Loin du formatage académique, l’écriture d’appropriation s’y révèle à travers le vaste champ des possibles qu’elle offre à notre enseignement : monologues intérieurs de personnages, actualisation des questions soulevés par une œuvre, ateliers d’écriture de lettres de lecteurs, « Grand brouillon » autour d’un genre, réécriture transmédiatique via les réseaux sociaux, journal de lecture partagé et dialogué … Quand elle orchestre ainsi tout à la fois proximité et distanciation, quand elle devient une pratique, un apprentissage voire une coopération, l’écriture d’appropriation favorise même un « mouvement intrinsèque de désappropriation (de ses manières de lire, de penser, et d’agir) », susceptible de « déboucher sur une réappropriation comme sujet éthique, à la recherche d’une vie pleinement appropriée » (Marion Sauvaire, Stéphanie St-Onge).
Passionnant et inspirant, un numéro qui interroge nos pratiques pour ouvrir bien des possibles.
Jean-Michel Le Baut
« Les écrits d’appropriation en question(s) », Le français aujourd’hui 2022/1 (N° 216)
