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Il y a des collèges où les enseignants font équipe. C’est le cas au collège Maison blanche de Clamart (92) où Fabrice Deschamps de Sainte Suzanne et ses collègues professeurs d’histoire géo ont fait travailler leurs élèves de 3ème sur les lieux de mémoire de la commune. Un travail de réflexion sur la mémoire locale, transformé par un padlet par la découverte de la coopération.

Coopérer avec padlet

Gros établissement de 800 élèves, le collège Maison Blanche compte 5 professeurs d’histoire géographie dont 4 ont des 3èmes et vont participer au travail sur les lieux de mémoire. C’est Valérie Schenberg qui a l’idée de ce projet. Laurent Deboves, Pauline Faucherre y participent avec Fabrice Deschamps de Sainte Suzanne.

L’idée de départ c’est de demander aux élèves d’aller visiter des lieux de mémoire de Clamart et de réaliser des affiches. Fabrice la détourne un peu en faisant réaliser des affiches numériques via un padlet. Ce travail est mené au début de l’année scolaire sur les heures d’Accompagnement personnalisé, en petits groupes.

« On leur a donné les critères à respecter pour leur affiche. On leur demande de réaliser une frise chronologique, pour situer le lieu dans le temps, de savoir comprendre un document, de s’exprimer de façon visuelle et de coopérer à l’intérieur de chaque groupe », explique Fabrice. Pour lui c’est la découverte de Padlet, un outil qui implique la coopération entre élève à l’intérieur de chaque groupe.

Qu’est ce que la mémoire d’une commune ?

Les élèves choisissent leur lieu de mémoire et certains ont plus de succès que d’autres. La figure de Jaurès, de résistants locaux comme les frères Vigouroux s’imposent. Mais aussi des événements très propres à la commune : l’attentat du petit Clamart et le génocide arménien dans une commune où s’est installée une communauté arménienne.

« On a considéré que ce travail sur les lieux de mémoire est un moyen pour accrocher les élèves au programme de 3ème. Il fait le lien entre la grande histoire du programme et la petite de la commune ». La démarche reste celle d’historiens qui situent dans une frise chronologique l’événement.

« J’ai appris que les élèves peuvent faire des travaux intéressants en groupe », nous dit Fabrice. « Ils peuvent faire de vraies recherches. J’ai été surpris par la qualité de leur travail. On peut leur faire confiance. Les élèves sont plus volontaires que ce que l’on croit ». Une remarque à garder en mémoire.

François Jarraud

Le projet