La motivation à l’école
Au carrefour des sciences de l’éducation, de la neurologie et de la psychologie, l’IUFM de Paris organise deux journées de formation ouvertes aux enseignants du second degré. Le 19 novembre, les stagiaires cerneront la question de la motivation en s’appuyant sur les interventions de Jean-Michel Zakhartchouk (Cahiers pédagogiques), Jean-Didier Vincent (neurobiologiste), Stéphane Beaud (sociologue) et Jacques Lévine (psychanalyste). Le 15 mars, la journée sera consacrée à la réussite et l’échec à l’école, avec des participations de Yves Rocheix, Christophe Boujon (psychologue) et Jean-Pierre Terrail (sociologue). Réservations avant le 3 novembre.
Contact : jocelyne.ajchenbaum@paris.iufm.fr
Ignorances et questionnements à Chamonix
« Jamais le savoir ne recouvre toute l’ignorance, jamais il n’en finit avec elle. Autour de l’ignorance qu’il remplace, il transforme l’ignorance inconsciente en ignorance qui se connaît. Plus paradoxalement. parce que personne ne peut ni ne veut tout savoir, nous développons en même temps nos connaissances et des ignorances délibérées. Nous devons plutôt nous poser la question des transformations et conditionnements réciproques des savoirs et des ignorances, dans leurs multiplicités et leurs fonctionnalités. Savoirs et ignorances s’échangent, » circulent « , se discutent et se » cultivent « , en s’adaptant aux usages, aux besoins, aux contextes divers qui nous concernent tour à tour…. Préparer les jeunes et aider chacun à » jouer » avec ces mouvements complexes des savoirs et des ignorances, c’est sans doute avant tout développer les capacités de questionnement… En quoi et comment nos pratiques didactiques et médiatiques favorisent-elles la formation des capacités de questionnement de chacun ? « Du 30 novembre au 4 décembre, les XXVèmes Journées internationales sur la communication, l’éducation et la culture scientifiques et industrielles, organisées par le Lirest, réuniront dans un chalet de Chamonix, des chercheurs en sciences de l’éducation. Ce sera l’occasion de faire connaître les nouveaux travaux.
http://www.lirest.ens-cachan.fr/jies.html
Plus d’interdisciplinarité dans les programmes du collège ?
Les listes de discussion pédagogiques bruissent des échos d’une déclaration faite à l’AEF par Jean-Didier Vincent, président du Conseil National des Programmes. Interrogé sur la réforme des programmes des collèges, J-.D. Vincent aurait déclaré son intention de faire une relecture des programmes du collège « afin de travailler davantage à l’interdisciplinarité ». Concernant les sciences, les programmes seraient réécrits, particulièrement en SVT. Les programmes de langues seraient entièrement revus ainsi que celui de technologie, jugé encore insuffisamment ouvert sur les autres disciplines. Ces déclarations, qui visent à renforcer l’interdisciplinarité au collège, sont en opposition avec les propos ministériels qui tendent à renforcer les disciplines. Si le collège veut renforcer l’interdisciplinarité, les IDD en sont le meilleur outil. Or on sait que le ministre souhaite les rendre facultatifs.
Au GRREM, le multiculturel et la télé
Le GRREM, Groupe de recherche sur la relation Enfants / Médias, organise une journée d’étude sur les représentations de la société française à la télé. Le 13 novembre, à Paris, des experts évoqueront « la programmation et les politiques audiovisuelles en France » et la perception de la télévision par les jeunes.
http://www.grrem.org
G. Cohn-Bendit : plus qu’une « lettre », un envoi
Elle sera mercredi en vente. Gabriel Cohn-Bendit, fondateur du lycée expérimental de Saint-Nazaire, publie une « Lettre ouverte à tous ceux qui n’aiment pas l’école ». L’ouvrage fait évidement allusion à la « Lettre » de Luc Ferry et prend, selon l’AFP, le contre-pied des propos ministériels.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_031011072812.srq7mo2p.html
Freinet appelle à une refonte complète de l’Ecole
En procédant par filtrages successifs, l’enseignement forme les élèves au bac et à l’entrée dans les études supérieures. Ce parcours, fait d’une suite de ruptures, montre que le système éducatif et ses évaluations ne permettent pas une intégration émancipatrice : on ne changera donc pas le collège tant qu’on ne repensera pas le système éducatif et son examen final. En effet, ils s’organisent exclusivement autour des savoirs et nient l’élève dans sa personne, ses connaissances et ses besoins. C’est une erreur de transmettre des savoirs sans prendre en compte derrière l’élève, le jeune. Le mouvement Freinet (ICEM Freinet) entre à son tour dans le débat national sur l’Ecole pour rappeler l’exigence de mettre l’enfant au coeur du système éducatif. » Nous proposons une généralisation de nos pratiques dans deux domaines majeurs indissociables : le respect de l’enfant, du jeune et l’approche des savoirs dans un cadre coopératif. Cela suppose la mise en place d’une institution démocratique débarrassée des structures hiérarchiques et respectueuse des droits fondamentaux ». Pour l’ICEM cela passe par le développement des écoles coopératives.
http://www.icem-freinet.info