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Le fait du jour : Découvrez le nouveau site du Café pédagogique

Le 15 février, le Café pédagogique prend un nouvel essor. Nous restons à la même adresse www.cafepedagogique.net. Mais nous inaugurons un nouveau site avec des services nouveaux et un contenu éditorial remodelé.

Fruit d’une année d’efforts, le nouveau site du Café pédagogique propose à partir du 15 février 2007 un contenu éditorial recentré sur l’élève : c’est lui qui doit être au centre du système éducatif et une plate-forme beaucoup plus interactive, de type « web 2 » avec forums, blogs, wikis… Nous vous invitons à la découvrir en téléchargeant cette animation. A bientôt sur le nouveau site du Café pédagogique.
Découvrez le nouveau Café !

Editorial : L’Ecole peut-elle fabriquer de bons citoyens ?

L’année électorale s’est ouverte sur ces images des files d’attente, fin décembre, où des jeunes attendaient pour s’inscrire sur les listes électorales. On sait que l’âge est un facteur important pour la participation électorale. Selon une étude CSA de 2002, les 18-24 ans ont le plus fort taux d’abstentionnisme (40%) parmi les électeurs. Plus récemment, un sondage réalisé pour l’association « Graines de citoyens » montre que 79% des jeunes âgés de 18 à 25 ans ont une mauvaise image des hommes et femmes politiques. Une petite majorité des jeunes dit s’intéresser à la politique (57%), mais sans grand enthousiasme : seuls 16% s’y intéressent « tout à fait ».. Tous ces faits intéressent l’Ecole, chargée de transmettre les valeurs démocratiques et de « fabriquer » de « bons » citoyens, c’est-à-dire des citoyens exerçant pleinement leurs devoirs.

C’est d’ailleurs devenu un lieu commun que d’affirmer l’existence d’un lien entre l’éducation et la construction démocratique. Cette opinion n’est d’ailleurs pas pour rien dans les motivations des enseignants et leur foi en leur métier. Ainsi Lipset a montré que les individus éduqués acceptent mieux les valeurs démocratiques. D’autres auteurs (Nie, Corbett, Przeworski) ont pu montrer que les individus ayant un haut niveau éducatif votent plus largement pour les partis démocratiques. L’éducation serait donc un élément déterminant de la construction démocratique et de la stabilité politique. On a pu ainsi mettre en relation le niveau d’instruction et les choix politiques aux élections de 2002. On avait ainsi trois fois moins de chances de voter Le Pen avec un diplôme du supérieur qu’avec un simple bac…

Mais est-ce bien l’Ecole qui explique ce décalage ? Thomas Siedler, professeur à l’université d’Essex, a étudié le rapport entre la prolongation de la scolarité et la construction démocratique en Allemagne.

De 1949 à 1969, la scolarité obligatoire a été prolongée. Et parallèlement la vie démocratique s’est développée dans le pays. Il a pu mettre en évidence le rapport entre le développement de l’Ecole et celui des pratiques démocratiques. Ainsi prolonger l’école d’un an est corrélé avec 4% de plus de chances de s’intéresser à la politique ou 3% de participer à une manifestation politique ou encore cela augmente de 5% la possibilité de signer une pétition.

Pour autant il estime n’avoir aucune preuve que ces corrélations sont réellement en ligne avec le développement de l’Ecole. D’autres facteurs lui semblent avoir joué : les expériences vécues sous Hitler et l’importance des liens intergénérationnels par exemple.

Que tirer de ces contradictions ? Calculer la rentabilité même démocratique de l’éducation est chose difficile. La rentabilité diminue sans doute avec l’augmentation du taux de scolarisation : il est peut-être plus difficile de transmettre les valeurs démocratiques aux milieux les plus défavorisés. Mais ces résultats sont à la hauteur de la construction démocratique : un perpétuel défi à relever. Il nous incombe donc de construire la démocratie dans et à l’école.
Etude (en pdf)
Pour lire les pdf

Le système : Risques de dérapages dans la mobilisation contre le décret sur les décharges ?

« A quelques jours de la manifestation du 8 février, les enseignants sont-ils en train de durcir le mouvement ? Pour avoir une vue plus complète, le Café recueille vos témoignages ». Vous avez répondu à cette demande du Café et signalé des actions en cours dans des établissements contre le décret supprimant les décharges des enseignants. Vous pouvez continuer à le faire !

Ce premier tour d’horizon montre que des actions spontanées ont bien lieu sur l’ensemble du territoire mais sont limitées en volume. Elles ne semblent concerner que des lycées.

Souvent ce sont les examens blancs qui sont ciblés, puisque certaines décharges disparaissent des classes de seconde et première. C’est le cas par exemple dans des lycées de Gondrecourt (59), Meylan (38), Rennes (35), Villefranche sur Saône (69) etc.

Ailleurs les professeurs assistent passivement aux conseils de classe ou refusent de remplir les livrets. Parfois, mais cela semble plus rare, les enseignants rendent les devoirs corrigés mais ne communiquent plus les notes. C’est le cas par exemple dans un établissement d’Orléans.

Ces mouvements sont aussi critiqués par nos lecteurs et rejetés par des enseignants.  » A plusieurs moments dans l’histoire de l’éducation, le syndicalisme a manqué le coche » écrit un lecteur. « Préserver à tout prix les acquis, ne pas se remettre en question et un seul remède, réclamer des moyens supplémentaires mais… quand ils ont été obtenus, pour quels résultats ? ». Alors que chaque établissement va très prochainement recevoir sa dotation horaire pour 2007, l’ambiance pourrait se dégrader dans les lycées.
Le budget 2007 sera-t-il supportable dans le secondaire ?
Entretien vidéo avec le directeur des personnels enseignants

Le système : Adieu cigarette !

« Dans mon lycée flambant neuf, le coin fumeur étanche n’a jamais été utilisé. Depuis septembre les collègues fumaient dehors derrière le lycée, mais dans l’enceinte. Ce sera fini jeudi ». A partir du 1er février, il est interdit de fumer dans les établissements scolaires français, y compris dans des fumoirs aménagés. Si l’on en croit les témoignages de l’équipe du Café, la mesure devrait s’appliquer sans résistance.

Restent deux problèmes. Où vont aller les profs fumeurs. « Avant on était un peu caché dans la salle fumeur. Maintenant bonjour l’exemple : les profs fument sur le trottoir. Quant à la convivialité, le trottoir sous la pluie ne vaut pas un bon fauteuil avec un café et une discussion sympa entre copains ! ».

L’autre inconnue c’est la gestion des élèves. « Il n’est pas question de rétablir un filtrage à la grille pour les empêcher d’aller griller une cigarette dehors » témoigne un professeur d’un lycée francilien. L’établissement devrait empêcher ces sorties mais tous ne disposent pas du personnel nécessaire ou n’ont pas la volonté de créer de nouveaux problèmes. Personne n’a vu passer d’information ou d’aide sur le sevrage…
Dossier spécial du Café
L’Expresso du 7/12/06
L’Expresso du 29/01/07

Le système : Le concours de personnels de direction ne sera pas annulé

Faut-il ou ne faut-il pas recommencer le concours ? Jeudi 18 janvier, les épreuves du concours de personnel de direction seconde classe ont perturbées par une erreur d’énoncé dans un sujet. Une fois découverte, l’erreur a été réparée par les organisateurs mais avec une rapidité variable selon les académies : au bout d’une demi-heure à Lille, après 3 heures à Montpellier. Trois académies n’ont jamais eu l’information. Enfin une académie a prolongé l’épreuve de 15 minutes pour compenser la difficulté.

Certains candidats se sont émus de ce qu’ils considèrent comme des « inégalités graves portant atteinte au principe d’égalité des candidats ».

Contacté parle Café, Dominique Antoine, secrétaire général du ministère de l’éducation nationale, reconnaît l’erreur. Mais pour lui « l’erreur est minime et elle n’est pas une clause de rupture d’égalité entre les candidats ». Il souligne que le quart d’heure supplémentaire attribué à Montpellier a eu lieu dans une académie qui a été prévenue particulièrement tardivement de l’erreur d’énoncé. Le ministère de l’éducation nationale n’annulera donc pas l’épreuve.

Le système : La scolarité obligatoire repoussée à 18 ans au Royaume-Uni en 2013

Dans une interview, le ministre des finances britannique a annoncé l’intention du gouvernement de repousser jusqu’à 18 ans l’âge de la scolarité obligatoire (actuellement fixée à 16 ans). L’objectif est de diminuer les sorties précoces du système éducatif. 267 000 jeunes de 16-17 ans ne sont pas scolarisés. Le gouvernement souhaite aussi les intégrer en développant l’apprentissage.
Article BBC News

La recherche : Alsic n°9

 » Cette étude suggère que lorsqu’il s’agit de l’intégration des Tice dans la formation d’enseignants, nous devons aussi inclure au sein des connaissances fondamentales, l’acquisition d’une compétence de gestion de l’apprentissage des Tice et de l’enseignement. Cette compétence comprendrait : la capacité (1) de s’adapter à des contextes et des outils divers ; (2) de gérer son temps afin d’optimiser l’intégration des Tice; (3) de négocier avec les élèves et les collègues ; (4) de gérer à la fois l’intégration des Tice, l’apprentissage de l’enseignement et l’enseignement de la langue ; et finalement (5) de gérer la reconstruction des concepts d’enseignement et d’intégration des Tice ». L’étude de Francis Bangou est publiée dans le dernier numéro d’Alsic.

La revue « Apprentissage des langues et systèmes d’information et de communication » (ALSIC) est destinée aux chercheurs et praticiens. Elle publie des recherches sur la didactique, la linguistique appliquée, la psycholinguistique et la linguistique-informatique. Au sommaire de ce numéro 9 : analyse d’une formation plurilingue à distance, l’utilisation de l’assistant grammatical Antidote, approche culturelle et internet en Fle, etc.
Alsic

L’élève : Cantine gratuite : une bonne idée ?

« Pendant la période d’obligation scolaire définie à l’article L. 131-1, la restauration des élèves de l’enseignement public est assurée gratuitement par les collectivités compétentes ». Déposée par le député Jean-Christophe Lagarde, qui l’a mise en pratique dans sa ville de Drancy, cette proposition de loi semble bien argumentée.  » Nous constatons de façon de plus en plus fréquente dans nos villes qu’un nombre important de familles ne peut plus inscrire leurs enfants à la cantine faute de revenus suffisants ou a du mal à en acquitter le prix. Cette situation est de plus en plus préoccupante du fait de ses conséquences dramatiques sur la santé et la croissance de nombreux enfants ».

Elle a pourtant été critiquée. Ainsi pour l’Andev (Association des directeurs de l’éducation des villes) « La gratuité en tendant au développement de la demande de fréquentation risquerait de s’accompagner d’un augmentation des refus d’accès, privilégiant souvent les parents qui travaillent et non pas forcément les plus modestes. Enfin et surtout, depuis de nombreuses années, une majorité de commune a mis en place un système de tarification en fonction des ressources des familles. Leur objectif est celui évoqué par le député : il s’agit de faciliter la fréquentation pour tous. Dans ce cadre, certaines ont choisi la gratuité pour les familles aux ressources les plus faibles… La gratuité pour tous, favoriserait donc essentiellement les familles dont les revenus sont les plus confortables. Ainsi, sous couvert d’une mesure sociale, cette proposition correspond en réalité à une mesure de politique familiale, d’aide a l’éducation des enfants, que l’Etat mettrait en œuvre a peu de frais au détriment des finances locales ».

Les associations de parents d’élèves sont elles aussi sceptiques. Ainsi pour la Peep,  » Rendre gratuite la cantine pour tous, c’est prendre le risque d’amener plus d’enfants à manger dans des locaux qui sont souvent inadaptés pour cela. Plus d’enfants c’est moins de place, plus de bruit et un temps de repas diminué, ce qui est loin d’être bénéfique pour les élèves. Si des municipalités veulent investir plus dans la restauration scolaire, la PEEP s’en félicite et les invite à concentrer leurs efforts sur la qualité des matières premières, les locaux, les effectifs d’encadrement, le matériel, etc. »
Proposition de loi
Dossier spécial du Café

L’élève : La mauvaise blague des collégiens de Southampton

Comment rendre son école célèbre ? Selon le Guardian, deux collégiens âgés de 11 ans ont joué un mauvais tour à leur collège de Bellemoor à Southampton en Grande Bretagne. Il y a deux ans, en utilisant du désherbant, ils ont dessiné un énorme phallus sur la pelouse du collège. Le délit serait peut-être pardonnable si Internet ne l’avait rendu durable.

Deux ans plus tard l’herbe n’avait toujours pas repris le dessus et le phallus était toujours visible à vol d’oiseau. Un satellite l’a pris en photo et maintenant tout le monde peut observer sur Internet (mais uniquement dans Live Maps) l’original emblème de l’établissement…
Live Maps
Article du Guardian

L’élève : Le blog 15-25 ans sur les élections

« La France dans laquelle je rêverai de vivre dans dix ans ? Cette question je me la suis souvent posée. Surtout quand je vois le monde qui m’entoure… Notre société d’aujourd’hui vit un véritable malaise à tous point de vue. Les gens essayent de faire bonne figure et camoufle ce qui se passe. La France de mes rêves est une France heureuse où les citoyens vivraient en harmonie ou les violences n’existeraient plus. Les violences urbaines ne seraient plus qu’un mauvais souvenir et n’auraient pas lieu d’être. »
Meriem, 16 ans, fait l’éditorial du Blog 15-25 ouvert par Phosphore et Le mOuv.

Des témoignages de jeunes militants, des questions, des entretiens et surtout une expérience : amener les jeunes à s’intéresser à la politique.
Le blog
Le Politest pour tester son choix politique…

Citoyenneté : La peine de mort inconstitutionnelle ?

« Il est ajouté au titre VIII de la Constitution un article 66-1 ainsi rédigé : « Art. 66-1. – Nul ne peut être condamné à la peine de mort. » ». L’Assemblée nationale a adopté en première lecture le 30 janvier un projet de loi rendant impossible le retour de la peine de mort.
Projet de loi

Citoyenneté : Suzilène, le retour !

Le 2 octobre, Suzilène Monteiro, une lycéenne de Colombes (92), était arrêtée pour être expulsée vers le Cap Vert. Malgré le succès de la pétition lancée par ses camarades et ses professeurs, malgré les manifestations, malgré la grève entreprise dans son lycée, elle était expulsée le 12 octobre.

Suzilène vient de recevoir un visa et va pouvoir retrouver sa mère, son frère et sa classe.
Communiqué
L’Expresso du 16/10/06

Economie : Le concours du G8

« Sauriez-vous suggérer une nouvelle approche aux plus grands problèmes mondiaux actuels ? Pensez-vous que vos idées pourraient aider à combattre le changement climatique, la pauvreté et les maladies ? Le Junior 8 vous offre une opportunité exceptionnelle de vous exprimer collectivement avec des jeunes du monde entier » Organis épourla second e année par l’Unicef, le Concours Junior 8 est ouvert, du 15 janvier au 26 mars 2007, à tous les jeunes de 13 à 17 ans. Les vainqueurs assisteront au sommet du J8 qui se tiendra en juin 2007 à Heiligendamm, en Allemagne.

Cette année 4 thèmes sont au programme : le changement climatique, les nouveaux défis pour l’économie mondiale (responsabilité sociale des entreprises et droits de propriété intellectuelle), les perspectives pour le développement économique en Afrique, le VIH/sida.
Le concours

Professionnel : Le blog ESF

Les CAT, mais aussi l’entretien du linge, l’hygiène, la connaissance des acteurs de l’action sociale, ce blog souhaite aider les élèves tentés par un BTS Economie sociale et familiale. Si vous souhaitez devenir conseiller en économie sociale et familiale ou technicien en ESF, c’est un lieu à fréquenter.
Le blog