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Les sciences de l’éducation perdent leur père. Ancien instituteur, professeur de psychologie en université, Gaston Mialaret avait introduit les sciences de l’éducation dans l’université. Il avait également présidé aux destinées du GFEN.

« L’étudiant en sciences de l’éducation que je fus dans les années 80 percevait Gaston Mialaret comme un figure fondatrice de la discipline. Un de ceux auxquels nous devions l’existence de notre « section » et la possibilité donnée aux « praticiens » d’accéder à l’université et à la recherche », nous a confié Philippe Meirieu. « Un homme clé, aussi, dont les ouvrages de synthèse étaient accessibles aux « reprises d’études » tardives comme moi, mais ne sacrifiaient jamais à la précision et à la rigueur.

« Le professeur que je fus, ensuite, était toujours impressionné par la solidité de la personne et l’étendue de sa culture, par son respect , aussi, envers les « jeunes » comme moi qu’il écoutait toujours avec intérêt. Quand je devins directeur de l’Institut national de la Recherche pédagogique, je découvris un Gaston Mialaret chaleureux dont le soutien fut important dans les moments difficiles.

Intellectuel, universitaire, responsable institutionnel, il fut toujours aussi un militant. Il ne voyait aucune contradiction entre sa position de « chercheur scientifique » et son « engagement pédagogique » : ces deux postures se nourrissaient, chez lui, grâce à une exigence sereine réciproque. Gaston Mialaret marchait sur ses deux pieds. J’en garderai l’image d’un homme debout qui a ouvert bien des voies ».

Dans le Café

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