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Si vous avez aimé la réforme du brevet rendant cet examen davantage illisible, vous allez apprécier la circulaire, publiée au BO du 25 juillet, définissant les épreuves de controle continu des bacs général et technologique à compter de 2021.

La réforme des bacs général et technologique crée cette évaluation au controle continu qui se traduira par une note de controle continu comptant pour 40% de la note du bac. Celle-ci se décompose entre  » de l’évaluation chiffrée annuelle des résultats de l’élève au cours du cycle terminal, attribuée par les professeurs et renseignée dans le livret scolaire (souvent dénommée note de bulletin ou note de livret scolaire), affectée d’un coefficient 10 pour un coefficient total de 100  » et « la moyenne des notes obtenues aux épreuves communes de contrôle continu, affectée d’un coefficient 30 pour un coefficient total de 100″. A cela s’ajoutent des points obtenus dans la seule option LCA. Les autres options comptent pour rien… Ce bonus s’ajoute dans tous les cas :  » lorsque l’enseignement optionnel de LCA n’est pas pris en compte dans l’évaluation chiffrée annuelle de l’élève parce qu’il a obtenu de meilleures moyennes annuelles dans deux autre s enseignements optionnels, le bonus LCA rappelé au point 1 a de la présente note s’ajoute à la somme des points qu’il a obtenus à l’examen ».

« L’évaluation chiffrée annuelle des résultats des élèves (affectée d’un coefficient 10, souvent dénommée note de bulletin ou note de livret scolaire) prise en compte pour établir la note de contrôle continu est constituée de la moyenne des moyennes annuelles des enseignements (obligatoires comme optionnels) suivis par l’élève, attribuées par ses enseignants habituels en classe de première (coefficient 5) ; la moyenne des moyennes annuelles des enseignements (obligatoires comme optionnels) suivis par l’élève, attribuées par ses enseignants habituels en classe de terminale (coefficient 5). La moyenne annuelle de chaque enseignement est celle qui figure dans le livret scolaire du lycée de l’élève, quels que soient le nombre et la nature des évaluations prises en compte. Elle est validée au moment du dernier conseil de classe de chaque année du cycle terminal (fin de première et fin de terminale). Elle ne prend pas en compte les notes obtenues par l’élève au titre des épreuves communes de contrôle continu ». Autrement dit les enseignants devront continuer à faire les évaluations habituelles en sus des évaluations du controle continu…

Si vous suivez encore, on peut aborder les épreuves communes de controle continu. Elles concernent l’histoire-géographie ; la langue vivante A ; la langue vivante B ; l’enseignement scientifique (voie générale) ou les mathématiques (voie technologique) ; l’éducation physique et sportive et les enseignements de spécialité, lorsqu’ils sont suivis uniquement pendant la classe de première. « La note obtenue pour chacun de ces enseignements est constituée de la moyenne des notes obtenues lors des différentes épreuves communes, quel que soit leur nombre. Elle est prise en compte à part égale pour établir la note globale des épreuves communes de contrôle continu (affectée d’un coefficient 30) ».

« Les épreuves communes de contrôle continu se répartissent pour chaque enseignement concerné en deux séries d’épreuves en classe de première ; en une troisième série d’épreuves en classe de terminale ». Elles concernent : « pour la première série d’épreuves : les enseignements d’histoire-géographie et de langues vivantes A et B, dans la voie générale ; les enseignements d’histoire-géographie, de langues vivantes A et B et de mathématiques, dans la voie technologique ; pour la deuxième série d’épreuves : les enseignements d’histoire-géographie, de langues vivantes A et B, l’enseignement scientifique et l’enseignement de spécialité suivi pendant la seule classe de première, dans la voie générale ; les enseignements d’histoire-géographie, de langues vivantes A et B, de mathématiques et l’enseignement de spécialité suivi pendant la seule classe de première, dans la voie technologique ; pour la troisième série d’épreuves : les enseignements d’histoire-géographie, de langues vivantes A et B et l’enseignement scientifique, dans la voie générale ; les enseignements d’histoire-géographie, de langues vivantes A et B et de mathématiques, dans la voie technologique… L’élève communique au conseil de classe du deuxième trimestre de la classe de première l’enseignement de spécialité qu’il ne souhaite pas poursuivre en classe de terminale, enseignement qui fait donc l’objet d’une épreuve commune de contrôle continu au troisième trimestre de la classe de première ».

Dans la voie technologique, les enseignements de spécialité faisant l’objet d’une épreuve commune de contrôle continu en fin de classe de première sont les suivants : pour la série ST2S : physique-chimie pour la santé ; pour la série STL : biochimie-biologie ; pour la série STD2A : physique-chimie ; pour la série STI2D : innovation technologique ; pour la série STMG : sciences de gestion et numérique ; pour la série STHR : enseignement scientifique alimentation-environnement ; pour la série S2TMD : économie, droit et environnement du spectacle vivant.

On en arrive à l’organisation des épreuves communes de controle continu :  » Les chefs d’établissement en déterminent les modalités, en cohérence avec les dates retenues pour la commission d’harmonisation académique. L’organisation de ces épreuves se fait, dans la mesure du possible, dans le cadre des emplois du temps normaux des élèves. Il est conseillé d’éviter la banalisation d’un ou plusieurs jours pour l’organisation des épreuves. En fonction des enseignements concernés, les épreuves peuvent être organisées à des moments différents (jours, semaines). Plusieurs établissements scolaires peuvent organiser en commun tout ou partie de ces épreuves ». Les épreuves écrites sont  » sont corrigées sous couvert de l’anonymat ». Les épreuves orales sont évaluées par un enseignant qui n’a pas suivi l’élève pendant l’année en cours.

La réforme du bac devait « alléger » l’examen , le rendre plus facile à organiser voire limiter le nombre d’épreuves à 4. On peut juger de la réussite de cette réforme avec cette belle usine à gaz instituée dès la rentrée pour les élèves de première.

La circulaire