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« Promettre aux Françaises et aux Français de supprimer des emplois, alors que tant de besoins sont encore à satisfaire, c’est surtout porter un mauvais coup aux conditions de vie de chacune et chacun, aux conditions de travail des agent-e-s public-que-s, à l’économie du pays ». Dans une lettre ouverte à E Macron datée du 30 janvier, la FSU lui demande de suspendre le projet de loi pour la réforme de l’Etat.

 » L’absence de référence dans votre lettre à la question du pouvoir d’achat surprend tout autant qu’elle inquiète la FSU. Ce sujet est une préoccupation majeure des plus de 5 millions d’agent -e-s de la Fonction publique et il est aussi aujourd’hui au cœur du mouvement social qui s’exprime », écrit Bernadette Groison, secrétaire générale de la Fsu, dans une lettre au président de la République. « Ne pas l’évoquer, ne pas chercher à y répondre serait une grave erreur. Cette question du pouvoir d’achat, la FSU la porte avec force depuis de trop longues années. Votre gouvernement a pris un certain nombre de mesures négatives qui ont dégradé la situation des agent-e-s: gel de la valeur du point d’indice, mauvaise compensation de la CSG, rétablissement de la journée de carence, absence de négociations salariales… La FSU n’a eu cesse de vous alerter sur les conséquences néfastes de cette politique et sur la colère légitime qu’elle pouvait engendrer toute génération confondue. Et ce ne sont pas les quelques primes distribuées ici ou là qui régleront la question ».

Elle relève que l’organisation de l’Etat et de services publics fait partie des questions du Grand débat.  » Le statut est un des piliers de la continuité de la Fonction publique, un facteur essentiel de stabilité. De part l’équilibre entre droits et obligations qu’il constitue, il représente d’abord l’assurance pour les usager-e-s d’être traité-e-s de manière impartiale et protège les fonctionnaires des pressions qu’ils pourraient subir dans l’exercice de leurs fonctions, dans l’application des politiques publiques. C’est une digue très efficace contre les phénomènes de corruption ou de clientélisme. Pour la FSU, le choix est clair entre la loi et le contrat, elle choisit la loi. D’où notre désaccord profond avec le nouveau contrat social pour les agents publics que vous proposez et qui vise à accroître le recours au contrat contre des recrutements statutaires. Pour la FSU, le débat sur l’organisation de l’Etat et des services publics doit aussi se mener avec les organisations syndicales représentatives des agent-e-s de la Fonction publique. Et la FSU ne comprend pas comment vous comptez prendre en compte ce qui se dirait dans ces débats alors que vous dites maintenir le calendrier du projet de loi pour la réforme de l’État. C’est pourquoi la FSU vous demande la suspension de ce projet de loi et l’ouverture de négociations dans la Fonction publique ».

La lettre