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« Le gouvernement persiste dans la même logique et applique à l’éducation une forme d’état d’urgence qui ne fait que repousser à demain les réponses aux questions qui se posaient hier ». Pour Emmanuel Davidenkoff, dans Libération, le gouvernement s’avère incapable de changer le modèle scolaire.

« La question la plus névralgique, et aussi la plus hérétique, n’est probablement pas «comment donner plus» mais «comment donner autrement» sans brader pour autant l’intégrité des savoirs à transmettre. Le hic, c’est que poser la question induit que le système éducatif, s’il ne crée pas les inégalités, contribue au moins à les maintenir ; voire qu’il en remet une couche, dans sa propension compulsive à hiérarchiser «bonnes» et «mauvaises» filières, à classer «bons» et «mauvais» élèves.. Le recours à l’apprentissage précoce ressortit à la même logique : plutôt que d’interroger l’incapacité du collège à diversifier ses approches pédagogiques, le gouvernement externalise le problème en direction des entreprises »
Article de Libération