Par François Jarraud
L’institution s’apprête-elle à « lâcher » la filière technologique ? Des évolutions récentes, par exemple celle de la STI, poussent le technologique vers le général. Le ministre assure réfléchir à l’organisation des filières à l’horizon 2014 ou 2015. Bien installés au centre de la machine Education nationale d’autres y poussent. L’enjeu est de taille : la démocratisation de l’accès au supérieur.
« Il faudrait d’abord cesser de raisonner au sein de trois voies nettement séparées : professionnelle, technologique et générale. Il s’agit plutôt de deux voies : l’une professionnelle dont la finalité est l’insertion sans fermer la possibilité des poursuites d’études, l’autre générale et technologique avec une finalité de poursuite d’études dans l’enseignement supérieur. » Co-auteure des rapports sur le lycée, l’inspectrice générale Catherine Moisan est proche de la nouvelle équipe qui entoure V. Peillon et s’exprime sur le site de la refondation.
« Au sein de cette voie, la série S est effectivement dominante, un tiers des élèves de seconde passent en première S. C’est la série des « bons élèves », celle qui « ouvre toutes les portes », et de nombreux bacheliers S ne poursuivent pas des études scientifiques », poursuit-elle. « Or, nous avons besoin de scientifiques et c’est par une politique volontariste de revalorisation de l’image des séries STL et STI2D que nous y arriverons ».
Son entretien
Sur le site du Café
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