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Le salon de l’agriculture a ouvert ses portes samedi dernier. Les animaux, les bio carburants sont à l’honneur mais on parle très peu de l’enseignement agricole.

L’enseignement agricole porte en lui les germes de l’école innovante : la réalisation de projets par les élèves, l’approche pluridisciplinaire de l’enseignement sont inscrites depuis longtemps dans ses programmes, l’éducation socio-culturelle garantit une dimension citoyenne à la formation. Les questions vives de notre société liées à l’environnement, à l’alimentation, par exemple, sont traitées. Le taux d’insertion professionnelle est élevé Alors pourquoi si peu de publicité autour de l’enseignement agricole, si peu de notoriété ?

A cause de sa taille modeste peut être : 175 000 élèves étaient accueillis à la rentrée. A cause des idées reçues aussi. Pourtant, il ne forme pas seulement des futurs agriculteurs mais aussi des horticulteurs, des spécialistes des services en milieu rural, de l’environnement, de la forêt ou encore des professionnels de l’agroalimentaire.

L’enseignement agricole porte aussi les germes d’une rigueur budgétaire Appliquée tous azimuts elle amoindrit les chances de réussite d’une pédagogie innovante. Elle se disperse entre les 40% d’établissements publics et les 60 % privés, de façon plus insistante semble t’il du côté du public. La caisse de résonance est moindre que celle de l’Education Nationale, la mobilisation contre les restrictions rencontre donc moins d’échos du côté des médias.

Derrière la vitrine annuelle du monde agricole et rural français, il y a des professionnels formés par un système éducatif particulier en manque parfois de reconnaissance et de moyens.

Monique Royer

Les orientations et chiffres de la rentrée 2006

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La rubrique enseignement agricole du café pédagogique