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L’organisation générale du lycée est modifiée par la définition précise du conseil pédagogique. Ses membres sont désignés par le chef d’établissement sur la base du volontariat. Il comprend un professeur principal de chaque niveau d’enseignement et un professeur par champ disciplinaire (éventuellement ces deux fonctions conjuguées en une seule personne), le CPE, le chef de travaux, sous la présidence du chef d’établissement. Le conseil est consulté sur « la coordination des enseignements (par exemple la répartition du volant d’heures de mi-groupe), l’organisation de l’accompagnement personnalisé, les modalités de changement d’orientation. Car celui-ci est l’autre innovation forte de la réforme : sur demande écrite des responsables légaux de l’élève, un changement d’orientation peut être accordé par le chef d’établissement après avis du conseil de classe. Elle peut être liée à une remise à niveau. Enfin les décrets reconnaissent un rôle au professeur principal dans l’organisation de l’accompagnement personnalisé.

Orientation. Le ministre souhaite assurer « une meilleure orientation » et faire de la seconde une « vraie classe de détermination ». Cela passe par le choix en seconde de deux enseignements de spécialité d’1h30 hebdomadaire, l’un au moins doit être S.E.S. ou économie gestion. Les programmes seront ajustés. Certaines disciplines (LV3, langues anciennes, EPS, arts du cirque) seront maintenues au format actuel. L’information des élèves sera améliorée grâce à l’accompagnement personnalisé. Des stages en entreprise pourront avoir lieu dans l’année scolaire. Enfin la réorientation en première sera possible grâce à un tronc commun d’enseignement qui atteindra 60% de l’horaire. Il comprendra français, histoire-géo, LV1 et LV2, EPS et ECJS. Des stages passerelle permettront de changer d’orientation.

Accompagnement spécialisé. Chaque élève disposera de deux heures hebdomadaires d’accompagnement personnalisé de la 2de à la Tale. Il comprendra de l’aide, du perfectionnement ou des travaux en autonomie (mais les TPE sont aussi maintenus en 1ère) et aura lieu en petits groupes. Ce qui est nouveau c’est sa conception : l’équipe pédagogique définira un projet d’utilisation des 2 heures. En 2de et 1ère, l’accompagnement « est organisé de manière transversale ». En terminale il est mis en œuvre dans les enseignements de spécialisation. Un tutorat est proposé aux élèves volontaires. Il est assuré par des profs volontaires, des CPE ou des documentalistes.

Les langues. Les horaires de LV1 et LV2 sont globalisés pour faciliter l’enseignement par groupes de compétences. La série L devient « série de l’excellence linguistique ». L’enseignement est « complété par une approche plus culturelle des langues avec un enseignement de littérature étrangère en langue étrangère ». Possibilité d’apprendre 3 langues. Chaque établissement doit nouer un partenariat avec un établissement étranger.

La culture est « dynamisée » dans l’établissement. Un « référent culture » est choisi dans le lycée. Un enseignement d’histoire des arts a lieu dans tous les niveaux du lycée avec l’aide de tous les enseignants. Chaque établissement est invité à nouer des liens avec les établissements culturels.

La classe de seconde bénéficie de ces choix. Les élèves gardent une semaine bien chargée avec 23h30 de cours et 10h30 d’heures en groupe, soit 4h de français, 6 d’histoire-géo, 5h30 de langues (volume unique pour les deux langues), 4 de maths, 3 de physique-chimie, 1h30 de SVT, 2h d’EPS, 0,30 d’ECJS. A cela s’ajoutent 2 h d’accompagnement personnalisé et 2 x 1h30 d’enseignements d’exploration (dont au moins SES ou éco-gestion). Les autres enseignements d’exploration sont les SMS, biotechnologies, physique et chimie d laboratoire, littérature et monde contemporain, sciences de l’ingénieur, méthodes et pratiques scientifiques, conception d eproduits industriels, arts (danse etc.). Total 28h30.

En première le tronc commun atteint 60% de l’horaire. On a donc les mêmes horaires en français (4h), histoire-géo (4h), LV1 et 2 (4h30), EPS (2h), ECJS (0,30). En ES, l’enseignement de spécialisation concerne les maths (3h), les sciences (1h30) et les SES (5h). En S le niveau en sciences est renforcé, c’est ce qui explique que les maths ne font pas partie du tronc commun. On trouve 4h de maths, 6h de sciences. A cela s’ajoutent les TPE (1h) et , avec l’accompagnement on atteint 28h. En L, il y a 1h30 de sciences, 2h de littérature, 2h de littérature étrangère en langue étrangère, 3h à choisir entre arts, arts du cirque,maths, LV3, approfondissements langues, langues anciennes. Total 26h30.

La terminale voit un enseignement différencié. En S, on trouve 3h de philosophie, 4 de langues, 2 d’eps, 0h30 d’ecjs, 6h de maths, 5h de physique, 3h30 de SVT ou sc de l’ingénieur, 2 h de spécialité (maths, physique, svt, informatique et sciences du numérique). L’histoire géo est optionelle (2h). En ES, la philo passe à 4h, l’histoire géo garde 4h; LV1 et 2 4h, EPS 2h, Ecjs 0,30, maths 4h. L’enseignement de spécialité (1h30) concerne maths appliquées, sciences sociales. En série L, la philosophie passe à 78h, histore 4h, LV 1 et 2 en 4 h, eps 2h, ecjs 0,30, littérature 2h, littérature étrangère 1h30. Suivent 3h d’enseignement de spécilaité : arts, maths, approfondissement de langues, droit et grands enjeux du monde contemporain.

Qui y perd et qui y gagne ? L’histoire-géographie perd son enseignement obligatoire en terminale S (une option subsiste) ce qui fait grincer l’APHG mais l’enveloppe horaire a été augmentée en 1ère S de façon équivalente. Plus qu’une réduction horaire, c’est un éclatement que vivent les sciences économiques. La place de l’économie est renforcée mais pas forcément les SES et la sociologie est nettement mise à part en terminale. La baisse des horaires scientifiques en S, qui mobilise l’APBG, est réelle : 3,5 heures disparaissent en première. Mais c’est compensable par utilisation des heures de groupes globalisées qui sont plus importantes dans cette section.

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