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Alors qu’une large intersyndicale avait accepté le principe d’une reprise sous conditions, deux organisations remettent en question la réouverture des écoles et établissements. FO en rejette le principe et lance une pétition. Le Snpden, principal syndicat de personnels de direction, veut la soumettre à un avis sanitaire.

Prudence des chefs d’établissement

Les personnels de direction ne veulent pas porter seuls la responsabilité de la réouverture des établissements scolaires. C’est la position prise clairement par leur principal syndicat , le Snpden.  » Les personnels de direction, en l’état des connaissances scientifiques actuelles relatives au COVID 19, ne sauraient voir leur responsabilité engagée pour des décisions qui ne relèvent ni de leurs compétences ni de leur expertise », écrit le Snpden. « Le SNPDEN ne laissera donc pas, dans des conditions aussi complexes et incertaines, les personnels de direction être les seuls responsables de la sécurité des personnes, élèves comme personnels.. Ce sera donc à ces autorités sanitaires de valider des conditions satisfaisantes pour rouvrir les établissements, comme le ferait une commission de sécurité dans des temps bien moins complexes ».

FO lance une pétition contre la reprise

Si FO ne s’est pas associé à la lettre intersyndicale fixant des exigences pour la reprise, c’est que le syndicat refuse clairement la réouverture. « L’annonce du président de la République le 13 avril de rouvrir les crèches, écoles et établissement scolaires à partir du 11 mai, alors même que tous les lieux publics resteront fermés, est irresponsable, dangereuse, impossible », estime FO. « Comment éviter une nouvelle flambée épidémique quand près de 900.000 professeurs et 12 millions d’élèves seront rassemblés en classe, auxquels il faut ajouter tous les personnels d’éducation, d’administration, de direction, les personnels médico-sociaux, ainsi que les personnels territoriaux, amenés à se déplacer et à entrer en contact ? Sans parler des regroupements dans la cour de récréation, de la sieste en maternelle, des repas collectifs, des internats, des transports ». FO refuse  » que l’école et nos vies soient la variable d’ajustement des besoins du MEDEF » et lance une pétition qui a passé le cap des 20 000 signatures.

Le communiqué du Snpden

La pétition FO

L’intersyndicale