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 » En
clair et en résumé : le vrai problème, ce n’est pas la politique
administrative des autorités académiques ou des chefs d’établissement, qui
sont, sauf exception qu’on pourra toujours s’amuser à monter en épingle,
aussi favorables que possible aux langues anciennes, mais bien le déclin de
ces langues en tant que tel qui, en deçà d’un certain seuil, entraîne des
difficultés logistiques et pédagogiques quasi insurmontables. C’est donc
bien des vraies causes qu’il faut parler, et, le cas échéant des vraies
solutions »
. Dans une tribune publiée dans Le Figaro, Luc Ferry répond à
l’appel de Jacqueline de Romilly pour la défense de l’enseignement des
langues anciennes. Pour lui, les  » motifs de ce déclin (..) sont assez
clairs : il y a sans doute un certain utilitarisme qui fait considérer aux
familles qu’il est plus rentable de choisir des langues vivantes, l’anglais
ou l’espagnol par exemple, plutôt que les anciennes… Mais il y a encore,
sans nul doute un problème de pédagogie et, plus profondément peut-être, de
légitimité des études anciennes. Trop longtemps, on s’est contenté, c’est
pratiquement ce que j’ai vécu tout au long de mes études, d’étudier la
grammaire pour la grammaire et la langue pour la langue, sans prendre la
peine de faire comprendre aux élèves la beauté et l’intérêt, souvent
philosophique il est vrai, des textes qu’on leur imposait de traduire ».

C’est à un effort pédagogique qu’il appelle les enseignants de langues
anciennes.
Tribune de L. Ferry dans Le Figaro
Tribune de J.de Romilly