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Selon la Haute Autorité de Santé, les tests antigéniques sur prélèvements nasals  » peuvent également être un outil de dépistage chez les moins de 15 ans. Réalisables en tests de diagnostic rapide (TDR), tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) ou autotests, les tests antigéniques sur prélèvement nasal apparaissent pertinents pour briser des chaines de contamination, notamment en milieu scolaire ». Cela devrait ouvrir le champs des autotests aux collégiens et écoliers. Par contre la HAS dénonce l’inefficacité des tests sur prélèvements salivaires.

Si chez les adultes les tests antigéniques ont une efficacité de 50 à 58% chez les patients asymptomatiques, selon la Haute Autorité de Santé « chez les enfants… les quelques études cliniques sont rassurantes quant à leurs performances dans cette population pédiatrique et permettent de supprimer la limite d’âge précédemment posée ».

« Les tests antigéniques nasaux pouvant être utilisés chez les adultes et chez les enfants, la HAS considère qu’une utilisation plus large de leur forme autotest présente un intérêt en milieu scolaire. Elle recommande ainsi la mise en place de dépistages itératifs à large échelle par autotests antigéniques nasaux au sein des écoles maternelles et primaires, des collèges, des lycées et des universités, à la fois chez les élèves, les enseignants et le personnel en contact avec les élèves… La mise à disposition gratuite d’autotests dans ces structures permettrait d’éviter les iniquités d’accès renforçant ainsi l’acceptabilité et donc l’efficacité d’un tel dépistage. La HAS estime que les autotests peuvent également être utilisés dans la sphère privée en complément des tests déjà disponibles ».

En milieu scolaire, la HAS recommande une utilisation comparable à ce qui est recomandé au Luxembourg. « Ces tests doivent être réalisés au moins une fois par semaine selon les modalités de prélèvement les plus adaptées à l’âge, aux capacités de l’enfant et au contexte local. Ainsi, les étudiants, lycéens et collégiens peuvent réaliser l’autotest en autonomie (après une première réalisation sous la supervision d’un adulte compétent si besoin). Pour les élèves en école primaire, l’auto-prélèvement initialement supervisé est également envisageable mais il est préférable que le test soit fait par les parents ou le personnel formé. Pour les enfants en école maternelle, le prélèvement et le test devront être réalisés par ces mêmes acteurs ».

Concrètement cela devrait ouvrir le champ des autotests aux élèves du primaire et aux collégiens comme c’est déjà le cas en Autriche et au Luxembourg. Du moins si le financement le permet. Le ministère annonce avoir acquis 60 millions d’autotests. Une dizaine de millions seront nécessaires pour tester les personnels sur un mois. 50 millions de tests ne permettront de tester que 4 fois les 12 millions d’élèves.

La HAS écarte par contre les tests actuellement utilisés au primaire dont le nombre devrait doubler en 15 jours. « Concernant les tests sur prélèvement salivaire, la HAS considère que les données disponibles, très hétérogènes, ne permettent pas à ce stade de montrer que ces tests présentent une efficacité suffisante pour pouvoir être recommandés ».

La déclaration