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Réouverture des écoles

11 mai : L’impréparation gouvernementale affichée

Quand la population est inquiète, il faut répondre à ses questions et parler vrai. Après l’annonce, le 13 avril, de la réouverture des écoles le 11 mai, JM Blanquer a multiplié les déclarations médiatiques sans expliquer comment il ferait pour garantir la sécurité sanitaire des enfants, des enseignants et, derrière, des familles. Le 15 avril, il s’est à nouveau multiplié, sur LCI et au Sénat sans apporter davantage de réponses. L’impréparation gouvernementale dans cette crise grave est manifeste.

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Macron : Réouverture progressive des écoles et établissements le 11 mai

Peut-on redémarrer l’économie en maintenant les écoles fermées ? Probablement pas. L’économie doit-elle passer en priorité ? Apparemment oui pour l’Elysée. Le gouvernement décide de rouvrir entreprises et écoles le 11 mai. « A partir du 11 mai, nous rouvrirons progressivement les crèches, les écoles, les collèges et les lycées », déclare le 13 avril le président de la République. Ecoles et établissements vont rouvrir avec « des règles particulières » qui restent à définir. Mais déjà syndicats et enseignants font part de leur crainte devant le risque sanitaire.

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Le 11 mai et ses dénis

A la crise sanitaire particulièrement grave que traverse le pays, est en train de s’ajouter chez une grande partie des enseignants une incompréhension de la politique menée par le gouvernement. Cette situation n’existe que par la posture prise par un gouvernement qui parle beaucoup mais ne met pas en débat ses choix. Or les enseignants méritent la vérité.

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Benoit Teste : Pas de reprise sans sécurité sanitaire

« On ne pourra pas reprendre normalement ». Pour Benoit teste, secrétaire général de la FSU, interrogé avant le discours d’E. Macron, il va falloir penser les conditions de la reprise. Pas question de reprendre sans garantir la sécurité sanitaire des enseignants et des élèves. Il invite aussi à se préparer à faire face à des mesures d’austérité et à la remise en question de la revalorisation.

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Quand peut-on rouvrir les écoles ?

Sur quels critères peut-on décider la réouverture des écoles ? Celle-ci ne peut être prise qu’après avoir trouvé une réponse aux nombreux défis sanitaires, sociaux, économiques que pose l’épidémie. Loin d’être secondaire, la fermeture des écoles tient une position centrale dans la lutte contre la maladie. La décider a été très difficile. Ordonner la réouverture l’est encore plus… C’est ce que nous expliquions le 2 avril…

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Reprise : Inquiétudes des chefs d’établissements, parents et médecins

La décision de reprendre les cours le 11 mai suscite de nombreuses réactions. Les parents et personnels de direction s’inquiètent des conditions sanitaires. Les maires veulent des précisions. L’ordre des médecins déconseille de le faire…

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Suisse : Réouverture des écoles le 11 mai

Fermées depuis le 16 mars ,les écoles suisses devraient rouvrir le 11 mai. Dans le Canton de Vaud, la Société pédagogique vaudoise (SPV), principal syndicat des enseigants, demande le report de cette décision et de strictes mesures sanitaires.

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Luxembourg : Reprise des cours à partir du 4 mai

Le ministère de l’éducation du Luxembourg envisage une rentrée progressive commençant par les élèves de seconde le 4 mai puis les autres lycéens le 11 mai avant de faire rentrer les élèves plus jeunes le 25 mai. « Une approche consistait à faire prévaloir l’intérêt économique, les parents devant retourner au travail. L’autre privilégie l’aspect sanitaire », a déclaré le ministre C Meisch qui a retenu la seconde. Les classes seront divisées en deux groupes chacun alternant entre une semaine à l’école et une semaine en enseignement à distance. Les masques seront obligatoire sdans les établissements scolaires. Les récéréations se feront en plusieurs vagues. Les cantines seront fermées.

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Comment Belgique et le Luxembourg envisagent la reprise des cours

En Belgique, l’annonce, le 15 avril, par le ministre président Wallon, Elio Di Rupo, d’une possible reprise des cours en mai a surpris et été nuancée. Dans la matinée Elio Di Rupo a déclaré que « quelque chose se produira avec les écoles en mai. A quel moment je ne le sais pas encore. Mais cela ne se fera pas n’importe comment », rapporte la RTBF. Il évoque « un retour à l’école de manière progressive ». Les syndicats d’enseignants et les parents demandent des garanties sanitaires. Au Luxembourg, la réouverture se fera selon des modalités qui seront arrêtées le 16 avril. Le gouvernement envisage une reprise des élèves de 1ère année le 4 mai puis les classes du lycée une semaine plus tard, puis le fondamental (primaire et collège) la semaine suivante. Chaque classe serait divisée en deux avec une alternance hebdomadaire : un groupe aurait classe en semaine 1 et l’autre en semaine 2.

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11 mai : Blanquer et les inquiétudes de la reprise

« Personne ne peut imaginer que mai et juin ce sera comme avant ». Devant l’incendie allumé par l’annonce présidentielle de la réouverture des écoles, collèges et lycées le 11 mai, JM Blanquer a couru toute la journée du 14 avril les télévisions pour éteindre l’incendie et amoindrir la violence de cette décision. Mais de nuance en argutie, il montre à quel point elle lui échappe. Il entretient un grand flou qui pourrait faire plus peur qu’une bonne explication.

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Le contrôle continu au bac sera bien exceptionnel promet JM Blanquer

Auditionné le 9 avril par la Commission éducation du Sénat, JM Blanquer s’est exprimé sur le bac, y compris l’oral de français. Dans cette réunion, tenue sans la presse, il affirme qu’il n’y aura pas d’évolution durable du bac vers un examen au controle continu. Il a aussi annoncé des tests en début d’année et l’achat de masques.

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Un groupe de travail pour suivre l’épidémie à l’Ecole

Béatrice Descamps, députée UDI, et Alexandre Freschi, LREM, ont été désignés pour prendre la tête d’un « groupe de travail sur l’enseignement scolaire dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 » à l’Assemblée nationale. Le groupe doit suivre le dispositif d’enseignement à distance mis en place par le ministère, et probablement tout ce que les enseignants ont eux-mêmes réalisé. Le groupe devra probablement suivre la réouverture des écoles et établissements et évaluer les mesures mises en oeuvre par le gouvernement. Il lui reviendra aussi de tirer les conséquences de la crise sur l’Ecole.

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L’Ecole d’après

L’Ecole d’après : Najat Vallaud-Belkacem : La mixité scolaire et l’égalité des chances doivent redevenir des sujets prioritaires

 » On ne peut pas saluer les travailleurs de l’ombre qui nous sauvent aujourd’hui et ne pas permettre demain à leurs enfants d’obtenir de vraies chances de réussite dans le système scolaire ». Ministre de l’éducation nationale de 2014 à 2017, Najat Vallaud-Belkacem revient dans cet entretien sur le terrain scolaire. Elle réagit à la question posée par la continuité pédagogique durant la crise sanitaire. Cette fameuse continuité pédagogique, indispensable pour la bonne marche du pays a-t-elle fonctionné ? Mais surtout, comment à l’aune de cette expérience massive, inédite, apprendre nous même pour les crises futures ? Elle regrette notamment l’arrêt du plan d’équipement numérique lancé en 2016 et rappelle la création de postes dans le service public d’éducation entre 2012 et 2017.

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Philippe Meirieu : « L’école d’après »… avec la pédagogie d’avant ?

S’il restait encore le moindre doute sur le caractère ridicule des prophéties sentencieuses sur notre avenir, la crise que nous traversons l’aurait levé. Certes, tout le monde est d’accord sur le fait qu’« il y aura un avant et un après », mais nul ne sait de quoi cet « après » sera fait. Les analyses se multiplient pour souligner le caractère inédit du moment que nous traversons, montrer qu’il remet en cause toutes nos habitudes et requiert une véritable refondation de nos systèmes de pensée et de décision. On nous dit que tous les pays et, en particulier, le nôtre, ont fait le choix de la santé pour tous plutôt que de la croissance économique au profit de quelques-uns. On déclare que nous allons, demain, revaloriser les professions de l’humain, nécessaires à notre survie collective, plutôt que continuer à exalter les « premiers de cordée » et à promouvoir les « gagneurs ». On nous explique qu’est venu le temps du partage équitable des biens communs qui nous permettra, enfin, ne pas « périr dans les eaux glacées du calcul égoïste » dont parlait Marx… Je voudrais bien le croire. Je voudrais être certain que nous nous dirigeons, à l’échelle planétaire, vers plus de solidarité, entre les personnes et les nations, plus de justice sociale et une meilleure prise en compte des enjeux écologiques majeurs. Mais, en vérité, je crois que rien n’est joué…

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L’Ecole d’après : Marc Bablet : La sortie du confinement et après

« Ce que la crise révèle principalement c’est la notion d’intérêt général, de bien public…On ne peut donc plus accepter la politique conduite jusqu’ici qui a fait de la santé un bien de consommation comme un autre, sujet aux économies du « New public management » sans ménagement. On ne peut plus accepter que le bien public d’intérêt général soit soumis aux lois du marché… Il en est évidemment de même pour l’éducation, la formation et la recherche ». Marc Bablet, ancien responsable de l’éducation prioritaire au ministère, propose trois réponses, à court terme, moyen et long terme, au confinement imposé à l’Ecole. Il appelle à des états généraux de la reconstruction pour construire une autre Ecole et une autre politique d’éducation.

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L’Ecole d’après : Rodrigo Arenas : Il nous reste l’espoir…

« L’imagination au pouvoir »… Plus de cinquante ans après, ce slogan soixante-huitard est plus que jamais d’actualité. Si seulement nos gouvernants avaient déjà pu imaginer que le coronavirus allait débarquer de Chine, que le service public serait ce phare qui nous permettrait de ne pas perdre le nord… Mais non, ils n’ont rien vu venir, alors comment pourrions-nous leur faire confiance pour avoir une vision de l’avenir ? Comme c’est dommage que notre pays n’ait pas pu avancer davantage vers le revenu contributif, si cher à Bernard Stiegler, qui aurait pu permettre à bien de nos concitoyens de ne pas se retrouver sans un sou aujourd’hui, comme ce million d’auto-entrepreneurs ou ces milliers d’étudiants déjà pauvres. Inimaginable ! Bien regrettable aussi que notre président qui exultait au son de l’Hymne à la joie lors de son élection n’ait pas maintenant soutenu une stratégie européenne originale pour traiter la crise sanitaire, ou à tout le moins la sortie de crise plutôt que de la penser à l’aune rétrécie de nos Régions. Inimaginable ! Ennuyeux que J.-M. Blanquer n’ait pas songé à former dans l’urgence les enseignants à l’enseignement à distance plutôt que de les laisser se débrouiller pour inventer des pratiques déjà éprouvées par d’autres. Inimaginable !

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L’Ecole d’après : Bruno Devauchelle : Avec ou sans le numérique ?

Alors que le retour en classe s’éloigne à nouveau du calendrier initialement indiqué de reprise le 4 mai, l’exercice de « prédictologie » est sans risque, et nombre de personnes s’y risquent. La réalité tranchera quand le mode de vie, antérieur, aura repris car c’est d’abord cela qui va se produire. A priori il y a de bonnes chances pour que tout redevienne d’abord comme « avant » si l’on en croit la force de l’habitude et du rituel, force rassurante pour tout le monde, enseignants, élèves, parents, institution, ministre. Chacun de nous a besoin de retrouver ses repères et les plus faciles à mobiliser sont toujours ceux que l’on connait depuis longtemps.

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Paul Devin répond à Alain Bouvier

« La faiblesse essentielle du discours d’Alain Bouvier est la négation de la question sociale des apprentissages », écrit Paul Devin, secrétaire général du Snpi-Fsu, en réponse au texte diffusé par A Bouvier. « Conclure que l’essentiel est de faire des parents des alliés suppose de considérer comme négligeable la question du rapport culturel aux savoirs scolaires. Pour avoir longtemps travaillé dans des banlieues populaires, j’ai pu souvent mesurer combien cette alliance, à laquelle aspirent très fortement les familles populaires qui sont désireuses de la réussite de leurs enfants et savent combien elle déterminera leur avenir, était loin de constituer la garantie de la réussite des élèves. L’essentiel reste l’obstacle qu’après Bourdieu tant de sociologues ont décrit et analysé : celui des écarts culturels entre l’école et les classes populaires. C’est la conjonction d’une volonté politique déterminée de démocratisation et de l’amélioration qualitative des pratiques professionnelles qui permettra la réduction de ces écarts. Elle nécessite le développement des compétences didactiques des enseignants que les réductions successives de leur formation initiale et continue n’ont cessé de négliger. »

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Métier enseignant

Petites différences et grand système dans le monde enseignant

 » Près de la moitié des enseignants exercent dans un contexte nouveau par rapport à la rentrée 2017, soit dans un nouvel établissement pour tout ou partie de leur service, soit dans le même établissement mais avec au moins un cours dans un nouveau niveau de formation. À l’intérieur d’un même établissement, des professeurs plus expérimentés avec plus d’ancienneté en tant qu’enseignant titulaire ou plus anciens dans l’établissement assurent davantage les formations dans les classes dont les élèves passent un examen à la fin de l’année ». Une nouvelle Note de la Depp (division des études du ministère) analyse les micro différences de parcours des enseignants, particulièrement dans le second degré.

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Pourquoi se reconvertit-on professeure des écoles ?

Qu’est ce qui motive une ingénieure commerciale ou une analyste à devenir enseignante ? C’est la question que soulève la revue Recherche et formation (n°90) totalement consacré aux reconversions féminines vers l’enseignement. Alors que le malaise enseignant est devenu public et qu’on assiste à une hausse des démissions, le métier attire toujours des femmes. Pourquoi ? On verra que la question a des conséquences sur le métier.

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Un millier de postes pour le premier degré du privé

Deux arrêtés publiés au JO du 17 avril fixent le nombre et la répartition des postes offerts aux concours externes et au 3ème concours pour le recrutement de maitres du 1er degré du privé. 1070 postes sont offerts dont 993 au concours externe. Il y en avait 1110 en 2019 et 800 en 2018.

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Une prime pour les enseignants accueillant les enfants de soignants

« Dans ces circonstances exceptionnelles, l’État et les autres administrations publiques, en particulier les collectivités territoriales et les établissements publics hospitaliers, peuvent décider le versement spécifique d’une prime exceptionnelle à ceux de leurs agents particulièrement mobilisés pendant l’état d’urgence sanitaire pour faire face à l’épidémie de covid-19 afin de tenir compte d’un surcroît de travail significatif durant cette période ». Inscrite à la loi de finances rectificative, cette prime sera versée aux enseignants accueillant des enfants de soignants. Elle pourra atteindre 1000 € et sera défiscalisée.

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Aménagement des concours de recrutement

La décision était attendue vivement par les 260 000 candidats aux concours externes et internes de recrutement de l’enseignement, tous victimes du gel des épreuves, dans des états d’avancement différents, depuis mars. Le ministère a enfin fixé des règles distinguant les concours qui ont commencé de ceux qui n’ont aps encore commencé.

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Pas de créations de postes dans le second degré

 » Les dotations supplémentaires ne peuvent se restreindre au seul premier degré », écrivait le 8 avril l’intersyndicale Cgt, Fsu, Fo, Sud, Snalc, Faen. JM Blanquer lui a répondu le lendemain sur France Info. « La France dépense plus pour son enseignement secondaire que la moyenne de l’OCDE.. On va consacrer des ressources à la hausse des rémunérations et à d’autres mesures comme les heures supplémentaires ». Il n’y aura pas de créations de postes dans le second degré alors qu’on y attend 40 000 élèves supplémentaires. Le ministre a confirmé que les 1248 postes supplémentaires pour le 1er degré seraient de vrais postes mis aux concours. « On n’aura pas plus de contractuels que d’habitude », a-t-il dit.

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Une prime informatique pour tous les enseignants

Alors que la « continuité pédagogique » ne repose que sur l’équipement informatique personnel des enseignants, une décision du parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles prend sens. Le parlement a adopté le principe d’une prime de 100€ versée aux 100 000 enseignants de la Fédération à partir de la fin de cette année pour leur équipement informatique personnel.

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Numérique

Bruno Devauchelle : Chronique d’un confinement 4

La crise va t-elle raviver les consciences , demande Bruno Devauchelle. « La prise de conscience de notre fragilité d’humains va probablement être à la base de nombreux débats, échanges, recherches, dans les temps à venir, mais pour l’instant nous sommes en expérience « in vivo », sachons l’observer ». Dans ce 4ème journal du confinement il évoque le bac, la personnalisation, les états généraux du numérique et nos consciences…

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Bruno Devauchelle : Chronique d’un confinement semaine 5

L’annonce de la réouverture des classes le 11 mai prochain va probablement mettre fin à cette expérience « in vivo » du téléenseignement, à l’enseignement à distance ou encore à l’école à la maison. Cette annonce dont on va devoir mesurer l’effectivité et les modalités de mise en place proposées n’est pas encore certaine, car d’ici là l’incertitude de la pandémie fait peser une épée de Damoclès sur l’ensemble des activités de notre société et donc sur l’école, la famille, les enfants. On voit sortir du bois les pro, les antis, les neutres qui sont déjà dans l’après, oubliant pourtant le présent et aussi trop souvent le passé. Parler de l’après est un jeu dangereux surtout lorsqu’il s’agit de tenter d’influencer les responsables.

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