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« Le rapport du Conseil national d’évaluation du système scolaire – CNESCO – d’octobre 2018 précisait que ce territoire cumulait les difficultés. Il compte le plus grand nombre d’enseignants de moins de 30 ans, et le taux de stabilité des enseignants y est bien plus faible que dans les établissements les plus favorisés », explique G Pau Langevin lors du débat sur l’Etat et la Seine Saint-Denis organisé par l’Assemblée nationale le 5 février. « Que fera le Gouvernement pour assurer véritablement une meilleure réussite éducative en Seine-Saint-Denis et garantir ainsi l’égalité républicaine ? » La réponse du ministre mérite d’être rapportée. « J’aimerais que nous fassions la chasse à quelques fausses idées, et tout d’abord au fait qu’il y aurait moins de moyens humains en Seine-Saint-Denis. Ce n’est pas vrai et il est inutile de le répéter – vous ne l’avez d’ailleurs pas dit – car là n’est pas le vrai problème. Nous battrons, à la rentrée prochaine, le record du taux d’encadrement à l’école primaire en Seine-Saint-Denis, qui passe à 6,07, le taux français étant de 5,62. Il ne sert donc à rien de décrire une pseudo-injustice, qui n’existe pas sous cet angle. » Elle peut surprendre puisque le Dasen s’avère incapable d’appliquer les dédoublements en Ce1 faute d’enseignants à la rentrée 2019, comme le Café pédagogique l’a annoncé le 6 février. Les chiffres de JM Blanquer sont pourtant exacts. Comme la Seine Saint Denis compte pas moins de 500 écoles en éducation prioritaire sur environ 900, c’est un département qui a un meilleur taux d’encadrement que la moyenne nationale. Pourtant il reste très insuffisant par rapport aux besoins et les règles nationales n’y sont pas appliquées ni en matière de dédoublements , ni en ce qui concerne la médecine scolaire par exemple. Dans cet échange se croisent deux discours. Un qui parle des enfants. Et un autre qui ne voit que des statistiques désincarnées.

La séance