Par François Jarraud
Quels secteurs vont crĂ©er des emplois d’ici 2015 Que deviennent les titulaires d’un doctorat ? Pourquoi les filles ne deviendraient-elles pas ingĂ©nieures ? Et aussi les nouveaux dispositifs imaginĂ©s par l’Onisep.
Les secteurs crĂ©ateurs d’emploi
Quels secteurs vont ĂŞtre porteurs d’emploi d’ici 2015 ? Le Centre d’analyse stratĂ©gique du gouvernement tente d’apporter son expertise. Selon lui il y aura 968 000 crĂ©ations nettes d’emploi et 318 000 destructions d’ici 2015. Les secteurs les plus porteurs sont la constructuion, le conseil, les services aux personnes, le commerce de dĂ©tail et les activitĂ©s rĂ©crĂ©atives.
Etude Insee
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/NA-Eco-Travail-[…]
L’orientation avec Le web classeur
Construire son orientation est un processus long qui doit aussi engager ses enseignants et qui, pour respecter la libertĂ© des jeunes, doit ĂŞtre une construction Ă©clairĂ©e , c’est Ă dire s’appuyer sur une riche documentation. C’est ce qu’a compris l’Onisep qui prĂ©sentait mercredi 24 novembre le « webclasseur » aux professionnels du salon educatice.
Lisez le reportage du Café
http://www.cafepedagogique.net/communautes/Educatic[…]
L’Onisep et le Cnam coopĂ©reront pour l’orientation
Mieux faire connaitre les offres de formation du Cnam, proposer de nouvelles publications sur les formations post bac, voilĂ deux des objectifs poursuivis par cet accord. A l’occasion des 40 ans de l’Onisep, le 8 dĂ©cembre, l’ONISEP et le CNAM ont signĂ© un accord de coopĂ©ration. L’Onisep devrait afficher sur ses serveurs l’offre gĂ©olocalisĂ©e de formation continue et en apprentissage du Cnam. Cet outil met en valeur les formations de proximitĂ© et les rend plus accessibles. Les eux institutions devraient Ă©galement rĂ©aliser en commun des publications sur les formations accessibles aux jeunes et aux adultes dĂ©sireux de se qualifier.
Onisep se met au service des jeunes handicapés
L’Onisep met en ligne un moteur de recherche unique en France recensant 6500 structures dĂ©diĂ©es Ă la scolarisation des Ă©lèves handicapĂ©s : ULIS, Ă©tablissements mĂ©dicaux sociaux, maisons dĂ©partementales des personnes handicapĂ©es, associations etc. Le site ouvre aussi un espace scolaritĂ© et handicap dĂ©diĂ© aux jeunes handicapĂ©s. Il prĂ©sente les possibilitĂ©s de scolarisation de la maternelle au supĂ©rieur.
Onisep scolarité et handicap
http://www.onisep.fr/Scolarite-et-handicap
Devenir ingénieure
« Les jeunes filles boudent les filières scientifiques et techniques ! », écrivent les associations Pasc@line et Elles bougent. « Si elles représentent 40% des effectifs en lycée, elles ne sont que 20% à s’orienter vers les métiers scientifiques en enseignement supérieur et le nombre des femmes ingénieures est en diminution (17% en 2009). En cause un manque d’informations sur les accès à ces filières et une image stéréotypée de l’ingénieure ». Pour réagir à cette situation, les deux associations lanceront début janvier une campagne de promotion des orientations scientifiques des jeunes filles.
Association Pascaline
http://www.assopascaline.fr/index.php
Le concours « Je filme le métier qui me plait »
Ouvert aux collĂ©giens et lycĂ©ens, le concours « Je filme le mĂ©tier qui me plait » est ouvert jusqu’au 20 dĂ©cembre. OrganisĂ© par Euro-France MĂ©dias, une sociĂ©tĂ© de production et d’édition audiovisuelle, en partenariat avec de nombreux acteurs (UIMM, CGPME, Onisep, France TĂ©lĂ©visions, Codice etc.), le concours est ouvert aux collĂ©giens et lycĂ©ens. Il s’agit de les sensibiliser aux reprĂ©sentations des mĂ©tiers et du monde du travail. Sous le contrĂ´le d’un enseignant, ils doivent restituer leur dĂ©couverte d’un mĂ©tier sous forme d’uen vidĂ©o de 3 minutes. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 20 dĂ©cembre. Les clips sont attendus le 31 mars.
Le concours
http://www.jefilmelemetierquimeplait.tv/
Les Compagnons du devoir font portes ouvertes
Du 28 au 30 janvier 2011, les Compagnons du Devoir vous ouvrent les portes de leurs Maisons Ă l’occasion de leurs Rencontres des MĂ©tiers. PrĂ©sents dans 25 mĂ©tiers des secteurs du bâtiment, de la boulangerie-pâtisserie, de la mĂ©tallurgie et du cuir et textiles, les Compagnons prĂ©senteront les formations en apprentissage qu’ils proposent. Sans oublier le traditionnel Tour de France qui maintient au 21ème siècle les mĂ©thodes d’apprentissage traditionnelles.
Communiqué
http://www.compagnons-du-devoir.com/main.php?rub=63#9
BientĂ´t le salon APB
Admission Post Bac. Trois petites lettres que connaissent bien les lycĂ©ens qui sont dĂ©jĂ entrĂ©s dans ce dispositif qui les oriente vers le supĂ©rieur. Sur ce chemin, le salon APB est une Ă©tape. Les 7 et 8 janvier, il rĂ©unira Ă Paris La Villette une centaine d’exposants : universitĂ©s, IUT, Ă©coles, prĂ©pas, BTS et formations courtes. Un espace conseil aide les jeunes Ă maitriser la procĂ©dure APB. Des conseillers d’orientation psychologues sont aussi Ă leur disposition.
Organisé en partenariat avec l’Onisep, les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et les rectorats franciliens, le salon APB se plie en quatre pour accueillir les lycéens. Les enseignants peuvent dès maintenant réserver leur invitation et un autobus pour accéder au salon.
Le salon APB
http://www.admission-postbacidf.fr/
Le guide d e l’orientation post bac du CafĂ©
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/109_Sommaire.aspx
Les inégalités de formation des jeunes
« L’importance de diplĂ´mĂ©s du supĂ©rieur dans la population en âge de travailler, et plus spĂ©cifiquement parmi les jeunes, est un gage de moyens pour rĂ©pondre aux dĂ©fis de la sociĂ©tĂ© de la connaissance, parmi lesquels les dĂ©fis Ă©conomiques de l’innovation et du dĂ©veloppement », explique la Datar. Elle prĂ©sente les inĂ©galitĂ©s de formation par zone d’emploi.
« La part des diplômés de l’enseignement supérieur dans la population des 25-34 ans varie selon les zones d’emploi de moins de 10 % dans la zone d’emploi de Saint-Laurent du Maroni en Guyane à plus de 70 % à Paris. La plupart des zones d’emploi d’Ile-de-France se retrouvent parmi les mieux positionnées en termes de ressource en diplômés du supérieur, ainsi que la plupart des zones d’emploi siège des grandes agglomérations du sud, de Rhône-Alpes et de l’ouest et la zone d’emploi de Lille. Par ailleurs, des spécificités régionales apparaissent assez nettement. Quatre régions se distinguent à la fois par une part supérieure à la moyenne des diplômés du supérieur dans la population des 25-34 ans et une dynamique favorable, que l’on peut apprécier en comparant au même indicateur calculé sur la population des 25-64 ans. »
Le rapport
http://www.stats.environnement.developpement-durable.g[…]
Le devenir des docteurs
Cette Ă©tude du CĂ©req revient sur le cas de certains titulaires de doctorat qui ont du mal Ă trouver un emploi :  » près de 10 % d’entre eux, diplĂ´mĂ©s en 2004, sont au chĂ´mage trois annĂ©es après leur soutenance de thèse, soit en 2007″. « La difficile insertion des docteurs semble ĂŞtre le fruit de plusieurs mĂ©canismes » explique le Bref n°277 du du CĂ©req.  » Les critères de recrutement dans les diffĂ©rents secteurs privĂ©/public, recherche/hors recherche ne sont pas les mĂŞmes. Dans la recherche acadĂ©mique, la publication d’articles, la participation Ă des rĂ©seaux scientifiques ainsi que l’obtention d’une allocation de thèse semblent valorisĂ©es. Dans le privĂ©, les critères de recrutement des docteurs se basent plutĂ´t sur la participation ou non Ă des projets de recherche, l’obtention on non d’une bourse Cifre. Or les docteurs s’engagent dès leur dĂ©but de thèse dans un projet professionnel (par exemple la recherche publique ou privĂ©e), lequel va dĂ©terminer la manière dont ils vont se prĂ©senter sur le marchĂ© du travail et le type d’emploi qu’ils vont rechercher. Il semble que ces choix soient irrĂ©versibles et qu’ils ne permettent pas aux jeunes docteurs de bifurquer d’un secteur Ă l’autre au moment de leur insertion sur le marchĂ© du travail ».
Les Bref du CĂ©req
L’accès Ă l’emploi des jeunes diplĂ´mĂ©s en lettres et sciences humaines
Alors qu’il est question de revaloriser la filière littĂ©raire, quels dĂ©bouchĂ©s concrets trouvent les diplĂ´mĂ©s en lettres et sciences humaines ? Une Ă©tude du CĂ©req montre que leur avenir est plutĂ´t dans le secteur public.
« L’étude des premières années de vie active des jeunes de la Génération 2004 confirme tout d’abord que l’enseignement est effectivement un débouché majeur pour les diplômés de sciences humaines et sociales, mais il n’est pas le seul », souligne le Céreq. « Ce constat doit cependant être nuancé en tenant compte de façon plus précise des spécialités. Ainsi, au sein des sciences humaines et sociales, les parcours et les débouchés professionnels différencient nettement ceux qui ont suivi des études littéraires et ceux qui ont opté pour le droit, l’économie ou la gestion ».
« Les diplômés de lettres et de sciences humaines (LSH) apparaissent très tournés vers le secteur public, et notamment l’enseignement qui constitue le débouché de près de la moitié d’entre eux », continue le document. « Quand ils sont employés dans le secteur privé, leurs conditions d’emploi sont peu favorables. Les entreprises semblent en effet peiner à identifier et reconnaître leurs compétences. En revanche, les filières de droit, l’économie et la gestion conduisent très souvent à un emploi dans le secteur privé, davantage que les sciences dures et dans des conditions d’emploi plus favorables que les lettres et sciences humaines. »
L’Ă©tude
http://www.cereq.fr/pdf/Net-doc-74.pdf
Peut-on parler de « génération sacrifiée » ?
 » Si le diplĂ´me reste la meilleure garantie pour trouver un emploi, les chiffres ne parlent pas d’eux-mĂŞmes. Ils masquent des situations très diffĂ©rentes, selon la rĂ©gion, le niveau d’Ă©tudes ou le rĂ©seau social d’appartenance. Les Ă©tudes du CEREQ conduisent Ă relativiser et complĂ©ter le diagnostic des experts et les sens communs habituels, en offrant une vision plus complète du processus d’insertion des sortants du système Ă©ducatif », Ă©crit le CĂ©req dans une nouvelle publication appelĂ©e « Point de vue ».
Le CĂ©req confirme que « les sans diplĂ´me restent les vrais sacrifiĂ©s face Ă l’emploi et Ă la conjoncture ». Mais  » en analysant le processus d’insertion des jeunes sur trois ans, les enquĂŞtes permettent de relativiser le constat abrupt d’une dĂ©gradation irrĂ©mĂ©diable des conditions d’insertion. D’abord, l’emploi des jeunes sur-rĂ©agit Ă la conjoncture. Il n’est donc pas surprenant que la crise touche en prioritĂ© cette population. Ensuite, les premiers mois de la vie active ne permettent pas d’anticiper la suite du parcours d’insertion. Depuis trente ans, la France applique une flexibilitĂ© gĂ©nĂ©rationnelle en faisant des jeunes (et des seniors) les variables d’ajustement de l’emploi en entreprise. Il n’est donc pas Ă©tonnant qu’en pĂ©riode de crise Ă©conomique, les jeunes entrants sur le marchĂ© du travail restent en dehors de l’emploi ».
http://www.cereq.fr/editochomagedesjeunes.htm
Sur le site du Café
|