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Une certitude : s’ils sont d’accord sur son principe, la réforme de l’éducation ne passe pas auprès des syndicats dans son application réelle. Toutes les organisations attendent de la ministre un nouvel effort.

 » L’enveloppe s’avère insuffisante pour recouvrir la réalité des territoires où se concentrent les difficultés », estime Christian Chevalier, secrétaire général du Se-Unsa. Le sydnicat demande l’élargissement de la carte des Rep aux établissements sortants qui portent toutes les caractéristiques des rep. Il demande aussi « la prise en compte des écoles orphelines par une labellisation spécifique qui leur garantit les moyens ou par une généralisation des CAPE (Conventions Académique de Priorité Éducative) ».

Le Sgen-CFDT « est favorable à la remise à plat de la carte de l’éducation prioritaire selon un indicateur social unique ». Mais,  » il dénonce le manque de transparence, voire la manipulation des indicateurs dans certains groupes de travail académiques ».

Pour la Fsu, Bernadette Groison, interrogée par le Café pédagogique, attend des recteurs « une transparence complète sur le respect des critères » d’entrée dans les Rep. Elle pose aussi la question des établissements qui n’étaient pas en zep mais qui auraient pu entrer en rep. De quels moyens disposeront-ils ? Le Snuipp annonce le classement Rep de deux situations d’écoles primaires « orphelines » c’est à dire rattachées à un collège non rep : les écoles du quartier des Grésilles à Dijon (une promesse de la ministre au maire) et les écoles du quartier de l’Empalot à Toulouse.  » Pour autant, le compte n’y est toujours pas », écrit le Snuipp. « De nombreuses situations injustes d’écoles « orphelines » demeurent : écoles en zone urbaine sensible (ZUS), en politique de la ville, avec un fort pourcentage de CSP défavorisés…Le SNUipp a demandé que toutes les autres écoles au profil similaire des écoles de Dijon et d’Empalot bénéficient du label REP ». Le syndicat en compte environ 500…

Une partie d’entre elles a participé à la manifestation organisée par une intersyndicale le 17 décembre. Thierry Malard, professeur de maths au collège de Guisnes (32) est venu avec ses collègues pour demander le statut Rep. RRS aujourd’hui, le collège ne perçoit ni l’indemnité zep ni les bonifications en points de mutation. Le collège n’est pas en grève pour garder ces avantages. Il veut rester à 24 éèlves par classe et un volant de surveillants suffisant.

A Longjumeau, Mme Mary, directrice de l’école Saint exupéry, craint que la disparition des points de mutation fasse éclater l’équipe pédagogique. « On sait ce qu’on perd . On ne sait pas ce qu’on va avoir sur le long terme ». Une interrogation récurrente.

Sgen

Snuipp