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Quand le gouvernement met les enseignants en exemple de profession revalorisée dans la fonction publique, on sait d’emblée que la politique salariale de 2022 va rester coincée sur l’austérité. Le gouvernement a présenté au conseil des ministres du 7 juillet sa politique salariale pour l’année prochaine.  » Certaines professions ont fait l’objet d’une attention particulière grâce à des mesures de revalorisation sans précédent », écrit – sans rire – le procès verbal en citant « la prime d’attractivité de 100 euros pour les enseignants en début de carrière ou la revalorisation de 120 euros pour les gardiens de la paix ». La première, on le sait ne concerne que les tout premiers échelons , une infime minorité des enseignants.

 » Plutôt qu’une augmentation générale et indifférenciée du point d’indice qui serait à la fois coûteuse pour les finances publiques et inéquitable pour les agents publics, le Gouvernement a décidé de prendre, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2022, d’importantes mesures de revalorisation des salaires des agents les plus faiblement rémunérés, de réduction des inégalités salariales entre ministères et d’accompagnement des carrières », écrit le gouvernement. C’est quand même l’obsession du coût qui commande quand on lit « l’importance » des mesures : 130 millions pour réduire les écarts entre ministères (« un effort inédit » !) et la revalorisation des agents au niveau du smic. Enfin 10 000 agents de catégories B et C vont avoir une promotion de grade. Un nombre équivalent de fonctionnaires stagiaires dans l’enseignement vont devenir de simples étudiants. Et on croit entendre que le changement de grade devient maintenant quelque chose d’extraordinaire…

Au Conseil des ministres