Il va falloir retenir le sigle “E3C”. Malgré tous leurs efforts sur le terrain, comme les menaces utilisées à Nîmes, les recteurs
semblent incapables d’arrêter la vague d’opposition aux nouvelles épreuves de contrôle continu du bac 2021. Nîmes a semblé donner un
coup d’envoi avec le blocage le 13 janvier des épreuves d’anglais déclenchées en avance au lycée Daudet. Dans les académies l’opposition à l’organisation des épreuves progresse et dans certaines elle a déjà atteint un niveau important. Ces épreuves mal
taillées font l’unanimité syndicale contre elles même si elles sont
aussi un terrain d’affrontement entre organisations. Elles sont aussi devenues un moyen de s’opposer aux réformes Blanquer et à la réforme
des retraites.
“A mesure que les semaines passent, les problèmes sont de plus en plus évidents : problèmes d’organisation, lourdeur de la procédure, inégalités de conditions de passage et de traitement entre établissements et donc entre élèves. Les problèmes matériels ne cessent de s’accumuler, de l’ouverture tardive de la banque nationale de sujets aux difficultés posées par la correction dématérialisée. Les sujets proposés par la BNS ne
correspondent pas dans de nombreux cas aux savoirs travaillés avec les élèves, les grilles d’évaluation apparaissent comme complexes et dénuées de sens par rapport aux exigences requises, l’absence de
temps spécifique de concertation et de correction obère la possibilité du travail collectif…” Une très large intersyndicale demande aux ministres de “renoncer à cette session des E3C”. Cette demande est soutenue sur le terrain : des enseignants ont commencé à refuser de participer aux épreuves de contrôle continu du bac en 1ère.
A la veille des premières épreuves du controle continu du nouveau
(E3C) bac 2021, chaque camp fourbit ses armes. De nombreux
enseignants ont manifesté à Paris le 16 janvier contre la réforme du
bac et l’organisation des épreuves qui doivent commencer le 20
janvier. Les syndicats du privé demandent eux aussi l’annulation de
la session de janvier. De leur coté les recteurs donnent des
instructions aux chefs d’établissement, comme cette lettre aux
proviseurs de l’académie de Rennes que nous nous sommes procurés…
Sur le terrain, les professeurs d’histoire-géo semblent punis par la réforme du lycée selon un sondage de l’APHG, l’association des enseignants d’histoire-géographie. “Comme d’habitude pour chaque réforme, le volume horaire imparti par rapport au programme ambitieux est insuffisant”,note par exemple un professeur. “D’autre part, l’impossibilité de dédoubler les classes est dommageable, en particulier en terme de méthodologie, sachant que les 1re épreuves
d’E3C arrivent assez rapidement”. Le sondage portant sur un millier de professeurs , montre la variété des situations par rapport aux E3C : un tiers des épreuves ont lieu en semaine banalisée, un tiers sur une demi journée et un tiers en heure de cours. Les professeurs se plaignent également des effectifs classe dans la spécialité HGGSP où la aussi il y a 35 élèves en moyenne sans dédoublement. Globalement la réforme a réussi à supprimer un poste dans 15% des établissements, à créer un complément de service seulement dans 8%.
Le Conseil supérieur des programmes réussira-t-il à écrire les programmes du lycée ? Dans une lettre adressée à la présidente du CSP, JM Blanquer lui demande de proposer en octobre “des projets de programme pour l’ensemble des disciplines du futur lycée général et technologique”. En même temps, le ministre fixe les principes de la réécriture des programmes dans plusieurs disciplines.
Annoncée par L’Étudiant, la note de service sur les enseignements de spécialité prévus dans la réforme du lycée est publiée au BO du 6 septembre. Elle établit une gestion des spécialités de 1ère et terminale au niveau d’un bassin de formation pour 7 d’entre elles. Pour les 5 autres la gestion sera au niveau académique voir national. La note donne donc toute latitude aux recteurs pour redistribuer la carte des formations à la rentrée 2019 et concevoir de nouvelles cartes scolaires. Dans la nouvelle administration mise en place par JM Blanquer ce n’est pas l’État qui doit offrir un service éducatif égal aux jeunes, ce sont eux qui doivent s’adapter à l’effort de l’État…
La réforme du lycée donnera-t-elle plus de liberté de choix aux élèves ? C’est un es arguments avancés par ses défenseurs. Mais la publication de la procédure d’orientation en fin de classe de seconde dans le BO du 27 septembre, sonne le glas de cette prétention. De fait les élèves devront accepter les spécialités de leur établissement sans pouvoir choisir même à ce niveau. La réforme va donc bien spécialiser les lycées et créer dès la seconde des voies en rapport avec le supérieur.
Après la publication d’un guide d’accompagnement de la réforme du lycée en mai 2018, le secrétariat général de l’enseignement catholique publie deux fiches “opérationnelles” sur la mise en oeuvre des enseignements de spécialités et l’accompagnement à l’orientation.
“Le sujet est plus qualitatif que quantitatif”. Interrogé par la
Commission de l’éducation du Sénat, le 7 novembre, sur les
suppressions de postes dans le seconde degré, JM Blanquer s’est
attaché à en limiter les effets. Ce faisant il a dévoilé une des
raisons de la réforme du lycée.
Inquiet des conséquences de #pasdevagues, le syndicat des personnels de direction ID FO s’inquiète des effets de la réforme du lycée. “Ces réformes illusionnent les familles”, écrit Id Fo dans sa lettre Flash. “On les leurre sur le choix totalement libre des spécialités en 1ére générale alors que les équipes de direction vont devoir guider et contraindre ce choix en fonction des moyens attribués et des contraintes d’organisation propres à chaque lycée. Ces mêmes choix impacteront les heures postes enseignants. Les suppressions deviendront par conséquent le fait du chef d’établissement. L’autonomie annoncée des EPLE cache en réalité l’incapacité à permettre l’organisation des heures à effectifs réduits, pourtant nécessaires dans de nombreuses spécialités, imposée par nombre de programmes pour le travail en salle informatique par exemple”.
L’Afef en a révélé hier (8 octobre) les grandes lignes comme le Café pédagogique l’a annoncé. Nous vous offrons le texte des nouveaux programmes de français de lycée que nous nous sommes procuré. Nous vous invitons à les découvrir. Et, pour mieux saisir ces évolutions, nous vous proposons de le faire aussi à travers les analyses de trois inspecteurs généraux…
“La Delorean a très bien fonctionné, nous voici de nouveau propulsés en 1985”. Pour Florent Ternisien, professeur d’histoire-géographie, les nouveaux programmes du lycée élaborés par le Conseil supérieur des programmes nous ramènent trente an en arrière. L’historiographie relativement décente est sacrifiée au roman national. La géographie est centrée sur la France. Et les programmes sont infaisables. Et la liberté pédagogique est totale à la seule condition de n’utiliser que les méthodes les plus traditionnelles…
Il y a des points intéressants dans le programme d’EPS du lycée qui vient d’être publié par le Conseil supérieur des programmes. Ils peuvent faire évoluer la façon d’enseigner l’EPS au lycée. Mais que de longueurs, quelle terminologie ! L’enjeu est-il de passer de APSA à PPSA ? de champ d’apprentissage (au collège) à « expérience corporelle » ? Il y a aussi des nouveautés, par exemple la notion de forme de pratique scolaire, la possibilité d’une performance auto-référencée, ou encore l’enjeu des activités artistiques. Mais la méthode pourrait avoir l’effet inverse des résultats escomptés…
Entre la 1ère version, dont nous avions rendu compte, et les programmes définitifs publiés par le CSP, les programmes d’EMC du lycée ont été profondément améliorés. Du coup ils ont fait une cure d’amaigrissement : les programmes tiennent en quelques pages seulement. Ils sont organisés autour de 2 axes annuels et des “objets d’enseignement”. On sort des commentaires de textes patrimoniaux annoncés dans le première mouture pour arriver à des thèmes contemporains : complotisme, fake news ou économie sociale et solidaire. Malheureusement les programmes de 2de ont gardé davantage l’empreinte de la 1e mouture avec des approches pédagogiques et des objets d’enseignement surprenants : le Panthéon (à propos de la liberté), le programme du CNR , les grandes lois de la IIIème République… Et les programmes entérinent une rupture didactique. Jusque là enseigner l’EMC c’était pratiquer la démocratie en classe par l’apprentissage du débat. Reste aussi à voir ce que sera l’épreuve du bac.
Que penser des nouveaux programmes de mathématiques ? Avec l’arrivée de la fonction exponentielle en 1ère, des valeurs absolues en 2nde et un pan entier dédié à l’algorithme et la programmation, les nouveaux programmes de maths sont plus exigeants que les précédents. Régis Kéréneur, enseignant de mathématiques au lycée Eugène Freyssinet à Saint-Brieuc (22) livre son premier regard sur ces nouvelles exigences demandées aux lycéens. Comment les enseignants seront-ils formés au langage Python ? Comment les anciens élèves de 3ème assimileront les raisonnements abstraits exigés ? Quelle part raisonnable accorder à l’histoire des maths ? Les questions soulevées sont nombreuses.
On s’étonnera toujours de cette grande leçon d’histoire dans la « révélation » des projets de programmes. Contrairement à ce que l’on enseigne, l’histoire des programmes d’histoire-géographie semble une nouvelle fois « bégayer » et se répéter. La scène de bataille est digne de César : chronologique contre thématique, histoire de la nation contre histoire décloisonnée, ira-t-on jusqu’à légion en marche contre Gaulois réfractaires ? Le terrain, à croire que tout cela est un ballet gracieux que nous aimons rejouer, avait été préparé par les propos volontiers « offensifs » de la présidente du CSP sur le retour d’une histoire nationale. On notera que la géographie est encore relativement épargnée par ces discussions, avec l’aller-retour constant entre la France et le monde. Ce qui n’est pas pourtant sans créer des problèmes pédagogiques, du moins cela nécessite des précautions pour éviter des confusions dans l’esprit des élèves. Mais le problème est-il vraiment là ?
Les projets de programme de SVT du lycée publiés par le CSP annoncent de nombreuses modifications dans l’enseignement de la discipline. Les réactions des enseignants du lycée se multiplient et tous attendent le nombre précis d’heures accordées aux travaux pratiques. « Les activités expérimentales occupent une place centrale en SVT », peut-on lire en préambule des projets du CSP. La partie sexualité en 2nde subit plusieurs modifications par rapport à la première version fuitée en octobre. En spécialité, des notions alors étudiées en terminale basculent en 1ère. On y retrouve même la catalyse enzymatique étudiée avant la réforme de 2011. A noter que les lycéens ne feront plus de neurologie en 1ère mais bûcheront plutôt sur les « écosystèmes et services environnementaux ».
Comment vont-ils faire ? Les projets de programme de français du lycée et le programme de l’enseignement de spécialité « Humanités, littérature et philosophie » sont parus. Par rapport à la première version, dévoilée par le Café pédagogique le 9 octobre, le texte a été sérieusement amélioré. Mais quel empilement de finalités, d’objets d’étude, d’œuvres à lire, de modalités de travail, d’évaluation et parfois même de matières ! Et si, faute de choix clairs, les experts avaient additionné leurs préférences en prenant le risque de programmes qui semblent au final infaisables ?
Incontournables. De ministre en ministre, l’enseignement professionnel est salué par de grandes déclarations sur sa revalorisation. La réforme annoncée le 28 mai par JM Blanquer n’échappe pas à la règle. Pourtant elle se traduit par une réduction sensible des heures d’enseignement général et une certaine déprofessionnalisation avec des interrogations pour le maintien de postes d’enseignement. JM Blanquer ressuscite un enseignement supérieur d’un an non qualifiant pour les bacheliers professionnels qui rappelle beaucoup le “brevet professionnel supérieur” imaginé par G Fioraso en 2014. Si un effort de modernisation des formations est annoncé par le ministre, il faut bien dire que l’avenir des jeunes des lycées professionnels semble peser bien peu alors même que c’est là que se joue, comme le dit le ministre lui-même l’avenir du pays.
“Malgré l’importance qu’il a prise dans le système éducatif, le bac pro reste en quête de légitimité scolaire”. Dans un remarquable dossier consacré au bac professionnel publié par la Revue française de pédagogie (n°198), Fabienne Maillard (Escol Paris 8) analyse les multiples évolutions du bac pro depuis sa création en 1985. Depuis plus de 30 ans , les politiques promènent les jeunes des milieux populaires dans une formation dont les débouchés ne tiennent pas forcément compte des demandes des entreprises et ne permettent pas non plus forcément d’acquérir une reconnaissance scolaire. Et les plus récentes évolutions donnent à penser que la ségrégation et la domination dont souffrent ces jeunes se renforcent.
Au terme d’un échange très vif entre la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et les députés de l’opposition, et d’une pluie d’amendements gouvernementaux contradictoires, un amendement gouvernemental garantit le maintien d’une part “hors quota” dans la taxe d’apprentissage. Cette part sera versée aux lycées professionnels en lieu et place de la taxe d’apprentissage dont ils bénéficient aujourd’hui. Mais cette part passe de 23 à 13% de la taxe. Et il reste à cet amendement de recevoir l’accord du Sénat…
Le grand big bang du lycée n’aura pas lieu. Le 14 février, JM Blanquer a présenté sa réforme du bac et du lycée comme sociale et moderne. On retiendra surtout qu’il a reculé. Sur la semestrialisation qui n’aura pas lieu. Sur le bac qui sauve son caractère national. Le ministre introduit des “humanités scientifiques et numériques ” et impose des sciences à tous les lycéens. Il introduit aussi une épreuve orale. Il maintient les filières en séries technologiques alors qu’elles disparaissent en série générale. Ces points nous semblent positifs. Rançon de ces choix : le bac devient plus complexe et les enseignants vont passer leur temps à évaluer au lieu de faire cours. La réforme devrait se traduire par des écarts plus grands entre les lycées en raison d’offres différentes. JM Blanquer reste donc avec son problème : dégager au moins 25 000 postes pour répondre à l’engagement présidentiel. Apparemment ils ne seront pas pris sur le lycée. Alors où ?
Le nouveau bac garde-t-il son caractère national ou pas ? La réforme du lycée est il plus inégalitaire ou pas ? Les syndicats ont réagi très vite et de façon opposée à la réforme présentée par JM Blanquer le 14 février.
Présentée le 14 février, la réforme du lycée fait monter au créneau les disciplines scientifiques et les sciences économiques et sociales (SES).Après les associations de professeurs de SVT et de physique chimie, c’est la Commission française pour l’enseignement des mathématiques (CFEM) et l’association des professeurs de maths (Apmep) qui marquent leurs désaccord devant l’insuffisance de l’enseignement des sciences. De nouveaux renforts viennent l’appui de la démarche de l’Apses (association des professeurs de SES) qui lance une pétition.
Crainte de voir à nouveau les maths devenir une discipline de sélection tout en ne permettant plus une formation scientifique solide, la réforme du lycée inquiète l’Apmep, association des professeurs de maths. Elle s’exprime dans un nouveau communiqué qui fait suite à celui de la CFEM.
Interrogé par la Commission de la culture et de l’Education de l’Assemblée nationale le 20 février, JM Blanquer a saisi l’occasion pour répondre indirectement aux nombreuses critiques portées sur son projet de lycée. N’hésitant pas à renverser les arguments, il a déclaré que les disciplines seraient mieux servies avec la réforme et qu’il y aurait moins d’inégalités. JM Blanquer s’est attaché à rassurer les professeurs de maths ou de SES sur les horaires disciplinaires. Il a aussi confirmé les bruits sur la disparition de l’écriture d’invention à l’épreuve de français.
La pétition de l’Apses demandant des sciences économiques et sociales pour tous en seconde a passé la barre des 11 000 signatures en quelques jours et a été signée par d enombreux chercheurs. Mais cela n’impressionne pas l’APHG. L’association des professeurs d’histoire géo refuse de confier aux enseignants de SES une partie d’un nouvel enseignement commun…
Un bac ” modernisé “, ” remusclé “, ” simplifié “, ” limpide “, ” avec plus de sens ” et surtout un bac qui favorise la réussite des élèves dans le supérieur et même dans la vie : le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer n’a pas caché hier son enthousiasme pour son projet de réforme du bac, fondé sur les propositions de Pierre Mathiot, l’ex-directeur de Sciences Po Lille.
Si vous aimez la machine à gaz du bac vous ne serez pas déçu avec le nouveau bac imaginé par Pierre Mathiot et sa commission. Il gagne en complexité entre “unités générales”, “unités d’approfondissement et de complément” et “unité d’accompagnement”, sans parler des majeures, mineures et options. Mais on retiendra surtout trois points. Le principal c’est que la réforme du bac est l’outil pour changer le lycée et non seulement l’examen. Ensuite, le projet n’est pas évalué en terme de postes ce qui n’est pas bon signe. Il pose bien la question du maintien d’un volume hebdomadaire d’enseignement pour les professeurs et du maintien du groupe classe. Mais les réponses sont peu convaincantes. La réforme du bac pourrait bien faire sauter les statuts et altérer profondément les enseignements.
On croit déjà tout savoir du rapport Mathiot qui sera publié le 24 janvier après midi par la mission chargée de la réforme du bac. Pourtant les questions les plus importantes sont encore dans l’ombre : celles qui concernent l’impact de la réforme sur le travail enseignant. S’il est très probable qu’il y aura des pertes d’heures sensibles au lycée dès la rentrée 2019, la réforme du bac, qui impose un lycée modulaire, pourrait aussi changer radicalement le fonctionnement du lycée. La mise en place du libre choix par les élèves et d’une organisation en semestre pose des questions de fonds. La nouveau lycée pourra -t-il tourner sans annualisation des services et en quoi celle ci se traduirait t-elle négativement pour les enseignants ? Comment avoir un enseignement progressif de la 2de à la terminale avec des semestres libres ? La classe survivra t-elle au libre choix ? Ce qui se profile pourrait être en rupture avec ce que l’on appelle aujourd’hui l’école.
Premier concerné par la réforme Mathiot, le syndicat des chefs d’établissement SNPDEN accueille la réforme avec un peu d’inquiétude. ” Les propositions formulées constituent une bonne base de travail pour faire évoluer le Baccalauréat, en particulier pour qu’il retrouve un sens dans le parcours scolaire des élèves comme articulation entre l’enseignement secondaire et supérieur…L’hypothèse d’un Grand oral prolongerait et consoliderait l’expérience plutôt concluante de celui des TPE”. Aussi le Snpden plaide pour de “simples ajustements” et non la rupture que propose P Mathiot. “Trente ans de réformes sans résultats probants doivent conduire à considérer que les transformations nécessaires passent aujourd’hui surtout par celles des contenus enseignés et des formes de certification des savoirs. Des polémiques autour de modifications organisationnelles ou des grilles horaires n’alimenteraient aucun progrès”, estime le Snpden.
Alors que le Snes est en opposition ferme contre la réforme, l’attitude du Se Unsa, second syndicat enseignant, pourrait être décisive pour son avenir. “On attend avec impatience les consultations la semaine prochaine et que le ministre dévoile les options qu’il a en tête”. Pour Stéphane Crochet, secrétaire général du Se Unsa, le rapport Mathiot comprend des points positifs mais aussi des “points d’alerte” dont le risque d’annualisation. Le syndicat pencherait pour retenir quelques points seulement du rapport.