Déjà les témoignages d’une journée difficile vécue ce lundi 30 juin ont été nombreux. Mélanie, enseignante en Seine-et-Marne évoque une température de 35°C dans sa classe à 16h30 avec 14 enfants présents. Julien atteint les 32°C dans son école Ardèche : « Même pas un ventilateur dans la classe. On suffoque », nous écrit-il. Dans cette classe de maternelle dans le Maine-et-Loire, le thermomètre affiche 31°C : « C’est la température à 18h ce soir dans une classe avec seulement 14 élèves aujourd’hui et une partie de la journée passée ailleurs. Comment survivre demain ? ».
Demain, c’est déjà ce mardi. En Mayenne, le SNUDI-FO 53 a interpellé la préfète dès samedi afin que les établissements scolaires soient fermés au moins les après-midi des 3 prochains jours. « La seule réponse a été de conseiller la fermeture… des administrations les après-midis du début de la semaine », indique-t-il. « Cette situation est inadmissible, mais devant l’importance des risques, il revient à la préfète et au directeur académique de se substituer à la ministre ».
L’UNSA de Bordeaux propose une échelle académique de vigilance climatique pour que « Tout établissement présentant au moins trois critères à niveau élevé soit classé prioritaire pour fermeture ou adaptation dès le niveau de vigilance orange », indique le syndicat qui liste des paramètres à prendre en compte comme les bâtiments, les transports scolaires, le type de public. Le syndicat rappelle aussi la loi du 1er juillet sur les fortes chaleurs.
La question du bâti scolaire rénové ne date pas d’aujourd’hui mais l’urgence d’une transformation se vit jour après jour. Le coût de cette rénovation est connue.
En attendant que les choses avancent et que les orages arrivent, il reste au moins une très mauvaise journée à passer dans des écoles trop chaudes. Reste que cet accueil dans les écoles avec une équipe éducative attentive est pour beaucoup d’enfants une moins mauvaise condition.
Faire la classe malgré la chaleur : la canicule vs le bâti scolaire
