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Du 22 au 24 novembre, à la grande Halle d’Auvergne à Clermont-Ferrand, plus de 800 jeunes de moins de 23 ans s’affrontent dans une cinquantaine de métiers pour constituer l’équipe qui ira défendre les couleurs de la France en juillet à Leipzig.

Ces jeunes, médaillés d’or des sélections régionales, vivent pendant 3 jours une épreuve d’endurance et de technicité très élevées. Ils viennent de 27 régions, la Martinique participant pour la 1ère fois. Les délégations les plus importantes (où il y a des candidats dans la presque la totalité des métiers) viennent d’Aquitaine, du Nord Pas de Calais, des Pays de la Loire. Les métiers où les candidats sont les plus nombreux (au-delà de 20) sont plutôt des métiers traditionnels (plomberie, installations électriques, peinture) tandis que dans des métiers plus récents (web design, maintenance aéronautique), les groupes sont souvent inférieurs à 10. « De toutes façons, on n’organise pas le concours, sauf exception, s’il n’y a pas de candidats provenant d’au moins 6 régions » explique Laurence Gates, déléguée générale du Cofom, le comité français des Olympiades.

L’organisation des finales nationales est extrêmement lourde, puisqu’il s’agit notamment d’équiper une cinquantaine d’espaces professionnels permettant les réalisations des productions imposées. La région d’accueil est définie environ 3 ans à l’avance, après appel à candidatures, ainsi que la liste des métiers représentés. Une quarantaine d’entre eux se retrouvent dans la liste de la compétition internationale, une dizaine sont des métiers à compétence nationale (sommellerie, horticulture, etc) ou des métiers émergents à valoriser (réseau très haut débit, robotique mobile) ou encore des métiers régionaux pour lesquels la demande est forte, mais les viviers de recrutement trop faibles. « Ce sont les régions qui nous sollicitent pour ces derniers ainsi que branches professionnelles concernées ».

Chaque espace de compétition est supporté par un établissement de formation de la région hôte, sauf exception si la formation au métier n’est pas présente, ainsi que leurs partenaires professionnels. Ces établissements associent la manifestation à un projet pédagogique interviennent pour le montage et le démontage des équipements, explique Laurence Gates. Le contenu des épreuves, la définition du matériel nécessaire est du ressort de l’expert technique, désigné par le Cofom sur proposition des branches professionnelles, pour en principe 3 Olympiades. Ces mêmes experts proposeront des épreuves à l’international, assureront la formation technique de l’équipe de France des métiers et seront jurys dans la compétition internationale. Depuis quelques années, ils ont la possibilité de se faire assister d’une petite équipe technique.

Outre les régions et les branches professionnelles, l’organisation de ces finales repose sur la participation bénévole d’environ 3 000 personnes qui interviennent dès les finales régionales. Une partie de ces bénévoles provient d’anciens finalistes internationaux, regroupés dans un association, l’Acfom, mais aussi de formateurs, d’entrepreneurs, de personnes soucieuses de promouvoir et valoriser cette vitrine d’excellence que constitue les Olympiades des métiers.

Après Clermont, il faudra préparer intensivement l’équipe de France présente à Leipzig. Dès le mois de décembre, un rassemblement de 2 jours permettra à chacun de faire le point sur sa forme physique et mentale, avant d’entamers le programme de travail proprement dit, prévu entre janvier et juin.

En tant que déléguée générale, Laurence Gates estime qu’elle effectue un métier passionnant dans lequel les responsabilités financières et organisationnelles sont très lourdes. En contrepartie, la volonté de tous de faire connaître les différents métiers aux jeunes et de participer à leur réussite est une motivation inestimable.

Françoise Solliec