent de la même complexité d’un fait social total : le fait numérique. La transition des termes et initiales (TIC) et autres, faisant passer en trente années du domaine informatique au domaine numérique n’est pas neutre. Il traduit un changement dans l’impact de l’objet informatique dans la société : de simple machine à automatiser le traitement de l’information, on en est venu à un environnement global envahi d’objets dont le fonctionnement est fondé sur l’informatique en réseau, c’est à dire sur des interactions à partir d’informations. |
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Numérique : De la maison à l’école… et inversement |
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29 mai
Les statistiques tendent à montrer la forte corrélation entre place sociale et réussite scolaire, et la réussite scolaire détermine largement la place sociale. Le terme « d’égalité » inscrit au fronton de l’école et des institutions de notre pays est donc mis à mal par ces faits qui semblent confirmer l’inégalité du système scolaire en regard de l’inégalité présente dans la société. Le numérique pourrait-il y changer quelque chose ? Si l’on en juge par les discours et échanges sur le sujet il y a de l’espérance. Mais ils misent de deux côtés en même temps : d’une part la société, d’autre par les individus. Notre société ne serait pas concurrentielle si elle ne développait pas le numérique. Les individus qui ne maîtrisent pas le numérique seraient exclus de cette société qui vient. On peut imaginer, de manière un peu démoniaque, que l’encouragement au développement du numérique serait un nouveau levier pour asservir autrement la population… |
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A quoi sert le nouveau Schéma directeur des ENT ? |
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22 mai
Mettre du BYOD dans les classes ? Ouvrir les ENT au primaire ? Rendre les ENT réellement utiles aux enseignants de base ? A quoi peut bien servir la consultation sur le 5ème « schéma directeur » des ENT ouverte par le ministère ? Cette nouvelle mouture montre-elle une évolution au rythme des technologies et des nouveaux besoins? Une meilleure prise en compte des difficultés rencontrées par les acteurs de terrain face aux usages des ENT ? Pour aider chacun à y voir plus clair, Christian Mertz, chef de projet ENT et services numériques à la Direction du Numérique pour l’Education, répond à nos questions avec le souci de mieux faire comprendre les évolutions des ENT. |
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Question d’environnement… numérique |
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22 mai
A intervalles réguliers, les Environnements Numériques de Travail reviennent sur le devant de la scène et font débat. Depuis cette initiative de 2003, les initiales ENT ont envahi le monde scolaire français. Alors que le monde anglo-saxon parle plutôt de Virtual Learning Environments (VLE), ce qui semble bien différent : l’institution scolaire s’est semble-t-il davantage centrée sur la dimension organisationnelle et structurante apportée par les ENT. En d’autres termes certains s’intéressent à l’institution en elle-même en premier, tandis que d’autres s’intéressent d’abord à l’apprentissage. Cette différence de perspective n’est pas si anodine que cela si l’on analyse de plus près cette notion d’environnement. |
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Agir et non subir son identité |
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15 mai 2015
« Qui suis-je, qui puis-je dans ce monde en litige », c’est ainsi que Guy Béart démarre sa chanson dans laquelle il pose la question de l’identité. A propos de l’école, un couplet y est consacré dans lequel il déclare : »On m’a mis à l’école, Et là j’ai tout appris, Des poussières qui volent, À l’étoile qui luit, Une fois que j’ai tout digéré, On me dit « Le monde a changé ! » et il conclut « qui change qui range dans ce monde en mélange… dans ce monde en émoi ». C’est bien ainsi que l’identité construite à l’école, pour le poète, semble bien en décalage avec le monde dans lequel il faut vivre cette identité. N’en est-il pas de même avec la banalisation des usages du numérique ? |
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Le rapport sur la grande pauvreté fait-il l’impasse sur le numérique ? |
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13 mai 2015
La lecture du rapport sur la grande pauvreté pose plusieurs questions fort intéressantes dont la plus importante est formulée dans la conclusion : « En 1992, nous l’avons rappelé, était publié un premier rapport « grande pauvreté et réussite scolaire ». Vingt-trois ans après, dans un contexte d’aggravation des inégalités sociales et scolaires, notre mission rend des conclusions finalement très proches de celles de 1992. « Et d’enchaîner sur l’idée que rien ne change. Or entre temps le numérique est arrivé et Internet s’est généralisé. Certes Madame Becchetti Bizot a été auditionnée par le groupe de travail (voir l’interview de la Directrice du Numérique pour l’Education dans ce dossier). |
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Un plan numérique avec et sans audace ? |
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8 mai 2015
Voici un nouveau plan qui ne renouvelle pas grand-chose par rapport aux précédents si l’on s’en tient aux seules dimensions numériques : équipement, formation, ressources forment le triptyque traditionnel. Reprenant l’image d’Epinal des ordinateurs dans les placards de jadis, le président a tenté de nous présenter sa différence, mais on ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup de nouveauté sur le cœur du projet. Les auditeurs du discours ont dû être un peu surpris de la première partie du discours, qui a surtout justifié l’ensemble de la politique éducative depuis trois ans. Mais cet exercice de contextualisation avait aussi pour objectif de mettre en évidence une cohérence dans la durée. Mais c’est au cœur du discours que sont apparues les variations les plus intéressantes et surtout les marques d’inflexions qui ont montré la prise en compte de la concertation qui s’est tenue et dont la première partie de l’après-midi rendait compte. |
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Faire face aux difficultés du numérique |
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17 avril 2015
En rencontrant enseignants et élèves, il est aisé de percevoir les difficultés dans les établissements pour utiliser le numérique. Après plus de trente années de pratiques, le fonctionnement des moyens informatiques reste encore trop souvent aléatoire et est encore souvent dissuasif pour nombre d’enseignants. Pour les élèves, c’est aussi souvent une déception qu’ils transforment parfois en joyeux ennui ou récréation impromptue, en attendant que ça fonctionne, merveilleuse occasion de sortir le smartphone et de constater que lui, au moins, il fonctionne… |
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Retour sur l’apprendre : entre information et connaissance |
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10 avril 2015
Les enseignants déplorent que les élèves ne sachent pas rechercher de l’information sur Internet. Ils ajoutent aussi qu’ils ne savent pas, ensuite, évaluer, analyser, traiter une information. Ce témoignage fréquemment entendu a pris une importance depuis qu’Internet est accessible dans les établissements scolaires. Quelques travaux de recherche ont bien tenté d’aller voir ce qu’il en est réellement et ils confirment qu’effectivement il y a un problème. Dès lors comment le monde scolaire peut-il aborder cette question si tant est qu’il doive le faire ? Car c’est bien là le paradoxe : avec les manuels scolaires et les documents choisis par les enseignants, il est tout à fait possible de réussir scolairement sans avoir à développer la recherche d’information. Quant au traitement de l’information, c’est surtout cela qui est au cœur de nombreuses pratiques enseignantes… |
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Quelles compétences dans un contexte numérique ? |
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03 avril 2015
Des associations, des groupes faisant du lobbying sur le numérique ont répondu aux questions sur les compétences posées par la concertation sur le numérique. Autant de points de vue qui sont intéressants mais qui méritent débat. Le socle commun, en diluant les compétences numériques dans l’ensemble des domaines, de manière essentiellement implicite, ne permet pas vraiment de guider les enseignants et les acteurs de l’éducation sur des champs d’action précis et suffisamment définis. Les nombreuses critiques portées sur le B2i ont oublié le fait qu’il avait le mérite de mettre en évidence un ensemble qui cherchait à être cohérent en regard de ce que les jeunes démontrent comme utilisation des moyens numériques, mais aussi comme besoins de maîtrise. Mais à force de fustiger les B2i et autres C2i, C2I niveau 2, on a laissé le champ à un affrontement de groupes qui ont chacun tenté de remédier à ce qu’ils jugeaient insuffisant… |
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Humanisme et numérique en éducation |
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20 mars 2015
A force de vouloir développer le numérique en éducation, on en oublie parfois de penser la place de l’humain et donc les orientations éducatives qu’il faudrait mettre en œuvre pour accorder technologie et humanisme dans la société qui émerge. Certes on va décrier certains usages abusifs ou détournés du numérique qui illustrent la déshumanisation qui serait à l’œuvre avec le numérique, mais on oublie de regarder, plus près de soi, vers l’évolution progressive de la vie quotidienne marquée par le numérique. Or depuis près de quarante années, cette évolution pose la question d’une éducation au numérique mais, paradoxalement, peu souvent celle d’une éducation humanisante dans une société numérique. |
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Avec l’inflormation, le tournis des cerveaux ? |
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13 mars 2015
L’inflation d’information, infobésité que je remplace ici par le néologisme « inflormation » est à la base de nombreuses remarques d’enseignants, d’éducateurs. Chacun de déplorer l’incapacité des jeunes à faire face à l’information pour la trouver, la comprendre, l’analyser, la synthétiser, l’utiliser. A force d’entendre ce refrain, on a envie d’écrire les couplets de cette chanson et surtout d’essayer de comprendre pourquoi cette ritournelle, qui n’est pas nouvelle, même avec le développement du numérique, est devenu une sorte d’allant de soi, déploré, mais surtout pas approfondi et encore moins déconstruit puis reconstruit. Autrement dit, une fois qu’on l’a constaté, que fait-on ? |
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Allons voir derrière l’écran ! |
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6 mars 2015
» Certains disent qu’il faut apprendre l’informatique, le code ». Bruno Devauchelle analyse le débat actuel sur le numérique à l’école, débat dont bien des éléments datent des années 1980. » Opposer les approches les unes aux autres est une erreur »; dit-il. « Vouloir forcer tel ou tel aspect de manière formelle dès le plus jeune âge serait une autre erreur. Ne rien faire serait encore pire, bien sûr… Au lieu de penser globalement chacun tente de défendre son territoire de compétences alors que la question est bien plus systémique qu’on ne le pense ». |
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Une place pour l’usage ordinaire du numérique ? |
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13 février 2015
Ce qui crée un trouble dans l’analyse du développement du numérique en éducation c’est que l’on survalorise les expérimentations/innovations par rapport aux pratiques ordinaires. La médiatisation des faits tend à encourager cette survalorisation : on parle des évènements rares et pas de ceux qui sont fréquents et ordinaires (hormis pour les « marronniers », ces moments de l’année pour lesquelles les médias ne peuvent que faire un pseudo évènement : rentrée des classes, arrivée de l’hiver etc.). Et pourtant les pratiques ordinaires sont beaucoup plus nombreuses que ces pratiques qui font l’objet de tant de reportages et autres articles de presse. Même les chercheurs du domaine s’y laissent attirer (il y a des budgets à la clef…) prompts qu’ils sont parfois à se jeter sur les dernières nouveautés pour en faire un article (même s’il est de piètre qualité) qui fera la une de la presse et qui valorisera son auteur… |
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Guidage, guidance et numérique |
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06 février 2015
En présence, à distance, dans un environnement hybride ou non, dans l’acte de transmettre, ce qui est constant, c’est la question du degré de guidance. La lecture de l’ouvrage de Frank Amadieu et André Tricot (Apprendre avec le numérique : mythes et réalités – Editions Retz, 2014) confirme cette dimension à la fin de chacun des chapitres. Et ce d’autant plus qu’ils s’appuient sur le paradigme de l’école et de la pédagogie traditionnelle pour analyser la question du numérique. En d’autres termes, développer les usages du numérique au sein d’une forme scolaire inchangée met en évidence l’importance du guidage par l’enseignant pour amener le jeune, l’enfant, l’élève à apprendre ce que l’école attend de lui. |
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Quelle autonomie avec le numérique ? |
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30 janvier 2015
En utilisant le numérique, chacun de nous peut se sentir libéré, enfermé, abandonné, soutenu, écrasé… Face à l’écran de la machine connectée à Internet, souvent seul, nous nous retrouvons face à un abîme dont nous avons bien du mal à percevoir l’ampleur et la structure. Les sentiments partagés que chacun de nous peut éprouver face à cet écran nous renvoient à notre capacité à être autonome dans nos usages. L’éducateur, enseignant documentaliste par exemple, qui observe les élèves devant les écrans disséminés dans le Centre dont il a la charge (CDI – CCC) se trouve souvent interrogé soit par eux directement, soit simplement par la perplexité qui émerge à les voir utiliser ces écrans. |
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Complots, relativisme et numérique |
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23 janvier 2015
L’une des plus sérieuses inquiétudes qui devrait envahir rapidement le monde de l’enseignement est celle de la montée de la remise en cause, a priori, de toute information. Rappelons ici qu’une information est avant tout « un fait transformé en signe et transporté voire diffusé ou mis à disposition ». En d’autres termes une information suppose une intermédiation, technologique et humaine. Humaine car, même automatisée, c’est toujours un humain qui conçoit le cadre de la transformation du fait en information. Technologique, car même humaine, il y a une technique qui est convoquée pour transposer le fait en information, du langage à la voix, du sémaphore à l’octet. |
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Comment se diriger dans l’espace numérique ? |
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16 janvier 2015
« Le fait est là. Entre famille et école, s’est glissé le numérique avec sa troisième logique. Peut-on continuer de laisser ces mondes s’opposer ainsi et creuser de plus en plus des logiques contradictoires ? ». Alors que la ministre de l’éducation nationale et les médias posent la question des usages des jeunes du temps passé sur Internet, Bruno Devauchelle interroge ce temps particulier. » Il est temps de réfléchir l’éducation en termes de réconciliation. » |
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Que nous apprend le numérique sur l’évaluation ? |
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9 janvier 2015
Le numérique aurait-il pu amener l’Ecole à évaluer autrement ? Bruno Devauchelle rappelle l’approche révolutionnaire du B2i avec son évaluation par compétences déliée de toute discipline. Mais au final, la participation du numérique à l’évaluation, ce sont les logiciels de notes. Le constat est là. Même le numérique n’a pas changé l’évaluation traditionnelle… |
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Le numérique et l’espoir… |
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3 janvier 2015
De stratégies en plans, le numérique continue à intervalles réguliers d’alimenter la chronique éducative. L’année 2014 y a d’autant moins échappé que changements de ministres et reprise en main présidentielle du numérique éducatif ont contribué à alimenter les gazettes dans le domaine. L’année 2015 sera-t-elle enfin celle d’une ligne directrice qui sort des effets de modes et des effets d’annonce ? Malheureusement les choses sont mal engagées. |
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Numérique, engagement et manipulation
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19 décembre 2014
Le terme « engagement » est souvent associé à celui de volonté, d’énergie. S’engager, dans le langage commun, c’est un acte volontaire et dirigé vers un objectif ou au moins orienté dans une direction. Dans le langage des psycho-sociologues, l’engagement prend des couleurs complémentaires. En effet en étudiant les pratiques d’engagement, ils se sont interrogés sur la liberté d’engagement vécue ou énoncée. C’est ainsi que MMs. Beauvois et Joule se sont interrogés sur la question de l’engagement librement consenti, considérant que dans bien des situations on pouvait se demander si réellement l’engagement était si libre que cela. La question mérite de se poser, concernant les objets numériques, tant il est étonnant de voir comme nous sommes, jeunes et moins jeunes, capables de nous engager pour ces machines et leurs usages.
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Numérique : Agressivité en ligne, ou pas…
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12 décembre 2014
L’usage trop fréquent du préfixe « cyber », en particulier pour qualifier certains comportements déviants comme le cyber harcèlement, doit être interrogé. Ce préfixe est devenu mythique depuis que Norbert Wiener l’a popularisé pour parler des systèmes d’autorégulation. Or la synonymie avec Internet est une dérive pour ce terme dont l’origine étymologique est celle du pilotage, du gouvernement, qui lui-même à dérivé vers gouvernail. Associer cyber à harcèlement est donc une manière d’enfermer un ensemble de pratiques variées et parfois bien différentes dans une catégorie qui vise surtout à faire parler dans la presse, les médias. Or à intervalles réguliers on nous parle de ces évènements graves qui se produisent autour d’usages déviants d’Internet et que l’on enferme dans cette catégorie. Le monde scolaire est évidemment convoqué dans cette réflexion…
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Numérique et réussite scolaire : un couple gagnant ?
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05 décembre 2014
La nouveauté technologique fascine et les arguments éducatifs ne manquent jamais lorsqu’elle arrive sur le marché. Les publics visés par ces argumentaires sont d’abord les familles et éventuellement les enseignants. Mais aussi les décideurs. Le récent plan numérique annoncé par le président de la république n’échappe pas à cet engouement. Lors de récentes entretiens avec des élèves de CM2 et de 6è, nous avons pu constater combien leur relation aux technologies actuelles était positive, enthousiaste. De même lorsqu’on évoque avec eux l’avenir, ils le voient peuplé de ces technologies. Quand on interroge des parents, l’acceptation est là même, mais la demande d’utilité réelle, par rapport à la réussite scolaire, est un élément essentiel. Autrement dit, pour eux, l’utilisation de l’informatique pour les enfants c’est une nécessité pour l’avenir et l’insertion professionnelle, mais cela doit rester dans un cadre qui respecte l’autre pression que constitue la compétition scolaire…
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Peut-on sortir des fractures numériques cognitives ?
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28 novembre 2014
Les foyers à faibles revenus disposent d’équipements numériques parfois plus nombreux que ceux des foyers les plus favorisés. Ce fait s’accompagne de l’identification d’une fracture cognitive importante. En d’autres termes, il est temps que l’école se préoccupe de cette inégalité qui se développe en dépassant les plans d’équipement pour passer à une échelle autre, celle de la prise en compte réelle des inégalités que génère actuellement l’usage du numérique et en particulier celles qui la concernent au premier plan, celles de l’apprentissage, les inégalités cognitives et plus largement culturelles. Mais avant d’aller plus loin, il faut aussi se demander si cette question que l’on pose à l’école à propos du numérique, on l’a posée avant le numérique de façon aussi explicite. C’est un peu comme la question de la plus-value exigée du numérique alors qu’on s’interroge à peine sur celle des autres moyens techniques dont nous disposons habituellement…
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Numérique, consommation quelle éducation ?
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20 novembre 2014
L’approche du rassemblement annuel français consacré au TICE (Educatice 26 – 28 novembre 2014) est une occasion rêvée d’évoquer un élément sensible à débattre : quelle est notre rapport au progrès, à l’acte de consommation de ce progrès et quelle est l’éducation que nous souhaitons proposer dans ce contexte ? Tout d’abord, ne nous voilons pas la face : nous sommes nombreux à être « fascinés » par le progrès technique. Bien que chacun de nous tente de s’en défendre, nos comportements d’achat trahissent, au moins en partie, tout propos de rejet ou de défiance. Mais ce sont surtout les usages, une fois les achats passés, qui montrent bien notre attirance pour ces machines et ce qu’elles embarquent. Dès lors survient inévitablement la question des choix éducatifs à effectuer dans un tel contexte.
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Numérique, parole et identité
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07 novembre 2014
L’identité de chacun de nous passe désormais aussi par ce que nous montrons de nous en ligne. Le fait que chacun puisse prendre la parole sur le web et par Internet, au travers des multiples dispositifs est une des évolutions majeures de ce que l’on a nommé le web 2.0. En réalité, cette possibilité est à l’origine même d’Internet (rappelons les Usenet et autres messageries ou forums déjà existant avant l’Internet grand public), mais c’est l’accessibilité de cette prise de parole qui l’a rendue si populaire, si universelle. La construction de l’identité, voire l’individuation, fait partie des grandes questions éducatives qui ont été renouvelées par le développement du numérique. A tel point qu’aujourd’hui communiquer est plus important, au quotidien, qu’informer ou s’informer !
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Numérique : Comment les technologies contraignent l’usage
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Sommaire
On a coutume d’entendre dans de nombreuses présentations et échanges sur le numérique dans le monde scolaire des propos comme « ce n’est qu’un outil ». On comprend qu’à la suite de cette affirmation se trouve l’idée que l’usager est maître l’outil, qu’il l’a « à sa main ». A partir des travaux de Pierre Rabardel (Les hommes et les technologies. Approche cognitive des instruments contemporains Armand Colin 1995), en particulier, nous savons qu’un outil n’est pas qu’un outil, c’est d’abord un instrument. La différence ne saute pas aux yeux dans la vie courante et pourtant quand on y regarde de près, on peut comprendre l’importance d’un tel aphorisme.
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Faut-il inverser l’enseignement, l’apprentissage ou même l’établissement ?
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Sommaire
La trainée de poudre des Moocs est actuellement suivie de celle de la classe inversée. Ce qui est étonnant c’est l’écho positif que rencontrent ces idées auprès de la plupart des acteurs de terrain. Car de fait, on observe que beaucoup d’enseignants sont interrogés par ces manières de faire qui, si elles ne sont pas nouvelles en soi (voir plus loin), permettent à certains d’entrer dans une forme de nouveauté (pour soi et non en soi) dans l’action pédagogique accompagnée par le numérique. L’engouement (impressionnant le nombre d’enseignants qui s’inscrivent aux propositions sur ce thème) pour les ateliers de travail consacrés à ces formes d’exercice du métier d’enseignant doit nous interroger sur le fond comme sur la forme.
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Numérique : L’enseignant ingénieur et les ressources
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L’autonomie de l’enseignant (loi d’orientation de 1989) puis la liberté pédagogique (loi d’orientation de 2005) sont les deux noms d’un pilier essentiel du métier. Malheureusement des lectures divergentes de cette reconnaissance officielle d’une « liberté » qui est en débat depuis la révolution française (Condorcet 5 mémoires sur l’instruction publique) amène à de nombreuses incompréhension de cette profession. Nous nous contenterons ici de montrer qu’elle est une nécessité absolue dès lors que les technologies, récentes ou anciennes, prennent une place de plus en plus importante dans la salle de classe. La preuve en est l’idée que le manuel scolaire était à l’origine un manuel de l’enseignant destiné à formater l’action de celui-ci, sorte de livre de catéchisme pédagogique et didactique.
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Différencier avec le numérique ?
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Sommaire
La différenciation est à la mode ? Le numérique est-il la nouvelle clé pour faire avancer le système éducatif sur de nouveaux chemins éducatifs qui prennent davantage en compte les personnes ? Les scientifiques qui se penchent sur la sociologie de l’école montrent pourtant que c’est d’abord l’individualisme qui émerge avant le souci de la différenciation. A l’instar de Robert Ballion qui dès les années 1980 le mettait en évidence (stock 1990), les consommateurs d’école sont devenus de plus en plus nombreux. Plusieurs chercheurs ont mis en évidence le fait qu’à la persistance des inégalités de trajectoire scolaire s’ajoutait désormais un individualisme de compétition, de concurrence. L’individualisme, porté par le numérique, l’informatique, serait-il le creuset de la différenciation ?
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Numérique : Incertain, inattendu, à peu près !
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Sommaire
Le rêve de tout rationaliste est peut-être l’explication logique du monde et de son fonctionnement. Le rêve de tout informaticien est peut-être d’avoir un monde binaire stable, parfait et sans bug. Le rêve de tout enseignant est peut-être d’avoir une classe d’élèves homogène et une année sans surprise. Or chacune de ces trois catégories se trouve constamment, ou au moins souvent, confrontée à des phénomènes qui n’entrent pas dans le cadre du rêve qu’ils font. L’arrivée du monde digital a peut-être permis à ces trois-là de se rejoindre dans le même rêve de penser qu’enfin les choses se stabiliseraient. Or les faits sont têtus: non le monde qui nous entoure n’est pas (encore ?) rationalisable, numérisable, ordonnable, scolarisable…
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Numérique scolaire et individualisme
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« Il y a une lutte de plus en plus forte, au sein de la classe, de l’établissement, entre le modèle collectif, fondateur du projet de l’école dès le XVIIIè siècle et le modèle individualiste que rend possible l’accès direct et sans intermédiaire aux savoirs, aux informations ». Bruno Devauchelle analyse l’histoire de cette tension pour aller vers la réconciliation des deux modèles.
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Numérique : Un bilan en demi-teinte
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« Finalement, tout le monde trouve un intérêt à cette demi-teinte, à cette absence de décision qui se confirme chaque jour à propos du numérique en éducation ». Bruno Devauchelle fait un bilan de l’année scolaire. « Ce qui manque, essentiellement, c’est une vision plus globale, non pas du numérique mais d’une société qui évolue dans un cadre numérique… On va continuer d’installer des matériels, développer des environnements logiciels, parler de pédagogie sans jamais en faire, mais surtout ne pas toucher à l’école et à tout ce qui la rend de plus en plus imperméable au numérique. »
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C2I2e : histoire d’une renonciation ?
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A l’instar du texte officiel publié le 23 août 2013 (Décret n° 2013-768 du 23 août 2013), la circulaire de rentrée 2014 – 2015 ne fait plus allusion au C2i2e (Certificat informatique et internet pour les métiers de l’enseignement et de la formation) à propos de la formation des enseignants. Le C2i2e est donc enterré définitivement, du moins peut-on le penser. Remplacé par ce qui fait suite au texte cité en référence, par un partage entre formation initiale et continue, mais sans véritables repères.
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Mobiles, MDM, MAM, MCM : quelle couche pédagogique ?
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Sommaire
La multiplication des ordinateurs, et plus récemment de leurs descendants, les tablettes et autres smartphones suppose, du point de vue des responsables informatiques, une gestion dite de « flotte », ou de « parc ». Ces logiciels de gestion de grand nombre d’ordinateurs se couplent, en milieu scolaire ou universitaires, d’environnements numériques de travail accessibles à partir d’un navigateur web et d’un accès à Internet. Le développement des tablettes a vu se démocratiser les acronymes MDM (mobile device management), MAM (mobile app management), MCM (mobile content management) qui font leur entrée dans les établissements scolaires.
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En mettant des ressources à profusion devant l’élève, Internet pose d’une nouvelle façon la question de l’apprendre et de l’autonomie. Il ne suffit pas que des ressources soient là pour que le jeune apprenne, nous rappelle Bruno Devauchelle. Pour autant la disponibilité de ces ressources change l’éducation. Entre séduction et déception, il est impératif de définir ce que pourraient être les principes de la construction de soi dans un monde envahi par le numérique et de l’autonomie numérique…
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Quels référentiels numériques ?
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En quoi les référentiels peuvent-ils bien avoir à faire avec le numérique ? Ils se sont multipliés au cours des années passées dans le domaine du numérique éducatif. Avec le B2i, à l’instar de ce qui a été initié discrètement dans les programmes de l’école primaire en 1995, l’approche par compétences basées sur un référentiel a fait son entrée dans l’enseignement scolaire (général) par la « petite porte » avant d’être consacrée dans le socle commun et la loi en 2006. Pourtant ces référentiels et surtout l’approche par compétences ne sont pas des inconnus des lycées professionnels, dans lesquels ils ont commencé à apparaître (d’une manière pas vraiment explicite) dès 1985.
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Le préalable des infrastructures
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Sommaire
C’est un nouvel effet « tablettes ». Alors que les décideurs craignent que le matériel numérique soit sous utilisé, les utilisateurs (enseignants en l’occurence) se demandent en entrant dans la salle informatique s’il ne faudra pas utiliser le « plan B ». D’autres constatent que le matériel est inadapté à l’usage. Les » pré-requis d’utilisabilité » sont nombreux. Ils sont incontournables si l’on veut jouer vraiment la carte du numérique. Bruno Devauchelle entre dans le détail…
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Numérique : Une pédagogie enrichie ou augmentée ?
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Sommaire
S’il n’y a pas de pédagogie numérique, il y a des pédagogies qui « embarquent » le numérique. Souvent à la recherche de la « plus-value » du numérique en éducation, nombre d’analystes se limitent à la plus-value en terme de performance, en particulier de note. Par rapport aux finalités d’un système éducatif (et pas seulement scolaire), il apparaît de plus en plus que la première « plus-value » du numérique en éducation, c’est de permettre aux jeunes (en priorité) de situer les objets numériques dans leur cadre de vie actuel et futur et plus généralement par rapport à l’ensemble de la culture, au contact de laquelle l’école est censée permettre le développement personnel. L’objectif étant de leur permettre de les utiliser pour améliorer leur entrée dans la société sans en faire des « clients-consommateurs » béats, mais plutôt « des usagers réflexifs qui s’autorisent des choix »…
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Espaces, locaux, mobilier et numérique
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Sommaire
Dès leur arrivée dans les établissements scolaires, les ordinateurs ont été gênants. En premier lieu « ça coûte cher » ! Ensuite ils prennent de la place, il leur faut une salle, équipée d’un nombre de prises électriques et bien évidemment une sécurisation. Petit à petit ils se sont imposés dans les bâtiments, mais le plus souvent dans des espaces bien repérés. L’explosion des parcs informatiques a aussi amené à penser des infrastructures : il a fallu créer des locaux spécialisés, réaliser des chemins pour faire passer les câbles des réseaux, percer les murs, installer des boitiers répartiteurs etc…. Bref les locaux scolaires ont d’abord été transformés pour accepter l’informatique. Même dans les classes primaires, avec l’ordinateur au fond de la classe, il a fallu leur faire une place, prise sur d’autres activités, gênant parfois même le déplacement dans la salle de classe.
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Numérique : Détourner ou contourner ?
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Sommaire
Les observations que l’on peut faire des pratiques réelles du numérique dans le milieu scolaire révèlent que loin de traduire le simple prescrit, en particulier institutionnel, les détournements et les contournements sont légion. Certains argueront de l’indocilité enseignante, d’autres de l’irréductible liberté pédagogique, d’autres encore de l’insuffisance des outils mis à disposition, d’autres aussi la faiblesse de la maintenance voire de la formation. Or les analyses que nous pouvons faire à partir des enquêtes diverses et variées sur les usages et non usages des TIC dans les classes montrent que maintenance et formation arrivent le plus souvent au premier rang des obstacles aux usages. Mais si cela peut expliquer des non usages ou des sous-usages, cela n’explique pas (ou seulement partiellement) les contournements et les détournements.
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Produire pour apprendre avec le numérique
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Sommaire
Si s’exprimer est un élément essentiel de l’éducation de tout humain, produire en est un des compléments. En effet comment penser une éducation à l’expression si l’on ne dispose pas des moyens de produire ? Dans la tradition scolaire, produire c’est principalement de l’écrit et de l’oral (sauf dans les domaines de l’EPS et de l’enseignement technique et professionnel) : dossiers, exposés, devoirs, leçons sont la plupart du temps les modalités de production demandées aux élèves. Cette tradition s’appuie d’abord sur le fait que les modes d’évaluation sont fondés sur ces moyens : on passe l’examen à l’oral ou à l’écrit. Si dans les métiers dits manuels, on a largement introduit la production de gestes professionnels accompagnés de produits liés au champ disciplinaire, dans les métiers considérés comme moins manuels, on a peu exploré d’autres possibilités, hormis dans certains options en fin de scolarité comme musique, danse, théâtre ou encore cinéma.
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S’exprimer à l’ère du numérique
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Sommaire
Si « lire » est souvent présenté comme la première des priorités de l’école, la seconde est « écrire ». Si dans cette chronique nous nous intéressons à l’écrire, c’est qu’il semble bien faible par rapport à un terme qui, nous semble-t-il, correspond mieux à notre société largement envahie par le numérique : « s’exprimer ». Même si cela ne devrait pas être nouveau, il s’avère que la primauté de l’écrit sur l’oral a relégué celui-ci en arrière plan des préoccupations scolaires. A tel point que la plupart des jeunes qui sortent du système scolaire sont encore plus en difficulté face à l’oral qu’ils ne le sont face à l’écrit. Avec le développement de nouvelles formes d’information et de communication, l’oral a pris encore plus d’importance, mais le multimédia interactif s’est interposé, apportant une troisième dimension qui s’enrichit en plus de l’interactivité en présence et à distance, médiée ou non par la technologie.
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Le nomadisme numérique : Quelle éducation ?
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Sommaire
Le mot nomade revient régulièrement pour évoquer l’évolution des comportements qui accompagnent le développement du numérique. Le nomadisme n’est pas nouveau, il avait même tendance à régresser, et dans certains cas à être combattu. C’est le cas du nomadisme des « gens du voyage », par exemple, terme qui désigne des communautés humaines qui se déplacent régulièrement sur le territoire avec leur maison (caravane) attachée à la voiture. La sédentarisation qui installe des nomades durablement au même endroit est un phénomène qui transforme la culture traditionnelle de ces populations. En réutilisant le terme de nomadisme pour évoquer ce que le numérique semblerait faire advenir on désigne plusieurs choses qui méritent qu’on s’y arrête car cette notion interroge l’école dont la culture est aux antipodes de la culture nomade.
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La transmission au centre des débats du numérique à l’école ?
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Sommaire
Quand on écoute attentivement les débats et propos échangés sur l’introduction du numérique en éducation on peut observer qu’au coeur de ces discours se pose toujours la question de la « transmission ». Quand on évoque la classe inversée, les MOOCs ou encore le vieil Enseignement Assisté par Ordinateur, on se trouve face à cette question : que signifie transmettre et comment peut-on opérer pour transmettre ? Chaque adulte éducateur a un rêve implicite autour de la transmission de ce qu’il connaît. Qu’il déplore le fossé générationnel ou qu’il s’enthousiasme de la nouvelle génération, il parle de la transmission; un fait qui qualifie la recherche de continuité humaine de ce qui peut être nommé « culture » et parfois abusivement culture numérique.
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Différencier avec ou sans le numérique
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Sommaire
L’arrivée massive des tablettes dans les classes, à la suite des ordinateurs portables et autres netbook, est accompagnée d’un discours sur la différenciation. Désormais on peut différencier parce que chacun a sa tablette et donc chacun peut travailler à son rythme. Mythe ? Réalité ? Rêve ? Utopie ? Force est de constater que le mérite de cette évolution est de remettre cette expression au coeur du questionnement des pratiques pédagogiques. On a souvent entendu au cours des trente années écoulées des enseignants déplorer le fait que chacun ne peut accéder individuellement à l’ordinateur. Derrière ces déclarations, se trouve cachée l’idée que si chaque élève dispose personnellement de son appareil, les choses vont changer. Eh bien nous y sommes, dans de nombreux établissements qui testent en particulier les tablettes.
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Innover dedans, innover avec, innover par…
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Sommaire
Avec le numérique, le terme innovation a repris de belles couleurs, aussi bien dans les médias que dans le quotidien de certains enseignants. Toutefois il faut, si ce n’est interroger le terme, au moins interroger le processus qui y est associé. En effet l’innovation, considérée comme quelque chose de nouveau dans une situation existante (nouveau dedans) n’est pas l’invention qui est l’arrivée de quelque chose de nouveau qui vient percuter un système(nouveau dehors), une sorte de corps étranger qui tente de s’imposer. Pour certains les objets numériques sont des inventions, pour d’autres se sont des vecteurs d’innovations. Est-ce compatible? peut-on passer de l’un à l’autre ?
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Individualiser avec le numérique : Rêve et réalité
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Sommaire
Dès les premiers pas de l’informatique en éducation, l’idée de l’individualisation a été évoquée. En effet, le seul fait qu’un ordinateur ait un écran et soit un objet « personnel » (rappelons nous les PC) a renforcé cette idée qu’un ordinateur n’était utilisé que par une personne et qu’il pourrait participer de l’individualisation. Les développements récents du numérique ont conforté deux dimensions, celle de la machine, celle de l’usage : d’une part la machine devient plus qu’individuelle, elle devient personnelle, d’autre part la machine est de plus en plus personnalisable et le contenu de nos machines (ou du moins ce à quoi elles permettent l’accès) est de plus souvent indissociable de celui ou celle qui l’utilise. Si l’on parle d’Environnement Personnel Numérique, c’est bien qu’on en est arrivé à un niveau de fonctionnement qui est individuel.
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Numérique : ce n’est qu’un outil ?
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Sommaire
Il est très courant d’entendre dire, à propos des TIC, « ce ne sont que des outils ». Ce terme outil est souvent employé pour amener l’idée que l’humain en fait ce qu’il veut et que c’est donc lui qui garde la main. Une certains condescendance envers ces « outils » semble les remiser au rang des objets que l’homme a inventé et qu’il se fait fort de dominer. Or il se trouve que cette idée d’outil mérite d’être étudiée de plus près car, outre le terme, l’idée qui y est associée mérite d’être discutée.
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Surveillance, big brother entre dans l’enseignement ?
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L’article
La surveillance des élèves est une activité très ancienne dans les écoles, collèges et lycées. L’arrivée du numérique fait évoluer cette question de surveillance dans deux directions bien différentes : Que doit on surveiller en plus avec le numérique ? Surveille-t-on mieux avec le numérique ? Au delà de ces interrogations que nous allons détailler plus loin, se pose aussi plus largement l’organisation de l’établissement dans un tel contexte et même les choix éthiques sous jacents.
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L’intelligence artificielle, pas dans la classe ?
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L’article
Dans les années 1980, l’idée de l’intelligence artificielle a accompagné les développements de l’informatique et l’imaginaire qui va avec. En éducation on aurait pu penser que cette expression se traduirait par de nombreuses propositions aussi alléchantes qu’impressionnantes. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Pas grand chose et en éducation presque rien. Autrement dit, le rêve d’une machine intelligente, s’est progressivement dégradé au profit de la puissance de calcul et d’algorithmes qui s’inspirent en quelque sorte de la croyance en un cerveau machine ou d’une analogie qui fait encore courir des chercheurs et des commentateurs. Deux options se présentent alors : aller voir dans le cerveau, aller voir dans la machine. Or les deux aspects continuent d’avancer, mais pas de la même manière et avec les mêmes conséquences pour l’éducation.
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Vidéo, magie de l’image animée
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L’article
Ce qui est impressionnant lorsque l’on observe un groupe devant l’écran d’un téléviseur ou d’un cinéma, c’est la fascination qu’exerce l’image animée et sonorisée sur le spectateur. Désormais sur l’écran de l’ordinateur, des tablettes et même des smartphones, la vidéo s’invite constamment à notre regard et notre fascination. Rappelons-nous la force des images : l’entrée du train dans la gare de Sète a fait fuir ses premiers spectateurs, les images projetées dans les cinémas avant et pendant la seconde guerre mondiale ont mené nombre de personnes dans l’illusion et la croyance de malheur, de bonheur, de victoire et de défaite. Vu à la télévision est désormais un argument aussi bien employé dans les catalogues de vente que dans les salles de classe, voire les salles des professeurs.
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Les fichiers, un terme polysémique bien embarrassant
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L’article
Le mot « fichier » a envahi le quotidien de tous ceux qui se sont un jour lancés dans l’usage de l’informatique, des premiers ordinateurs aux tablettes, ce mot est magique parce qu’il désigne un objet qu’on imagine bien davantage qu’on ne peut le matérialiser autrement que par les multiples objets qui le supportent : disques durs, mémoire vive ou morte, cartes SD et autres clés USB, sans parler du nuage (Cloud)… Entre fiche, fichage, affichage, et autres termes dérivés, le mot fichier porte en lui une multiplicité de sens mais aussi recouvre des réalités à la fois multiples et uniques. Aussi est-il un des mots clés de la formation à l’informatique et au numérique, en lien avec la fameuse question « où est le fichier ? », question rituelle qui permet de vérifier le niveau de compétence d’un usager de ces machines.
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Les écrans…, de l’école, à l’école
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L’omniprésence des écrans dans le quotidien inquiète autant, voire davantage aujourd’hui qu’il y a trente-cinq ans lors de la généralisation des écrans de télévision à domicile. Entre les opérations de sevrage numérique (10 jours sans écrans, les rapports de l’académie des sages…) ou encore les travaux (ô combien violents) de certains chercheurs, on ne compte pas le nombre de mises en alerte Or les écrans continuent de se multiplier chaque jour, à chaque instant, en tout lieu.
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Numérique : Tout un programme
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Le concept de programme et celui de programmation est à la base de tout système informatique. Ce mot est quasiment magique car c’est celui qui « façonne » l’usage que l’on va faire de la machine. Car le programme donne vie à la machine informatique. Et cette vie est tellement importante que petit à petit, le programme s’est souvent retrouvé gravé dans les composants eux-mêmes, faisant confondre la dimension matérielle et logicielle de l’appareil informatisé. Ceux qui ont vécu les premiers temps de l’informatique individuelle se souviennent de ce symbole du signe supérieur suivi d’un « underscore » clignotant qui ne laissait à son utilisateur pas d’autre choix que de « donner un ordre » à la machine, sous forme de « ligne de commande » ou de programme (la première n’étant rien d’autre qu’un appel à des programmes déjà installés dans la machine »).
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Numérique, on ne parle que de toi !!!
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Dès les années 1970, l’école s’est préoccupée d’informatique. Il a fallu attendre 2000 pour que cette informatique soit proposée à la généralisation à l’école, au collège (B2i obligatoire ?). Alors qu’auparavant elle était soit une option, soit une incitation (hormis pour la défunte section H et surtout l’enseignement professionnel et technique), elle était enfin reconnue comme faisant partie de ce que « chacun ne peut ignorer ». Mais le débat, ouvert depuis les années 1970 et jamais refermé depuis, touche à ce qu’il faudrait que les jeunes acquièrent, en particulier à l’école, mais pas seulement. Pas seulement, parce que la plus grande part des usages des objets numériques s’effectue désormais en dehors de la sphère de l’école, avec d’autres buts, d’autres référents que ceux que l’école entend proposer voire imposer. Le B2i a la prétention logique de rapprocher les deux, comme auparavant les APTIC en avaient envisagé la possibilité.
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Le nouveau B2i Lycée va continuer à chercher sa place
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Une démarche valable mais trop en rupture avec le cadre scolaire. C’est ainsi que B Devauchelle décrit la nouvelle mouture du B2i lycée que le ministère publie au Journal officiel du 7 août. Professeur à l’université de Poitiers, B. Devauchelle suit le B2i depuis ses origines. Il lui a consacré son doctorat en 2004.
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Quelle place pour le numérique à l’école primaire ?
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Après le plan ENR (Ecole numérique rurale) et la multitude d’initiatives en direction du numérique à l’école primaire, il est nécessaire de poser quelques questions et de tenter d’esquisser quelques pistes. En effet depuis de nombreuses années des ressources sont mises à disposition des enseignants, des initiatives sont promues. Pourtant il semble qu’il y ait encore quelques difficultés à une intégration ordinaire des TIC dans les classes. Pourtant des sites comme Primtice ou encore Cartables n’ont eu de cesse de proposer des pistes d’action.
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Après les TBI et les tablettes, les smartphones ? Quelle innovation à l’école !
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Si l’année scolaire 2012-2013 a été marquée par le remplacement des TBI par les tablettes, dans le paysage des TIC en éducation, l’année 2013-2014 sera-t-elle celle qui verra le triomphe des smartphones ? Observant depuis plus de trente années que les objets techniques se succèdent et se remplacent dans le paysage médiatique, on peut être tenté de penser que cela va continuer. Une enseignante qui déclarait abandonner une expérimentation qu’elle avait menée durant quatre ans avec ses élèves n’a pas hésité à penser qu’il lui suffirait de prendre la nouveauté technique d’après, pour continuer à être « en haut de la vague » médiatico-technologique. Relayés par les concepteurs et vendeurs, ces enseignants, que l’on dit parfois innovants (?) sont souvent les alliés objectifs, parfois revendiqués, des sphères qui les promeuvent.
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L’environnement personnel de travail de l’enseignant
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Même si les manuels scolaires sont toujours bien là, pour Bruno Devauchelle, le numérique a transformé l’environnement de travail de l’enseignant. Chaque enseignant a pu numériser ses outils de travail. Avec les tablettes et les smartphones la continuité domicile – travail est chaque jour mieux assurée…
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Enseigner l’informatique : Un rapport qui méconnaît l’Ecole
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« Souhaitons alors que ce rapport permette d’engager une réflexion globale et pas simplement la définition d’un nouveau territoire qu’il s’agirait alors de défendre, au risque de l’opposer à d’autres disciplines dont on sait qu’elles sont promptes à se défendre ». Le rapport de l’Académie des sciences sur l’enseignement de l’informatique aura certainement une influence sur l’éducation. Certes, selon Bruno Devauchelle, il a raison de souligner l’importance du numérique dans la société. N’empêche : ses propositions ignorent le monde réel de l’Ecole.
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L’ ENT en milieu scolaire
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En 2003, ils se sont imposés dans le paysage du développement des technologies de l’information et de la communication dans le monde scolaire, par la volonté du ministère de l’éducation. A l’époque cet objet nouveau, Environnement Numérique de Travail, amenait à développer 2 analyses diamétralement opposées : une rationalisation de l’informatisation du monde scolaire trop éparpillée, et une volonté de contrôle et de structuration. En 2013, 10 ans après cette première impulsion, les ENT s’installent, lentement dans le paysage, mais obstinément. Il suffit de lire les circulaires de rentrée des trois dernières années (2011 – 2012 et la dernière publiée il y a quelques jours) pour noter l’insistance sur le déploiement des ENT dans les établissements scolaires, le primaire devant, semble-t-il, y arriver dans les temps prochains.
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Le numérique et la loi dans le monde scolaire
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CNIL, Hadopi, CNC d’un coté. Plagiat, diffamation, injure de l’autre. Règlement intérieur, charte informatique, interdiction encore. Filtrage, contrôle, surveillance enfin… Impressionnante est la liste des dispositifs, institutions, actions, évènements qui concourent à poser la question de la loi face au numérique dans l’enseignement scolaire. L’observation de ces cinq dernières années montre que la préoccupation sécuritaire a mobilisé une large part des questionnements autour de l’introduction des TIC et en particulier d’Internet dans l’éducation et le monde scolaire.
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L’environnement personnel d’apprentissage de l’élève
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Les travaux sur l’impact des écrans aussi controversés soient-ils montrent que des effets de développement sont certains, mais qu’on ne peut isoler les écrans d’un ensemble plus complexe qu’on appelle plus largement éducation. Chaque personne apprend à apprendre au cours de son enfance et tout au long de sa vie. Il est possible que ce soit d’ailleurs un des éléments essentiels de la réussite scolaire, voire dans la vie. Ce qui différencie chacun de nous des autres est probablement la manière dont nous construisons nos stratégies et nos méthodes personnelles.
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Si le B2i était conté aux enseignants et aux éducateurs…
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Depuis maintenant douze années, le B2i a pris place dans le monde scolaire, principalement à l’école et au collège. Entré dans la loi, en 2005, avec son intégration dans le socle commun, dont il était un précurseur, il n’a cependant jamais acquis un statut véritablement installé dans le paysage des établissements scolaires. Malgré la bonne volonté de chacun, son intégration au socle commun a davantage enfoui cette certification dans la problématique plus large d’une certification difficile à mettre en place sérieusement que de lui avoir donné une légitimité et une effectivité réelle. Aujourd’hui encore, se pose la question d’une véritable mise en oeuvre des compétences du référentiel, et plus encore une évaluation pertinente. Du coup le sentiment qui prévaut est que cette certification ne sert pas à grand chose, d’autant plus que le contexte numérique évolue très rapidement, et malgré des évolutions bienvenues et liées aux développements de nouveaux usages.
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Interroger les élèves sur leurs apprentissages avec le numérique
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Interroger les élèves sur leurs apprentissages est une des activités les plus signifiantes du métier d’enseignant A l’oral, à l’écrit, pour simple vérification, pour contrôle des connaissances noté, pour certifier ou diplômer. Si cette activité est ressentie comme importante, elle aussi parfois perçue comme une corvée : élaborer un dispositif d’interrogation, le mettre en oeuvre et le corriger sont parfois présentés comme étant le plus pénible du métier, selon la forme prise par l’interrogation. Il est donc légitime de se demander si le numérique ne pourrait pas simplifier ce travail, voire l’automatiser. Au moment où les ENT semblent être en passe de se généraliser, on peut penser qu’interroger les élèves serait un des volets de cet outil.
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Des parents Y ? Travailler avec les parents à l’ère du numérique
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Dans les années qui viennent, de plus en plus de parents (c’est déjà vrai en maternelle et en primaire) seront imprégnés des TIC, seront nés avec le numérique et dans quelques années, avec le numérique connecté. Ils appartiennent à ce que d’aucuns nomment la génération Y. Même si cette dénomination n’a pas de fondements scientifiques clairs, il faut cependant s’interroger sur ce que les usages, l’appropriation des TIC fait évoluer dans le métier de parent, et donc dans la relation que l’école peut entretenir avec eux. Entre des parents qui découvraient le numérique, avec crainte et méfiance et des parents nés dans cet environnement et usagers au quotidien de ces objets, nous sommes invités à réfléchir au croisement entre les initiatives sur le numérique et milieu scolaire et ces pratiques sociales de partenaires essentiels de l’école.
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Des élèves Y ? Etre élève à l’ère du numérique
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Si l’on n’oublie pas que l’enfant est finalement celui pour lequel ont été créés l’école et le métier d’élève, alors il faut se demander si le métier d’élève a changé avec le numérique. Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité que l’on continue de voir que le système scolaire est encore loin de généraliser les usages des machines numériques, alors que la plupart d’entre nous avons adopté au quotidien ces technologies et que les usages quotidiens par les jeunes sont aujourd’hui généralisés. On observe cependant que l’institution scolaire, malgré de nombreux discours, n’a pas été capable, à ce jour, de définir une réelle vision de la place du numérique comme constitutif de l’éducation. Du coup qu’attend aujourd’hui l’école d’un élève à l’ère du numérique. Si l’on y regarde de près, pas vraiment grand chose… hormis dans certaines circonstances bien précises…
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La téléphonie dans l’établissement scolaire !
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Au moment où se prépare la semaine du mobile de l’UNESCO (18 – 22 février prochain) il est urgent de s’interroger sur la place du téléphone dans la vie d’un établissement scolaire, et en particulier dans les usages que les élèves développent parfois à l’insu des volontés et règlements imposés. Il faut plus globalement se poser la question pour l’ensemble de la communauté éducative (parents compris). Outre la question des apprentissages, il s’agit plus généralement de ce que je nomme « l’environnement d’apprendre » que l’on peut proposer demain dans l’ensemble de nos sociétés à défaut des établissements éducatifs eux-mêmes.
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L’institution scolaire et le numérique : Du fantasme aux réalités
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Numérique : Et si on avait oublié l’établissement ?, interroge Bruno Devauchelle. Depuis des années l’Etat a impulsé des programmes d’équipement des établissements d’enseignement en multipliant des « plans numériques » souvent asthmatiques. » L’écart entre les promesses, les discours et les réalités de terrain est étonnant et même inquiétant ». Avec la décentralisation s’est ajouté un écart croissant entre le décideur et le financeur, avec toutes les dérives que cela entraîne. Aujourd’hui alors que le numérique s’est installé de façon stable dans la société, sa place reste à tous points de vue fragile dans le monde scolaire. Et s’il était trop tard ?
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Accompagner à l’ère du numérique
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Le terme accompagnement a tellement envahi le champ de l’éducation, de la formation, du travail qu’aujourd’hui il est de bon ton de le rejeter. S’il est vrai que son emploi élargi, de la simple rencontre au dispositif de « coaching » en passant par toutes les formes instituées (tutorat) ou non (communautés de pratiques), laisse à penser à une notion « molle », on ne peut que constater son usage courant et officiel dans un certain nombre de dispositifs, en particulier scolaires. C’est le cas de l’accompagnement personnalisé qui a pris la suite de l’accompagnement individualisé et aussi éducatif etc. Dans le cas de la réforme des lycées, l’accompagnement personnalisé a été associé au numérique dans les possibilités de dispositifs à mettre en place inscrits dans les textes parus en 2009 2010 et après. Une évidence semblait se faire jour accompagner peut d’autant mieux se développer que l’on convoque le numérique. Mais pourquoi faire ?
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Les écrans de la scolarité, écrans à la scolarité ?
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Les technologies utilisées par l’enseignement pour montrer, pour représenter, deviennent numériques. Mais les technologies ont été de tous temps convoquées sous une forme ou une autre pour l’enseignement. Une revue partielle, mais basée sur l’histoire, nous permet de mettre en perspective les questions que posent aujourd’hui l’arrivée de certaines technologies, numériques cette fois, dans les classes. En parlant des écrans, il nous faut parler surtout de l’usage du visuel pour aider à l’enseignement. Car si continuité il y a celle là en est une importante qui va de la lanterne magique au Tableau Blanc Numérique.
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Les contenus disciplinaires à l’ère du numérique
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En 1992 (BO n°8 du 20 février 1992) dans la charte nationale des programmes est écrit au point 2.2.4 : « L’introduction des technologies modernes modifie profondément la façon d’aborder certains contenus et certaines pratiques. Le programme prend en compte les modification nécessaires et intègre ces technologies modernes (audiovisuel, informatique) ». Un peu plus loin, dans le même document, il est aussi conseillé d’utiliser les technologies dites modernes pour facilité la mise en activité des élèves. On le sait, depuis ces recommandations, les programmes ont très progressivement été dans ce sens. Pendant plusieurs années, le corps même des programmes a été peu marqué par les technologies, alors que, dans leur préambule, des allusions y étaient beaucoup plus fréquentes, exprimées en termes d’outils d’information favorisant les approches pédagogiques.
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Les parents d’élèves et les apprentissages de leurs enfants à l’ère du numérique
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L’article
Si lors de la précédente chronique nous avons tenté d’éclairer comment le monde scolaire et les familles « communiquent » avec le numérique, nous poursuivons nos réflexions et analyses sur ce qui se passe à la maison et en particulier sur le travail scolaire à la maison, en prenant soin d’élargir cette question à celle, plus globale des apprentissages à domicile… à l’ère du numérique…et aussi à celle plus large encore, de l’éducation familiale à l’ère du numérique.
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Être parent d’élève à l’ère du numérique
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L’article
Il y a bien longtemps que les parents d’élève se questionnent sur la place qu’ils ont à tenir dans le parcours scolaire de leurs enfants. Alors que l’histoire de l’éducation nous enseigne qu’ils ont longtemps été rejetés de cette institution du fait de leur incapacité à « élever » leurs enfants, il a fallu attendre les années 60 pour voir le monde scolaire renvoyer aux familles un travail dont elles avaient été interdites initialement. La fin des « études » de fin de journée et le développement d’une organisation scolaire basée uniquement sur les temps de cours ont mis les parents à contribution à la maison. Assurer la réussite scolaire de ses enfants dépendait ainsi de la capacité des parents à aider aux devoirs. Ce n’est que récemment (2002) que la place des parents est revenue au devant de la scène avec le numérique.
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Travailler en groupe avec le numérique
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L’Article
La tradition scolaire a institué le travail individuel comme modalité principale du métier d’élève. Il y a déjà bien longtemps que l’exclusivité de cette forme a été contestée par les praticiens de l’éducation. C’est pourquoi on dispose d’un grand nombre de travaux sur le travail en groupe des élèves. L’arrivée de l’ordinateur « individuel » a rafraichi la mémoire de cette individualisation de l’apprentissage et on envisageait encore difficilement un travail de groupe avec ordinateur il y a peu. La représentation dominante a longtemps été basée sur un ordinateur pour un élève. L’arrivée des réseaux sociaux numériques, mais plus généralement des espaces collaboratifs en ligne, a semble-t-il renouvelé le questionnement. Dans les classes le travail de groupe a beaucoup de mal à se développer alors que sur le numérique, la collaboration est presque une norme de la vie des adolescents, des humains, en particulier depuis le numérique.
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A quoi sert le site web de l’établissement scolaire ?
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L’Article
Un établissement scolaire a-t-il vraiment besoin d’avoir un site web ? Cette question que l’on s’est posé en 1995 paraît aujourd’hui d’une naïveté étonnante tant cela semble évident… Et pourtant, à consulter un grand nombre de sites web d’établissements scolaires, on se demande si leur contenu est vraiment nécessaire. Ou plutôt on peut se demander l’intention réelle de ceux qui l’ont conçu. Et pourtant désormais c’est un incontournable. Mais désormais concurrencé par les réseaux sociaux numériques, ce questionnement est de nouveau d’actualité, d’autant plus que les ENT se sont développés offrant aux élèves et à leurs familles les contenus souvent mis précédemment sur le site web.
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L’article
Au cours de l’histoire de l’informatique scolaire et universitaire, il y a un espace symbolique qui aura marqué les quarante premières années de son développement : la salle informatique. Or avec l’évolution des matériels, cette salle est remise en question. On trouve pourtant encore de nombreux lieux qui conservent, même lors de leur création sur plan, la forme de « la salle de classe informatisée à l’ancienne ». En regardant, récemment, le plan d’un bâtiment d’un établissement scolaire, il avait été décidé, avant même quelque réflexion sur l’avenir, qu’il y aurait des « salles d’informatique ». Chacune de ces salles, sur le plan, présentait en vue du dessus une salle de classe avec la forme traditionnelle dite « en rangs d’oignons » avec le poste professeur face aux élèves. Autrement dit, il y a un allant de soi, presque une représentation sociale de l’informatique à l’école fondée sur la reproduction de la salle de classe à l’ancienne…
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Les conseils de classe à l’ère du numérique
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L’article
Les conseils de classe sont un des moments essentiels de la vie des collèges et des lycées. Absents de la plupart des écoles primaire ou des établissements d’enseignement supérieur, ce dispositif est pourtant un des rouages essentiels de la vie de l’élève et parfois, bien plus, de la vie de l’enseignant. Il se trouve que le numérique y a fait une entrée depuis de nombreuses années. Certes nous reviendrons ultérieurement sur l’informatisation des notes et des évaluations de toutes sortes, mais ce moment symbolique fort mérite qu’on s’y arrête tant il marque l’ambivalence du système scolaire vis à vis du numérique.
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Le travail personnel des élèves à l’ère du numérique
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L’article
Alors que la concertation pour la refondation de l’Ecole envisage de faire faire les devoirs sur le temps périscolaire, que sait-on des changements apportés par le développement du numérique au travail personnel de l’élève ? Bruno Devauchelle explore les études existantes sur la présence des écrans qui empêchent les devoirs, le développement du copié collé mais aussi le recours aux plate formes à distance pour encadrer ce travail. C’est bien l’évolution de ce qui est demandé comme travail à la maison qui est en jeu.
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Le travail personnel des enseignants à l’ère du numérique
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L’Article
Parmi les boites noires de monde de l’enseignement et quel qu’en soit le niveau, il y a le travail personnel des enseignants. Revenons d’abord à la définition du travail de l’enseignant. Entre le primaire, le secondaire et le supérieur, et à l’intérieur de ces catégories, entre les différents grades et types d’établissement, la définition du travail et du temps à y consacrer est très différent. Mais un élément reste encore un objet de discussion, le travail personnel. La plupart des établissements d’enseignement ne fournissant pas d’espace personnel de travail (bureau, openspace etc…) il est courant que ce soit au domicile que se déroule une grande partie de ce travail dit personnel. Par le fait, le temps qui y est consacré semble être un mystère, tant les enquêtes, basées sur les déclarations des uns et des autres, laissent rêveur.
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Et le cahier de texte est devenu numérique…
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L’article
Dans le monde scolaire le cahier de texte est un objet symbolique fort. D’abord parce qu’il recouvre en réalité plusieurs objets personnels et institutionnels et ensuite par ce qu’il a une légitimité imaginaire et institutionnelle forte que les circulaires de 1960 et de 2010 (circulaire n° 2010-136 du 6-9-2010) ont contribué à renforcer. C’est cette dernière qui, reprenant largement la précédente, invite les établissements à mettre en place un cahier de texte sous forme « numérique ». En partant de l’observation de quelques pratiques anciennes, on peut essayer d’analyser les différentes formes que peut prendre ce cahier de texte numérique et enfin observer comment l’arrivée de cet outil se passe dans les établissements.
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Les tablettes et la classe interactive
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L’article
« La classe interactive a existé bien avant les TIC, TUIC, TICE, numérique et autre », rappelle Bruno Devauchelle sur son blog. « On a parfois appelé ça parfois cours dialogué, mais aussi classe coopérative, travail de groupe, travail par projet etc. L’arrivée de moyens techniques nouveaux dans la classe ne suffit pas à rendre la classe interactive.. L’arrivée de nouvelles possibilités techniques est probablement intéressante, mais de là à en faire la solution miracle à l’apprentissage…. Malheureusement on a déjà vu et entendu cet argument… »
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Le règlement intérieur à l’ère du numérique
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L’article
Dans cette chronique, B. Devauchelle rappelle que le règlement est un acte social et que le numérique peut lui donner une seconde jeunesse.
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Les fournitures scolaires à l’ère du numérique
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L’article
La publication d’une circulaire à destination des parents au BO du jeudi 23 aout 2013 fait apparaître un volet spécifique aux fournitures scolaires dont le détail est spécifié en annexe à la circulaire. Pas de surprise dans cette liste, aucune référence aux technologies numériques d’information et de communication, mais uniquement les références papier crayon. Or au moment où le numérique fait de plus en plus question dans le quotidien de la vie des jeunes et de leurs familles, on constate que celui-ci est absent de la totalité de ce texte.
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