Même dans l’enseignement privé, le pacte fait l’unanimité contre lui. À l’image du CSA MEN sur les décréts du pacte boycotté par la totalité des syndicats le 31 mai dernier, les syndicats de l’enseigbnement privé ont quitté la séance du Comité Consultatif Ministériel des Maîtres de l’Enseignement Privé (CCMMEP) vendredi 2 juin. « Nos organisations syndicales refusent la logique du pacte qui reprend l’idée de « travailler plus pour gagner plus », dégrade les conditions d’exercice de nos métiers, accentue les inégalités entre les femmes et les hommes, entre les enseignant∙e∙s du premier et du second degré. Elles dénoncent aussi la mise en concurrence des collègues, et, en l’absence d’instance de concertation dans les établissements, elles mettent en garde contre une mise en œuvre propice à des dérives dans l’enseignement privé » écrit l’intersyndicale dans un communiqué. Les organisations syndicales « s’opposent à un alourdissement de la charge de travail déjà conséquente des personnels alors que nombre d’entre eux sont épuisés » et « réclament le basculement de l’enveloppe du pacte dans celle prévue pour le socle afin de permettre une véritable revalorisation des salaires sans contrepartie ». « Elles revendiquent, dans ce contexte de forte inflation, des mesures d’urgence pour maintenir le pouvoir d’achat des collègues, comme l’augmentation du point d’indice » argue l’intersyndicale.