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L’Assemblée adopte le vrai – faux engagement de revalorisation des enseignants
Peut-on imaginer des députés adopter un article en sachant qu’il est inconstitutionnel ? Peut-on imaginer une majorité promettre solennellement une mesure sociale à travers un texte sans valeur juridique ? Non. C’est pourtant ce que la majorité a fait à l’Assemblée nationale le 24 février en adoptant deux amendements qui inscrivent dans un nouvel article de la loi retraite l’engagement de faire une loi de programmation sur la revalorisation des enseignants. Or, depuis l’avis du Conseil d’Etat sur cette loi, on sait que cette disposition est anticonstitutionnelle. Les députés de la majorité ont adopté un article en sachant qu’il viole la constitution. Et ils s’engagent solennellement vis à vis des enseignants à rien.
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Finalement ce sera 200 millions
Présentée comme « historique » par JM Blanquer, la revalorisation ne sera finalement qu’un mince ruisseau. C’est ce qui ressort des documents ministériels remis le 7 février aux organisations syndicales. Des 10 milliards promis par le gouvernement, on passe à seulement 500 millions sur le budget 2021. Une seconde réduction s’opère par les choix ministériels. Les scénarios avancés représentent environ 200 millions seulement. Le reste ne sera donné qu’aux enseignants qui accepteront les tâches supplémentaires désignées par le ministre.
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Revalorisation : Le principal engagement du gouvernement n’en est pas un
Selon l’avis du Conseil d’Etat sur la loi retraites, le principal engagement de l’Etat pour revaloriser la rémunération des enseignants est contraire à la constitution. Le seul argument concret du gouvernement pour que les enseignants acceptent la réforme
s’effondre. Le gouvernement pouvait-il ne pas savoir que son engagement est sans valeur ? Pourquoi l’avis du Conseil est-il communiqué maintenant ? Quelles conséquences cela a-t-il pour les enseignants ?
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Le mirage des 10 milliards
Les 10 milliards sont-ils un mirage ? Apparus quelques temps dans la
parole ministérielle dans les médias, ils étaient déjà absents des rencontres du 13 janvier. A l’issue de la première journée de discussions sur la revalorisation, ils ont disparu. C’est que la perspective 2037 se ratatine maintenant à 2026 et on voit mal le gouvernement augmenter de 10 milliards la masse salariale de l’éducation nationale d’ici cette date. Alors que la réforme des
retraites est lancée depuis 4 mois, le gouvernement semble ne pas avoir de solution pour trouver les montants importants nécessaires à la revalorisation des enseignants. En attendant de trouver une solution, ou faute de volonté d’en trouver, on promène les syndicalistes…
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Une avancée et quatre déceptions
500 millions s’approchent mais 10 milliards s’éloignent. A l’issue
d’une rencontre avec JM Blanquer, le 13 janvier au soir, malgré la
confirmation d’une revalorisation à hauteur de 500 millions, la FSU
manifeste surtout de la déception et des inquiétudes. Déception car
ni le volume ni le calendrier ni les modalités de la revalorisation
ne sont connus. Inquiétude car JM Blanquer lie la revalorisation à
des contreparties. La réunion a surtout établi un calendrier précis
sur les missions des enseignants et leur évolution. Pour la FSU la
revalorisation doit commencer maintenant. Et la mobilisation des
enseignants doit continuer et s’approfondir.
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Huit questions à Stéphane Crochet (Se-Unsa)
Comment le second syndicat enseignant aborde t-il la négociation avec
JM BLanquer sur la revalorisation ? Reçu après la FSU le 13 janvier,
l’unsa éducation a entamé aussi les discussions avec JM Blanquer.
Stéphane Crochet, secrétaire général du Se Unsa, fait le point
l’échange avec le ministre et les attentes de son syndicat.
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Blanquer : La revalorisation que pour les jeunes professeurs ?
La revalorisation annoncée par JM BLanquer ne concernera t-elle que
les professeurs débutants ? La question se pose sérieusement après
les déclarations de JM Blanquer sur RTL le 16 janvier. Le choix des
jeunes professeurs est évidemment en lien avec la réforme des
retraites. Mais elle porte en germe le risque de la naissance d’un
nouveau corps enseignant.
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Le projet de loi du gouvernement
La réforme des retraites correspond à deux projets de loi que nous vous proposons de découvrir. Un projet de loi organique revient sur les grandes règles de financement des retraites et notamment les lois de financement de la sécurité sociale. Le projet de loi ordinaire précise dans son art. 1 qu’il y aura une revalorisation salariale des enseignants « permettant de garantir un même niveau de retraite pour les enseignants et chercheurs que pour des corps équivalents de même catégorie de la fonction publique… Cet engagement sera rempli dans le cadre d’une loi de programmation. « Si le régime se veut « universel », certains assurés bénéficieront d’aménagements sur leur âge de départ et le financement de leur retraite. Surtout, le processus législatif encadre strictement le champ des négociations. En ce qui les concerne, les enseignants sont priés de faire totalement confiance au gouvernement puisque les discussions réelles sur leur avenir n’auront lieu qu’après l’adoption de la loi…
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La lettre d’E. Philippe et les profs
Dans une lettre envoyée aux syndicats le 11 janvier, le premier
ministre propose de retirer l’âge pivot pour la retraite sur les
années 2022-2027. Après un mois de conflit et 4 journées de grève
nationales, cette concession d’un gouvernement qui n’en voulait
aucune, permet à certains syndicats de sortir du conflit. Sur le fond
elle ne change rien à la réforme définie par le gouvernement si ce
n’est que les syndicats pourraient porter le chapeau de mesures
immédiatement impopulaires. Pour les enseignants, mobilisés sur
d’autres thèmes que l’âge pivot, la manoeuvre gouvernementale, si
elle réussit, risque de les isoler alors qu’ils sont ceux qui ont le
plus à perdre avec cette réforme.
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Division syndicale et diversification de la mobilisation
La détermination est toujours bien là. Mais pas chez tous. Chez les
enseignants, l’événement du jour c’est le départ du Snalc qui
« suspend » sa participation au mouvement. C’est que , pour cette
nouvelle journée nationale de mobilisation contre la réforme des
retraites, si les cortèges sont bien garnis, la grève s’essouffle. De
nouvelles formes démobilisation apparaissent et se répandent. On n’a
pas fini de parler de cette réforme.
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La mobilisation des enseignants reste forte
Après un mois de conflit et pour une 4ème journée de grève nationale
contre la réforme des retraites, les enseignants se sont encore
fortement mobilisés. Les syndicats annoncent un enseignant sur deux
en grève, le ministère parle de 18%. Si le taux de gréviste est un
peu plus faible que le 17 décembre 2019, il reste supérieur au 10
décembre et imposant après un mouvement aussi long. L’intersyndicale
devrait appeler à une nouvelle journée de grève dans la semaine prochaine.
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Lois Retraites : Jusqu’en 2021 ?…
Les quatre lois portant la réforme des retraites peuvent -elles être
adoptées en 2020 ? Et quel serait le calendrier de la loi de
programmation concernant les enseignants ? Le report de la réunion du
Cneserac montre que le calendrier pourrait bien être rallongé…
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Décembre 2019 : Après trois journées de grève nationales
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Constat de fin d’année
Des « grands gagnants » de la réforme des retraites aux « grands perdants » il n’y a que l’écart des promesses. Si l’on en croit le gouvernement, les enseignants seront revalorisés selon des modalités qui seront inscrites dans une loi de programmation en 2020. Mais tout reste dans le flou. Et on voit apparaitre les lignes de fracture : revalorisation des grilles ou primes ? Contre parties sous forme du nouveau métier enseignant ou pas ? 2020 sera bien une année charnière pour les enseignants.
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Retraites : Le conflit peut se refermer sur les enseignants
Finalement, les enseignants seront ils les grands perdants de la réforme des retraites ? Alors que le gouvernement cherche une issue et qu’on semble approcher d’un accord avec au moins une partie des organisations syndicales, la position des enseignants se fragilise. Malgré leur imposante mobilisation, un accord sur les retraites pourrait se faire sur leur dos. Pour une raison très simple : ce sont eux qui ont le plus à perdre dans la réforme et ceux pour qui les solutions sont les plus difficiles à obtenir.
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L’intersyndicale appelle à une journée d’action le 9 janvier
A l’issue des discussions avec le premier ministre le 19 décembre aucun accord n’a été trouvé avec les organisations syndicales. Mais une fracture s’installe entre ces dernières, certaines, comme la Fsu, n’étant même pas invitées à Matignon. L’âge pivot risque de devenir le seul trait d’union entre les syndicats. L’Unsa ferroviaire appelle à la trêve. Le gouvernement met en place un simulateur dont les multiples erreurs suscitent l’ironie chez des enseignants sur Twitter.
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Mobilisation en hausse, réforme en berne
Un vent de défaite semble souffler sur la réforme des retraites. La troisième journée nationale de grève contre la réforme des retraites, le 17 décembre, a vu un spectaculaire rebond de la mobilisation. Le gouvernement annonce 615 000 manifestants, soit le double du 10 décembre. La CGT parle de 1.8 million. Dans l’éducation nationale, le ministère annonce 24% de grévistes chez les enseignants soit le double du 10 décembre. Les syndicats considèrent, eux, les grévistes comme majoritaires. Les explications, la soirée débat à Nancy, la réception des syndicats rue de Grenelle : tout cela n’a en rien rassuré les enseignants. Avec la démission de JP Delevoye s’ouvre maintenant une nouvelle étape politique.
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L’Unsa et la Cfdt appellent à la grève le 17 décembre
Finalement le gouvernement aura réussi à regrouper tous les syndicats contre son projet de réforme des retraites. Pour l’Unsa éducation et le Sgen Cfdt l’opposition porte principalement sur l’âge pivot de 64 ans alors que d’autres aspects de la réforme sont jugés positifs.
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Les syndicats pas convaincus par JM Blanquer
Les syndicats ont réagi aux dernières déclarations du premier ministre. Certaines ont été reçues le 13 décembre par JM Blanquer. Ce fut le cas de la Cfdt, l’Unsa et FO. Le gouvernement n’arrive pas à les convaincre et le mot d’ordre de grève le 17 décembre fait l’unanimité. Mais les organisations marquent leurs différences dans l’approche de la question.
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La réforme gouvernementale fait l’unanimité syndicale contre lui
Le gouvernement a visiblement décidé d’engager le bras de fer avec les syndicats. Comment expliquer autrement qu’il réussisse à réunir toutes les fédérations syndicales contre son projet et dans l’appel à la grève le 17 décembre. Du coté des syndicats enseignants la condamnation a des intensités variables mais le rejet est lui aussi unanime. La troisième journée de mobilisation , le 17 décembre, suffira t-elle à faire bouger E Philippe et JM Blanquer ?
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5 Décembre : Dans la manif
Sept enseignants sur dix étaient en grève dans le premier degré, six sur dix dans le second le 5 décembre. 700 000 manifestants à travers la France. Une mobilisation historique, comparable à celle de 1995. Ils étaient entre 700 000 et un million et demi, professeurs, cheminots, agents de la RATP, danseuses de l’Opéra, personnel hospitalier, gilets jaunes, salariés du privé. Bravant les lacrymos, les journalistes du Café ont suivi les cortèges à Paris et à Rennes.
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Grève historique dans l’enseignement
La grève du 5 décembre contre la réforme des retraites va réunir un pourcentage inégalé d’enseignants. Selon le ministère de l’éducation nationale il devrait y avoir au moins la moitié des enseignants en grève. Selon les syndicats de 60 à 75%. Ce sont des taux qu’aucun mouvement n’a atteint depuis au moins une génération d’enseignants. Le 5 décembre c’est vraiment toute une profession qui se redresse contre la politique gouvernementale. Ce mouvement trouve ses raisons dans une réforme qui punit les enseignants et que le gouvernement ne cesse d’aggraver par ses mensonges et ses manoeuvres. Mais un réveil aussi puissant puise son énergie dans un ras le bol plus général que l’on a senti aussi cet été. Le risque d’un mouvement long existe. JM Blanquer, qui n’y est pas pour rien, en semble conscient.
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Six syndicats appellent à la grève le 5 décembre
Les syndicats CGT Éduc’action, Snes FSU, SNFOLC, SNCL Faen, Sud Éducation et SIES ont décidé le 22 octobre de rejoindre l’appel interprofessionnel à la grève le 5 décembre contre la réforme des retraites. Pour eux, » le projet de réforme Macron/Delevoye, de retraite par points constitue une régression majeure ». Ils appellent à la grève du 5 décembre et déjà » à décider collectivement des suites à donner à cette journée de grève ». Des assemblées auront lieu dans les établissements pour préparer cette action.
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Changer le métier enseignant
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A Nancy, E. Philippe et JM. Blanquer dévoilent le nouveau métier enseignant
Face à la grève historique des enseignants, JM Blanquer était venu vendre un « moment historique » pour l’Education nationale. Dans le gymnase fissuré du lycée Georges de la Tour de Nancy , le 13 décembre, les deux ministres ont fait face à 100 enseignants qui ne s’en laissent pas conter. Deux visions s’affrontent. JM Blanquer décrit longuement son projet de nouveau métier enseignant à des professeurs pleins de ressentiment qui parlent des difficultés réelles du métier. Les ministres n’ont pas convaincu. Une enseignante résume la soirée. « Comment voulez vous que nous vous croyons quand vous dites que vous allez prendre en compte notre avis ? » demande t-elle à E Philippe et JM Blanquer. JM Blanquer répond par l’opportunité d’un nouveau métier enseignant, liant revalorisation et redéfinition du métier. Et il confirme que les enseignants vont perdre une semaine de congés pour être formés…
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Christian Maroy : Qu’est-ce que le nouveau métier enseignant ?
Spécialiste de l’évolution du travail enseignant en France , en Europe et au Québec, Christian Maroy (Université de Montréal) décrypte ce que le New Public Management fait au métier enseignant. Redéfinition du temps de travail, élargissement des tâches, contrôle serré des enseignants et de l’enseignement, mise en concurrence des professeurs il montre le coût humain coûteux d’une réforme qui n’apporte pas de réelle amélioration du niveau des élèves. Lisez pour mieux comprendre les projets ministériels…
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Benoit Teste : « Les contreparties ce n’est pas raisonnable »
Elu lors du congrès de la FSU le 13 décembre, Benoit Teste devient secrétaire général de la première fédération syndicale de l’éducation. Il le fait en pleine tourmente. Bien sur avec le mouvement contre la réforme des retraites. Mais aussi parce que le gouvernement s’attaque avec une rare violence aux syndicats avec la loi de transformation de la fonction publique. B. Teste fait le point sur le congrès de la Fsu mais surtout sur sa vision du syndicalisme et ce qu’il compte faire dans cette situation si particulière.
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Comment le gouvernement veut réformer le travail enseignant
« Le temps doit nous donner l’ambition de repenser la carrière des enseignants et l’organisation du travail », a déclaré E Philippe le 11 décembre en présentant son projet de réforme des retraites. Si la réforme des retraites est présentée comme une opportunité par JM Blanquer c’est qu’effectivement c’est celle de transformer en profondeur le métier enseignant. Pour avoir un revenu permettant d’assurer leurs vieux jours les enseignants, au moins ceux nés après 1975, vont devoir se plier au nouveau métier voulu par JM Blanquer et E Macron. Car il n’y a rien de neuf dans cette perspective. Les livres du ministre, une série de rapports gouvernementaux ou parlementaires ont déjà défini le cadre de ce nouveau (futur ?) métier. Déjà une grande partie du travail est fait. On arrive maintenant au moment où le gouvernement pousse les dernières pièces et où les yeux s’ouvrent…
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Réforme : Le travail des enseignants français au regard de l’Europe
Que sait-on du travail des enseignants français ? Est-il moins lourd que celui de leurs collègues européens ? Alors que le premier ministre annonce qu’avec la réforme des retraites on va revoir « l’organisation du travail » des enseignants, le moment est venu de faire le point. D’autant que JM Blanquer annonce une conférence pour comparer le travail enseignant en France et en Europe. Avant que la vaste réforme du métier enseignant soit lancé, la mise au point s’impose.
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Les enseignants devront accepter une redéfinition de leur métier
« La seule solution c’est travailler un peu plus longtemps », a déclaré E Philippe le 11 décembre en présentant son projet de réforme des retraites. Le gouvernement promet que les enseignants auront une retraite comparable à celles des cadres A de la Fonction publique. Mais pour cela ils devront accepter une redéfinition de leur service. Ni E. Philippe, ni JM. Blanquer n’ont voulu parler concrètement des engagements budgétaires de la revalorisation ou de ce qui pourrait changer dans les carrières et « l’organisation du travail » des enseignants. Soit le gouvernement n’a pas compris les inquiétudes exprimées lors des deux journées du 5 et du 10 décembre. Soit il a décidé de passer en force et de laisser pourri le mouvement d’opposition à sa réforme.
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Promesses de revalorisation contre redéfinition du travail enseignant
« Jean-Michel Blanquer profitera de la loi sur les retraites pour l’inscrire dans une démarche plus globale sur le métier enseignant ». Recevant la presse lors de plusieurs briefings le 26 novembre, l’entourage de JM Blanquer n’a pas fait d’annonce. Après une lettre aux enseignants pour les inviter à ne pas manifester, il s’agit de porter auprès de la presse les promesses gouvernementales. Mais JM Blanquer lie toujours la revalorisation nécessaire des salaires à de nouvelles charges pesant sur les enseignants.
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La faiblesse des salaires enseignants confirmée par le ministère lui-même
Alors que se tient, le 7 novembre, une réunion ministérielle sur la retraite et la rémunération des enseignants, la Depp (division des études du ministère) publie deux Notes sur les salaires enseignants. Elles montrent l’impact des mesures prises par le gouvernement précédent en 2017 (dégel du point FP et PPCR) ainsi que le décrochage des salaires français par rapport à ceux de nos voisins. L’autre leçon de ces Notes c’est de montrer que la rémunération dépend de plus en plus des tâches supplémentaires effectuées par les enseignants. Les inégalités entre enseignants et enseignantes se banalisent.
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E. Macron lie la revalorisation à une hausse du temps de travail des enseignants
« Le passage au nouveau système (de retraite) pour le corps enseignant ne peut aller qu’avec la transformation de la carrière… dans toutes ses composantes ». Lançant la réforme des retraites à Rodez le 3 octobre, Emmanuel Macron a longuement évoqué le cas des enseignants. Après le discours sur les enseignants « lésés » par le futur système de retraite, le président de la République a détaillé ses intentions. Il a écarté l’idée d’une revalorisation immédiate des enseignants. Pour garder leur niveau de retraite, les enseignants devront accepter de travailler plus et de réduire leurs vacances. Cette évolution se fera sur plusieurs années. Mais où E Macron est-t-il allé chercher ces idées ?
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L’annonce de la réforme et les salaires enseignants
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Les enseignants principales victimes de la réforme ?
De nombreuses écoles devraient être affectées par l’appel à la grève lancé pour le 24 septembre par plusieurs syndicats (CGT, Sud , plusieurs syndicats ou unions régionales FSU) contre la réforme des retraites. Même si le taux de grévistes devrait être nettement plus important chez les personnels territoriaux (cantines etc.) que chez les enseignants, ceux-ci sont bien au premier rang des salariés qui ont à perdre avec la réforme. On peut même dire que les enseignantes en général et les professeurs des écoles seront plus affectés que les autres professeurs. Mais pire encore : on a du mal, en dehors du retrait de la réforme, à voir une solution pour eux…
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E. Macron lie la revalorisation à une hausse du temps de travail des enseignants
« Le passage au nouveau système (de retraite) pour le corps enseignant ne peut aller qu’avec la transformation de la carrière… dans toutes ses composantes ». Lançant la réforme des retraites à Rodez le 3 octobre, Emmanuel Macron a longuement évoqué le cas des enseignants. Après le discours sur les enseignants « lésés » par le futur système de retraite, le président de la République a détaillé ses intentions. Il a écarté l’idée d’une revalorisation immédiate des enseignants. Pour garder leur niveau de retraite, les enseignants devront accepter de travailler plus et de réduire leurs vacances. Cette évolution se fera sur plusieurs années. Mais où E Macron est-t-il allé chercher ces idées ?
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Revalorisation : Les discussions commencent mal
La première réunion sur la réforme des retraites et la revalorisation nécessaire des enseignants a eu lieu le 8 octobre entre le ministre, le haut commissaire aux retraites, M JP Delevoye, et les syndicats. Si le ministre se dit toujours favorable à une revalorisation c’est dans le cadre qu’Emmanuel Macron a fixé le 3 octobre. La revalorisation butte sur les exigences du « travailler plus ».
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La FSU appelle avec la Cgt, Solidaires et Fo à la grève le 5 décembre
Les quatre syndicats, Fsu, Cgt, Fo, Solidaires et des organisations de jeunesse appellent à une grève interprofessionnelle le 5 décembre contre la réforme des retraites. » Les organisations vont initier et impulser des assemblées générales sur les lieux de travail et d’études, des débats publics sur tout le territoire, des interpellations des élus locaux et nationaux, des initiatives de sensibilisation de toute la population, pour échanger sur la réforme et sur les modalités d’actions et de riposte collective ».
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Combien gagnent vraiment les enseignants ?
Avec près de 4000€ par mois les enseignants français ne sont pas à plaindre ! C’est le message passé sur LCI le 11 septembre. Depuis c’est un bruit médiatique intense. Les enseignants sont montrés du doigt comme des profiteurs et des menteurs. Eux-mêmes répondent en affichant leur fiche de paye sur Twitter. Au milieu de ce vacarme, écoutez le silence rue de Grenelle ! Alors que le ministère a toutes les données statistiques nécessaires, silence radio. Pas un mot. Cet épisode amène à poser trois questions. Combien touchent réellement les enseignants français ? Comment cela se compare t-il aux salaires des autres pays ? Pourquoi tout ce bruit sur les salaires des enseignants ?
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Comment les salaires enseignants ont baissé
Sur la durée d’une carrière, entre 1982 et 2018, le salaire moyen d’un certifié à niveau d’ancienneté équivalent a baissé de 20%. C’est une des données réunies par un professeur de SES, Bernard Schwengler, et diffusées par le Sgen Cfdt le 10 septembre. Que croyez vous qu’il advint pour les autres enseignants ? L’évolution est identique. Et pour les autres fonctionnaires cadres A ? Leurs salaires ont augmenté de 20% sur la même période…
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Le ralentissement de la dépense d’éducation continue en 2018
Avec 6.7% du PIB la dépense d’éducation connait une hausse de 1.1% en 2018, soit plus de deux fois moins que 2017 (+2.4%). Le premier degré enregistre une hausse des dépenses par élève alors que dans le second degré les dépenses stagnent et qu’elles diminuent dans le supérieur. Régions et communes voient leurs dépenses d’éducation augmenter.
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