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Par François Jarraud

C’est un des échecs de Xavier Darcos. La réforme ambitieuse du lycée qu’il avait lancé a sombré. En décembre 2008, il a annoncé un report d’un an. Le dossier a été repris par R Descoings qui a largement consulté et finalement rendu un rapport. Un autre rapport a été remis par le député UMP (maintenant ministre) B Apparu. Il revient à Luc Chatel de mener une réforme ou d’enterrer le sujet à l’aide d’une réformette. Le ministre annonce qu’il rendra sa décision en octobre.

Xavier Darcos « a décidé de laisser plus de temps pour la mise en œuvre de la réforme de la classe de seconde initialement prévue à la rentrée 2009 dans le cadre de la réforme du lycée ». Dans un communiqué,le 15 décembre 2008, Xavier Darcos fait savoir que celle-ci est repoussée d’un an.

La raison invoquée est la sécurité des lycéens et des personnels face aux manifestations parfois violentes.  » Depuis des semaines, ce consensus est menacé par les attaques répétées des opposants à tout progrès du système éducatif qui n’hésitent pas à propager les rumeurs les plus infondées notamment sur la nature et les finalités de cette réforme. Par conséquent, dans ce contexte qui expose la sécurité des lycéens et des personnels, les conditions d’un dialogue serein et responsable ne sont plus réunies ».

Pour lui , « c’est tout le contraire d’un enterrement de la réforme, c’est le seul moyen de garantir que l’on pourra aller plus avant ». Au ministère on faisait savoir que « ce qui est sûr, c’est que le ministre veut reprendre une très large discussion, à partir des points de convergence établis en juin avec l’ensemble des organisations syndicales, y compris lycéennes et que cette discussion devrait s’ouvrir sur l’ensemble des questions liées à la réforme du lycée : place des disciplines, rôle des enseignants, place des lycéens ». On insistait sur le fait que « la réforme est toujours d’actualité ». L’annonce que la réforme serait repoussée à 2010, a été accueillie favorablement par les organisations.

Pour le Sgen-CFDT, « ce délai de concertation supplémentaire doit être mis à profit pour approfondir et mettre en cohérence cette réforme de la classe de seconde avec un nouveau cycle terminal qui doit déboucher sur un lycée de la réussite pour les élèves et une amélioration des conditions de travail des personnels. » C’est aussi l’opinion des organisations de ‘l’appel pour la réforme » pour qui « enterrer la réforme, suite aux multiples pressions particulières, est à présent un vrai risque : ce serait inacceptable tant une rénovation du lycée est indispensable ! » A Nantes, Jacques Auxiette, président du conseil régional, demande que la discussion se fasse à l’avenir avec les partenaires que sont les régions. Le Se-Unsa « continue à estimer qu’une réforme du lycée est indispensable dans l’intérêt de la réussite des élèves. Il fera donc à nouveau valoir ses mandats sur le sujet. »

Communiqué

http://www.education.gouv.fr/cid23215/reforme-de-la-classe[…]

Communiqué

http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/12/15/reforme[…]

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