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Alors que la circulaire ministérielle sur la Lecture fait déjà de grosses vagues dans les écoles, les recteurs vont-ils faire la course de l’exécution la plus servile de ce texte controversé ? Dans un communiqué officiel, le recteur de Montpellier, Christian Nique, avertit : « les méthodes à départ semi-globales doivent être interdites ! » Mais de qui parle-t-il ? Ratus et Gafi ? Le service de presse du Rectorat refuse de donner des noms lorsqu’on lui demande de dire comment il compte « appliquer cette mesure dans toutes les écoles ».

Le Recteur entend ainsi « tirer toutes les conséquences » de la circulaire De Robien, « en CP, mais aussi en maternelle et dans l’ensemble de l’école élémentaire », en exigeant l’utilisation exclusive de méthodes « syllabiques ou phono-graphiques ».

Ce qui semble aller un peu plus loin que la circulaire ministérielle. Elle demande que « l’apprentissage de la lecture passe par le décodage et l’identification des mots conduisant à leur compréhension », qu’un « entraînement systématique à la relation entre lettres et sons (soit) assuré » et réfute « la mise en mémoire de la photographie de la forme des mots qui caractérise la méthode globale ». Bref elle attend des maîtres qu’ils « écartent résolument ces méthodes qui saturent la mémoire des élèves sans leur donner les moyens d’accéder de manière autonome à la lecture ».

Pour critiquable qu »elle soit, sur le fond, même la circulaire du ministre n’ose prétendre mettre à l’index toute autre méthode, au simple motif qu’elle serait « à départ global ». En allant plus loin que la circulaire, le Recteur de Montpellier pourrait prendre le risque de raviver le mouvement revendicatif.
Communiqué (en pdf)
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