Le rapport sur les réseaux numériques est en ligne
Le rapport de l’Inspection générale sur les réseaux numériques, présenté dans l’Expresso du 24 septembre, est maintenant en ligne à l’adresse ci-dessous. Ce rapport, particulièrement riche, s’ouvre sur une interrogation : « comment faire pour que l’Ecole intègre les réseaux numériques sans que les réseaux numériques ne désintègrent l’Ecole ? ». Une première partie offre un tour d’horizon à la fois large et précis sur les pratiques observées dans les classes dans les différentes disciplines. Elles témoignent d’une » évidente généralisation des recours aux technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement » . Nous avons été particulièrement sensibles au fait que le rapport s’intéresse aux publications réalisées par les enseignants en dehors de l’institution. Une deuxième partie traite des conditions de la généralisation dans un environnement plus mobile et où de nouveaux acteurs apparaissent. Chaque chapitre se clôt sur des recommandations de l’Inspection. L’Inspection appelle d’abord à un travail approfondi de recherche pédagogique sur les apports des réseaux à l’enseignement de chaque discipline et les relations entre les outils traditionnels et les nouveaux outils. Ces études devraient permettre, selon l’Inspection, une évolution des examens de façon à ce qu’ils valorisent les compétences acquises grâce aux réseaux. L’Inspection souhaite également réorganiser les réseaux institutionnels de ressources pédagogiques de façon à mieux les coordonner et développer des réseaux de personnes ressources capables d’accompagner les enseignants et les chefs d’établissement.. Elle veut également développer les approches prospectives particulièrement vers les collectivités locales et l’Europe. Plus délicate nous paraît la volonté de » redéfinir la nécessaire « liberté pédagogique » des enseignants » : c’est cette liberté qui fait se multiplier les ressources.
http://www.education.gouv.fr/syst/igen/rapport.htm
La classe au quotidien
Le numéro de septembre des » Cahiers pédagogiques » publie un dossier » faire la classe au quotidien « . » Comment être un pédagogue au long cours et tenir la distance d’une vie entière d’enseignement ? Comment naviguer ainsi de classe en classe, de jour en jour et d’année en année sans craquer, en restant motivé et créatif jusqu’au bout ? Mais aussi comment surmonter les difficultés d’une si longue traversée : le stress, la fatigue, les conditions de travail pas toujours idéales, les conflits, les tentations d’emprunter des lignes de fuites, d’abandonner pour faire autre chose, ailleurs ? « . Les articles nous permettent de découvrir la classe dans son quotidien mais ils nous proposent aussi des solutions pour durer . Ainsi, René Amigues, Daniel Faïta, Gilles Lataillade, et Frédéric Saujat évoquent les collectifs de travail ; Jacqueline Rimet-Meille le pilotage pédagogique partagé. Une seconde partie du dossier évoque les relations profs – élèves ( » qu’est-ce qu’on fait ensemble dans cette classe ? » mais aussi » Pourquoi j’ai changé de métier « ). Une troisième partie aborde le parcours au long cours d’une vie d’enseignant. Isabelle de Peretti, Florence Castincaud, Jean-Michel Zakhartchouk,, Raoul Pantanella , par exemple, transmettent une partie de leur expérience et de leurs attentes. Un numéro attachant et utile pour aborder la rentrée.
http://www.cahiers-pedagogiques.com/
Comment enseigner « autrement » les langues ?
Un séminaire s’est tenu en mai 2002 au CIEP de Sèvres sur l’expérimentation de nouveaux modes d’organisation de l’enseignement des langues vivantes au lycée. Le site de la Desco en publie les travaux. On y trouvera les témoignages de plusieurs équipes pédagogiques ainsi que le compte-rendu des travaux de trois ateliers : articulation entre les compétences, organisation pédagogique, suivi et évaluation des élèves.
http://www.eduscol.education.fr/D0056/experimentation_lv.htm
Que faire avec les TICE en CM1-CM2 ?
Jacques Faverjon publie un compte-rendu des activités liées aux TICE en CM1- 2 à l’école de la Chabure. Il met en évidence la diversité des usages (utilisation de logiciels de remédiation, consultation de sites, correspondance électronique etc.). Mais il montre également les modifications plus profondes des pratiques pédagogiques permises par les TIC : c’est pour permettre à chacun d’utiliser l’unique ordinateur de la classe que j’ai fait un pas vers l’individualisation du travail des enfants ». Ce sont également les TIC qui l’ont amené à un fonctionnement coopératif.
http://perso.wanadoo.fr/ecole.chabure/maitres/utilisationTICE.htm
Défense des IUFM
Le 2 septembre, Fabrice Barthélémy et Antoine Calagué signaient dans Le Monde une tribune assassine pour les IUFM accusés d’être « inutiles, parasitaires » voire terroristes. Philippe Meirieu avait apporté une première réponse dans le même quotidien. Les Cahiers pédagogiques publient deux articles de Jean-Michel Zakhartchouk et Gérard Gonfroy en défense des IUFM. J.-M. Zakhartchouk rappelle une évidence en affirmant » Comment penser qu’on puisse apprendre un métier aussi complexe que celui d’enseignant aujourd’hui uniquement » sur le tas » ? Comment est-il possible de refuser par exemple les apports de la sociologie de l’éducation, de l’histoire de l’enseignement et en particulier des disciplines scolaires, des recherches en sciences cognitives qui nous permettent de mieux comprendre comment fonctionnent les processus de mémorisation et d’attention, afin d’agir au mieux auprès des élèves ». Gérald Gonfroy, président de la Conférence des directeurs d’IUFM, réagit aussi vivement : » Paradoxalement, le seul mérite de ce tissu de banalités et de contre-vérités est de poser clairement le problème de l’inadéquation de l’agrégation en tant que concours de recrutement du second degré : voilà, en effet, des lauréats d’un concours extrêmement difficile, attestant d’un très haut niveau de connaissances disciplinaires, qui n’ont guère compris quelles étaient les exigences du métier d’enseignant de lycée et collège aujourd’hui ».
http://www.cahiers-pedagogiques.com/actu/iufm.html