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Sous pression des parents et des enseignants, et pour diminuer leurs coûts, plus de 8 communes sur 10 auront demandé le retour à la semaine de 4 jours à la rentrée 2018, selon une enquête de l’Association des maires de France publiée le 22 novembre. Les PEDT sont maintenant également menacés. La moitié des communes choisissant le retour aux 4 jours veut les abandonner. En quelques mois le décret Blanquer aura fait s’effondrer 5 années de politique éducative locale.

La semaine de 4 jours très majoritaire en 2018

 » La semaine de quatre jours devrait être majoritaire à la rentrée 2018. Outre les 43 % des collectivités dont les écoles sont à quatre jours à la rentrée 2017, l’enquête montre que 40 % des communes et 45 % des intercommunalités ont d’ores et déjà envisagé les quatre jours pour la rentrée 2018″. C’est un des enseignements d’une enquête menée auprès de 6000 communes par l’Association des maires de France. A la rentrée 2018 plus de 8 communes sur 10 devraient avoir abandonné la semaine de4.5 jours mise en place en 2013.

Pour justifier ce retour les maires évoquent les pressions des parents et des enseignants, la fatigue des enfants et le coût des activités périscolaires. 8 communes sur 10 restées sur 4.5 jours le justifient par le trop court délai posé par le décret Blanquer pour changer l’organisation de la rentrée. 20% le justifient par l’organisation des transports scolaires ou par une meilleure adaptation aux rythmes de l’enfant.

Les PEDT en voie d’abandon

Les communes passées aux 4 jours continuent à organiser majoritairement un accueil le soir mais il est devenu payant à 92%. Seules 37% de ces communes organisent un accueil le mercredi matin. Elles demandent une extension sur ce temps des normes allégées d’encadrement appliquées au périscolaire.

Selon cette enquête 42% des communes revenues aux 4 jours envisagent d’abandonner le PEDT. Pour les autres communes, le PEDT reste pertinent mais un quart d’entre elles estime qu’il n’a pas apporté de valeur ajoutée.

Deux modèles d’accueil des enfants

Pour l’AMF,  » le retour à la semaine de quatre jours répond à une forte attente des élus, qui considèrent que la réforme de 2013 n’était pas adaptée aux petites communes au regard des difficultés d’organisation des NAP et qui notent, pour les trois quarts d’entre eux, l’économie financière dégagée grâce au retour à quatre jours… La semaine de quatre jours est souvent perçue comme plus adaptée aux classes maternelles, aux contraintes des transports scolaires et du milieu associatif, et plus en cohérence avec l’organisation des écoles privées. La semaine de quatre jours et demi offre, outre un rythme plus favorable aux apprentissages, la possibilité aux enfants d’avoir un meilleur accès aux activités culturelles et sportives. L’organisation des activités par les collectivités tend à se différencier. La semaine de quatre jours présente une offre périscolaire davantage organisée en accueil non déclaré et payant, à l’inverse des NAP ». Mais  » la poursuite des activités est toutefois conditionnée au maintien du financement de l’État. D’ailleurs, si le fonds de soutien devait être supprimé, 91 % des collectivités envisageraient le retour aux quatre jours. »

L’enquête