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Parcourssup rejeté unanimement au CSE a été adopté le 6 mars au Cneser d’une courte tête. Des votes contradictoires qui résultent d’un retrait tactique du gouvernement sur un point jugé scandaleux par tous les syndicats. Mais qui illustrent aussi le renversement de pouvoir que vite le système éducatif au profit de l’enseignement supérieur et au détriment des jeunes.

Pour le Sgen Cfdt c’est grâce au « dialogue social sans concession » mené avec la ministre F Vidal, pour le Snes Fsu c’est le résultat du rapport de force. Les deux syndicats annoncent que F Vidal est revenue lors du Cneser du 6 mars sur un point du décret qui avait soulevé une opposition unanime. Le gouvernement avait inséré dans le décret une clause prévoyant que toute réponse hors délai d’un élève entrainait une annulation de toutes ses demandes. Résultat le projet de décret, rejeté très largement par le CSE le 5 mars, a été adopté par le Cneser le 6 mars au terme d’un vote très serré (pour Sgen, Unsa, contre Snesup Fsu Cgt Sud).

Ces votes opposés marquent aussi le renversement de pouvoir que produit la loi Vidal. Jusque là l’enseignement secondaire décidait l’accès au supérieur. Avec la nouvelle loi c’est l’enseignement supérieur qui impose ses attendus et finalement une réforme du lycée. Un autre fait manifeste cette soumission. Le texte adopté au Cneser garantit un secret total sur les algorithmes utilisés par chaque université pour le tri des candidats. Le système éducatif est piloté par le haut au détriment des élèves les plus fragiles.

F Jarraud

Le CSE ne veut pas de Parcoursup