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La nouvelle version du projet de programme
Le ministère entend les critiques. La Dgesco a réalisé le 19 mai une
nouvelle version du projet de programme de maternelle que le Café
pédagogique s’est procurée. Les modifications apportées au texte ne
sont pas très importantes. Mais elles vont toutes dans le sens
souhaité par les syndicats.
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Maternelle : Le nouveau programme
« La nouvelle version du programme entrera en vigueur à la rentrée scolaire 2021 ». Après la Note du CSP sur le nouveau programme de maternelle, voici le projet de programme tel qu’il sera appliqué à la rentrée 2021. Le maitre mot semble être l’exercice. « Les apprentissages des jeunes enfants s’inscrivent dans un temps long et leurs progrès sont rarement linéaires. Ils nécessitent souvent un temps d’appropriation qui peut passer soit par la reprise de processus connus, soit par de nouvelles situations. Leur stabilisation nécessite de nombreuses répétitions dans des conditions variées », précise le programme. « En fin d’école maternelle, l’enseignant peut donc avoir avec les enfants des conversations proches de celles qu’il a avec les adultes », affirme t-il sans sourciller. L’accent est mis sur les apprentissages nécessaires au CP en français et maths, avec des « attendus » de fin de cycle.
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Serge Petit : Le projet de programmes de maternelle manque de rigueur
Le 19 avril dernier, nous faisions allusion au grand bricolage qui prévalait dans la rédaction des projets de programmes du cycle 1. Nous nous proposons ce jour d’analyser l’évolution des projets de programmes sur certains points ciblés au moment où le ministère s’apprête à promulguer un arrêté visant à la mise en œuvre des programmes revus suite à la concertation qu’il a mise en place.
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Marc Bablet : Maternelle : Tout ça pour ça
On peut avoir des points de vue variés relativement à la manière
d’enseigner à l’école maternelle, on peut avoir des désaccords de
fond qui se sont manifestés clairement lors des productions du
conseil supérieur des programmes. J’ai eu l’occasion de dire certains
désaccords . Nombreux sont les autres professionnels qui ont formulé des points de vue argumentés. Cette fois c’est bien difficile de dire quelque chose de construit tant on a affaire à des changements peu cohérents et essentiellement stylistiques.
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Mireille Brigaudiot : Maternelle : Langage et langue sont dans un bateau, devinez qui tombe à l’eau
Les professeurs des écoles de maternelle seront contents de retrouver ce qui les avait satisfaits en 2015 : une école qui offre aux enfants un univers qui stimule leur curiosité, répond à leurs besoins… et
multiplie les occasions d’expériences sensorielles, motrices,
relationnelles, cognitives en sécurité, une évaluation positive qui
passe par l’observation puis l’interprétation des progrès de chaque
enfant, enfin 5 domaines apprentissages stables (Mobiliser le langage
dans toutes ses dimensions, Agir, s’exprimer, comprendre à travers
l’activité physique, Agir, s’exprimer, comprendre à travers les
activités artistiques, Construire les premiers outils pour structurer
sa pensée et Explorer le monde). Ils auront plus de difficultés à comprendre exactement ce qu’ils doivent viser comme objectifs en langage. En effet, le « en même temps » langage et langue est permanent dans le texte, avec un net avantage à la langue.
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Serge Petit : Analyser le programme mais proposer aussi…
Mon dernier article publié le 12 mai dernier dans le Café pédagogique
m’a valu trois échanges oraux avec des professeures des écoles de
cycle 1. Ces professeures, inquiètes de l’évolution des programmes,
se demandent comment on peut rédiger des programmes sans utiliser le
terme « quantité » et comment on peut enseigner le concept de nombre
entier en se passant du primat de la suite des noms de nombres. Je
vais tenter de préciser ces deux points en suggérant une autre
approche du concept de nombre et en illustrant mes propos par des
pistes pédagogiques, dont la plupart ont été expérimentées en classe.
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5 questions à Guislaine David
« Le projet de programme ne remet pas en cause la philosophie du
programme de 2015 ». Secrétaire générale du Snuipp Fsu, le premier syndicat du premier degré, Guislaine David voit dans l’évolution entre la Note du CSP et le projet de programme de la Dgesco, le
résultat des actions de son syndicat et d’autres acteurs. Le pire est-il évité ?
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La critique d’Eveline Charmeux
« Aujourd’hui, que cette formule « École Maternelle, école à part entière » n’est plus contestée, voici l’excès inverse, auquel personne, du fond d’une naïveté touchante, mais dangereuse, ne s’attendait : c’est maintenant qu’arrivent, non de la Recherche, mais des Instances Officielles, les vrais massacreurs de l’enfance », ceux qui dirigent l’Éducation Nationale qui, pour cette école, osent transformer ce qu’elle doit être : un moment de transition effective et douce, vers l’école primaire, en une plongée brutale dans l’eau glacée des syllabes artificielles, des phonèmes, et du travail sur la langue, le plus austère », écrit Eveline Charmeux sur son blog…
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Maternelle : Tout ça pour ça
On peut avoir des points de vue variés relativement à la manière
d’enseigner à l’école maternelle, on peut avoir des désaccords de
fond qui se sont manifestés clairement lors des productions du
conseil supérieur des programmes. J’ai eu l’occasion de dire certains
désaccords . Nombreux sont les autres professionnels qui ont formulé
des points de vue argumentés. Cette fois c’est bien difficile de dire
quelque chose de construit tant on a affaire à des changements peu
cohérents et essentiellement stylistiques.
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Des évolutions pas anodines pour Paul Devin
« Les évolutions sont loin d’être anodines », estime Paul Devin, secrétaire général du SNPI Fsu, un syndicat d’inspecteurs du primaire. « Une différence majeure s’inscrit entre les programmes de 2016 et le projet de 2021: la minoration de la dimension sociale de l’apprentissage pour un centrage sur l’adaptation aux besoins individuels de chaque enfant », écrit-il. « Toute cette dimension sociale des apprentissages est écartée pour lui substituer une adaptation individualisée des tâches… C’est le retour à une conception formelle de l’acquisition lexicale. On peut se demander ce que signifie en classe maternelle un apprentissage lexical fait dans « un temps exclusivement dédié à l’enseignement de la langue ». Et que signifie concrètement pour l’enseignant de devoir faire attention à ce que les mots qu’il utilise appartiennent à toutes les catégories grammaticales…
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Le programme relu par le Snuipp Fsu
Les programmes de maternelle « on pourrait dire qu’ils reviennent de loin si on se souvient de la note produite par le Conseil Supérieur de Programmes en décembre dernier », estime le Snuipp Fsu dans une analyse de la dernière mouture du programme. « Les modifications entre la note de décembre donc et ce qui sera proposé lors du CSE sont des avancées et constituent un premier soulagement », se félicite le syndicat qui estime y être pour quelque chose. Mais « les réorientations continuent de faire peser sur cette première école une anticipation précoce, en particulier avec une place à des notions codifiées au détriment d’une construction progressive du langage ou du nombre ».
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Une note du CSP annonce un nouveau programme de maternelle
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L’article
Epargnée jusque là, l’école maternelle va elle aussi être
profondément modifiée par JM Blanquer. Arguant de la scolarisation
obligatoire dès 3 ans, le Conseil supérieur des programmes (CSP)
définit un recadrage important du programme de maternelle. La
nouvelle école maternelle sera celle des fondamentaux, des
évaluations nationales (de le PS à la GS), des listes de vocabulaire
et surtout de la préparation de l’évaluation de CP. Car l’école
maternelle sera axée sur la préparation à l’entrée en CP. Alors que
les programmes existants donnent toute satisfaction, le ministre fait
plus qu’amener un nouveau programme. Il construit une véritable
rupture dans la culture professionnelle des enseignants de maternelle.
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Tribune : Maternelle : Monsieur le Ministre, ça suffit !
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La tribune
Le ministre n’oublie rien dans son entreprise de casse de l’école maternelle. Non content de la formater sur le modèle de l’école élémentaire, fort peu intéressé par la réaction massive que la note du CSP a provoquée, il vient de décider de ficher les enfants, dès 3 ans, sur la base de leurs comportements et ce jusqu’à la fin de leur scolarité. Mais une fois de plus, la tentative n’est pas nouvelle. Le projet GAMIN, qui avait provoqué de très vives réactions au milieu des années 1970, visait déjà à dépister les enfants dits « à risques » … Puis en 2005, après le rapport Bénisti, l’INSERM définit une nouvelle « maladie », le « trouble des conduites »… Les réponses consistaient alors à psychologiser et médicaliser les difficultés à entrer dans la culture scolaire. Alors qu’apprendre c’est se confronter à des problèmes, ce sont toujours les élèves (massivement issus des milieux populaires) qui deviennent eux-mêmes le problème.
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Jardins d’enfants : Un rapport ministériel recommande de mettre fin à l’expérience pédagogique
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L’article
La loi Blanquer a décidé la fermeture des jardins d’enfants pour les
petits âgés de 3 ans et plus au terme d’une période transitoire de 5
ans. Un rapport de l’Inspetction générale signé par Cédric Puydebois
(IGAS) , FRançoise Mallet, Vincent Stanek (ex conseiller de JM
Blanquer et actuel Dasen de Marseille) et Philippe Sultan, étudie le
devenir des jardins d’enfants. Pour les auteurs les jardins d’enfants
actuels doivent se reconvertir vers l’accueil des enfants de 18 mois
à 3 ans. Leur transformation en école maternelle parait trop
difficile aux auteurs. Surtout le rapport souligne que dans ce cas ce
serait avec un « renouvellement du personnel » et « l’abandon des
spécificités du modèle des jardins d’enfants ». Trois ans avant la
fin de la période transitoire (rentrée 2024), l’Inspection jette une
pelletée de terre sur ces structures pédagogiques originales marquées
notamment par un taux d’encadrement plus important qu’en maternelle.
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Viviane Bouysse : « Nous sommes face à quelque chose qui revient sur l’identité de la maternelle »
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L’article
« On revient à ce qu’on avait avant 2015 : on pense l’école maternelle
à partir de l’entrée en CP ». Intervenant lors d’une visioconférence
organisée par l’Observatoire des zones prioritaires, Viviane Bouysse,
inspectrice générale honoraire et grande spécialiste de la
maternelle, a partagé sa lecture de la note publiée par le Conseil
supérieur des programmes sur les orientations futures de la
maternelle. Pour elle ce retour en arrière ignore les besoins des
enfants des milieux populaires notamment dans la construction de
l’autonomie langagière, dans l’apprentissage de la forme scolaire et
dans la prise en compte de la globalité du développement. Résultat :
on va exposer ces enfants à l’échec.
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Véronique Boiron et Joël Briand : Maternelle, quelle riposte ?
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L’article
En quoi les propositions du Conseil supérieur des programmes
attaquent-elles les fondements de la maternelle ? Mardi 19 janvier
2021, le SNUipp-FSU organise un webinaire spécial maternelle «
Maternelle attaquée : quelle riposte ? ». Véronique Boiron et Joël
Briand, chercheurs, interviennent lors d’une table ronde animée par
Guislaine David, porte-parole du syndicat. C’est l’occasion pour les
chercheurs de répondre aux questions des professionnels de l’école
maternelle. Quelles orientations sous-entendent les propositions du
CSP ? Quelle marge de manœuvre pour les enseignants et enseignantes ?
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Gilles Brougère : Le jeu et l’école maternelle française, une incompréhension récurrente
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L’article
Il suffit de lire la note d’analyse et de proposition sur le
programme d’enseignement de l’école maternelle du CSP pour retrouver
l’incapacité récurrente des textes officiels concernant l’école
maternelle à comprendre ce qu’il y a derrière la question du jeu.
Pour le dire rapidement après quelques propos généraux sur la place
du jeu et du jeu libre en particulier et des références aux
apprentissages informels assez peut fondés, il n’est jamais question
que de contrôle, de vérification, et de développement d’exercices qui
n’ont de jeu que le nom. Il est pourtant question du jeu qui serait
libre – mais peut-on considérer comme jeu une activité qui ne le
serait pas ? – « que lorsqu’il laisse à l’enfant la pleine initiative ».
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Patrick Lamouroux : Maternelle : Nouvelle casse
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L’article
Membre du groupe d’experts chargé de la rédaction du projet de
programme de 2015, Patrick Lamouroux, professeur et formateur en EPS,
réagit à la nouvelle Note du Conseil supérieur des programmes sur la
maternelle. Il dénonce une méthode « contestable » et « méprisante » et
des enseignants » tirés une nouvelle fois à hue et à dia par une
nouvelle orientation contradictoire ». Surtout il attire l’attention
sur les limites de la Note. « Il apparait très significatif et très
contestable que (la Note) ne prenne en compte aucun des autres
domaines d’apprentissage. Cette absence témoigne d’un mépris de la
cohérence globale du texte et illustre une méconnaissance des
nombreux travaux fondant l’importance fondamentale de ces
apprentissages à cette étape de la scolarité ».
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Ghislain Leroy : Pour une école maternelle de la résistance
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L’article
Que penser des nouveaux programmes de maternelle ? Guislain Leroy,
maître de conférences à l’université Rennes 2, les situe dans une
évolution déjà ancienne qui affirme de plus en plus la
« scolarisation » de l’école maternelle. Il dénonce le manque de
bienveillance des enfants soumis, dans les nouveaux programmes, à une
évaluation dès la petite section. Il proteste aussi contre l’impasse
faite par le Conseil supérieur des programmes sur la recherche.
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Marc Bablet : Ne les laissons pas abimer l’école maternelle
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L’article
» Ce qui est en jeu dans les changements proposés par le conseil «
supérieur » des programmes c’est en fait une conception des
apprentissages scolaires qui « technologise » le processus
d’enseignement en demandant aux enseignants d’être d’abord soucieux
de « résultats ». La conséquence est qu’on « primarise » l’école
maternelle et qu’on y développe des formes de travail qu’il
conviendrait en réalité de faire évoluer autrement aussi à l’école
élémentaire. Notamment il s’agit de travailler en fonction de la
suite d’apprentissages davantage formalisés », explique Marc Bablet
sur son blog. Il analyse la Note du CSP et montre en quoi elle se
retourne contre les apprentissages et contre les enseignants.
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Joël Briand : Maternelle : Quand on veut tuer son chien…
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L’article
Une fois encore, le ministre via le Conseil supérieur des programmes
(CSP) veut modifier des programmes : ceux de l’école maternelle
datant de 2015. La mission Villani-Torossian avait pourtant entendu
cette mise en cause des changements incessants de programmes. Malgré
cela, une série de notes de service avait déjà commencé à détricoter
les programmes en cours. Et voici qu’arrive le texte du CSP. Texte
patchwork, écrit à plusieurs mains, avec des redondances, des
allégeances, texte qui résonne comme un avis de décès des programmes
de 2015, aux accents éditoriaux plus idéologiques que scientifiques.
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Maternelle : Le Snuipp Fsu dénonce « l’obsession de l’évaluation »
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L’article
» Les résultats des évaluations nationales standardisées en CP, dont
les finalités et la méthode sont contestables, serviraient aussi de
prétexte pour réviser les programmes. Les objectifs de la maternelle
seraient réduits à une préparation au CP et aux évaluations
standardisées. L’obsession incessante de l’évaluation par ce
ministère conduira inévitablement à classer les élèves dès l’âge de
trois ans faisant ainsi reposer la responsabilité de l’échec scolaire
sur les familles, notamment celles issues des milieux populaires.
Ainsi voit-on réapparaître la tentation d’un dépistage précoce des
enfants en forme de renoncement au « tous capables » qui devrait
pourtant guider l’école », écrit le Snuipp Fsu en réaction à la
publication de la Note du CSP.
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Pascale Garnier : La fin du programme de 2015 en maternelle ?
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L’article
Il fallait malheureusement s’y attendre : dans le sillage de la loi
de 2019 sur l’instruction obligatoire à trois ans, et le projet de
rendre obligatoire la fréquentation de l’école maternelle à la
rentrée 2022, le programme de 2015 vit sans doute ses dernières
heures. La Note d’analyse et de propositions sur le programme
d’enseignement de l’école maternelle, publiée par le Conseil
supérieur des programmes (CSP) le 8 décembre 2020 vient
confirmer les récents documents, recommandations et circulaires de
rentrée publiés depuis 2019. Au-delà des changements qui sont
introduits dans la conception des domaines d’apprentissages et qui
mériteraient une analyse spécifique, il faut insister ici sur
quelques éléments de cette transformation institutionnelle, en
renvoyant ailleurs pour une analyse approfondie de ces changements.
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Maternelle : Mireille Brigaudiot : « On va vers des échecs considérables »
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L’article
» On va vers des échecs considérables en CP. Les enfants, surtout en
REP, seront perdus devant le « charabia » des correspondances
graphèmes – phonèmes le jour de la rentrée ». Spécialiste de
l’apprentissage du langage, Mireille Brigaudiot analyse la Note du
CSP sur les nouveaux programmes de maternelle.
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Sylvie Plane : Le CSP tente de réorienter l’école maternelle
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L’article
Vice-présidente du CSP « démissionnée » par la présidente actuelle,
Sylvie Plane a participé à la rédaction des programmes de 2015. Elle
analyse la Note publiée par le Conseil supérieur des programmes (CSP)
qui présente les principes des futurs programmes de maternelle.
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