« Les élèves de l’école primaire sont mis à l’écart, très majoritairement, de l’informatique et du numérique (EMI compris) », écrit Bruno Devauchelle sur son blog. « Combien de valises de robots laissées inutilisées ; combien de tablettes laissées de côté… !!! Le constat, c’est aussi que les enseignants se répartissent le plus souvent en trois tiers parfois bien inégaux : les utilisateurs avancés, parfois passionnés, les opposants à tout surcroit de numérique, les sceptiques accompagnateurs partagés entre les philes et les phobes vers lesquels ils peuvent se tourner selon les opportunités. Et chacun à des arguments valables et entendables. Mais surtout, au-delà des discussions, il y a la véritable possibilité d’agir. On pourrait dire que le déploiement du numérique dans l’enseignement ne s’appuie pas sur le développement des « capabilités », mais simplement sur des dispositifs formels d’offre (matériel, ressources, formation) qui ne rencontrent pas vraiment leur public…. La seule donnée positive qui pourrait amener d’ailleurs à un changement des politiques publiques, c’est la durée. Tous nos travaux d’enquêtes et données recueillies montrent qu’il faut du temps pour que les pratiques se transforment. Mais il y a une condition primordiale : la stabilité et la continuité des dispositifs, la coordination entre les acteurs ». Ce n’est pas pour demain ?
