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Comment atteindre en Ile-de-France les objectifs d’accueil d’une population croissante de lycéens, d’amélioration de la qualité de vie et d’études dans les établissements et d’accompagnement de la densification de la petite couronne ? La réponse tient en un sigle, PPI-PPR, qui désigne le programme pluriannuel d’investissement des lycées, PPI, lié au plan prévisionnel de rénovations, PPR. Le PPI-PPR actuel, qui s’est fixé de tels objectifs et recouvre la période 2006-2013, est également intimement lié au schéma régional de la formation initiale et tout au long de la vie, adopté en 2007.

Actuellement une vingtaine d’opérations, constructions neuves, restructurations importantes et constructions d’internat, ont été inscrites dans le PPI, tandis que le PPR prévoit la réalisation de 169 chantiers (extensions, restructurations, aménagement).

Le rapport « Agir pour la réussite et l’égalité des lycéen-ne-s », voté par l’assemblée régionale en octobre 2010, a sensiblement fait évoluer la formulation des priorités pédagogiques. Ainsi, la révision du PPI-PPR 2012, qui conduira à des programmes couvrant la période 2013-2020, affirmera d’abord des objectifs de réussite pour toutes tous, en œuvrant pour un rééquilibrage territorial, une facilitation de la mixité scolaire et une diversité de voies de formation à l’intérieur d’un même établissement. Le rapport à l’environnement (zero énergie, HQE, gestion des déchets), l’accès aux élèves handicapés, la construction d’internats (déjà inscrite dans le PPI précédent) y tiendront une large place.

Quel doit être le lycée de demain ? C’est la question – ambitieuse – que pose la région à ses partenaires, institutionnels ou autres, pour le prochain PPI. Elle tentera de la résoudre au travers d’une démarche d’élaboration menée dans une large concertation avec les académies, les autres collectivités, les branches professionnelles, les représentants des communautés éducatives, les syndicats, les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes.

L’assouplissement de la carte scolaire a accentué la concurrence entre établissements, qu’ils soient publics ou privés. L’action régionale va devoir les faire passer d’une situation de concurrence à une situation de complémentarité, affirme Henriette Zoughebi, vice-présidente du conseil régional chargée des lycées. C’est en tout cas une nécessité pour diminuer la ségrégation urbaine et augmenter – peut-être- la mixité sociale dans les lycées franciliens.

Françoise Solliec