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Par François Jarraud

Orientation : l’Onisep change le paysage de l’orientation
Les procédures
En troisième
En seconde
En Première
Terminale : Le poids des préjugés
Etudier en université
Quel métier choisir ?
Vers une réforme de l’orietation ?

Quelles sont les procédures ? Comment être aidé pour s’y retrouver ? Quelles solutions à la fin de la troisième, en seconde, en terminale ?

Orientation : l’Onisep change le paysage de l’orientation

Avec « Mon orientation en ligne »pour les parents et les élèves, avec le Web classeur pour les enseignants et les élèves, l’Onisep est en train de changer sur le terrain la façon dont se passe l’orientation.

Avec le site « Mon orientation en ligne », les parents, par téléphone, les élèves, par tchat, peuvent à tout moment obtenir des informations personnalisées sur leur orientation. Ce service, ouvert à Amiens aujourd’hui, couvrira toute la France à la rentrée 2009.

Mais, le 10 juin, Pascal Charvet a dévoilé un nouveau service de l’Onisep : le WebClasseur. Ce service en ligne crée un espace numérique dédié à l’orientation pour un établissement, une classe ou un élève.

Pour l’élève, le WebClasseur permet de créer son Passeport numérique pour l’orientation, qui le suivra de la 5ème à la terminale. Tout au long de l’année, le jeune peut stocker dans son espace personnel des infirmations et construire peu à peu sa démarche d’orientation.

Le professeur principal bénéficie enfin d’un espace de travail partagé avec sa classe. Il peut proposer aux élèves des documents partagés, suivre l’avancée de la réflexion des élèves, échanger aussi avec les autres intervenants (COP par exemple). Il dispose aussi de toute la richesse des données Onisep sur l’évolution de l’emploi, la définition des métiers, la localisation des lieux de formation. Incontestablement, ce service va puissamment faire évoluer les pratiques d’éducation à l’orientation. Il va faciliter la mobilisation des élèves. Il garantit à l’enseignant une très large autonomie tout en lui offrant l’aide très sérieuse de l’Onisep.

Comment bénéficier du Webclasseur ? Le professeur doit s’en ouvrir au chef d’établissement. Et celui-ci demandera au rectorat de signer une convention avec l’Onisep. Après c’est tout simple, l’UER est fonctionnnel.

Découvre zle Webclasseur

http://www.onisep.fr/equipeseducatives/webclasseur

Mon orientation en ligne

http://www.monorientationenligne.fr/

Sur Mon orientation en ligne

http://www.cafepedagogique.net/communautes/Onisep/Lists/Bi[…]

Mon orientation en ligne : premier bilan

Ce service d’information gratuit testé à Amiens va être étendu à tout le territoire. C’est l’émergence d’un grand service public d’orientation.

« Mon fils veut faire des études dans le graphisme, quelles études doit-il faire ? » « Comment il faut faire pour être infirmière ? » « Mon fils veut faire un bac pro électrotechnique, énergie, équipements communicants, doit-il passer par un BEP ? » Voilà quelques unes des questions posées par des parents aux spécialistes (experts de l’Onisep, psychologues) du site « Mon orientation en ligne ». « Barman, c’est dur ? » « Comment faire pour être maître-chien dans la gendarmerie ? éducateur sportif tennis ? infirmière ? sage-femme ? puéricultrice ? » : voilà quelques unes des questions posées par des jeunes.

Le nouveau service de réponse aux questions d’orientation sur Internet et par téléphone ouvert par l’Onisep permet d’informer les élèves et les familles sur les métiers et les formations, de les aider à se repérer dans le système éducatif et de les accompagner dans leur démarche d’orientation. La large amplitude horaire de l’accueil téléphonique, la possibilité de poser des questions par chat ou mail permet à tous de bénéficier de ce service. Il permet aussi aux familles éloignées du CIO, en particulier en milieu rural, de bénéficier de premiers conseils. A noter que cette accessibilité immédiate peut également constituer un premier levier dans la lutte contre les décrochages scolaires précoces.

Le reportage sur le blog Onisep

http://www.cafepedagogique.net/communautes/Onisep/default.aspx

Visitez le site Mon orientation en ligne

http://www.monorientationenligne.fr/qr/index.php

Les parents connaîtront les débouchés de la filière choisie par leur enfant dès 2009-2010

« Je ne veux plus de cette trahison qui consiste à laisser délibérément un jeune s’égarer dans une formation pour découvrir, quelques années plus tard, qu’elle ne lui ouvre aucune des portes du marché de l’emploi ». Lors du congrès de la Peep, Xavier Darcos a annoncé que dès l’année prochaine les parents seraient informés « des taux d’insertion professionnelle des filières dans lesquelles leur enfant a décidé de s’orienter, de celles qui embauchent et de celles qui n’embauchent pas ». Une décision qui peut sembler sage si ce n’est qu’elle ramène à une conception de l’orientation vue uniquement sous l’angle de l’adaptabilité à l’emploi et de l’élève vu seulement comme une force de travail. On ignore d’ailleurs comment pourrait être calculée aujourd’hui l’insertion professionnelle quand on opte pour une première S et demain quand le jeune choisira une première indifférenciée… Le ministre a aussi annoncé la création d’un « passeport » orientation permettant de construire une démarche d’orientation.

Les procédures

Quelles règles affectent les élèves de la 6ème à la terminale ?

Le ministère éclaire le processus de décision et les droits des parents.

http://eduscol.education.fr/D0119/accueil.htm

A noter également une page de réponses aux questions les plus fréquentes : passage du privé au public, appel etc.

http://eduscol.education.fr/D0095/faq_reglementation.htm

En troisième

Voilà une année difficile. Les choix faits en fin de troisième décident de l’avenir d’un enfant qui se connaît encore mal. Raison de plus pour bien décrypter le système éducatif…

Le rôle des parcours de découverte des métiers

Une circulaire publiée au B.O. établit un « parcours de découverte des métiers et des formations » pour l’orientation dans les établissements secondaires.

Au collège, « à partir de la classe de cinquième, débute la découverte d’une large palette de métiers, dans un parcours construit jalonné d’“étapes- métiers” qui se poursuivra jusqu’en classe de troisième et pourra utilement être poursuivi au lycée. Ces étapes-métiers peuvent prendre appui sur les enseignements…, les heures de vie de classe,… les actions éducatives existantes, … les modalités variées de contact avec le monde de l’entreprise et du travail ». La classe de quatrième est mise à profit pour la découverte des voies de formations : les élèves doivent passer une journée dans un lycée ou un CFA. En troisième ils bénéficient d’une séquence d’observation en entreprise.

Comme « outil de mise en oeuvre », la note demande un « livret personnel de l’élève ».

Circulaire

http://www.education.gouv.fr/bo/2008/29/MENE0800552C.htm

Tout savoir sur les procédures

Quelles règles affectent les élèves de la 6ème à la terminale ? Le ministère éclaire le processus de décision et les droits des parents.

http://www.education.gouv.fr/orient/proc.htm

A noter également une page de réponses aux questions les plus fréquentes : passage du privé au public, appel etc.

http://eduscol.education.fr/D0095/faq_reglementation.htm

L’orientation au collège et au lycée

EduScol met en ligne un guide interactif sur les modalités et les procédures d’orientation. Les parents ont ainsi accès facilement au calendrier de l’orientation, aux filières proposées et aux statistiques.

Sur Eduscol

http://eduscol.education.fr/D0119

Comment choisir son lycée ?

L’indicateur des lycées donne des informations sur les résultats bruts des établissements. Mais comme l’indique le ministère, « il n’y a pas de conception unique de ce qui pourrait être appelé « de bons résultats » pour un lycée.

En effet, quels critères retenir pour apprécier les résultats d’un établissement ? En cette matière, les objectifs des lycéens et de leurs parents peuvent être différents. Certains privilégieront l’obtention de telle série du baccalauréat et seront alors disposés à accepter un redoublement ou à changer d’établissement pour y parvenir ; d’autres souhaiteront effectuer toute leur scolarité dans le même lycée ; d’autres, encore, désireront obtenir un baccalauréat le plus rapidement possible. Un palmarès ou un classement des lycées n’a donc guère de sens général ».

Le ministère a pris le parti de présenter trois indicateurs qui proposent des approches différentes et complémentaires des résultats des lycées. Ces trois indicateurs sont publiés pour tous les lycées publics et privés sous contrat. Le taux de réussite au baccalauréat est le plus simple. Le taux d’accès au baccalauréat évalue, pour un élève de première année de baccalauréat professionnel ou de seconde, la probabilité qu’il obtienne le baccalauréat à l’issue d’une scolarité entièrement effectuée dans le lycée, quel que soit le nombre d’années nécessaire. La proportion de bacheliers parmi les sortants permet d’apprécier si un lycée accepte volontiers ou non de garder en son sein les élèves qui ne réussissent pas le baccalauréat à l’issue de leur première terminale, et d’évaluer l’efficacité de la politique de redoublement qu’il pratique. On se gardera donc bien de ne suivre qu’un seul indicateur.

On tiendra compte aussi du taux de réussite attendu. Ce taux attendu n’est pas un objectif, mais une simulation de ce que serait le taux de réussite de chaque lycée si ses élèves connaissaient le même succès au baccalauréat que l’ensemble des candidats de tous les lycées de mêmes âges et origines sociales. Il donne donc des indications précieuses sur la « plus-value » apportée par chaque établissement.

http://indicateurs.education.gouv.fr/

L’atlas des formations de l’Onisep permet de connaître, dans chaque région, les établissements pour chaque filière.

http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/media-type/html/[…]

Des ressources pour réfléchir à l’orientation

Après la 3ème, quelle orientation ?

Que faire après la troisième ? Le Café s’adresse en priorité aux familles, aux élèves et à leurs parents avec ce dossier spécial sur l’orientation en fin de troisième.

Il répond aux questions qui nous sont parvenues. Comment s’effectue l’affectation en 3ème ? Comment fonctionne la procédure d’appel ? Que cachent les statistiques ? Comment lire les indicateurs des lycées ? Comment accompagner ses enfants ? Comment communiquer avec le conseil de classe ? Où s’informer sur les métiers ?

Découvrez aussi le rôle des enseignants dans l’éducation à l’orientation. La place d’Internet et des sites développés par les régions (comme www.lesmetiers.net ).

Parce que les décisions se prennent parfois de manière trop opaque, il faut donner à tous les « règles du jeu scolaire ». Dès le conseil de classe du second trimestre, les choses peuvent être jouées. Sans jouer les consommateurs, les parents peuvent y prendre toute leur place d’usager et faire respecter leurs droits. Nous avons aussi le souci de présenter des filières et des dispositifs trop souvent ignorés, ou considérés avec distance, comme l’enseignement agricole ou professionnel, qui permettent souvent des passerelles permettant de construire un avenir scolaire modulable.

Dossier Orientation en fin de 3ème

http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/102_Somma[…]

Les guides de l’Onisep

L’Onisep propose en téléchargement gratuit ses guides pour l’après 3ème : Après la 3ème, Les bonnes questions à se poser après la 3e, Démarches et inscriptions après la 3e, L’apprentissage : comment ça marche ?, La seconde, une classe charnière, Premiers pas au lycée professionnel, Un BEP en apprentissage.

http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/media-type/html/[…]

Bien s’orienter de la troisième à l’après bac

« Bien des décisions d’orientation prises par les familles sont le fruit d’un manque de prise en compte du bilan scolaire de l’élève, de sa personnalité ou des deux à la fois ». Pour faciliter le dialogue famille – enseignants, B. Magliulo, inspecteur d’académie honoraire, a écrit un ouvrage pratique, sans langue de bois et plein d’informations. Disons-le : si votre enfant quitte le collège ou est en lycée, ce livre sera une aide puissante pour envisager son orientation.

L’ouvrage est pratique car il est composé de 100 questions auxquelles il apporte des réponses brèves et claires. Il explique par exemple que la carte scolaire n’a pas complètement disparu, montre comment utiliser les indicateurs des lycées ou constituer un dossier d’appel. Il répond tout aussi bien à des questions comme « un collège très exigeant tire-t-il toujours l’élève vers le haut ? » ou « un bac S ouvre-t-il vraiment toutes les portes ? ». Voilà un livre pratique pour décrypter le fonctionnement du système éducatif.

Bruno Magliulo, 100 questions – réponses pour bien s’orienter, L’Etudiant, 2009, 222 pages.

Une école différente pour mon enfant ?

Spécialiste des établissements « différents », Marie-Laure Viaud publie chez Nathan un véritable guide pour aider les parents à s’y retrouver sur la planète des établissements différents.

Elle présente de façon vivante les enseignements proposés dans ces écoles différentes, ce qui aide les parents à saisir les différences entre les écoles. Elle montre également le srésultats des recherches menées sur ces écoles.

Marie-Laure Viaud, Une école différentes pour mon enfant, Nathan, 329 p..

Tout sur l’orientation après la 3ème

Bernard Méhaut est chargé de cours au CEFOCOP (Centre de formation des conseillers d’orientation psychologues). Il nous propose un ouvrage simple, destiné aux parents, accessible, qui dévoile très précisément le processus d’orientation en fin de troisième.

Mais il va plus loin en présentant les filières et les formations, en indiquant les ressources disponibles (personnes, lieux, moyens). En fonction de son projet (par exemple aller en seconde générale) il invite le jeune à apprendre à se connaître : évaluer le niveau de sa clase, analyser sa moyenne, découvrir ses points forts; puis les métiers et les filières.

Bernard Méhaut, Tout sur l’orientation. Comment bien s’orienter après la 3ème, Delagrave, 2008, 224 pages.

Un ouvrage pour l’orientation en 3ème

Des métiers, mon métier, Nathan éditeurSignalé comme « le premier ouvrage de découverte des métiers pour les collégiens », « Des métiers, mon métier » est à coup sûr un outil qui séduira les jeunes. Ce gros ouvrage (336 pages) fait découvrir pas moins de 140 professions. Et pour cela il s’appuie sur autant de témoignages vivants, agréables à lire et remarquablement mis en pages. Ainsi le collégien fait la connaissance de Tasmine, interprète, suit son parcours et découvre les avantages et inconvénients du métier. Il s’interroge sur les qualités requises. L’ensemble est réellement attirant et accessible. A l’essai, les jeunes s’emparent facilement du livre.

Malheureusement il faut aussi signaler quelques faux pas. D’abord dans la sélection des métiers. Certaines professions sont absentes alors qu’elles occupent des milliers de personnes et font rêver les enfants, comme par exemple les chauffeurs de poids lourds. Inversement on est désagréablement surpris de voir figurer des métiers qui n’en sont pas. C’est le cas par exemple pour le député européen ou le maire-adjoint. Comment ensuite expliquer aux jeunes les rouages démocratiques ? Mais plus fondamentalement l’ouvrage ne facilite que très indirectement une découverte de sa personnalité par le jeune au bénéfice d’une découverte des métiers qui est peut-être trop précoce. Enfin la dimension scolaire (les résultats exigés) est absente.

Même s’il manque encore un véritable guide de l’orientation pour les collégiens, cet ouvrage reste un outil pratique et appréciable qui a parfaitement sa place dans les CDI.

Des métiers, mon métier, Nathan éditeur.

http://www.nathan.fr/en/actualites.asp?id_info=101

En seconde

Annus horribilis ! La seconde est l’année la plus difficile de tout le système éducatif. Changer de copains, d’établissement, de profs, de méthodes de travail, ce n’est pas rien. Tous les repères sautent. Tout est remis en questions sur le plan scolaire. Alors même que le jeune découvre au lycée des aspects nouveaux de sa vie sociale. La seconde c’est aussi l’année de plus d’autonomie, des premiers flirts, des premiers pétards. Autant de choses qui peuvent faire vaciller les résultats scolaires. Voilà les parents prévenus !

La seconde, un moment difficile

Quelles décisions d’orientation sont réellement prises et comment évoluent-elles ? Chaque année EduScol publie les statistiques de l’orientation. Ce recueil est précieux pour prendre conscience, du coté des parents, des enjeux de chaque classe, du coté des enseignants, des échecs du système et de l’importance des orientations forcées.

Des exemples ?  » L’écart entre les demandes des familles (filles et garçons) et les décisions d’orientation est hétérogène en fonction des niveaux. Ainsi, concernant le redoublement, si l’écart est proche de 2% pour les classes de sixième (2,43%) et de troisième (2%), il est de 7, 8% pour la classe de seconde générale et technologique. En fin de troisième générale, les décisions d’orientation vers la voie professionnelle concernent 35% des élèves alors qu’ils ne sont que 30% à la demander. Cet écart entre les demandes des familles (30, 3%) et les décisions des conseils de classe (35, 4%) pointe la particularité de cette voie d’orientation : la voie professionnelle affiche un taux de demandes inférieur à celui des décisions »

De bonnes nouvelles : le taux de redoublement diminue, même si c’est lentement. L’écart entre les souhaits des familles et les décisions aussi.

Bilan de l’orientation

http://eduscol.education.fr/D0095/accueilchiffres.htm

Reportage : Lutter contre l’échec scolaire en Ile de France

Les taux de redoublement en classe de seconde d’une part, le nombre de sorties sans qualification reconnue d’autre part ; il n’est pas certain qu’il existe une relation entre les deux mais une chose est sûre : l’un et l’autre sont élevés et coûtent chers à la collectivité, en terme financier certainement mais aussi et surtout sur le plan humain. Il n’est pas facile d’entrer dans sa vie d’adulte à partir d’un échec scolaire. Le Café Francilien n°4 est consacré à la lutte contre l’échec scolaire. Un dossier à découvrir.

http://www.cafepedagogique.net/regionales/Francilien/Pa[…]

Une étude pour en savoir plus

« Trois facteurs principaux entrent en ligne de compte dans le choix de la série de première : les résultats scolaires, les caractéristiques sociales et familiales, le fait d’être un garçon ou une fille ». Consacré au suivi d’un panel de jeunes entrés au collège en 1995, le numéro 72 d’Education et formations apporte de riches informations sur les représentations des élèves et leur impact sur les stratégies scolaires.

Deux articles concernent l’orientation en fin de seconde. Le premier, rédigé par Sévane Ananian, Alice Bonnaud, Aurélie Lambertyn et Marie-Noël Vercambre, met en évidence trois facteurs pilotant l’orientation : les résultats scolaires, le sexe et la catégorie socio-professionnelle. Plus que les résultats scolaires en général, le niveau en maths reste le facteur déterminant de l’orientation. Il pilote l’entrée en S, ce qui peut paraître logique, mais détermine également le choix de la filière L. Aucune autre discipline n’a cette importance. La catégorie sociale a aussi son importance : « à résultats scolaires et autres caractéristiques comparables, les enfants de cadres, d’enseignants, mais aussi de parents exerçant une profession intermédiaire s’orientent davantage vers une première générale que les enfants d’ouvriers, d’agriculteurs ou de personnes inactives » . Des différences apparaissent aussi selon le niveau de diplôme des parents et même le type de famille. « Toutes choses égales par ailleurs, le fait d’être enfant unique s’avère favoriser l’accès en première générale. À l’opposé, les élèves en situation familiale atypique (ne vivant avec aucun de leurs parents) ont moins de chances de poursuivre leur second cycle dans l’enseignement général ». L’article propose un intéressant graphique qui rend visibles les critères d’orientation. Un document qui mériterait de circuler en salle des profs.

Le sexe ne joue que modérément sur l’arbitrage entre général et technologique mais  » se manifeste plus nettement au niveau du choix de la série… Ce critère sera prédominant dans l’enseignement technologique ». Entre STI et STT la part des jeunes filles varie de 7 à 61% !

Comment dès lors s’étonner du vécu douloureux de cette orientation. Un second article, rédigé par Jean-Paul Caille, met en évidence de fortes inégalités devant la perception de l’orientation. L’orientation est plus contrainte que voulue pour 4 jeunes sur dix. Ainsi si 14% des enfants de cadres estiment que la décision d’orientation était injuste, ce taux monte à 26% et 22% pour les enfants d’employé de service ou d’ouvrier. « Si près de 60 % (des jeunes) sont satisfaits de l’aide apportée par leurs parents, moins de la moitié estiment avoir été bien informés par les professeurs et les conseillers d’orientation. En cas de refus d’un vœu d’orientation, un jeune sur trois juge que la décision du conseil de classe était injuste… La perception de l’orientation est plus critique lorsque les jeunes ont été orientés en dehors de la voie générale. En particulier, le sentiment d’injustice et les problèmes d’offre scolaire sont sensiblement plus fréquents parmi les lycéens professionnels et technologiques ainsi que les sortants ».

Le sentiment d’injustice a aussi une dimension ethnique.  » Exprimé par 24 % d’immigrés contre seulement 17 % des jeunes de familles non immigrées, (le sentiment d’injustice) grimpe à 30 % parmi les enfants d’immigrés originaires du Maghreb et à 28 % parmi ceux originaires d’Afrique subsaharienne. En revanche, il atteint seulement 15% parmi les jeunes dont les parents viennent du Portugal ou d’Espagne ». Toutes ces données montrent l’importance d’un renforcement de l’éducation à l’orientation.

ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/revue72/article4.pdf

ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/revue72/article5.pdf

Des ressources pour vous aider à choisir

Des brochures et des sites pour s’informer davantage sur l’après seconde.

Les métiers.net

Soutenu par la région Ile-de-France, ce site interactif est parfaitement adapté aux jeunes lycéens. Il permet de découvrir les métiers grâce à 400 vidéos et par là de réfléchir aux chemins à prendre.

http://www.lesmetiers.net

Les brochures de l’Onisep

Que faire après la seconde ? L’Onisep présente les différentes voies : séries générales, technologiques, professionnelles dans une brochure téléchargeable.

http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/media-type/html/gro[…]

Des vidéos avec Curiosphère

A Meaux, une classe préparatoire aux grandes écoles de commerce accueille des bacheliers technologiques STG. En 3ème comment se passent les entretiens d’orientation ? Commet devenir vétérinaire : voici quelques unes de vidéos que Curiosphère met en ligne alors que s’ouvre la période de l’orientation en terminale. A voir également les métiers d’avenir et le dico des métiers.

http://www.curiosphere.tv

En première

Le ministère met en place un parcours de découverte des métiers.

Un parcours de découverte des métiers

Une circulaire publiée au B.O. établit un « parcours de découverte des métiers et des formations » pour l’orientation dans les établissements secondaires.

Au lycée, « dès l’année scolaire 2008-2009, une journée est effectuée par chaque lycéen de classe de première dans une université, un institut universitaire de technologie, une section de technicien supérieur ou une classe préparatoire aux grandes écoles. Sa préparation, son organisation et son exploitation utile pour chacun nécessitent une attention particulière, en coordination avec lesdits établissements ; des entretiens personnalisés d’orientation sont offerts dès l’année 2007-2008 en classe de première et dès l’année 2008-2009 en terminale ; en première année de CAP/BEP/bac pro trois ans, un entretien personnalisé permet, en phase d’accueil, d’identifier les besoins des élèves pour construire leur parcours; …en terminale, cette démarche doit être complétée par la mise en œuvre du dispositif d’orientation active ».

Comme « outil de mise en oeuvre », la note demande un « livret personnel de l’élève ».

Circulaire

http://www.education.gouv.fr/bo/2008/29/MENE0800552C.htm

Un entretien d’orientation obligatoire doit avoir lieu en première. Il est conçu comme le premier pas vers « l’orientation active ».

Terminale : Le poids des préjugés

Nous voilà en fin de parcours avec des questions aussi brûlantes que celles de la fin de troisième. Que faire ? Vers quel métier, quelle formation se diriger ?Où être aidé pour choisir ?

Observons ce que deviennent les bacheliers

Un taux d’échec qui varie selon les filières

Juste après le bac, 88% des bacheliers poursuivent leurs études dont 35% en université, 32% en STS ou IUT, 8% en CPGE. Trois ans plus tard, huit sur dix sont encore étudiants. Mais tous ne rencontrent pas les mêmes difficultés. 45% des bacheliers inscrits en licence parviennent en troisième année sans redoubler. 71% des bacheliers inscrits en IUT, 63% de ceux inscrits en STS obtiennent leur diplôme en deux ans.

Mais deux après le bac, 18% des bacheliers technologiques ont arrêté leurs études, soit trois fois le taux des bacheliers généraux. La moitié des bacheliers technologiques ont changé d’affectation soit là aussi trois fois le taux des bacheliers généraux.

Comment les étudiants expliquent-ils ces échecs ? Un étudiant en université sur quatre a du mal à s’organiser dans son travail et un sur trois manque d’intérêt pour les matières étudiées. Mais la première difficulté rencontrée par les étudiants (37%) ce sont les difficultés financières.

Etude officielle

http://media.education.gouv.fr/file/48/1/5481.pdf

Les bacheliers technologiques face à l’orientation

Pour Karine Pietropaoli, ce sont les « perdants » du dispositif d’orientation. « Pour les bacheliers généraux comme pour les bacheliers technologiques, l’inscription en licence universitaire semble donc jouer un rôle régulateur en « absorbant » une partie des bacheliers non retenus dans d’autres filières. S’il n’est pas nouveau, ce constat sur l’économie globale du système désigne toutefois une partie des bacheliers technologiques comme les « perdants » dans l’accès immédiat à l’enseignement supérieur, et ce, pour au moins deux raisons : en premier lieu, les bacheliers technologiques ont en effet nettement moins de chance de réussir en licence universitaire compte tenu du profil de leur baccalauréat… En second lieu, une partie non négligeable des bacheliers technologiques (12 %), sans doute conscients des risques d’échec, renonce du coup à entreprendre des études supérieures.

Dans Education & formations

http://media.education.gouv.fr/file/revue_77/07/2/E&F77_O[…]

Classes prépas : Un rapport contre « l’autocensure » des lycéens

« 30 % des bacheliers ayant obtenu une mention intègrent une classe prépa quand ils sont enfants d’enseignant ou de milieu supérieur, 12 % quand ils sont issus de milieu populaire ; 54 % des étudiants en classes préparatoires sont issus de milieu favorisé ». Ces deux constats sont faits par les sénateurs Legendre et Bodin dans leur rapport sur les classes préparatoires.

Ils soulignent « un phénomène d’autocensure, d’ordre à la fois socioculturel et psychologique, qui renvoie notamment aux défaillances de notre système d’information et d’orientation ; des handicaps financiers (logement, frais d’inscription aux concours, coût des études, travail salarié peu compatible…) » et signalent des inégalités territoriales d’accès aux classes prépas.

Ils proposent d’améliorer l’information des lycéens sur les classes prépas pour « lever l’autocensure » et développer des contacts directs entre professeurs de lycée et de classe préparatoire. Ils souhaitent aussi la généralisation du tutorat en seconde.

Le rapport

http://www.senat.fr/noticerap/2006/r06-441-notice.html

Bac STG : Choisissez votre option

Hervé Sliwak propose un calculateur interactif qui permet de choisir les matières à présenter à l’oral du bac STG. Les élèves peuvent ainsi facilement faire leur choix.

Le simulateur

http://www.stgcreusot.com/simulateur_bac.html

Une BD pour attirer les lycéens vers les sciences

Le constat n’est pas nouveau : trop peu de bacheliers, et surtout trop peu de bachelières, s’orientent vers les premiers cycles scientifiques universitaires. Plusieurs rapports le montrent et le Café en a parlé à plusieurs reprises. La décroissance des effectifs est importante, notamment en physique et sciences de la nature et de la vie (respectivement – 47 et – 27 % en 5 ans). Or, il parait essentiel pour les universités, si elles veulent maintenir une activité de recherche innovante et performante, de disposer, dans leurs filières fondamentales, d’un vivier important d’étudiants issus de tous les horizons, auxquels elles peuvent offrir, sans doute plus qu’ailleurs, un enseignement favorisant le développement de leur curiosité, de leur esprit critique et de leur capacité à mener un projet de recherche.

Pour mener une campagne d’information et de séduction, auprès des lycéens, de leurs parents et de leurs enseignants, huit universités franciliennes et le Conseil régional se sont associés pour créer la bande dessinée « Objectif sciences : A la découverte des métiers scientifiques ». Tirée à 130 000 exemplaires, elle sera bientôt distribuée dans les lycées.

Lire la suite…

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/26092007Object[…]

L’orientation au collège et au lycée

EduScol met en ligne un guide interactif sur les modalités et les procédures d’orientation. Les parents ont ainsi accès facilement au calendrier de l’orientation, aux filières proposées et aux statistiques.

Sur Eduscol

http://eduscol.education.fr/D0119

Que devient-on sans le bac ?

Sans le bac, il reste des solutions ! D’abord le redoublement : ce n’est pas une perspective amusante mais c’est souvent la meilleure solution. On peut aussi préparer un bac professionnel. Attention cependant au stage en entreprise obligatoire pour ce bac.

On peut également poursuivre des études supérieures. Et par exemple entrer en faculté sans le bac avec une capacité en droit ou un DAEU (mais l’accès au DAEU est réservé aux adultes en reconversion). Sans le bac, on peut aussi s’inscrire en BTS.

Enfin il reste l’alternance, c’est à dire la possibilité de se former en travaillant.

Un premier pas : consulter un centre d’information et d’orientation.

Que faire sans le bac ?

http://emploi.france5.fr/emploi/formation/diplome/10039559-fr.php

La liste des CIO

http://www.education.gouv.fr/cid160/lieux-d-information.html

Etudier en université

La réforme de 2008 a considérablement modifié l’entrée en université avec le souci de faciliter l’intégration des lycéens.

Une réforme pour aider les bacheliers

Il aura fallu des semaines de manifestations et de blocages pour que le gouvernement donne aux étudiants leur chance. En effet, la réforme de la licence change la perspective pour des milliers de lycéens.

C’est une réforme d’envergure qui a été présentée en conseil des ministres le 13 décembre 2007. Le « Plan licence » prévoit une refonte complète des trois premières années en université. Il marque une rupture puisqu’il demande aux universités, pour lutter contre l’échec, d’adapter leur cursus aux difficultés des étudiants.

Les horaires d’enseignement seront augmentés : cinq heures seront ajoutées au cursus actuel sous forme de monitorat, de tutorat ou d’enseignement. La première année de licence sera, dès la rentrée 2008, pluridisciplinaire de façon à faciliter la réorientation des étudiants. Elle comportera obligatoirement au moins deux heures d’anglais, une heure d’informatique, des heures de méthodologie. 80% des cours auront lieu en classes et 20% seulement en amphithéâtre. Enfin les étudiants bénéficieront d’un « enseignant référant ». La spécialisation ne commencera qu’en seconde année. L’année de licence, l’étudiant devra effectuer un stage d’au moins 3 mois.

La réforme touche également les BTS et les IUT qui verront leur budget dépendre de leur capacité à accueillir des bacheliers technologiques et professionnels :s’ils dépassent 32% de l’effectif, l’établissement bénéficiera d’une subvention supplémentaire. Les bacheliers technologiques et professionnels titulaires d’une mention bien continueront à bénéficier d’une priorité.

Pour assurer cette réforme, le gouvernement a prévu d’y consacrer 730 millions sur 5 ans. Cette somme, si elle est débloquée, permettra de faire de « l’orientation active » une véritable procédure d’orientation et non plus de simple sélection.

L’Unef accueille favorablement la réforme : elle estime que « plus de la moitié de (ses) revendications ont été reprises ». Le Sgen parle « d’orientation positive ». Mais ces organisations demandent au gouvernement d’embaucher les personnels nécessaires à la réforme.

Communiqué gouvernemental

http://www.premier-ministre.gouv.fr/chantiers/enseignemen[…]

Sgen

http://www.sgen-cfdt.org/actu/article1534.html

Unef

http://www.unef.fr/delia-CMS/une/article_id-2231/topic_id-[…]

La France s’attend à perdre 154 000 étudiants en 10 ans

Selon une étude de la Depp (Mre de l’enseignement supérieur), le nombre d’étudiants ne va cesser de chuter dans les 10 prochaines années. D’ici 2017, la France formerait 7% d’étudiants en moins (153 800). La baisse serait particulièrement forte en université (-15%). En IUT et STS la baisse serait moins forte (-1% et -3%) alors que les CPGE compteraient 5% d’étudiants en plus.

Les experts ont construit leur scénario prévisionnel en tenant compte de deux facteurs. D’abord un recul démographique qui pèsera jusqu’en 2012. Ensuite une baisse des poursuites d’étude après le bac.

Ce second point est particulièrement alarmant. D’une part il montre que la France ne s’attend pas à respecter les objectifs européens (50% d’une tranche d’âge en post bac). D’autre part les conséquences économiques risquent d’être sévères. Alors que les autres pays développés cherchent à augmenter fortement leur nombre de diplômés du supérieur, le décrochage français pourrait être insurmontable. Ces chiffres éclairent également d’une lumière crépusculaire les perspectives d’évolution du lycée. Alors qu’on attend 280 000 bacheliers généraux en 2008, on ne devrait en compter que 272 000 en 2017.

L’étude

http://media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2008/71[…]

La France perd déjà des étudiants

Alors que le gouvernement souhaite augmenter le nombre de diplômés du supérieur, trois études publiées par la DEPP (ministère de l’éducation nationale) soulignent une nette chute du nombre d’étudiants.  » 2 254 400 étudiants sont inscrits à la rentrée 2006 dans l’enseignement supérieur,soit une baisse de 1,3 % par rapport à 2005″, écrit la Depp.  » La part des bacheliers qui s’inscrivent dans l’enseignement supérieur a baissé ». Alors qu’en moyenne, de 2000 à 2005, le nombre d’étudiants a fortement augmenté (de 1,1% par an en moyenne), 2006 voit une nette inversion de tendance.

Cette chute ne s’explique pas par un accès plus restrictif au baccalauréat : on sait qu’au contraire 2006 a vu un nombre record de bacheliers (+3,4%). Trois facteurs expliquent cette baisse : la diminution du taux de poursuite des études après le bac (il est responsable d’un déficit de 14 000 étudiants), les sorties de l’enseignement supérieur, la baisse du nombre d’étudiants étrangers (- 1%).

Tout l’enseignement supérieur n’est pas frappé de façon identique. « Les inscriptions en première année à l’université (hors I.U.T.) et établissements assimilés sont en baisse de 2,2 %. Elles progressent en I.U.T. (+ 0,5 %) et en C.P.G.E. (+ 3,3 %). En S.T.S., les entrées sont plus stables (- 0,1 %) ». La baisse des effectifs en IUFM (- 22 500) pèsent particulièrement lourd tout comme le recul des Staps (- 12% !).

Les prévisions pour 2007 et 2008 ne sont guère rassurantes. Les effectifs devraient être en gros stables, les inscriptions en première année d’université étant en hausse de 0,5% et 1% en 2007 et 2008 au détriment des STS et IUT. Les experts de la Depp misent sur la réforme de la filière STG (qui devrait faciliter la poursuite d’études supérieures) et un lent regain des études scientifiques pour permettre cette stabilité.

Cette baisse du nombre d’étudiants est évidemment un mauvais signal. Elle contribuerait au sentiment de déclassement du pays. Les nouvelles mesures prises en université sont-elles à même d’inverser la tendance ? Dans quelle mesure peut-on concilier la démocratisation de l’enseignement supérieur avec une certaine régression sociale ?

Etude Depp

http://www.education.gouv.fr/cid20720/les-effectifs-d-etudiants-[…]

Etude Depp

http://www.education.gouv.fr/cid20718/les-effectifs-d-etudiants[…]

Etude Depp (universités)

http://www.education.gouv.fr/cid20717/les-etudiants-inscrits-da[…]

Réforme de la première année de médecine

Dès 2009, les étudiants en médecine, dentaire, sage-femme et pharmacie devraient partager une première année commune. Cette réorganisation vise à limiter l’échec et améliorer le climat dans les facs de médecine. A l’issue de cette année, les étudiants pourront se présenter à 4 concours. La réforme institue un élément nouveau dans les cursus universitaires : les étudiants qui auront un niveau faible seront réorientés d’autorité avec interdiction de se réinscrire.

Article du Monde

http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/11/17/mise-en-place-d[…]

Quel métier choisir ?

Que sait-on de l’évolution de l’emploi dans les prochaines années ? Quelles formations sont plus « rentables  » que d’autres ?

Commençons par les valeurs : Quelles sont celles des lycéens ?

Apprentissage à 14 ans, CPE, délégué à l’orientation : l’insertion professionnelle des jeunes a été un des thèmes dominants de la dernière année scolaire, un de ceux qui cristallisent les angoisses et les espoirs des parents et que l’on devine en contre-jour du débat sur la carte scolaire.

On s’est pourtant peu intéressé aux attentes des jeunes, aux valeurs qu’ils veulent défendre au travail ou aux métiers qui les font rêver. Des sujets sur lesquels une récente publication de la Dep (ministère de l’éducation nationale) sur la formation et l’emploi apporte des éclairages nouveaux.

Une des premières révélations d’une recherche menée par Emmanuelle Nauze-Fichet, c’est que 8 jeunes sur dix terminent le lycée avec un projet professionnel précis en tête et des attentes précises. Ils espèrent à la fois bien gagner leur vie et travailler dans un domaine passionnant. La garantie de l’emploi, le temps libre viennent bien après ces deux revendications, portées, pour la première, plutôt par les lycéens technologiques et professionnels et les apprentis, l’autre plutôt par les élèves des lycées polyvalents. L’enquête montre un sérieux décalage entre les métiers projetés et ceux qui sont réellement attribués aux jeunes. Ainsi ils sont 16% à envisager de travailler dans la santé et le social pour moitié moins d’emplois. L’écart se creuse pour les métiers de la communication et du spectacle: 9% d’aspirants pour 1% de reçus !

Inversement la gestion administrative, le tourisme, et surtout les industries sont peu sollicités alors qu’ils offrent des emplois.

Mais c’est dans le secteur professionnel que les désillusions sont les plus fortes. Henri Eckert (Céreq) met en évidence les désillusions des lycéens de bac pro. « ils ont le sentiment d’avoir été floués » nous dit H. Eckert. « Ils ont l’impression de ne pas y retrouver leurs mises précisément, c’est-à-dire toute l’énergie, toute la bonne volonté tous les efforts qu’ils ont mis dans leur formation professionnelle. Ils ont poursuivi, avec souvent donc beaucoup de bonheur, cet effort-là. Ils ne retrouvent pas, au bout du compte, ce qu’ils comptaient en retirer. Et là, du coup, pour eux, l’insertion professionnelle se passe dans des conditions particulières ».

Formés au lycée à concevoir des projets,ils se retrouvent le plus souvent dans la simple exécution. « Ces bacheliers professionnels désouvrièrisés par la formation qu’ils ont eu au lycée professionnel se retrouvent contraints de se réouvrièriser à travers de l’expérience de l’entreprise. Alors, cette situation a des répercussions diverses puisqu’elle peut créer de l’embarras, du doute ». Pour H. Eckert, elle alimente l’idée de ne rien avoir appris à l’école et un sentiment de dévaluation.

Alors l’apprentissage serait-il la réponse aux difficultés des jeunes ? On sait que le gouvernement entend doubler le nombre des apprentis et y orienter le plus tôt possible les élèves. On sait aussi qu’il attire de plus en plus de jeunes. Pour Gilles Moreau (université de Nantes) ce succès s’explique paradoxalement par le succès du modèle lycéen. Pour les familles populaires qui n’ont pas les moyens d’assurer la charge de ce que représente ce modèle, l’apprentissage permet de prolonger les études et d’entrer dans ce modèle tout en gagnant en indépendance financière. Est-ce à dire que l’apprentissage fournit une formation bien liée à l’emploi ? « Bien sûr je confirme que, pour un secteur donné, l’insertion des apprentis est meilleure à court terme que celle des lycéens professionnels…. C’est ce que j’appelle l’effet du « capital d’autochtonie ». Cela a été déjà signalé, cela a été précisé à propos du bâtiment, les apprentis se voient souvent offrir des places pour lesquelles ils ne sont pas mis en concurrence avec d’autres demandeurs d’emplois où avec d’autres jeunes qui sont sur le marché du travail ou qui sortent des filières scolaires… Mais attention ce capital ne joue pas pour tout l’apprentissage. (Il) fonctionne dans le bâtiment, dans la pharmacie. Il ne joue pas (ou moins) pour l’hôtellerie-restauration ou les métiers de la bouche, parce que dans ces secteurs-là, notamment dans l’hôtellerie-restauration, l’apprentissage a une fonction économique autant que de formation. Donc cet effet d’autochtonie est un effet qui fonctionne dans l’apprentissage mais qui n’est pas systématique ». Encore faut-il rappeler que « l’effet d’autochtonie » est poussé très loin dans l’apprentissage puisqu’une sélection féroce rend l’accès des CFA difficile aux minorités et aux filles.

Que tirer de ces quelques exemples ? Peut-être l’occasion de dénoncer le mythe d’une Ecole conçue pour fournir de la main d’œuvre et qui ajusterait parfaitement l’offre de diplômés et les besoins de l’économie. Alors que les parents affirment toujours attendre de l’Ecole une bonne préparation professionnelle, les attentes des jeunes et de leurs familles, les représentations sociales suffiraient à rendre l’objectif inatteignable. Il faut y ajouter que l’Ecole ne saurait perdre de vue un autre but : favoriser l’épanouissement des jeunes qu’on lui confie.

http://www.education.gouv.fr/cid3992/le-lien-formation-emplo[…]

Quels emplois à l’horizon 2015 ?

Le numéro d’avril d’Education & formations, une revue ministérielle, publie les résultats d’une étude du BIPE sur l’évolution de l’emploi d’ici 2015. Ce n’est évidemment pas la première enquête sur ce sujet. Quels points confirme-t-elle ? Quelles prévisions infléchit-elle ?

Selon cette étude, le chômage devrait se maintenir à un niveau plus élevé que prévu d’ici 2015. En effet l’étude estime qu’il y aura moins de créations d’emplois que prévu (environ 100 000 par an) et que les chômeurs seront en concurrence avec les femmes inactives pour l’accès à l’emploi. De 1992 à 2002 il y avait un excédent de jeunes sur les besoins d’emploi de 148 000 personnes par an. De 2002 à 2015 on en sera à 148 000 malgré les départs en retraite. En 2015, on devrait encore compter 7,4% de chômeurs. Les experts semblent ne pas croire les promesses de N. Sarkozy sur la baisse du chômage.

Quels secteurs embaucheront ? Il y aura une légère hausse de l’emploi dans la construction et des hausses dans les services. « Quatre domaines professionnels devraient tirer l’essentiel des créations d’emploi entre 2002 et 2015 : « services aux particuliers » (emplois familiaux, sécurité, etc.), « santé, action sociale, culturelle et sportive », « commerce » et « informatique », par ordre d’importance. Les emplois de services aux particuliers vont créer quatre fois plus d’emplois que l’informatique ». L’enquête Bipe revit à la baisse les prévisions dans le domaine gestion – administration.

Pour autant aura-t-on vraiment besoin de diplômés supplémentaire ? Oui affirme le BIPE. Le besoin en diplômés du supérieur va augmenter. Il faudra 50% de diplômés du supérieur pour faire face aux besoins.

L’étude

http://www.education.gouv.fr/cid4944/prospective-emplo[…]

Les perspectives d’emploi d’ici 2015

Comment va évoluer le marché de l’emploi d’ici 2015 ? Absorbera-t-il tous les jeunes sortant du système éducatif ? A quel niveau de diplôme faut-il les préparer ? Le Haut Comité Education Economie Emploi met en ligne deux études qui présentent des analyses complémentaires. La première étudie l’évolution de l’emploi par secteur. Elle montre que l’emploi occupé, comme la population active devraient, malgré le vieillissement, continuer à augmenter d’ici 2015. Ainsi on passerait de 24 à 25 millions d’actifs occupés : un nouvelle plutôt sécurisante pour les retraités.

Sur la même période certains métiers devraient voir leurs effectifs diminuer : c’est le cas particulièrement des employés administratifs (mais pas des employés de commerce). Certaines branches connaîtront une croissance assez forte : informatique, études et recherches, ingénieurs, services aux particuliers, etc. Les besoins de main d’œuvre devraient être inférieurs aux sorties du système éducatif et donc il n’y aura pas de pénurie de jeunes. Mais le niveau de formations supérieures devra être plus important : l’étude montre branche par branche la répartition des emplois créés par niveau de formation. Seuls l’agriculture, le bâtiment, la mécanique l’hôtellerie, les services aux particuliers continueront à embaucher à des niveaux bas de qualification (inférieurs au bac). Ce ne sera plus le cas en commerce ou en gestion administration par exemple.

L’autre étude, réalisée par GeoLabour apporte une vision géographique de cette évolution. Pour elle la formation sera « le nerf de la croissance ». Mais les besoins varieront fortement d’une région à l’autre, principalement aux dépens de la France du nord.

http://cisad.adc.education.fr/hce3/HC/Actualite/Artic[…]

http://cisad.adc.education.fr/hce3/HC/Actualite/Arti[…]

L’enseignement supérieur reste un atout

« Posséder un diplôme de l’enseignement supérieur demeure un atout certain pour entrer sur le marché du travail. Sans être insensibles aux aléas conjoncturels, les diplômés du supérieur sont loin de connaître les difficultés des autres débutants. Tous ne sont toutefois pas logés à la même enseigne. À niveau de diplôme équivalent, ceux issus de filières professionnelles entrent dans la vie active dans de meilleures conditions que les diplômés de filières générales. De même, les jeunes issus de spécialités industrielles ou scientifiques s’insèrent plus aisément que ceux issus de spécialités tertiaires ou de sciences humaines. Par ailleurs, les jeunes qui quittent l’enseignement supérieur, et notamment une filière générale, sans y avoir obtenu de diplôme sont plutôt en difficulté ». Bref, la revue du Céreq, dresse un tableau à jour des salaires et du taux de chômage pour les différentes formations supérieures. A noter par exemple, le très bon rapport qualification / salaire des formations bac +2 du social et de la santé (1600 euros de salaire net médian soit autant qu’un bac +4). Pour Bref, « le bac +5 reste « le sésame pour l’accès aux emplois très qualifiés ».

Bref 253

http://www.cereq.fr/pdf/b253.pdf

Sur le Café, l’emploi à l’horizon 2015

http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2007/r2[…]

Lire le reportage de F. Solliec

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2008/06/[…]

Quand l’école est finie : qu’est devenue la génération 2004 ?

Que sont devenus les jeunes sortis de formation initiale en 2004 ? Comment se sont-ils insérés dans la société ? Le Céreq publie les résultats d’une enquête menée en 2007 auprès de ces jeunes. Sur ces 737 000 jeunes, 123 000 n’avaient aucun diplôme et 127 000 un cap ou bep. (34%). 42% ont un diplôme du supérieur.

Trois ans après leur sortie de l’école, le Céreq relève 8 trajectoires différentes. 58% ont eu un accès rapide et durable à l’emploi. 16% ont eu un accès différé à l’emploi19% connaissent un chômage persistant ou une inactivité durable. Enfin, et c’est nouveau, 7% ont repris des études.

Autre fait nouveau, les 3 quarts des jeunes ont travaillé durant leurs études. Enfin le spremières années d’activité sont accompagnées de nombreuses mobilités professionnelles. Malgré tout les jeunes restent marqués par leur origine sociale : un jeune issu d’une famille cadre à 8 fois lus de chances qu’un jeune issu d’un milieu modeste d’être cadre.

Le Céreq

http://www.cereq.fr/index.htm

L’apprentissage a la côte

Selon une étude de la Depp (ministère) , l’apprentissage connait une forte croissance. Mais surtout il se diversifie. Les auteurs distinguent 3 types d’apprentissage. Le 1er est constitué des spécialités traditionnelles féminines à 90% (coiffure, santé) qui concernent surtout les niveaux IV et V. De l’autre coté on trouve des apprentis de niveau I et II (post bac)en informatique et gestion. . Un troisième profil concerne le commerce, l’accueil.

L’étude

http://www.education.gouv.fr/cid23166/l-apprentissage-une-vo[…]

Le Dico des métiers

« J’sais pas quoi faire… » La très grande majorité des jeunes arrivent au lycée ou en 3ème sans avoir une idée construite de métier et c’est d’ailleurs peut-être préférable. Le « Dico des métiers » publié par l’Onisep peut les aider à se fabriquer une orientation. Bien sur on y trouve un classique dictionnaire où les métiers, proposés en ordre alphabétique, d’accessoiriste à zoologiste, sont présentés brièvement avec la voie scolaire adéquate après la 3ème. Mais le principal intérêt de l’ouvrage c’est d’offrir une sélection par goût. « Je me sens proche de la nature », « le sport est ma passion », « j’ai le sens du contact, « je suis fort en langue ». Chaque affirmation renvoie à une sélection de métiers et de formations. On peut ainsi progresser sur le chemin ardu de l’orientation. A noter que l’ouvrage est disponible gratuitement en ligne, sous une forme interactive, sur le site de France 5 éducation.

http://education.france5.fr/dicodesmetiers/

Découvrez l’artisanat

« Ceux qui réussissent ne sont pas toujours ceux qu’on croit ». Le Fond national de promotion de l’artisanat lance aujourd’hui « TV artisanat. info ». Le site donne la parole à des artisans des deux sexes qui montrent comment ils ont réussi à créer leur entreprise et comment ils la gèrent. Des parcours humains attachants qui peuvent être utilisés en classe pour faire découvrir l’artisanat et montrer le lien entre orientation et liberté.

La TV Artisanat

http://tv.artisanat.info/

Vers une réforme de l’orientation ?

Remis fin juillet au ministre de l’éducation nationale, le rapport du délégué interministériel à l’orientation, Bernard Saint-Girons, sur l’orientation active propose un nouveau calendrier et de nouveaux outils pour renforcer l’information des lycéens sur leur orientation. Mais l’information suffit-elle pour instaurer l’égalité des chances ?

Le rapport s’ouvre sur une estimation assez sévère de la procédure Admission post-bac (APB) utilisée par les lycéens pour continuer dans le supérieur. B Saint-Girons dénonce son pilotage technocratique et ses faibles performances : depuis la généralisation d’APB, les lycéens auraient moins demandé de conseils sur leur orientation !

Un nouveau calendrier. Il demande donc de mobiliser les enseignants du secondaire et propose d’étendre en première la procédure APB pour bien séparer la phase de conseil de celle des vœux. Ainsi en première, le jeune lycéen recevrait des informations sur le post-bac,il aurait unentretien avec son professeur principal avant janvier. En janvier il entrerait en discussion avec les établissements d’enseignement supérieur. En terminale, il aurait reçu avant fin octobre une réponse de l’enseignement supérieur et en janvier le conseil de classe statuerait. La pré inscription ne commencerait qu’après la fin janvier.

Plus d’information. Le rapport accorde une grande importance à l’information des lycéens et des enseignants. Ceux-ci, particulièrement les professeurs principaux, devraient recevoir les informations susceptibles d’aider les lycéens. Les jeunes auraient un délai suffisant pour obtenir un véritable conseil des établissements d’enseignement supérieur. Pour Bernard Saint-Girons, l’information est le gage de l’égalité des chances.

La place des TIC. Les nouvelles technologies seront mobilisées pour faciliter le dialogue avec l’enseignement supérieur , construire l’information du lycéen, mettre en évidence , comme le souhaite M Hirsch, les savoirs appris en dehors de l’Ecole. Dans cette perspective, les outils développés par l’Onisep, comme le web classeur peuvent être un support important de la procédure.

Et celle des universités. L’affirmation du rôle de conseil des universités, le nouveau calendrier, le nouveau pilotage, ces mesures devraient permettre aux établissements d’enseignement supérieur de diriger davantage encore la procédure d’affectation. Etablir un lien personnel avec le lycéen peut aider celui-ci mieux comprendre ce qu’il recherche comme orientation. Mais c’est aussi un pas vers la mise en cause du bac comme billet d’entrée dans le supérieur.

Le rapport

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/[…]

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