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Par Françoise Solliec

Dans un gros lycée l’activité menée au CDI est nécessairement diversifiée. Comment va-t-elle être modifiée avec la réforme des lycées et l’importance grandissante des supports numériques de lecture ?

La restructuration de l’ancienne cité scolaire de Chelles, 77, (lycée général et technologique Gaston Bachelard, lycée professionnel Louis Lumière) a conduit à la réinstallation complète des deux CDI. Mais Florence Colin et Anne Diet, les documentalistes de Gaston Bachelard, estiment que cette rénovation ne s’est pas faite dans les meilleures conditions. Sur les 18 mois de travaux, elles ont eu peu de contacts avec l’architecte, « qui avait ses propres idées en tête » affirme Florence Colin.

Dans les réunions de chantier le plan initial d’une grande salle avec des salles plus petites a pourtant été abandonné au profit d’une grande salle de lecture (65 places avec kiosque Onisep), d’une salle informatique 15 postes et d’une grande salle de travail (30 places). « Nos élèves ne sont pas assez autonomes pour travailler seuls dans de petites salles » explique Florence Colin.

Les conflits avec l’architecte ne se sont pas limités à la structure ; ils ont aussi porté sur l’éclairage, l’isolation phonique, la transparence entre salle de travail et d’accueil, le nombre de prises électriques … Encore aujourd’hui, le CDI présente aux yeux des documentalistes plusieurs défauts : pas de sonnerie intercours, un sas d’entrée trop étroit pour l’ancien portique antivol, des problèmes de chauffage. Pourtant, reconnaît Florence Colin, le résultat est très agréable esthétiquement parlant, le mobilier est adapté et la configuration de la salle satisfaisante. « On s’y sent bien et les élèves, un peu impressionnés par l’aspect des lieux y sont très sages ». L’équipement informatique est neuf et le CDI a pu être doté d’un TBI.

L’année a cependant été très perturbée avec la nécessité du déménagement ; les livres se sont retrouvés en carton entre décembre et mars et ont dus être rééquipés d’un nouveau système antivol.

Comme dans beaucoup d’établissmeents, les activités pédagogiques portent d’abord sur la participation aux TPE, l’ECJS, l’accompagnement personnalisé de 2nde, l’épreuve sur dossier des STS. La convention passée avec Sciences Po conduit à la réalisation de dossiers de presse.

De nombreux projets plus spécifiques sont aussi menés avec les enseignants : participation cette année au prix Goncourt des lycéens, podcasts en anglais et espagnol pour des revues de presse, travail en histoire des arts, arts du son, théâtre, aide aux devoirs … Une action commune a été montée avec des collègues de collège sur l’évaluation des compétences en recherche documentaire. Un questionnaire a été élaboré, diffusé auprès des élèves de 2nde.

Ces projets sont rediscutés chaque année.

Un partenariat avec la ville de Chelles permet diverses ouvertures culturelles. Des rencontres avec des auteurs sont organisées dans le cadre de Tick’Art. Une rencontre avec la médiathèque (en reconstruction) a été organisée pour envisager un projet autour du livre numérique. Il est aussi question d’emprunter quelques tablettes numériques et de réfléchir à la constitution d’un fonds d’e-books en prêt.

Un portail netvibes offre différentes ressources, y compris les Unes des journaux auxquels le cDI est abonné.

« Avec une aide, nous sommes un peu déchargées des problèmes liés au prêt et au retour des livres et nous avons commencé à réfléchir à ce que nous pourrions faire l’an prochain dans le cadre de l’accompagnement éducatif» déclare Florence Colin. Même si les perspectives semblent encore floues, les documentalistes ont proposé, pour les élèves de 2nde, un module de 6 h autour de l’orientation, avec l’aide d’un COP pour aboutir à un bilan.