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Les discussions avec le gouvernement piétinent. Le nouveau secrétaire général de la FSU est inquiet du flou des discussions et des annonces gouvernementales. Pour lui, si les discussions n’avancent pas c’est que le ministre veut réformer le métier enseignant.

Etes-vous satisfait de la mobilisation de ce 9 janvier ?

Oui car le niveau de mobilisation se maintient. Il n’est plus équivalent à la multitude du 5 décembre. Mais on est à un très haut niveau avec 50% de grévistes dans le 2d degré et 40% dans le premier. Le ministère parle de 20% ce qui est élevé également. Maintenant on voit que si certains secteurs sont très mobilisés, comme les transports ou les enseignants, d’autres ne le sont pas. Il faut maintenant arriver à élargir le mouvement. Nous allons y travailler.

Vous attendez quoi maintenant du gouvernement ?

Pour tous les salariés, on attend des avancées significatives. Nous revendiquons le retrait de la loi. Mais nous portons aussi la suppression de l’âge pivot, en commun avec la Cfdt et l’Unsa. En ce qui concerne les enseignants il faut ouvrir le dossier de la revalorisation. On attend des propositions précises. Et on s’inquiète de la redéfinition du métier que JM Blanquer veut faire.

Peut on parler aujourd’hui de véritable négociation avec le gouvernement ?

On est toujours dans le flou. On sera reçu lundi soir. Mais on est inquiet car on n’a reçu aucun document préparatoire à cette réunion. On nous dit que la réunion va étudier des cas types de retraites. Mais ce n’est pas la bonne méthode. On veut lundi des pistes sur les leviers qui seront utilisés pour la revalorisation. Le ministère doit dire s’il est prêt à discuter des carrières, des indemnités, de savoir à qui elles seront versées. On veut savoir ce qui est sur la table et avec quel chiffrage budgétaire.

La question des retraites est ouverte depuis 4 mois. Le conflit a commencé il y a un mois. Comment interprétez vous le fait que vous soyez toujours dans le flou sur ce que veut faire le gouvernement ?

C’est une manière de nous balader et de faire semblant de répondre à la mobilisation dans la rue. Le gouvernement veut éteindre l’incendie sans s’engager. Cela parce qu’il veut redéfinir le métier d’enseignant à l’occasion de la réforme des retraites. Comme il sait que ca ne se passera pas bien, il ne sort pas du bois. Et ça c’est inquiétant.

Propos recueillis par F Jarraud