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N’importe qui peut découvrir que Guillaume B., élève d’un collège de Vaison-la-Romaine, est orienté vers un lycée de Carpentras. Au passage, n’importe qui peut aussi récupérer ses deux numéros de téléphone. Pas besoin d’être un pirate informatique chevronné. Google suffit.

Le collectif contre Base élèves, le fichier national des écoliers, nous a signalé la commande, très simple, à entrer dans Google. On comprendra qu’on ne la communique pas. Pour les parents du Collectif, qui bataillent depuis des années contre le fichier national des écoliers, cette découverte est une aubaine. Elle montre que l’institution scolaire maîtrise mal ses fichiers. A vrai dire les fichiers Base élèves et Affelnet ne sont qu’indirectement concernés. Ce qui est accessible sur Internet provient d’extractions locales oubliées sur le réseau.

Consulté par le Café, le ministère de l’éducation nationale relève que « les fichiers accessibles en ligne ne relèvent pas d’une faille de sécurité de nos systèmes d’information. Il s’agit de listes reprenant les résultats de l’affectation générés par l’application Affelnet. Ces listes peuvent être éditées de manière sécurisée par les chefs d’établissement afin de faciliter l’organisation de la période de post-affectation (accueil des élèves nouvellement affectés, reprise de contact avec les élèves encore en attente d’affectation) mais ne sont naturellement pas destinées à être diffusées dans les conditions que vous avez mises en évidence. Il apparaît que quelques établissements ont pris l’initiative de mettre en ligne ces listes sur leur site web pour informer les familles, alors qu’ils ont la possibilité d’éditer nominativement le résultat de l’affectation pour le remettre individuellement à la famille ».

Le ministère annonce que « toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour que ces données ne soient plus diffusées ». Mais les fichiers trainent toujours…

François Jarraud