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« Nous savons, avec le recul, que le développement de l’apprentissage est un échec pour ces jeunes qui sont en rupture ». Réagissant aux propos de François Hollande, le Snetaa FO, un syndicat de l’enseignement professionnel, interroge le plan Hollande visant à recruter 500 000 apprentis, aux dépens du recrutement en lycée professionnel. « Il suffit de regarder les objectifs chiffrés et leurs résultats ; il suffit de regarder les taux de rupture des contrats, après 3 mois, entre l’apprenti et l’entreprise. Il suffit de constater le peu d’apprentis embauchés définitivement après leur formation. Hormis pour quelques métiers pour lesquels l’apprentissage est un pan traditionnel de formation des jeunes (métiers de bouche : charcutier, boucher ; dans le domaine de l’esthétique : la coiffure par exemple), les autres métiers ne sont pas intéressés par plus d’apprentis ».

« A ces jeunes souvent en grande difficulté, que leur propose l’apprentissage ? Deux tiers de moins de cours en enseignement général et même des disciplines auxquelles ils n’auront même plus accès ou si peu (histoire, éducation civique). Aux jeunes qui sortent de 3ème de collège à 14 ans (souvent 15/16 ans car ils ont déjà redoublé au moins une fois) qui subissent l’échec scolaire, qui ont des difficultés en français, en histoire-géographie, en mathématiques, en langues vivantes, etc., l’apprentissage ne leur dispensera au mieux qu’un tiers du temps par rapport aux jeunes qui se forment au même métier en Lycée Professionnel » ; ajoute le syndicat.