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L’APSES a mené une enquête auprès des enseignant-e-s de SES, afin d’évaluer les premiers effets de la réforme du lycée entrée en vigueur en cette rentrée 2019. 650 collègues, issu-e-s de 535 établissements scolaires différents y ont répondu, dans le courant des mois de septembre et octobre 2019. Pour l’Apses, les SES « payent un lourd tribut à la réforme du lycée » .  » Le nombre de groupes pris en charge par les collègues a fortement augmenté : en effet, en 2018-2019, les collègues avaient en moyenne 6,7 groupes différents en charge, alors qu’en 2019-2020, ils en avaient en moyenne 8 en charge, ce qui représente une augmentation de 19% en une seule année. Le nombre moyen d’élèves par enseignant-e est passé de 170 en 2018-2018 à 203 en 2019-2020, ce qui représente une hausse de 19,4% du nombre d’élèves pris en charge suite à la mise en place de la réforme. Le nombre d’heures enseignées en groupe à effectifs réduits a lui aussi significativement diminué : en moyenne, les collègues enseignaient 4h/semaine en groupe à effectifs réduits (moins de 20 élèves) en 2018-2019, mais seulement 3h/semaine en 2019-2020, soit une diminution de 25% en un an »,note l’Apses.

Pour l’Apses,  » si l’intégration des S.E.S. au tronc commun en Seconde représente indéniablement une avancée, celle-ci s’est faite au prix d’une dégradation significative des conditions d’enseignement en Seconde, mais aussi et surtout dans les autres niveaux de classe ». En seconde l’enseignement se fait davantage en classe entière. En première, le pourcentage de lycées donnant 4 heures au lieu de 5h a fortement augmenté et le nombre d’heures dédoublées a été divisé par 4.

 » La baisse du nombre d’heures en effectifs réduits ou dédoublés entraîne à la fois un alourdissement significatif des conditions de travail des enseignant-e-s, et une dégradation notable des conditions d’enseignement pour les élèves, puisqu’elle rend beaucoup plus difficile la mise en place de méthodes actives ou de pédagogies différenciées qui sont pourtant la marque de fabrique d’une grande part des enseignant-e-s de S.E.S. », note l’Apses. Les enseignants de SES ont été aussi « dépossédés » de la spécialité HGPSP note l’Apses, au profit des professeurs d’histoire-géo.

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