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“L’enseignement de l’histoire doit aider à mieux appréhender les phénomènes du présent. Les manipulations dont elle peut faire l’objet, à des fins politiques et mémorielles, sont régulières et parfois médiatisées et la viralité actuelle des discours de haine dont beaucoup s’appuient sur des distorsions de l’histoire nous invitent à réfléchir sur l’importance et la nécessité de cet enseignement. De fait, il est absolument nécessaire d’utiliser le formidable outil de réflexion et de formation politique qu’elle constitue en permettant aux élèves de construire un savoir et d’exercer un regard critique sur l’utilisation d’analogies approximatives, inopérantes et non scientifiques régulièrement véhiculées, notamment par internet”, écrit Iannis Roder dans une note publiée par la Fondation Jean Jaurès. “Les commémorations des crimes de génocide, et notamment de la Shoah, sont tout à fait légitimes, mais, tout comme l’approche médiatique de ces événements, elles se limitent le plus souvent à une dimension compassionnelle. Commémorer, c’est d’abord se souvenir des victimes et donc en parler. L’enseignement, pour sa part, doit permettre une autre approche de ces crimes de masse et ne doit pas limiter l’abord de cette histoire aux victimes mais également s’intéresser aux bourreaux si nous voulons que ces événements ouvrent à une réflexion politique”.

La note