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« Les Régions, qui ont depuis les premières lois de décentralisation la compétence de droit commun sur l’apprentissage et le finance majoritairement, ont appris par le discours du Premier Ministre qu’il souhaitait ouvrir l’apprentissage aux jeunes dès 14 ans, comme elles avaient appris par la presse l’augmentation de 350 000 à 500 000 le nombre d’apprentis ! » L’Association des régions de France, qui regroupe les présidents des conseils régionaux, manifeste pas seulement sa surprise mais aussi son refus du dispositif voulu par D. de Villepin.

« La prolongation de la scolarité de 14 à 16 ans a constitué un progrès social. Il convient aujourd’hui de traiter les questions de l’exclusion scolaire sans remettre en cause cet acquis. Compte tenu de leurs compétences, les régions sont totalement disponibles pour étudier avec l’Etat toutes les pistes permettant d’aider les jeunes les plus en difficulté à s’insérer dans la vie professionnelle… Comment peut-on imaginer vider les lycées professionnels pour ouvrir l’apprentissage à 14 ans alors que chacun sait bien qu’une formation initiale de qualité est aujourd’hui la seule arme réelle pour l’égalité des chances tout au long de la vie ?. Pour autant, les Régions n’ont pas d’hostilité envers le principe de la formation par alternance pour des jeunes, qui peut apporter dans un certain nombre de cas des solutions quand elle répond à des exigences qualitatives, mais elles ne peuvent en aucun cas cautionner les dérives qui se font jour : travail de nuit et les dimanches et jours fériés des jeunes apprentis, voire demain apprentissage à 14 ans… Les Régions s’opposent à cette idée de l’apprentissage à 14 ans qui remet en cause le principe de la scolarité obligatoire à 16 ans, reconnue aujourd’hui comme un minimum qu’il faudrait plutôt augmenter que réduire ! »
Communiqué