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Ce n’est pas une surprise. Avec des créations de postes insuffisantes dans le primaire et des suppressions de postes dans le secondaire alors que le nombre d’élèves augmente, il était clair qu’écoles et établissements allaient être touchés. Depuis quelques jours les dotations horaires départementales sont connues et la pénurie devient palpable. Ce sera bientôt le cas dans les établissements. Alors que le ministre accélère ses réformes la tension pourrait monter.

D’un peu partout les syndicats font remonter des situations difficiles dans les départements suite à la carte scolaire 2018. La presse locale s’en fait l’écho. Ainsi dans l’académie d’Amiens 103 postes sont ouverts dans le premier degré à la rentrée 2018. Cette bonne nouvelle est gâchée quand la presse locale regarde sur le terrain ce qui va se passer. Selon Le courrier picard, 103 postes en plus alors qu’il y aura 2658 élèves en moins tourne au cauchemar. En effet les créations de postes ne permettent pas les dédoublements promis par le ministre. Dans l’Aisne par exemple il faudrait 56 postes selon le Snuipp et il n’y e a que 32. On s’attend donc à des fermetures de classes et à la diminution des moyens de remplacement.

Dans le second degré c’est pire puisqu’il ya croissance démographique et suppressions de postes. Ainsi à Clermont , selon le Snes, 21 postes seront supprimés en collège alors qu’il y aura 50 élèves en plus. Dans les lycées la DHG de tous les établissements sera rabotée de 0.5%.

Versailles fait parte des rares académies qui gagnent des postes (206). Mais il y aura 5220 élèves en plus essentiellement en collège (5206). Face à cette hausse de 2.2% , il y aura 0.3% de postes en plus. La solution trouvée par la rectorat c’est l’augmentation des heures supplémentaires (+16%), forcément bien venue alors que les salaires vont diminuer. « C’est le retour du travailler plus pour gagner plus de Sarkozy », déclare le Snes Versailles.

Courrier Picard

Carte scolaire : les professeurs face à la pénurie