Print Friendly, PDF & Email

Auteur d’un rapport sur la grande pauvreté à l’Ecole, Jean-Paul Delahaye, inspecteur général, ancien Dgesco, est particulièrement habilité à juger le plan pauvreté d’Emmanuel Macron.

« Tout ce qui va dans le sens d’une amélioration de la scolarisation des enfants de parents pauvres est bon à prendre », nous a dit JP Delahaye. Il cite les repas à un euro, les crèches, les petits déjeuners. « Tout cela ne devrait pas exonérer l’éducation nationale de revoir son organisation ».

Mais « pour les 16 à 18 ans les mesures sont portées depuis longtemps », ajoute-il. « Par exemple V Peillon avait rendu hommage à X Darcos et L CHatel à propos de la lutte contre le décrochage. On peut regretter cette idée que tout viendrait de commencer alors qu’on a réussi à réduire le décrochage en dessous de 100 000 personnes.

« Le plan nous laisse sur notre faim en ce qui concerne l’éducation », poursuit JP Delahaye. « Les dédoublements en CP Ce1 Rep+ ne concernent pas tous les enfants pauvres et se font en utilisant les postes des maitres +.

Je regrette que rien ne soit fait sur les bourses. Aujourd’hui la bourse de collège est à 450 € maximum. Le montant devrait être augmenté. Pour les premiers de cordée des CPGE on dépense en moyenne 900 € rien que pour leurs colles.

Enfin il ya une urgence à travailler la mixité sociale à l’Ecole car les enfants modestes réussissent bien dans des classes hétérogènes. » Ce dossier est gelé pour cette année scolaire par l’éducation nationale là où existent un début de politique en ce sens.

Propos recueillis par François Jarraud

Sur le rapport Delahaye

Sur le rapport Delahaye