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Le numérique est une écriture : c’est le postulat du récent ouvrage, essentiel, passionnant, stimulant, d’Emmanuel Souchier, Etienne Candel et Gustave Gomez-Mejia. Mutation culturelle majeure, le numérique y est envisagé comme « textualisation des pratiques sociales ». Explorant les « écrits d’écrans », les « imaginaires d’internet » ou les « architextes », le manuel éclaire les transformations et les formatages en cours, nous apprend à les regarder, les nommer, les penser. Proposant méthodes et exemples, il invite à « dénaturaliser les pratiques d’écriture-lecture », à « interroger les mots du numérique », à déconstruire l’idéologie marchande… « Les objets numériques sont des textes » : c’est dire s’ils intéressent au premier chef les professeurs de lettres, c’est suggérer combien ceux-ci peuvent concevoir l’ambition de devenir aussi professeurs de « lettrure », c’est inviter l’Ecole à considérer pleinement le numérique comme objet d’apprentissage et comme objet d’étude, c’est, en la matière aussi, relier savoir et pouvoir, y compris d’émancipation et de création.

« Le numérique comme écriture, Théories et méthodes d’analyse » par Emmanuel Souchier, Etienne Candel, Gustavo Gomez-Mejia, avec la collaboration de Valérie Jeanne-Perrier. Armand Colin Editeur. ISBN-13 : 978-2200618582

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