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Bruno Devauchelle : Penser l’hybridation
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L’article
Depuis les débuts du multimédia informatisé, en cours de années 1980, les concepteurs de produits éducatifs n’ont eu de cesse de proposer au monde scolaire universitaire et de la formation des solutions, des logiciels, des applications qui tentent de s’approcher de la réalité physique vécue. C’est le secteur de la simulation du réel qui a fait le plus progresser cette question passant d’une simulation symbolisée à une simulation immersive avec des casques dits de réalité virtuels ou des environnement complexes de simulation (pilotes d’avion, chirurgien, anesthésistes réanimateurs…). Pour chacun de ces produits, il s’agit de permettre à une personne d’apprendre des gestes, des attitudes, mais sans avoir à en risquer les conséquences physiques.
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Bruno Devauchelle : Des questions posées au métier de parent
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L’article
Au centre des questions qu’a posées le confinement mais que pose la suite, celle des parents est centrale. Toujours tenus à bonne distance de l’école ils ont d’un seul coup été mis en face des exigences de celle-ci (plus ou moins), principalement à partir de moyens numériques et surtout sans y être préparés, tout comme leurs enfants. Car le monde scolaire a semble-t-il su mettre cette distance (fondatrice de l’école de Condorcet) qui fait que même depuis le cahier de texte numérique, l’espace scolaire reste une boite noire pour beaucoup de parents, en particulier ceux dont les enfants sont en difficulté scolaire. En ajoutant à cela le numérique, cerise sur le gâteau, les parents ont découvert que ni les enseignants, ni les élèves ne maîtrisaient réellement les technologies de l’information et de la communication. Alors il a fallu faire avec les moyens éducatifs du bord.
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Sonia Sorgato : Pour être à la hauteur de la demande des élèves…
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L’article
Enseignante à l’école élémentaire G.B. Perasso de Milan (Italie), Sonia Sorgato enseigne en CE1. Elle milite au Movimento di Cooperazione Educativa, un mouvement pédagogique qui se réclame de C. Freinet. A Milan, comme dans toute l’Italie, la réouverture des classes repoussée au 1er septembre. Pour autant, c’est à « l’école d’après » que pense Sonia Sorgato. La réouverture verra t-elle revenir les cours magistraux ? Quelle place il y aura t-il pour le collectif et le coopératif ? Elle appelle à garder le cap pédagogique. » Nous croyons que les classes sont des lieux transmission mais aussi des lieux de formation à l’autonomie et à la coopération. Nous devrons coûte que coûte garder ce cap ».
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Michel Develay : Après tout.
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L’article
« Prendre en responsabilité les compétences transversales de nature socio émotionnelles et cognitives à la fois et simultanément des compétences disciplinaires associées est le seul après que je proposerais car plus on est autonome plus on peut partir à la découverte d’une discipline, et inversement plus on maîtrisera de compétences en histoire plus on sera autonome dans la découverte de nouvelles compétences dans cette discipline, selon un système de vase communicant…Pourquoi ne pas faire des enseignants d’une discipline tout à la fois des maîtres de cette discipline et des maîtres des compétences transversales qui leur sont associées. Le vieil enjeu de l’éducation par l’instruction et de l’instruction par l’éducation ». Professeur en sciences de l’éducation, ancien directeur adjoint d’IUFM, Michel Develay réfléchit à une « École d’après » qui puisse préparer à l’après Covid-19.
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Bruno Devauchelle : Chronique d’un confinement 8
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L’article
Ça y est, on l’a bien entendu : il faut être pragmatique et progressif. Cela signifie que tout le battage autour de la date du 11 est une mauvaise interprétation. Les médias, à la recherche de réponse en tout ou rien, ont tellement mis en avant cette date qu’elle est devenue porteuse de symbole de « libération » alors qu’elle n’est simplement qu’une étape pour essayer de s’adapter au monde réel. Sommes-nous en train de basculer dans « le monde d’après ». Non surtout si celui-ci est comme « le monde d’avant », nous l’avons peut-être espéré, imaginé, cru… Non surtout si l’on regarde de près ce qui est en train de se mettre en place : s’adapter d’abord à « un monde devenu dangereux ». Il l’était déjà, diront certain, il le reste, diront d’autres. Le fait est que parmi toutes les crises sanitaires vécues dans le passé, c’est la première dans laquelle le contexte de vie est globalement investi par ce « fait social total » qu’est la généralisation des moyens et dispositifs numériques.
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Mélanie Veyret : Enseigner à distance, cela s’apprend
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L’article
Peut-on du jour au lendemain devenir enseignant.e à distance ? Mélanie Veyret est professeure de SVT et référente numérique en collège, formatrice académique au numérique dans l’académie de Rennes, tutrice pédagogique sur un parcours de formation de concepteurs pédagogiques numériques, cheffe de projet en « digital learning » dans une entreprise privée. Ce point de vue lui permet de déployer une vision panoramique de l’enseignement à distance que la situation actuelle nous invite à mettre en œuvre : comment mieux prendre en considération le public cible, choisir les bons outils, s’adapter à la génération smartphone, scénariser, accompagner, rendre autonome, évaluer … Les difficultés rencontrées dans cette situation d’urgence sont porteuses de leçons et de défis pour l’Education nationale : par exemple renforcer la formation des enseignant.es pour leur permettre de développer habileté et culture numériques ? Entretien éclairant …
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Patrick Rayou – Luc Ria : L’Ecole à l’épreuve du confinement
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L’article
Continuer malgré tout l’école oblige à accentuer, en un temps très bref, le partenariat préconisé depuis longtemps entre enseignants et parents. Cela crée aussi un appel à davantage d’autonomie de la part des élèves, compétence dont de nombreuses recherches montrent qu’elle se construit de façon différente selon leurs milieux d’origine. Faire ses devoirs se double désormais de la nécessité d’assimiler hors de la présence des professeurs les notions sur lesquelles il faut s’exercer. Comment les enseignants d’une part, les parents d’autre part assument-ils cette migration vers les familles de la part des apprentissages qui se déroulent d’ordinaire dans la classe ? Notre contribution à deux voix tente de montrer des effets de la crise sanitaire au niveau de la réorganisation du travail des enseignants (Luc Ria) et du traitement par les familles (Patrick Rayou) de cette demande accrue de contribution à la scolarité.
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Jean Perbet : Où se situent les inégalités en période de confinement?
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L’article
Dans cette période extraordinaire, mes tentatives d’enseignement à distance m’amènent à prendre encore plus conscience de l’écart dans les représentations de ce qu’est « apprendre » chez mes élèves. Lorsqu’on parle des élèves qui « décrochent » pendant cette période, les raisons évoquées sont souvent soit matérialistes (manque de matériel informatique), soit de soutien familial (manque de suivi familial). Analyses fatalistes en terme de manques que l’on retrouve fréquemment, confinement ou pas.
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Dominique Bucheton : Pour des Etats généraux de l’Ecole
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L’article
« Demain, il faut mettre fin à cette gouvernance autoritaire, irresponsable, aveugle, incapable dans l’imprévu de la situation dramatique de s’appuyer sur l’expérience de tout le corps enseignant, ses syndicats, ses associations, ses chercheurs pour prendre les décisions ajustées. Demain, oui, la communauté éducative doit
réaffirmer sa place pour réfléchir aux missions de l’école. » Dans les circonstances exceptionnelles que traverse l’École, Dominique Bucheton, Richard Etienne, Viviane Youx, Présidente de l’AFEF, les collectifs Lettres Vives et Questions de classe(s) appellent à des États généraux de l’école « pour discuter, responsabiliser, partager les idées, inventer l’école de demain tous ensemble ».
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Philippe Meirieu : « L’école d’après »… avec la pédagogie d’avant ?
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L’article
S’il restait encore le moindre doute sur le caractère ridicule des prophéties sentencieuses sur notre avenir, la crise que nous traversons l’aurait levé. Certes, tout le monde est d’accord sur le fait qu’« il y aura un avant et un après », mais nul ne sait de quoi cet « après » sera fait. Les analyses se multiplient pour souligner le caractère inédit du moment que nous traversons, montrer qu’il remet en cause toutes nos habitudes et requiert une véritable refondation de nos systèmes de pensée et de décision. On nous dit que tous les pays et, en particulier, le nôtre, ont fait le choix de la santé pour tous plutôt que de la croissance économique au profit de quelques-uns. On déclare que nous allons, demain, revaloriser les professions de l’humain, nécessaires à notre survie collective, plutôt que continuer à exalter les « premiers de cordée » et à promouvoir les « gagneurs »… Je voudrais bien le croire…
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Quatre questions à Benjamin Moignard
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L’article
Fondateur de l’Observatoire Universitaire International Éducation et
Prévention (OUIEP) qui réunit des chercheurs et chercheuses qui
travaillent sur les violences à l’école, le cyberharcèlement, le
décrochage scolaire, le complotisme, Benjamin Moiganrd connait bien
les nouvelles problématiques scolaires. Il analyse pour le Café
pédagogique les effets de la crise sanitaire sur l’école.
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Jean Paul Payet : « L’école a raté l’occasion de se renouveler »
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L’article
« L’école à la maison aura finalement produit deux logiques opposées
: le bachotage, pour les familles familières de l’école, le décrochage, pour les familles qui sont éloignées de ses codes. ».
Sociologue (université de Genève), Jean Paul Payet a analysé les
rapports entre l’école et les familles dans « École et familles. Une
approche sociologique » (2017). Avec le confinement revient
l’injonction à la collaboration faite aux parents. Une injonction qui oublie bien souvent que tous les parents ne sont pas logés à la même enseigne. Il analyse pour nous les enjeux de la continuité pédagogique
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Eric Demougin : Un lien, même pédagogique, ne fait pas l’Ecole.
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L’article
« Ne nous laissons pas une fois de plus imposer des mots d’en haut. On
sait d’ores et déjà qu’une fois l’idée de continuité pédagogique
installée (comme si c’était une réalité), le discours et les
pressions s’exerceront sur son optimisation (ça existe, il va falloir
l’améliorer). Pour ne pas être contraint-e-s à ce futur sous emprise,
réagissons tout de suite ».Ancien coordonnateur du collège
expérimental Anne Frank du Mans, professeur des écoles, Eric Demougin
réagit au discours sur la continuité pédagogique, et singulièrement
au dernier article d’Alain Bouvier…
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Najat Vallaud-Belkacem : La mixité scolaire et l’égalité des chances doivent redevenir des sujets prioritaires
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L’article
« On ne peut pas saluer les travailleurs de l’ombre qui nous sauvent aujourd’hui et ne pas permettre demain à leurs enfants d’obtenir de vraies chances de réussite dans le système scolaire ». Ministre de l’éducation nationale de 2014 à 2017, Najat Vallaud-Belkacem revient dans cet entretien sur le terrain scolaire. Elle réagit à la question posée par la continuité pédagogique durant la crise sanitaire. Cette fameuse continuité pédagogique, indispensable pour la bonne marche du pays a-t-elle fonctionné ? Mais surtout, comment à l’aune de cette expérience massive, inédite, apprendre nous même pour les crises futures ? Elle regrette notamment l’arrêt du plan d’équipement numérique lancé en 2016 et rappelle la création de postes dans le service public d’éducation entre 2012 et 2017.
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Bruno Devauchelle : Avec ou sans le numérique ?
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L’article
Alors que le retour en classe s’éloigne à nouveau du calendrier initialement indiqué de reprise le 4 mai, l’exercice de « prédictologie » est sans risque, et nombre de personnes s’y risquent. La réalité tranchera quand le mode de vie, antérieur, aura repris car c’est d’abord cela qui va se produire. A priori il y a de bonnes chances pour que tout redevienne d’abord comme « avant » si l’on en croit la force de l’habitude et du rituel, force rassurante pour tout le monde, enseignants, élèves, parents, institution, ministre. Chacun de nous a besoin de retrouver ses repères et les plus faciles à mobiliser sont toujours ceux que l’on connait depuis longtemps.
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Marc Bablet : La sortie du confinement et après
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L’article
« Ce que la crise révèle principalement c’est la notion d’intérêt général, de bien public…On ne peut donc plus accepter la politique conduite jusqu’ici qui a fait de la santé un bien de consommation comme un autre, sujet aux économies du « New public management » sans ménagement. On ne peut plus accepter que le bien public d’intérêt général soit soumis aux lois du marché… Il en est évidemment de même pour l’éducation, la formation et la recherche ». Marc Bablet, ancien responsable de l’éducation prioritaire au ministère, propose trois réponses, à court terme, moyen et long terme, au confinement imposé à l’Ecole. Il appelle à des états généraux de la reconstruction pour construire une autre Ecole et une autre politique d’éducation.
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Rodrigo Arenas : Il nous reste l’espoir…
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L’article
« L’imagination au pouvoir »… Plus de cinquante ans après, ce slogan soixante-huitard est plus que jamais d’actualité. Si seulement nos gouvernants avaient déjà pu imaginer que le coronavirus allait débarquer de Chine, que le service public serait ce phare qui nous permettrait de ne pas perdre le nord… Mais non, ils n’ont rien vu venir, alors comment pourrions-nous leur faire confiance pour avoir une vision de l’avenir ? Comme c’est dommage que notre pays n’ait pas pu avancer davantage vers le revenu contributif, si cher à Bernard Stiegler, qui aurait pu permettre à bien de nos concitoyens de ne pas se retrouver sans un sou aujourd’hui, comme ce million d’auto-entrepreneurs ou ces milliers d’étudiants déjà pauvres…
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Philippe Champy : Premières leçons du confinement
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L’article
Peut-on à chaud tirer de premières leçons de ce que l’expérience inédite du confinement a pu engendrer chez les professionnels de l’éducation, les élèves et leurs parents ? Certaines pratiques minoritaires se sont-elles généralisées, de nouvelles ont-elles fait leur apparition ? Les rapports entre professeurs, élèves et parents ont-ils évolué, les représentations des uns et des autres ont-elles changé ? Comment l’institution Education nationale sur le terrain a-t-elle vécu et vit cette épreuve ? Pour commencer à y répondre, on dispose d’une multitude de témoignages, de prises de position, d’expressions de toutes sortes qui permettent d’avoir un premier retour . Mais il est beaucoup trop tôt pour se faire une idée plus fine et plus précise en l’absence d’enquêtes qui permettraient de mieux prendre la mesure des réalités dans leur diversité.
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Marc Douaire : Faire face aux inégalités
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L’article
« Ce modèle de continuité pédagogique numérique correspond à un modèle d’élève précis : celui des couches sociales supérieures bénéficiant du cadre de travail et de toutes les aides techniques et pédagogiques dans le cadre familial ». Président de l’Observatoire des Zones Prioritaires, une association regroupant des acteurs de l’éducation prioritaire, Marc Douaire analyse les effets de la fermeture des établissements sur les élèves des milieux populaires. Malgré les efforts des enseignants, les inégalités augmentent. L’École d’après devra être pensée pour tous les élèves, avec les parents et les acteurs locaux.
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Véronique Decker : Comment imaginer la rentrée ?
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L’article
« Le COVID 19 aura mis à nu les fractures sociales et aura permis de montrer que ce n’est pas l’école qui crée les inégalités, même si elle ne parvient pas à les combattre. Combattre pour une société plus juste devient une urgence sanitaire ». Ancienne directrice à Bobigny (93), enseignante engagée, autrice de plusieurs livres, dont « Trop classe », Véronqiue Decker a rendu visible le quotidien d’une enseignante de Seine-Saint-Denis. C’est en partant de la réalité des conditions de vie des familles du 93, du fonctionnement des écoles et de ce qu’ont vécu familles et enseignants, qu’elle évoque les urgences de la reprise.
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Alain Bouvier : L’école doit se préparer à des changements
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L’article
« Après la crise peu de choses reviendront comme avant… Il faut se préparer à des changements dans nos pratiques sociales et pédagogiques, encore difficiles à imaginer ; pourtant il y a urgence », écrit Alain Bouvier dans un nouveau texte. Poursuivant la réflexion entamée sur Le Café pédagogique, il estime que « d’un point de vue pédagogique, pour beaucoup d’élèves et de parents, le simple retour au tout présentiel sera vécu comme une régression… Durant cette période, des élèves (mais pas tous) auront découvert l’autonomie et sans doute des formes de travail coopératif entre eux… Les parents, comme quasi-enseignants vacataires auront assuré des responsabilités inhabituelles, très pédagogiques, dont ils ne voudront plus s’écarter, au moins pour les plus éduqués d’entre eux. La coéducation va devoir progresser. Il est vrai qu’elle part de très bas ! Après une très forte individualisation des apprentissages, le modèle scolaire est donc interrogé »…
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Marie-Aleth Grard : « Il faut éviter que les inégalités scolaires se creusent avec le confinement »
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L’article
Marie-Aleth Grard est vice-présidente d’ ATD Quart Monde France et représentante du mouvement au Conseil économique, social et environnemental (CESE) où elle a rendu en 2015 un rapport sur « Une école de la réussite pour tous ». Elle vient par ailleurs de rejoindre le Conseil scientifique qui conseille l’exécutif sur la crise du coronavirus. Elle s’inquiète ici des conditions de scolarité à domicile des enfants en situation de pauvreté et des inégalités que la crise sanitaire et le confinement risquent encore de creuser.
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