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” Que dire à ces anciens élèves qui reviennent au lycée pour demander de l’aide parce qu’ils n’ont “rien”? Oui, nous avons menti. Aujourd’hui, dans l’école de la République, le travail ne paye pas. Si l’algorithme le veut bien, vous gagnerez peut-être au loto Parcoursup une chance d’essayer.” Ines Bettaieb, professeure d’anglais au lycée Simone de Beauvoir de Garges-lès-Gonesse, signe dans Huffington Post une belle tribune sur la sélection sociale déguisée par Parcoursup.

Dans son lycée une quarantaine de bacheliers n’ont toujours aucune proposition de Parcoursup et ne savent plus quoi faire. Pour ces 40 là combien ont laissé tomber bien avant ? ” Nous avons déployé des bijoux de pédagogie parce que nous aimons enseigner, et nous continuerons à parler pédagogie et grand oral, en fermant les yeux sur toutes ces violences que les jeunes vivent au quotidien et dont nous sommes les témoins impuissants, violence de l’exclusion et de l’échec qui amène les jeunes à s’entretuer pour contrôler les derniers lopins de terres dont ils ne sont pas exclus, violence d’une promesse non tenue et d’un mensonge institutionnel. Et enfin, et c’est pour nous le pire, violence dont nous sommes complices, nous, enseignants qui les ont aimés mais qui ont dû, en fin de parcours, les laisser dans la marge rouge.”

Dans le Huffington Post

Sur “les déceptions” de Parcoursup