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L’Education nationale aggrave sa crise. Le Café pédagogique l’avait signalé en juin 2021. A Alès, comme dans d’autres départements comme la Gironde, les dédoublements des classes de GS de maternelle ont été utilisés pour créer des postes à profil. Résultat : des enseignants expérimentés et appréciés sont obligés de passer devant une commission et peuvent perdre leur poste s’ils répondent mal à un entretien dont le contenu n’est pas communiqué. C’est ce qui est arrivé à Maxime Tatry, directeur et enseignant depuis 16 ans à l’école Rep+ Louis Leprince – Ringuet d’Alès. En février 2021 il perd son poste en 15 minutes sous prétexte qu’il ne connait pas assez Eduscol. “L’institution réduit à néant 16 ans d’expérience ce qui dévalorise nos compétences professionnelles”, écrivent ses collègues qu organisent deux rassemblements de soutien.Un nouvel entretien a lieu à l’été 2021. A la rentrée, devenu directeur d’une autre école, M Tatry reçoit la visite de la police. L’inspectrice a porté plainte contre lui pour harcèlements et outrages. C’est le coup de grâce pour M Tatry. Amère, il décide de quitter définitivement l’enseignement et signe une rupture conventionnelle. La hiérarchie règne enfin. Sur un désert.. Maxima Tatry a porté plainte à son tour contre l’inspectrice pour dénonciation calomnieuse. Ses collègues organisent un rassemblement de soutien le 5 juillet.

Dans le Midi libre